Manques.


L'ombre lui tendait la main. Elle n'avait aucune émotion dans ses yeux, n'exprimaient rien, comme un meurtrier. Tout était flou autour d'elle, une voix l'appelait pourtant. Enfin, avait semblé l'appelé, ou peut-être était-ce un rêve. Mais la main de cette ombre effrayait Ari, elle le mettait dans tous ses états. Il ne voulait prendre cette source d'effroi. On l'appelait. On appelait Ari d'une voix qu'il connaissait. Une voix d'ami. Une voix de quelqu'un qui... comptait pour lui. Sa vision se resserra devant la main qui s'approchait de son visage. Il voulait se lever, il voulait....

Noir.

Ari se réveillait nu dans une baignoire. L'eau était crasseuse, mais il semblait que cette crasse vienne de lui. La lumière blanche qui l'éclairait était bien trop forte pour ses yeux, il les referma. Quelque chose le frottait. C'était... Agréable ! Qui faisait donc cette action ? Qui lui grattait le dos ? Il essayait de déterminer ce qui était en contact avec sa peau... Ce n'était pas des ongles, ce n'était pas des doigts. Pas assez dur. Une éponge, sûrement. Pour gratter la crasse de son dos. Qui pouvait donc tenir cette éponge ? Koi... Ko... Comment s'appelait-il, déjà ?

« Koishi, dit une voix qui lui était inconnue, assez féminine et rassurante. C'est à lui que tu penses ?

- Oui ! Koishi ! C'est son prénom... Mais comment sais tu que je ...

- Chut. Dans quelques secondes ce sera pire alors laisse moi frotter encore un peu le sang sec que tu as dans le dos. »

S'en suivit d'un silence gênant. Un organe d'Ari semblait être rempli de sang. Il ne savait pas quoi mais c'était tendu. Ari réalisait peu à peu dans quel situation il était. Une personne qu'il ne connaissait pas frottait son dos, nu dans un bain, en érection. Il plongea ses mains contre son entrejambe pour se cacher et se retourna vers la personne qui prenait soin de lui. Une femme nue également tenait une éponge. Elle ne semblait pas étonnée de la situation, elle était neutre, mais une chose intriguait. Les yeux étaient ceux de l'ombre de sa dernière vision. Elle prenait soin de lui, c'était mignon. Mais, MAIS IL ÉTAIT NU ET ELLE AUSSI, DANS LA MÊME SALLE DE BAIN !

« J'ai plus de quatre-vingts mille cinq cent trente trois ans... je crois.

- T-tu es nue aussi. Et tu fais plus la vingtaine que ce que tu viens de dire ! Et puis je...

- Bande ?

- OUI.

- Déjà vu, mais honnêtement j'ai touché et j'ai voulu goûter au début mais... J'attends ton autorisation. »

Elle avait un sourire plus qu'effrayant. Elle était folle, pour sûr ! Elle était trop... Qui était-elle ?

- Je suis en quelques sortes, toi. Mais en fille. Et oui tu vas t'en remettre, et oui, si je te branle c'est de l'auto masturbation puisque tu es moi. »

La tête d'Ari allait exploser. Il se sentait mal. Elle était trop... Trop trop.

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