40🎮Alléluia !

« LUCKY ! LUCKY ! LUCKY ! »

Il n'y aurait pu avoir que la victoire qui compte.

Mais à cet instant, face à lui, c'est autre chose.

La vérité. Je veux la vérité. Je veux savoir pourquoi je pleure.

Pourquoi mon cœur se serre. Pourquoi, alors que je viens de livrer une bataille mémorable à ses côtés, je me sens mal.

Et pourquoi, malgré ce sentiment de colère lié à l'impression d'avoir été trahi, et s'infiltrant en moi, mon cœur bat la chamade face à lui.

Lui.

Andréa putain de Simon. « The Devil ». Mon chieur perfectionniste de boss.

MawaBrute. « Brute ». Ma... Mon coéquipier. Mon partenaire. Notre duo.

Un sourire crispé apparait sur mon visage alors que DarkNess et Raaven viennent m'enlacer, passant ensuite à Andréa me dévisageant d'un air à la fois triste et apeuré.

Je n'avais jamais vu cette expression sur son visage et... Depuis qu'il s'est assis à côté de moi, je le découvre sous un autre jour.

Moi qui le trouvais physiquement banal, son charme n'étant dû qu'à son charisme et ses répliques cinglantes, je le trouve bien plus sexy dans sa peau de gamer à lunettes.

C'est comique.

« Bravo GodIRIS ! » s'exclame le casteur arrivant devant moi avec son micro. « Lucky, on voit que l'émotion de la victoire vous a submergé, et je vous comprends ! C'était magnifique à voir ! J'imagine que vous devez être à bout mais est-ce que vous avez un commentaire à faire pour nos viewers ? »

J'essuie rapidement mes larmes du dos de ma main avant de fixer la caméra et de souffler.

Allez, tiens encore le coup.

« Je suis heureuse d'avoir pu prouver qu'on n'avait pas besoin d'une paire de couilles pour en avoir dans le pantalon. »

Le présentateur ne se retient pas de rire franchement alors que je me force à faire un clin d'œil à la caméra avant qu'il ne parte rejoindre l'équipe d'HydroBeast.

La décision n'a pas été encore prise mais nous savons tous le résultat de cette compétition : les G&Gmen ont gagné.

Même si nous avons réussi à être premiers, l'arrivée d'un membre supplémentaire dans notre équipe est un motif de disqualification.

Et malgré le beau jeu que l'on a offert à la communauté, c'est le règlement...

Mais la victoire n'en est pas moins bonne.

Si seulement il n'y avait que la victoire...



🎮🎮🎮



« Je pense vraiment que tu devrais songer à ouvrir ta chaine Twitch. »

Je serre la main d'HydroBeast de façon cordiale et réponds à son sourire alors que les autres membres de mon équipe sont déjà accaparés par la célébrité.

La compétition s'est bel et bien terminée sur notre disqualification mais nous avons eu l'honneur de recevoir le prix fraichement inventé de « meilleure performance » par l'équipe de développement basé en Asie.

GodIRIS n'est pas dans le classement mondial mais pour ceux nous ayant vu, c'est tout comme. Il parait que notre chaine YouTube a gagné des milliers d'abonnés depuis notre « suicide ».

Oui, il parait aussi que le tchat Twitch nous a renommé la « IRIS Squad », en référence à la Suicide Squad car nous avons clairement des stratégies conduisant à la mort.

— Vous devriez changer de nom d'équipe, pour le coup. Vous avez marqué la communauté.

— Mais c'est vous qui avez gagné.

— Gagner une compétition ou le cœur de millions de joueurs... C'est différent. En tout cas, j'espère pouvoir vous affronter de nouveau à l'avenir. On pourrait jouer ensemble, à l'occasion.

— J'espère aussi et avec plaisir.

HydroBeast me fait un salut plutôt classe avant de se faire alpaguer par d'autres joueurs.

Je profite des quelques secondes de solitude pour observer mes coéquipiers occupés à répondre aux questions et interviews à l'arrache, avant de trouver un siège de libre et de m'assoir.

Laissant mon corps fusionner avec la chaise alors que je suis littéralement vidée.

« Salut. »

Timidement, Noémie vient s'installer à mes côtés tout en replaçant une de ses courtes mèches noires derrière son oreille.

