Victoire Argentée [FIN ALTERNATIVE]

Oyez, oyez! Suite à quelques demandes qui m'ont été faites, j'ai décidé de publier ici une fin alternative à Victoire Argentée, où Yurio quitte finalement la friendzone, ahah! Bon, je ne suis pas méga satisfait.e de la qualité d'écriture de cette fin, mais en tout cas, j'espère qu'elle vous plaira! Je poste le début de la fanfiction également, que vous ne vous perdiez pas, mais le changement se fait après le "Alors je me laisse englober par le cocon de douceur que m'offre le jeune homme à la chevelure d'argent".

Bonne lecture!


La musique s'arrête. Le silence s'abat sur l'atmosphère glacée qui nous englobe tous. Le temps semble s'être mis en suspens au-dessus de nos têtes. J'ai cette impression que mon cœur a suivi ce mouvement d'arrêt immédiat, accompagné de mon souffle. L'éternité semble remplacer les secondes. L'homme sur qui tous nos regards se sont braqués demeure immobile, statue figée au milieu de ces terres de glace.
Je semble le premier à reprendre ma liberté de mouvements, lorsque mes iris dévient rapidement vers un autre garçon. Ses mains gantées sont portées à sa bouche, comme s'il venait d'assister au spectacle le plus stupéfiant de sa vie. Il est au bord des larmes. Je n'arrive pas à déterminer si sa réaction est de nature positive ou négative. C'est un peu le cas pour toutes les personnes présentes à cet endroit, à ce moment.
Et puis, le temps retrouve de sa composition, et, peu à peu, une ovation commence à se lever. Les applaudissements, les cris, les encouragements... Tout cela vient soudainement briser le silence aussi facilement que s'il avait été une fine plaque de glace.
L'homme au bord des larmes se met à courir pour rejoindre le plus rapidement possible la sortie des terres glacées. Un énorme sourire surplombe son visage fin. Je ne me souviens plus de la dernière fois où ce visage me fut adressé. Que ce soit par lui, ou quelqu'un d'autre. Celui qui était, jusqu'alors, resté sans bouger, commence à se mouvoir, afin de se diriger vers ce sourire qui l'attend, tendant les bras vers lui. Leur corps se percute, se collant l'un à l'autre comme deux aimants inséparables. Ce n'est pas la première fois qu'ils offrent une telle démonstration de cet amour qui les anime en public. Mais je ne l'avais pas vu de mes propres yeux jusqu'à aujourd'hui.
Comme s'il se prenait une révélation de plein fouet, mon cœur assourdissant se fissure avant de violemment exploser dans ma poitrine douloureuse. Un déchirement parcourt mon être entier, et un frisson n'ayant rien à voir avec la température ambiante élance mon corps. Les deux hommes se regardent dans le blanc des yeux, avec une tendresse non dissimulée. Mes poings se serrent, et je les abats contre la rambarde d'acier devant moi. Les spectateurs à mes côtés me lancent des regards interrogateurs, se disant que je dois simplement supporter un autre patineur et que la prestation parfaite de Yuri Katsuki m'enrage puisqu'il va sans doute terminer premier. Mais ils sont loin de se douter de ce qu'il en retourne réellement.
C'est moi, Yuri Plisetsky qui devrait me trouver aux côtés de l'homme aux cheveux argentés, Viktor Nikiforov, et non cet espèce de Japonais niais. Qu'est-ce que mon compatriote Russe peut lui trouver, sérieusement ? Qu'est-ce que ce gringalet a de plus que moi ? Mes yeux bleutés se plissent, sans quitter la scène. Cela me répugne, me dégoûte, m'écœure. Un deal est un deal. J'ai perdu contre cet autre Yuri, au Japon, et celui-ci a donc gagné le droit de se faire coacher par Viktor. Mais si l'on revient aux sources, c'est d'abord à moi qu'il a fait cette promesse, de m'entraîner, et m'accompagner jusqu'aux championnats. Et puis une mauviette à lunette passe par là, et emporte ce serment avec lui, déchirant mes sentiments au passage, sans les prendre en considération. Pour qui il se prend ? Avant que le Russe ne rentre dans sa vie, il n'a été qu'un bon à rien incapable de déployer son potentiel. Alors que de mon côté, j'ai toujours fait en sorte de travailler d'arrache-pied, pour attirer son regard d'azur. Cependant, plus le temps s'écoule plus les compétitions se succèdent, et plus l'espoir que cela se concrétise un jour s'évapore aussi facilement qu'une couche de neige en plein désert.

