Chapitre 4 : Halloqueer
Une certaine routine s'installe tranquillement dans la colocation en ce mois de mi-octobre :
- Phtolos a trouvé un stage rémunéré en tant qu'assistant de langues pour la fac qu'il a commencé en ce début de semaine. Ça se passe bien et il se sent super utile alors c'est une bonne semaine qu'il a passé jusqu'à présent.
- Aphté, elle, balance entre ses cours et le travail qu'ils demandent et le côté sociable avec la vie associative, les soirées et la vie à la coloc'. Elle a d'ailleurs un peu de mal à trouver son rythme et loupe parfois quelques heures de sommeil en conséquent.
- Gullveig, elle, croule sur leur travail tant elle s'attache à tout faire parfaitement. Faut dire que c'est sacrément de pression d'être un étudiant étranger : déjà, c'est plus dur car il y a la barrière de la langues et en plus c'est être une sorte de représentant un peu malsain de son pays dans le pays d'accueil. Alors, Gullveig veut donner une bonne image d'elle et ainsi de son pays natal.
- Cadkar ne change pas la recette depuis ses dernières années : soirée, sexe et aller, parfois, en cours, plus la salle.
En ce jeudi, dix-sept quinze, Cadkar compte bien remuer le cul de lafemme de ménage. Déjà, elle est censée être là de dix-sept heures à dix-huit heures. Ellea donc déjà quinze minutes de retard, raison de plus pour Cadkar de direquelque chose. Ils en ont parlé entre eux et les quatre colocataires sont d'accord sur le fait que le ménage n'est pas toujours très bien fait, mais personne n'a encore vu la femme de ménage, chacun étant toujours occupé habituellement. Alors, Cadkar va en profiter, croyez le bien.
La voilà qui arrive. Cadkar attend un peu puis quand il entend l'aspirateur, il sort de sa chambre, confiant et marche jusqu'au salon. Sauf que, là, surprise, il découvre un charmant jeune homme et non une vieille bonne femme comme il l'avait imaginé. Il s'amuse d'ailleurs à l'observer légèrement se balancer au rythme de la musique qu'il écoute dans son casque daté. Cadkar croise les bras, profitant, sans aucune gêne de la scène jusqu'à que l'homme de ménage s'en rende compte. Il est d'ailleurs à la fois gêné et agacé que le gars devant lui semble amusé du spectacle.
- T'es là depuis longtemps ?
- Assez pour admirer le spectacle. C'est quoi ton prénom ?
- M. l'homme de ménage pour toi.
Et Cadkar sourit, encore amusé de la situation. En cinq minutes, ce garçon l'aura définitivement fait sourire.
- T'es pas un peu jeune pour travailler ?
- Je sais pas, tu me donnes quel âge ?
- Dix-huit tout juste.
- Raté, de deux années.
Il me demande même pas et toi, se lamente intérieurement Cadkar, peu habitué à qu'on ne lui accorde pas d'intérêt.
- Je vais continuer mon travail, maintenant.
- Justement, j'étais venu pour t'en parler. On en parlé avec mes colocataires et on se disait-
Cadkar marque une pause, ses yeux ancrés dans celui du jeune homme, l'hésitation le parcourant un instant. Puis, il se rappelle qu'il est un connard alors autant agir comme :
- On préférait en parler directement avec le concerné plutôt qu'à l'agence, mais on trouve que le ménage n'est pas hyper bien fait.
Et Cadkar s'en veut un peu quand il voit le visage du garçon en face de lui se décomposer.
- C'est-à-dire pas hyper bien fait ? T'as un exemple ?
- Ouais, les miroirs des salles de bain sont toujours dégueulasses, ne mâche pas ses mots le charmant brun.
- Ok, je prends note, désolé. Hésitez pas à me le redire s'il y a un autre souci de ce genre.
Cadkar s'étonne du ton qu'il emploie, comme robotique.
- Autre chose ?
- Oui.
- Je t'écoute ?
- Je peux vraiment pas savoir ton prénom ?
- T'aimes pas ne pas avoir ce que tu veux, toi, hein ?
- Effectivement.