Dans ses mains, le t-shirt de GodIRIS qu'elle me tend.

— Garde-le, réponds-je faiblement, tu fais partie de l'équipe.

— Non, je... Enfin... Je vous ai abandonnée...

— Tu t'es bien défendu jusqu'à la deuxième phase du boss et ça, ça demande du travail. J'ai vu que tu n'étais pas qu'une joueuse du dimanche.

— Merci... Pour tout te dire, mon truc, c'est l'exploration.

— Ça fait sens, avoué-je. À bien y réfléchir, il y avait une différence de langage entre la Mawa qui parcourait la carte avec moi et la personne combattant à mes côtés... Mais ça ne change rien. Tu as participé au développement de GodIRIS, donc gardes ton t-shirt.

— Tu as beau être bien plus jeune que moi, tu es une leadeuse très mature. J'ai toujours admiré la façon dont tu nous guidais. Tu as vraiment de l'avenir dans le milieu.

Je hausse les épaules, pas parce que je n'y crois pas, mais parce que mon corps ne peut pas faire grand-chose de plus.

J'observe les doigts de Noémie se balader sur le t-shirt, son alliance se distinguant encore plus sur le tissu noir, lorsqu'elle capte à nouveau mon attention en passant sa main dans mes cheveux.

C'est léger, doux, et tendre... Un geste maternel qui, étonnamment et malgré la situation, me fait un bien fou.

— Je sais que tu m'en veux, Charlie... Et je ne m'excuserais jamais assez... Mais je ne pouvais pas te dire la vérité.

— Pourquoi ?

— Ce n'était pas à moi de le faire.

— Arrête de le défendre.

Mon ton est sec et m'étonne moi-même tant il dégage de l'animosité. Pas pour elle, mais pour « lui ».

Je veux comprendre.

Pourquoi est-ce qu'il a gardé son identité secrète ? Depuis combien de temps il sait que je suis Lucky ?

Est-ce qu'il a commencé à jouer en le sachant... ?

Et si Andréa était tellement mauvais qu'il s'est rapproché de moi juste pour...

— Tu te trompes sur lui, intervient Noémie me voyant réfléchir intensément. Andréa a toujours été sincère avec toi et il-

— Sincère ? réponds-je d'un mauvais sourire. Il ne m'a jamais dit qui il était vraiment ! Je lui ai demandé s'il était Mawa et il m'a dit non ! Et puis... Ça veut aussi dire que quand je pensais te parler, je lui livrais mes secrets ! Je... ne sais plus quoi penser.

— Andréa et Brute sont la même personne. Il n'y a pas de fourberie ou quoique ce soit, c'était juste... le hasard. Et il n'a pas su le gérer. Il voulait te dire la vérité, mais... voilà. Tu ne dois plus différencier ton ami et ton coéquipier.

— Pfff... mon ami...

— Ce n'était pas ce qu'on était ? Ami ?

Nous sursautons en entendant sa voix et en remarquant enfin sa présence alors qu'il s'est planté devant nous sans que nous le remarquions.

Essuyant ses lunettes contre son t-shirt, Andréa Simon me dévisage et me jette un regard que j'aurais pu croire méprisant...

Mais qui n'est finalement qu'une angoisse mélangée à de l'agacement.

« Je vais vous laisser... » murmure Noémie en s'éclipsant, éloignant au passage Raaven et DarkNess qui s'approchaient pour nous parler.

À cet instant, dans cette salle pas assez aérée et sentant la sueur de nos efforts, j'ai l'impression de suffoquer. Littéralement.

J'ai besoin d'air sinon je vais pleurer.

« Luck- Charlie ! Attends ! »

Je passe à travers les groupes, j'esquive ceux voulant me parler et je cours dans le hall jusqu'à l'entrée de l'hôtel. Mes deux mains ouvrant en grand les portes alors qu'une vague de froid et un vent loin d'être amicaux pour mes cheveux s'en prennent à moi.

Mais j'ai trop chaud pour trembler. Trop d'émotion qui s'échappe en une expiration alors que j'entends la source de mon mal se rapprocher et me saisir par la main.

C'est infime, cette sensation que je ressens quand il la saisit, mais ça secoue mon cœur...

Et c'est douloureux à la fois.

