Vide.
Ari avait mal aux yeux, un néon blanc éclairait son visage. Une panoplie d'appareils grésillait, sonnait, vibrait, résonnait dans la pièce blanche. Ari avait mal aux yeux, et à la tête. Il se leva lentement sur son lit. Il ne connaissait pas cette pièce. Les murs blancs, le plafond blanc, le néon blanc, la blouse blanche qu'il portait... Ari était mort. Il se trouvait au Paradis. La porte de la pièce s'ouvrit brusquement, claquant la clenche contre le mur. Qui donc allait venir ? Qui viendrait le chercher ? Dieu peut-être... ou bien une fille, aux cheveux décolorés et au... maquillage abusif ?
« - Yoko ?
- T'es réveille, enfin !
- Tu es morte aussi ? Il t'a eu... ?
- ... Ari, tu es en vie gros abruti.
- Je suis à l'hôpital ??
- Bien joué !
- Et si jamais je me suis moqué d'un clochard... ?
- De quoi tu parles encore, Ari... OH NON.
- Est ce que c'est l'hôpital qui se fout de la charité ?
- ARI TU VAS RETOMBER DE LE COMA SI TU CONTINUES !
Ari s'assit sur le bord de son lit et attendit quelques secondes.
- J'ai pas pu survivre.
- Pourquoi dis-tu ç... dit Yoko en gardant ses larmes.
- Le couteau était dans mon cœur. L'interrompit l'adolescent. Je suis censé être très mort.
Yoko le gifla, elle laissa couler une larme sur sa joue droite.
- Tu n'es pas mort personne ne sait pourquoi, les médecins disent que ton esprit est plus fort que ton corps. Tu as guéri automatiquement. Dit-elle en laissant échapper de long sanglots. Tu t'es sacrifié pour moi, Ari. Tu n'aurais pas du, il aurait pu te tuer, au lieu de ça tu t'es jeté sur lui.
Ari prit une larme sur la joue droite de Yoko et la posa sur sa joue gauche.
- Qu'est ce que tu fais... ? Dit-elle en levant les yeux vers lui, s'attendant à un regard compatissant. Au lieu de ça, Ari se retenait d'exploser de rire. Tu as fait quoi encore... ?
- J'ai... « passé larme à gauche »... ?
- Quoi ?
- Larme.. comme des larmes !
- C'est pas drôle...
- En effet. Répondit Koishi qui entrait à son tour dans la salle. Même si ton sacrifice est mémorable, ta blague mérite que tu meurs. Et pour ma part je crois que...
Koishi se saisit d'une lame sur le panel d'opération et la planta dans la gorge d'Ari. Ce dernier était plus qu'horrifié de ce qui venait de se passer. Ari hurla, des bulles de sang giclaient de son trou béant. Yoko ne semblait pas étonné, Koishi monta sur la le lit d'Ari et se mit à genou sur son abdomen pour le regarder de haut. Il enfonça ses doigts dans la coupure qu'il venait de faire, faisant jaillir du sang de plus en plus. Soudain le sang arrêta de couler de la plaie. Ari était encore en train d'hurler à l'agonie. Koishi retira ses doigts. La plaie cicatrisa immédiatement, geste d'Ari faisait se refermer plus vite ce trou béant, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une cicatrice.
« Tu es immortel Ari. Dit d'un ton solennel le jeune homme.
- Quoi ?!
- Hier j'ai mis du cyanure dans ta perfusion, tu l'as éliminé en une heure. Ton cœur a mis quelques jours à se reformer. Tu es resté éveillé quand on te l'a perforé. Tu es immortel Ari.
- Je suis immortel... ?
- C'est ce que je viens de dire.
- Tu pourrais te lever de mon ventre ?
- Oh bien-sûr. Répondit calmement Koishi en se levant, il resta debout sur le abdomen d' Ari. Je me suis levé.
Yoko rit doucement. Ari hurla de douleur. Koishi souriait fièrement, il descendit du ventre de son nouvel « ami »
- Yoko, je suis immortel.
- J'étais dans la pièce. Yumi veut te parler, elle est au téléphone.
- On n'a pas de téléphone à la maison.
- Yoko l'a prise chez elle, répondit Koishi. C'est horrible chez toi, tu penses donner un peu d'ordre un jour ?
- C'est celui qui donne des coups de pieds aux inconnus dans la rue qui parle là ?
- ARRETEZ DE VOUS DISPUTER.
Ari baissa la tête par peur. Koishi se contenta de ricaner.
- J'ai dit, Yumi veut te parler.
- Passe moi ce téléphone, sans crier c'est possible tu crois ?
Yoko leva les yeux au ciel et tendit l'appareil.
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