Mes jambes se mettent à bouger sans que je leur en donne l'ordre, et je finis par quitter les gradins. Je crois que mes yeux ne supportent pas la confrontation avec cette scène. Qu'est-ce qui me fait dire ça ? Le picotement que je ressens à leur hauteur. Si bien que mes paupières se trouvent forcées de papillonner, jusqu'à ce que - surprise - je sente une traînée chaude se répandre, de mon iris jusqu'à mon menton, venant ensuite s'écraser lourdement sur le sol. Pourquoi je chiale, maintenant ? C'est bon, j'ai quand même un coach, et j'en suis plus que satisfait. Alors pourquoi je me sens ainsi ?
Avant de quitter l'endroit bondé, mes yeux dévient de leur trajectoire pour se poser de nouveau sur Viktor. Son regard est sur moi. Un regard inquiet. Un regard soucieux. Tch... Pourquoi tu t'en fais pour moi ? Tu ferais mieux de veiller sur Katsuki. C'est lui que tu entraînes. Non ?
Je débouche dans le couloir, vide comme une plage en plein hiver, perdant de vue l'objet de mes tourments. Je ne peux m'empêcher de rejouer en boucle dans mon esprit ce regard que les deux se sont échangé. Je m'imagine à la place du Japonais, mon regard bleuté perdu dans celui de l'autre Russe, ses bras autour de moi...

...
Pourquoi je m'invente des choses comme ça ?

La musique démarre. Les regards sont maintenant braqués sur moi. Alors que j'ai troqué mes vêtements ordinaires contre ma combinaison blanche de patinage, c'est à mon tour de faire mes preuves dans ces terres glacées. Alors que les doux instruments envahissent les alentours, mes membres commencent à se mouvoir à leur rythme, voulant représenter l'Agapè qui m'a été assignée, un amour divin et inconditionnel. L'autre Yuri, lui, a hérité de l'Eros, l'amour charnel et pulsatif. Deux façons d'aimer différentes. Ou plutôt, deux stades d'amour dissemblables. Alors que j'ai d'abord protesté sur la forme qui m'avait été donnée, je me suis depuis entraîné pour offrir une prestation que je désire parfaite sur ce morceau. J'enchaîne les sauts et les virages, tournant encore et encore pour représenter la forme la plus pure de l'amour. Mes longs cheveux blonds flottent en rythme, me donnant des airs beaucoup plus androgynes que d'ordinaire. Une partie de moi sait très bien qu'une telle thématique ne me correspond absolument pas. J'ai le sang beaucoup trop chaud pour cela. Et pourtant, je continue de danser, glissant gracieusement sur la surface lisse et gelée à mes pieds. Mon esprit lui-même s'abandonne à cette démonstration. Les tourments de tout à l'heure ne sont qu'un souvenir, à l'heure actuelle.
Le silence se fait de nouveau. Je suis arrêté sur ma position finale, les bras levés, mains jointes, le torse bombé, la respiration haletante. Les applaudissements retentissent. C'est un sans-faute. Pour autant, je ne suis pas parvenu à couper le souffle au public, comme a pu le faire Katsuki. J'en conclus que la première place ne me reviendra pas cette fois-ci. C'est frustrant. Mais je suis satisfait de ma performance. J'ai donné ce que j'avais. Je me redresse dans une position normale, pour balayer la salle du regard. J'aperçois Yakov, mon coach, qui tire la tronche, pour ne pas changer. Même si je finissais premier, il aurait la même tête, alors je ne m'en fais pas. D'autres patineurs, comme Guang Hong ou Pichit ont leur regard braqué sur moi, tout sourire. Les connaissant, ils les affichent par pure bienveillance. Cela aurait été quelqu'un d'autre, je l'aurais suspecté d'avoir considéré ma prestation médiocre, ainsi qu'un excès de confiance suite à cela.

