Vide.


Ari Saito, cadet d'une fratrie de deux frères et une sœur, n'avait jamais eu de bon résultat à l'école. Il n'était pas un cancre et même plus intelligent que la moyenne, mais sa détermination au moindre effort était plus que discutable. Un destin tracé, ne rien faire: c'est si agréable, pourquoi ne pas en profiter ? Ari n'avait pas beaucoup de chance en amour non plus, personne ne s'intéressait à sa vie. Et tant mieux finalement, il n'avait pas besoin des autres et réciproquement. Rien ne prouve que ce garçon ne vivrait rien de grand. Rien ne le prouve. Loin des attentes de tous le monde, Ari fut demandé par un lycée réputé pour faire partie de l'Élite de ce siècle. Notre histoire commence ici.

« ARI LÈVE-TOI. »

Le jeune homme, d'un coup sec, se frappa le front contre la tuyauterie au dessus de son lit mezzanine.

« Yumi, réveille-moi plus doucement s'il te plaît, dit-il en frottant la bosse qu'il allait avoir. Si tu cris comme ça à sept ans, comment crieras-tu dans quelques années...

- Mais Ari, tu avais dis qu'on ferait du dessin.

- Laisse-moi le temps de me lever, il est super tôt en plus !

- Il est déjà onze heures.

- ... J'ai rendez-vous, on dessinera après Yumi.

- Tu as dit ça hier aussi, Ari. Tu dois arrêter de regarder des animés toute la nuit !

Ari ravala sa salive.

- Oui, des animés, oui oui. Je dois arrêter, désolé, je file. »

Ari sauta de son lit déjà tout habillé, il s'était vêtu dans une crise de somnambulisme, utile dans les matins pressés comme ceux là, se dit-il. Son rendez-vous était à dix heures, mais à force de connaître la personnalité de l'adolescent, tout le monde apprend à arriver avec au moins une demi-heure de retard. Ari sortit en courant, manquant de tomber plusieurs fois à cause des rayons aveuglant du soleil qu'il avait vu si peu en trois mois. Il avança malgré sa douleur oculaire, un vrai héros.

« J'y suis dans dix minutes si je passe par le parc, dit-il. Je suis pas tellement en avance là... Elle va me détester. »

Ari heurta une femme. Elle avait de beaux yeux noisettes, les cheveux ébènes et une peau si pale qu'on croirait voir un ange, ou bien elle ne sortait pas non plus de chez elle. Elle devait avoir environ le même âge qu'Ari, une petite poitrine et un regard plus que désespéré par la vie. . Il atterrit la tête contre ses seins. Tout rouge Ari se releva et regarda en direction de son rendez-vous.

« Madame, mademoiselle ou autre chose, excusez moi de vous avoir fait tombé, cela dit vous sentez très bon. »

Il partit aussitôt en esquivant les voitures sur la route qu'il traversa sans même regardé. La femme se releva lentement, elle regarda cet etrange garçon et continua son chemin, comme si rien ne s'était passé. En surface, il ne s'était rien passé.  

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