Je chasse violemment sa main avant de lui tourner le dos et de lever la tête vers le ciel gris.

« Tu n'arrives même plus à me regarder... » murmure-t-il.

Sa voix semble cassée et rien que ça, cette phrase et ce détail, ça me donne envie de croire qu'il y avait plus qu'une mascarade entre nous.

De croire que rien n'était faux et qu'Andréa...

Que lui aussi...

Il ressentait la même chose que moi, des mois avant que l'on ne se fréquente. Avant qu'il ait une idée d'à quoi je pouvais ressembler.

Je suis perdue, troublée et frustrée par toute cette histoire mais je suis persuadé qu'il n'aurait qu'à me dire honnêtement ce qu'il ressent et...

Je pourrais tomber.

Si j'étais la seule femme capable de faire craquer le cœur du diable, il serait le seul capable de comprendre le mien.

« Est-ce que tout entre nous n'est qu'un mensonge ? »

Ma question semble rester en suspend alors que le froid commence à me piquer la peau autant que les larmes salées qui roulent sur mes joues.

« Je ne sais plus quoi ressentir », continué-je, « Je suis totalement paumée entre ce que tu es dans le jeu et face à moi. »

« Tout ce qu'on a vécu ensemble, dans IRIS, ces soirées à se battre côte à côte et à discuter jusqu'à pas d'heure... Je ne les ai pas inventés. Tu étais sincère avec moi. On s'est dit des choses... qui ne pouvaient être que vraies.

Alors pourquoi, lorsqu'on s'est rencontré, tu ne m'as pas dit la vérité ? Quand est-ce que tu as su ? Avant cette soirée chez Seb ou après ? Est-ce que, quand mon frère t'a amené vers moi, tu savais qui j'étais ? Est-ce que tu en as joué ?

Et même sans ça... Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas dit la vérité ? Pourquoi alimenter ce secret ? Est-ce que ça t'amusait ?

Est-ce que tu es vraiment ce « diable » que tout le monde dépeint ? »

Je me tourne enfin vers lui alors qu'il croise les bras, plus parce qu'il fait froid qu'autre chose, et j'observe chacune de ses réactions...

Jusqu'à oser lui demander :

« Qu'est-ce que je suis pour toi ? Ton assistante ? Ta coéquipière ? La sœur d'un pote ? Ta cheffe de groupe ? Une amie un peu relou ? Une confidente nocturne ? Une baise d'un soir ? Ou... autre chose ? Qu'est-ce que je suis, Andréa ? Où est ma place dans ton cœur... si tu en as bien un. »

Je regrette mes derniers mots en le voyant mordiller sa lèvre alors qu'en me souvenant des paroles de Brute, il y a de cela nombreuses conversations, je sais qu'il doit avoir un cœur comme le mien.

Blindé mais sensible à la moindre piqure.

Soudain, un sourire né sur son visage... Suivi d'un petit rire. Il passe sa main dans ses cheveux avant d'arquer un sourcil et de me regarder comme aux premiers jours.

De cet air bien trop suffisant et méprisant que je déteste.

Et avec un ton accompagnant parfaitement son expression, il attrape mon cœur.

« Tu n'es pas le centre de mon monde, Charlie. »

Il l'attrape tellement fort que je peine à respirer.

« Peut-être que j'avais un intérêt à être proche de toi. C'était amusant, vraiment, mais ce jeu ne m'apporte plus rien. »

Il le presse comme pour le vider de son sang.

« J'ai eu ce que je voulais. La victoire, la reconnaissance... »

Vidé, il commence à se briser.

« Toi. Je t'ai eu et j'ai gagné. »

Tombant en morceau dans le caniveau.

« Je n'ai pas de cœur pour toi, Charlie. »

Jusqu'à ce que mon esprit en récupère les morceaux et les recolle.

— Tu mens, murmuré-je.

— Je suis toujours sincère.

— Que quand ça t'arrange. Tu joues avec les mots.

— Ça ne change rien. La partie est finie.

— À force de passer du temps avec toi, je te cerne de plus en plus. Et lorsque je mets en commun tout ce que je sais de toi et de « Brute »... J'arrive à le voir.

— Quoi ?

— Quand tu mens.

— Bien sûr.