Lui aussi est en train de sourire. Viktor. Il applaudit, aussi. J'évite son regard, et me dirige vers la sortie de la patinoire, avec de légers mouvements, sous les acclamations du public.

J'ai accumulé 204 points. Pour le moment, je suis donc deuxième, derrière le Yuri Japonais. Dans les vestiaires, les poings contre le mur, je serre la mâchoire, sérieusement irrité par ce résultat. Pourquoi je n'arrive jamais à surpasser ce bon à rien ? Comment peut-il maîtriser l'Eros mieux que je ne le fais avec l'Agapè ? Si la pureté de l'amour n'est pas mon domaine, je peux certifier que son aspect charnel ne lui convient pas non plus. Je n'aime pas perdre, de base. Mais contre lui, c'est d'autant plus frustrant.
J'entends la porte du vestiaire s'ouvrir pour se refermer. Cela doit être l'un de mes concurrents qui vient se changer. Je prends une grande inspiration, et décolle mes mains du mur, passant mon écharpe pendante autour de mon cou, avant de laisser tomber mes bras le long de mon corps. Lorsque je me retourne, prêt à sortir de la pièce, je me retrouve face au Russe à la chevelure argentée. Mes mouvements sont figés. Qu'est-ce qu'il vient faire ici ? Ses lèvres sont étirées en un sourire, le même que tout à l'heure. Il s'approche de moi, et pose une de ses mains gantées sur mon épaule droite.

« Bien joué pour ta deuxième place, Yurio !
- C'est Yuri, le corrigé-je en grognant. C'est pas parce qu'on est deux Yuri que tu dois déformer mon prénom, Viktor.
- Désolé, Yurio ! » rit-il joyeusement.

Je tique, n'appréciant que peu ce surnom qu'il m'a trouvé, lorsque nous étions au Japon. Puis je détourne mes yeux, croisant mes bras sur ma poitrine.

« Bon, qu'est-ce que tu fous là ? Tu viens me vanter les mérites du porcelet ?
- Yuri n'est pas un porcelet ! C'est un joli petit porc pané ! »

Je lève les yeux au ciel. Bien sûr, si tu le dis. Mon regard se replante dans le sien, pour lui signifier que j'attends sa réponse. Il souffle longuement, et fait glisser ses phalanges pour les retirer de mon trapèze.

« Bon, euh... Je t'ai vu, dans les gradins, tout à l'heure. Tu n'avais pas l'air super bien. Quelque chose te tracasse ? Un souci avec Yakov ? »

Bien sûr qu'il m'y a vu. Nos iris se sont croisés, là-bas, et il n'a sans doute pas loupé toutes les émotions qui se baladaient en leur intérieur. Mais je ne vais tout de même pas lui balancer que je suis...jaloux de ce type. Et puis quoi encore !

« Ca te concerne pas.
-Tu es sûr ?

- Pourquoi je ne le serais pas ? »

Il demeure silencieux un instant, essayant de deviner si je mens ou non, cherchant la réponse dans la profondeur de mon regard. Il semble ne rien y trouver, puisqu'il soupire soudainement, résigné, avant de reculer d'un pas.

« Bon, si tu le dis. Mais n'oublie pas que même si je ne suis pas ton coach, tu peux te confier à moi, hein. »

A ces mots, je sens une pression se créer en moi.
J'en ai assez.

Assez de ne pas réussir à être honnête.

Assez de réagir ainsi.

