09/11/2023

Plus d'un an après... Me revoici.

J'aimerai dire que les choses se sont améliorées depuis. À vrai dire, elles se sont empirées d'une force...

Je ne sais même pas si je terminerai l'année en vie. C'est marrant, car ça doit faire dix ans que je me dis ça tous les ans. Mais cette année, c'est particulièrement éprouvant.

Mi-juillet, j'ai tenté de mettre fin à mes jours à l'autre bout du monde. J'ai avalé une boîte entière d'anxiolytiques, pendant que ça suffirait. Ça a totalement échoué, mais ça m'a mentalement changé à jamais.

Derrière cette tentative se cachent des années de dépression, d'anorexie et tout ce qui va avec. Le climax ? Une agression sexuelle, en mars dernier, qui a empiré significativement ma maladie. Depuis ce jour... Je ne suis plus. Je ne me sens plus. Chaque jour est une souffrance. Chaque jour, mon état mental se détériore de plus en plus.

Boulot. Métro. Envie suicidaires. Dodo.

On m'a diagnostiqué avec un trouble borderline. Peut-être que ça explique ma descente aux enfers.

La mort est dans chacune de mes pensées. Je n'ai plus la weed pour m'échapper. Je ne bois plus d'alcool. À part me gaver de médocs, qu'est-ce que je suis censée faire ? Me scarifier ? Ah oui, j'étais censée arrêter pour me faire tatouer... Mais de toutes façons, à quoi bon se faire tatouer quand on sait qu'on peut crever d'une journée à l'autre ?

Sentimentalement, je suis toujours aussi instable. Un autre symptôme bien sympathique de ma maladie. J'aimerai être en couple avec quelqu'un que j'aime, me poser, et vivre heureuse. Mais à la place, je tombe follement et éperdument amoureuse des mauvaises personnes, et je détruis à petit feu les relations que j'arrive à nouer.

Résultat, je suis seule comme je ne l'ai jamais été.

Mes amis ? Le peu qu'ils restent savent 1% de mon état.
Mes amours ? À quoi bon aimer quand tu sais que tu vas entraîner quelqu'un dans ta chute ?
Rencontrer de nouvelles personnes ? Je refuse qu'on me fasse encore du mal.

Je suis donc seule, dans mon appartement.

J'ai 20 ans, donc j'ai officiellement passé la moitié de ma vie en dépression. Cette barre que j'avais peur de franchir. Je voulais absolument guérir avant mes 20 ans. Bordel, j'ai vécu la moitié de ma vie avec des idées suicidaires... Et les trois quarts à voir des psy parce que je suis instable et dangereuse pour moi-même. Wouhou. (Je vois des psy depuis l'âge de six ans pour le contexte)

Bref, j'en ai marre. J'aimerai juste mourir. J'aimerais juste que toute ma souffrance ait une fin. Je n'ai même plus l'espoir de m'en sortir à ce stade. Je sais que je passerai ma vie en dépression. Je sais que je resterai toujours instable et destructrice de ma propre vie.

Alors, la fuite me semble être la meilleure option.

Pour l'instant, je suis encore trop lâche pour retenter de me tuer. Mais je fuis tout de même. Je ne vois plus personne. Au boulot, je parle au moins de personnes possibles. Je sors le moins possible. Bref, je vis en ermite. Au moins, comme ça, personne ne me fera de mal. Et je ne ferai de mal à personne. Je pourrais vivre ma vie de dépressive tranquillement dans mon coin, jusqu'à ce que la mort vienne toquer à ma porte.

Triste vie, me direz-vous. Mais que feriez-vous à ma place ? Entre vivre une vie seule et vivre une vie en détruisant les gens autour de moi, le choix est vite fait. J'ai abandonné tout espoir d'aller mieux, donc autant me résigner.

J'aimerai terminer ce texte en disant que je pense à lui. J'aimerai arrêter de l'aimer. J'aimerai arrêter d'être totalement obsessionnelle en amour. Bref, le fameux split du borderline. Je le trouve incroyable. Je sais qu'il ne m'apprécie pas autant que je l'apprécie. C'est probablement mieux comme ça. Mais sa simple présence redonne un peu de chaleur dans mon cœur.

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