— Tu es en train de me mentir, Andréa, et je pense deviner pourquoi. Parce que... tu es comme moi. Tu es perturbé par notre situation actuelle alors... tu te sers de tes mensonges pour te blinder et ne montrer aucune émotion.

— Et toi ? Qu'est-ce que tu ressens pour moi ? Qu'est-ce que je suis ? Voilà. Tant qu'on n'a pas de réponses, je préfère rester ce fameux diable que tu aimais tant détester.

— Andr-

Je m'interromps, mon portable sonnant bruyamment dans ma poche alors que mes doigts tremblants me font prendre conscient du froid nous entourant.

« C'est ma mère. » dis-je en montrant mon écran.

Andréa m'observe sans rien dire, les sourcils froncés alors que mon pouce s'apprête à glisser sur le bouton « rejeter l'appel ».

— Non, dit-il soudain. Prends l'appel.

— On était en train d-

— Prends-le.

— Andréa. J'ai besoin de s-

— C'est plus important que moi.

— Non... Tu...

— Si j'étais à ta place, j'aurais déjà décroché. Parce que tu n'es pas...

« Importante », c'est le mot qui flotte entre nous et ne sort pas de sa bouche.

Je suis persuadée qu'il ne fait que mentir depuis tout à l'heure mais chacune de ses paroles à l'effet d'un poignard me perforant les os et se rapprochant de mon cœur.

« Salut. » dit-il soudain avant de retourner à l'intérieur de l'hôtel.

Je chasse une larme d'un revers de main, verser surtout à cause du froid glacial, et décide de répondre à l'appel.

« Allo ? »

Un petit silence qui me semble interminable me poursuit jusqu'à ce que j'arrive à l'entrée de l'hôtel... Lorsque j'entends un reniflement provenant de l'autre côté de la ligne.

Ça, et la phrase la plus belle que ma mère ait pu me sortir.

« Je t'ai vu, ma chérie. Je suis fière de toi. »

Andréa a eu raison de me pousser à prendre cet appel.

Encore raison.

Encore une raison qui fait qu'il m'influence dans mes prises de décisions et me fait changer...

— Maman ? demandé-je pour être sûr de bien avoir entendu.

— Salut Chachou ! s'exclame soudain la voix de Tristan de l'autre côté. Je prends le relais juste pour t'expliquer, mais... j'espère que tu ne m'en voudras pas.

— Pour quoi ?

Tristan semble prendre une grande inspiration alors que derrière lui, je crois entendre des cris d'enfants. Surement Thelma.



« On était en repas de famille, comme d'habitude le dimanche avec Jo', Bri' et tout le monde. Comme Thelma s'est mise à pleurer parce qu'elle réclamait sa tata, j'ai dû leur avouer que tu n'étais pas présente parce que tu participais à une compétition d'e-sport.

Tu connais Jonathan. Il a dit vouloir voir ça pour pouvoir te charrier à la moindre occasion... Alors après avoir mangé, j'ai casté Twitch depuis mon portable vers la télévision du salon. On s'est tous mis à te regarder sauf maman qui insistait pour faire la vaisselle et « ne pas regarder ces bêtises de MEUPORG nous abrutissant ».

On a tout suivi, vraiment tout, et tu étais magnifique Chat. Vraiment. Une putain de pro-gameuse ! Même les autres qui n'y comprenaient rien l'ont reconnu. Papa a même ouvert une bouteille de champagne caché dans le garage quand tu as terminé ta game !

Et maman... Eh ben... Dès que vous avez atteint la troisième phase et que ça allait être la merde, elle a laissé tomber ses assiettes sales pour passer une tête dans le salon... Puis plus qu'une tête.

Elle s'est retrouvée à jurer sur le bon Dieu à chaque moment de stress tant elle était à fond avec toi. Tu l'aurais vu, Charlie... Elle a lâché un gros « ALLÉLUIA ! » quand tu as terminé ! On l'a tous regardé et elle était rouge de honte.

Mais papa était tellement euphorique en te voyant qu'il l'a pris dans ses bras en disant « C'est notre fille, Marie ! Regarde comme elle a grandi ! ».

Bon, après, il a changé d'humeur d'un coup en te voyant... embrasser Andréa. Et je t'avoue qu'on a tous été surpris, mais bref, Brigitte a insisté pour que maman t'appelle et te dise ce qu'elle ressent.