Je ferme les yeux et défais mon écharpe, pour la retirer, la gardant serrée dans mes deux paumes. La matière est douce. Aussi délicate qu'une caresse. Elle m'arrache un petit sourire, tandis que je propulse le vêtement derrière le crâne de Viktor, attrapant celui-ci, que j'attire d'un coup vers moi. Je l'entends émettre un petit son surpris, avant de sentir ses lèvres chaudes se poser sur les miennes, glacées. J'entrouvre alors les paupières, faisant face à ses iris écarquillées. Il ne cherche cependant pas à se débattre, ou se dégager. Il reste simplement là, penché vers moi, tandis que je profite de ce contact si simple, mais pourtant si agréable. Un doux sentiment s'empare de mon être, me faisant momentanément oublier ma frustration passée, ma deuxième place, et tout le reste. En cet instant, chaque parcelle de mon esprit est concentrée sur Viktor, son visage, ses douces lèvres. Il n'y a que lui. Ca a toujours été le cas, depuis le jour où je l'ai vu sur la glace.
Et puis, il commence à me rendre mon baiser, étonnamment. Sa bouche se colle un peu plus à la mienne. Ses mains viennent se poser sur mes hanches, me poussant délicatement jusqu'au mur, où mon dos se heurte gentiment. Je me laisse faire, n'essayant pas de comprendre la réaction du Russe. Mon esprit est bien trop embrumé pour cela. Je prie silencieusement, espérant que ce moment dure à tout jamais. L'enlaçade devient peu à peu langoureuse, faisant monter la température en chacun de nous. Que se passerait-il, si quelqu'un venait à rentrer dans la pièce, à ce moment ? Et si Katsuki nous surprenait ?
Je ne m'en soucie pas.

J'ai envie d'être un peu égoïste.

Alors je me laisse englober par le cocon de douceur que m'offre le jeune homme à la chevelure d'argent.

Cependant, quelque chose ne va pas. Un sentiment étrange s'immisce dans cet océan de bonheur que me procure la chaleur de l'acte. De la culpabilité ? Non. C'est autre chose. Une tâche désagréable venant noircir le tableau. Ouvrant de nouveau les paupières, je détourne mes yeux de Viktor, regardant par-dessus son épaule, sans pour autant lâcher ses lèvres. Ce que je vois alors fait s'agrandir mes orbites, s'écarquillant de surprise.
Je ne l'ai pas entendu rentrer. Je ne l'ai pas remarqué. Depuis quand est-il ici, à nous observer, sans oser se manifester ? Je romps le cocon, en même temps que le baiser. Viktor revient alors à lui, haletant. Voyant mes iris dirigées ailleurs, il décide de les suivre, se retournant pour faire face à l'intrus qui se tient là, immobile, comme figé de stupeur.

« Yuri... »

Katsuki nous observe, larmoyant. Je suppose que c'est une réaction naturelle, étant donné la relation qu'il entretient avec le Russe. Et malgré mon caractère de base, je ne peux m'empêcher de me sentir mal pour lui. Un autre sentiment se mêle cependant à ce malaise : le même qui me parcourt lorsque je suis sur la glace. Celui qui coule dans nos veines lorsque notre rival se trouve face à nous, et que l'on veut à tout prix l'emporter face à lui. Je n'ai aucune idée de quelle émotion je dois écouter.

Et finalement, je me dis que c'est à l'autre Yuri et à Viktor d'en décider. Il s'agit de leur relation, et non de la mienne. Je reste contre le mur, baissant légèrement le menton.

« Viktor, tu... » commence le Japonais.

Il ne poursuit pas sa phrase, semblant chercher une réponse dans le regard de son amant. Celui-ci, la mine attristée, pousse un long soupir, amenant une main à sa nuque.

« Je pourrais te dire que ce n'est pas ce que tu crois, mais il est évident que ce serait un mensonge, murmure Viktor.
- Mais... Mais... Pourquoi ?
- Il me semble que c'est évident, Yuri... J'ai... »

Les phalanges dans sa nuque se déplacent dans ses cheveux d'argent. Il ressemble à un enfant ayant fait une bêtise, sur le point de se faire réprimander par ses parents. Le voir si vulnérable est plutôt étrange, de mon point de vue.

