Vide.
« Yumi je te rappelle tout de suite. »
Un homme au costume bleu entrait dans la chambre. Du sang avait giclé un peu partout sur les draps, la main de Koishi en était recouverte. Yoko le laissa pénétrer la salle, une serviette dans la main. L'homme salua Ari sur son lit, il semblait avoir déjà vu Koishi et Yoko précédemment vu la manière dont il les saluait eux. Ari éteint le téléphone et le rendit à Yoko. L'homme s'assit lentement sur une chaise noir pliante, croisant sa jambe gauche sur la droite. Il ouvrit sa serviette et en sortir une pochette cartonnée grise.
« Bonjour à tous, excusez-moi de vous importuner en cette convalescence. J'ai à parler avec vous, Saito Ari. C'est cela ?
- Si je n'ai pas encore oublié mon prén...
Yoko l'interrompit d'un coup de coude. L'homme croisa ses jambes de l'autre sens. Il accorda un sourire glacial à Ari, les yeux bleus perçant de cet homme faisaient froid dans le dos.
- Il y a trois jours, vous avez tué un mineur du nom de...
- Fujio, Suzuki Fujio. Répondit Yoko.
L'homme leva un sourcil comme pour répondre à une provocation.
- Il nous a agressé, il a menacé Yoko avec un couteau.
- Et bien, et bien, et bien. Vous avez répondu à trois contre un à cette menace, si je vous suis.
- C'est ça, dit Ari. Mais il nous a agressé d'abord. C'est de la légitime défonce non ?
- Légitime défense, en effet Monsieur Koishi Yoshida.
Ari n'avait pas encore entendu le prénom du petit blond. « Moche » se dit-il.
- Et dans cette Légitime défense, vous lui avez ôté la vie en lui perforant le crane. Avec quel outil y êtes vous allé ?
- Avec mon poing, monsieur... ? Koishi réfléchit quelques secondes avant de répondre. Vous ne vous êtes pas encore présenté...?
- Pardonnez mon impolitesse, je suis avocat, je m'appelle Isuke, Suzuki Isuke.
Personne ne parlait plus dans la pièce. Un silence terrifiant s'était délibérément installé. Cet avocat... serait le père du garçon qui a attaqué Yoko, pensait Ari.
- Mais, aujourd'hui je ne vient pas parler justice. Vous venez de vous réveiller m'a-t-on dit. Je préfère vous laisser tranquille avec ça, et profiter de votre convalescence pour vous tuer tous les trois ici, en commençant par toi, Saito Ari. »
De sa serviette, il sortit un petit pistolet et le pointa vers l'adolescent désigné. Ari sourit.
« Dites moi monsieur Isuke... Vous saviez que si je porte quelque chose de lourd, je peux faire de la magie ?
- De quoi il parle,votre ami ? C'est la mort qui lui fait tant d'effet.
- Non, répondit Ari. C'est une distraction, plus on dit des choses incohérentes, plus on perd son public et on le fait réfléchir, ainsi on a tout le temps de penser à un plan. Je crois que vous êtes déjà mort Monsieur Isuke.
- Comment... ?»
Yoko venait de passer derrière la chaise pliante, elle assena un énorme coup de coude dans le dos de l'homme, il tomba sur le sol, le pistolet jaillit de ses mains pour se précipiter sous le lit d'Ari.
Ari sourit encore une fois, Koishi n'avait rien compris de ce qu'il se passait, Yoko et lui se connaissaient depuis longtemps, ils savaient comment réagir dans ce genre de situation, même si elles n'impliquaient pas le même mobile et la même gravité.
« Bien joué Yoko.
- Bien joué à toi Ari, mais d'habitude c'est une blague que tu sors, tu changes tes codes ?
- Oh, non... Si je porte quelque chose, on peut dire que je suis Ari Porteur.
- Ari j'espere que ton immortalité fonctionne bien, dit Koishi, d'un ton désespéré.
- Il faut que j'appelle ma petite Yumi maintenant ! »
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