Manques.


Ari avait les yeux plissés, il était assis dans la baignoire, boudant. Kaku lui nettoyait le dos. Elle frottait à l’aide d’une éponge, la mousse montait le long du corps du garçon.

« D’accord, on est plus ou moins la même personne, mais on doit vraiment prendre nos bains ensemble ?
- Non, mais c’est plus agréable, ça nous fait tisser un lien intime.

Ari boudait d’autant plus. Il était contrarié par ce genre d’affirmation qui le mettaient mal à l’aise.

- Tu n’as jamais fait ça avec tes amis ?
- Les liens intimes… Un ami s’est frotté contre ma jambe une fois.
- Je vois. Mais tu sais, ne sois pas si tendu, je connais un geste qui te fait du bien.

Le garçon s’éjecta de la baignoire, n’ayant plus aucune attention à sa nudité. Après tout, elle l’avait déjà vu, et elle était plus ou moins vieille, l’expérience ne semblait lui manquer.

- Hors de question que tu me ma…
- Gratte les cheveux ?
- Oh. Je. Oui je veux bien
- Tu vois, tu es crispé, Ari. Reviens, je vais pouvoir t’expliquer comment tu es arrivé ici. »

Ari s’executa, le jeune homme rentra dans l’eau et s’abandonna aux pratiques ambiguës de Kaku. Elle tira sa tête en arrière et la plaqua entre ses seins. Ari rougissait de plus en plus, ce qui fit sourire la femme. Elle commença à faire mousser ses cheveux, passant des ongles délicats contre le cuir chevelu. Kaku faisait bien attention d’offrir le plus de plaisir à son invité, et il en était bien aise. Ari se détendit immédiatement. Les mouvements des doigts de Kaku le faisait se sentir si bien dans cette baignoire. Il mordillait doucement sa lèvre inférieure, par adoration pur de ces actes.
- Tu es immortel, mais ton corps est mort. Bien mort d’ailleurs… ton âme reste immortelle tout de même. Ici nous sommes dans le monde des esprits. Et tu es coincé pour l’éternité avec toutes les autres âmes, dont moi. On va pouvoir prendre du plaisir à l’infini. Ce n’est pas magique ça ?
- Oh, oui, continue de gratter, ça c’est magique.

Kaku sourit. Elle arrêta de gratter la tête du jeune homme.

- Maintenant, c’est à mon tour d’être cajolée !
- Comment ça ? Tu n’es pas…

Kaku élança sa silhouette aux traits féminins hors de l’eau, se déversant tout le long de son corps, ruisselant dans une petite mélodie. L’odeur corporelle de Kaku enivrait la pièce. Elle sentait bon. Il y avait quelque chose de nostalgique dans cette odeur. Loin dans la mémoire d’Ari, une résonance innée, plus loin que des souvenirs. Une odeur inscrite dans sa tête. Une paire de fesses blanches, toutes pales passaient devant le visage d’Ari. Kaku s’assit devant son invité et plaqua son dos contre lui. Ari se sentait exploser à l’intérieur, à peine s’il ne saignait pas du nez.  Il passa les mains dans les cheveux de son hôte.

- Tu résistes mal, Ari.

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