« Tout ce que j'ai fait, depuis le début... C'était dans l'unique but de vous motiver, autant Yurio que toi. Tu avais besoin de moi à tes côtés pour continuer le patin. Quant à lui, il ne pouvait déployer son véritable potentiel qu'en se rendant compte que je ne pouvais pas systématiquement être présent. Cependant... Je ne pensais pas que tu finirais par réellement développer des sentiments à mon égard. Et lorsque je m'en suis rendu compte, il était trop tard. Je... Je n'ai pu me résoudre à te repousser. Si je l'avais fait, ta motivation serait redescendue à zéro. Voire même encore plus bas. »

Son poing se serre, agrippant plusieurs mèches opalines entre ses doigts délicats. Des gouttelettes coulent le long de ses joues, depuis ses yeux brillants de larmes. Viktor n'est pas foncièrement mauvais, alors je suppose que tout cela n'a été que maladresse de sa part.

Je lève un sourcil en entendant que son départ n'a été qu'un moyen de me pousser à exploiter au maximum mes capacités, cependant. Je ne le nie pas, c'est plutôt efficace. Je n'aurais jamais mis autant d'efforts dans mes entraînements, s'il avait été là. Je comprends donc sa démarche. Et celle-ci a l'air de l'avoir pas mal affecté. Malgré tout, voir le Yuri Japonais dans un tel état me fait littéralement mal au cœur. Ses sanglots lui provoquent de petits spasmes. Mais je sais très bien que Viktor a souffert, lui aussi, de lui avoir donné de faux espoirs.

« Alors, tu... Tu ne ressens rien... Pour moi ?
- Bien sûr que si ! Je ressens une profonde amitié à ton égard ! Mais... Pour ce qui est de mon cœur... »

Il se tourne vers moi, un sourire attristé sur le visage.

« C'est Yurio qui le possède. »

Mon organe vital nauséeux explose soudainement dans ma poitrine. Pas de façon douloureuse, lorsque Katsuki a terminé sa prestation. Mais plutôt comme s'il s'envolait de celle-ci, de bonheur. Alors mes sentiments sont réciproques ? Je me suis fait du mal mentalement tout ce temps, alors que mon souhait le plus cher était déjà exaucé ? C'est à mon tour de me sentir vulnérable. Je suis soudainement fait d'une glace fragile, éphémère, susceptible de fondre à tout moment face au soleil qui la surplombe.

« Je... Je comprends... murmure Katsuki. C'est pour ça que tu regardais toujours les prestations de Yurio avec un regard tellement fasciné... »

Il souffle longuement, avant d'étirer un sourire forcé sur ses lèvres tremblantes.

« Je... Je... Vous souhaite d'être heureux, tous les deux, alors. Je ne veux pas que tu te fasses du mal, à restreindre tes sentiments. »

Et sur ces mots, il se retourne d'un coup, sortant en trombe du vestiaire, tandis que Viktor tend une main vers lui, comme si ce geste allait miraculeusement le retenir. Bien entendu, c'est inefficace. Il soupir brièvement, et, après une petite hésitation, pose son regard sur mon visage, qui doit refléter une certaine incompréhension. Je ne m'attendais pas à ce qu'il éprouve de tels sentiments à mon égard. Le Russe s'approche de moi, et me prend dans ses bras, caressant mes cheveux dorés au passage. Je me blottis instinctivement contre son corps.

« Je suis désolé pour tout ça. Je vais devoir avoir une petite discussion avec Yuri. Pour m'excuser. Je n'ai pas eu le bon comportement avec lui. Ni avec toi, au vu de tes sentiments. Je reviens vite, Yurio. »

Incapable de dire quoi que ce soit, je me contente de hocher la tête. Ses lèvres se posent contre mon front, et ses lèvres se colle à mon oreille pour y murmurer ;

« Ya lyublyu tebya. »

Puis il me relâche, sortant à son tour de la pièce.

Quant à moi, je demeure immobile. Un sentiment chaleureux parcourt mon corps. Un sentiment naissant et encore fragile, mais que je m'engage à protéger à partir de maintenant, à n'importe quel prix.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top