Que le message ne passe pas par nous. »



La main sur la bouche et les larmes coulant sur mes joues, je ne peux pas contenir ce genre d'émotion.

Ils m'ont regardé. Ils ont tous suivi et... même maman. Même elle, elle a compris que c'était important pour moi. Que ce n'était pas qu'un « jeu vidéo » mais quelque chose de sérieux.

— Écoute, reprend Tristan, au sujet de ton... baiser avec Andréa. Et de plus... Je m'excuse.

— Pourquoi ?

— Parce que l'autre fois, quand j'ai appris que vous aviez... bref. J'ai eu une réaction surprotectrice de merde. Flo me l'a fait comprendre sévèrement après votre départ.

— Tristan...

— Tu as le droit de fréquenter qui tu veux, même si c'est un de mes potes et l'ex de ma copine. Tu n'as pas besoin qu'un mec comme moi te surveille. Tu es assez grande pour gérer, on en a eu la preuve.

— Un mec comme toi, c'est un mec merveilleux.

Un court silence entre nous me fait imaginer sa réaction de gêne et même son sourire, jusqu'à ce que j'entende à nouveau du bruit de son côté et des froissements me faisant comprendre qu'il a passé le téléphone à quelqu'un d'autre.

« Charlie ? »

La voix de ma mère est particulière...

Non.

Elle est comme lorsque j'étais sa petite chérie qu'elle aimait à la folie.

Avant qu'elle ne rejette tout ce que je fais et tout ce qui me compose.

Là, alors qu'elle est à des kilomètres, je me sens plus proche d'elle qu'au dernier repas de famille.

— Maman...

— Je... n'ai pas tout compris à ton jeu, mais tu as gagné ?

— Non... Comme on a modifié notre équipe sans en parler à l'organisation...

— Eh bien ils sont stupides. Tant pis pour eux. Toi et tes camarades, vous avez bien joué.

— Merci, maman.

— Mais il faudra faire attention à votre langage pas très... correct. Ce n'est pas un bon exemple pour les gens qui vous regardent. Sarah a dû boucher les oreilles de Thelma un grand nombre de fois !

— D'accord, réponds-je en me retenant de rire. J'en parlerais aux autres, comme une bonne cheffe.

— Ah oui, tu es la cheffe de tous ces garçons...

— Ouais.

— C'est bien, c'est bien... Avec ton père, on est très content... Et... Il faudra qu'on discute, quand tu te sentiras prête, de « cet » homme.

— Maman, il m'a embrassé mais ça ne voulait r-

— Non, me coupe-t-elle d'une voix se faisant encore plus douce, je ne parle pas de lui.

Et là, je comprends son sous-entendu.

Elle parle de « lui ».

De Simon. De ce qu'il m'a fait et de mon traumatisme qu'elle n'a pas voulu comprendre par déni.

« Quand tu seras prête. » répète-t-elle avant de renifler à nouveau.

Au fond de moi, je pensais que je ne serais même jamais prête à parler « normalement » avec ma mère sans me sentir rabaissée ou traitée comme une enfant.

Que jamais, ce sujet ne serait abordé par cette sainte catholique...

Mais aujourd'hui, je sens que je fais un pas en avant, parce que...

« D'accord. Ne t'inquiète pas, on m'a aidé à exorciser ce mal. »

Parce qu'Andréa était là.

Et que ce baiser, ça ne voulait pas « rien dire ».

Ni pour moi, ni pour ce menteur cachant au plus profond de son cœur ses vrais sentiments.





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Je ne comptais pas sortir de chapitre aujourd'hui... Et puis je me suis dit que bon, j'aimais trop vous faire plaisir 🥰

La compétition est terminée et la tension retombe... vraiment ? Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Des excuses de Noémie ?

Des "mensonges" d'Andréa ? Ça pique, ça pique ! Il a été violent, surtout quand on sait ce qu'il ressent vraiment...😖

Et enfin, de la mère de Charlie et du rapprochement mère/fille entre elles ? 

Si ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me soutenir en votant et/ou en me laissant un commentaire pour me donner votre avis ❤️ A la prochaine !

🎮🎮🎮




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