- Et qu'est-ce que ça peut te faire de savoir mon prénom ? Je ne sais même pas le tien.
- Cadkar.
- Je disais ça comme, je m'en fiche. Et puis ça se mérite de savoir mon prénom.
- Qu'est-ce que je dois faire alors ?
Alors pour prouver sa bonne foi et son professionnalisme, l'homme de ménage fait une heure de ménage aux côtés de Cadkar, lui prouvant ainsi qu'il est consciencieux sur son travail. En même temps, il ne voudra pas perdre ses dix heures de travail. Ça ne l'aide que trop dans sa vie quotidienne.
Après l'heure de ménage, Cadkar, ayant pitié en voyant une goutte perler sur le front du garçon, décide de lui servir un verre d'eau, accepté difficilement.
- Ça va je te propose pas un apéro non plus. Tu sais dans ma famille, on a toujours été proches de nos femmes de ménage.
- Qui te dit que j'ai envie d'être proche de toi ?
- Rien, tu as raison, mais j'ai vraiment envie de savoir ton prénom.
L'homme de ménage boit à grande gorgée son verre d'eau puis marmonne :
- Issa.
- J'ai pas bien entendu.
- I-S-S-A, crie ledit Issa.
- J'aime bien.
- Tu dis çà à toutes celles que tu veux charmer ?
- Qu'à ceux que je préfère, insiste Cadkar sur le "ceux".
Issa n'est pas sûr d'avoir bien compris ce "ceux" mais n'en dit rien. Il se contente de se lever, de prendre ses affaires et de se diriger vers la portée d'entrée. Il part, comme ça mais entend derrière son dos :
- A la semaine prochaine, Issa.
Le dit Issa rougit sans le contrôler puis serre les poings. Quel con ce type. Il s'apprête à le rembarrer mais au même moment un gars aux cheveux multicolores, casque sur les oreilles, arrive. Il lance un sourire cordial à Issa puis ce dernier se batte, sa journée de travail enfin terminée.
- Un plan cul de si bonne heure ? ironise Phtolos à l'attention de Cadkar.
- Un futur, j'espère. C'est le gars du ménage.
- Ah bon ? Mais il a notre âge.
- J'ai eu la même réaction que toi.
Phtolos rentre dans leur maison et lance :
- Tu comptes pas te le taper lui aussi ?
- Si, pourquoi pas. Il est plutôt pas mal et il a du répondant, j'aime bien.
- Peut-être parce qu'il travaille pour toi indirectement alors ça serait bizarre.
- J'ai fait plus bizarre dans ma vie.
- Je ne veux même pas savoir, s'en va Phtolos dans sa chambre.
Dommage, pense Cadkar, ça aurait pu être intéressant, lui qui n'a que très peu de sentiment de honte. Lui aussi retourne dans sa chambre, toujours un petit sourire en coin. Il reçoit un message de Nathan qui veut sortir ce soir. Pourquoi pas.
Aphté et Gullveig de leur côté profitent du jacuzzi après avoir nagé presque une heure.
- Je suis impressionnée, tu nages super bien, c'est même apaisant à observer.
Gullveig sourit, un peu gênée tandis qu'Aphté se rappelle ce moment quelques minutes plus tôt. Ce moment où elle observait son amie nager et Aphté n'a pu qu'admirer la beauté des mouvements de Gullveig, vraiment. C'était carrément hypnotisant.
- Je nage depuis longtemps.
- D'où tes épaules de nageuse.
- J'en suis plutôt fière.
- Y'a de quoi !
Les deux filles vont ensuite dans la rivière et parlent avant d'aller se doucher. Et là surprise, Gullveig baisse son maillot pour laisser voir ses seins. Pour une fois un peu gênée, Aphté détourne le regard. Puis elle se rappelle Hambourg et la piscine.
- J'avais oublié que vous vous foutez à poils en Allemagne.
- Oui, j'avais oublié, pardon, se rhabille la jeune fille.
Parce qu'en Allemagne, dans les douches, les gens se dénudent beaucoup plus facilement qu'en France. C'est comme ça et c'est normal. Ça avait d'ailleurs surprise Aphté la première fois puis elle serait habituée.
Les deux amies se rhabillent ensuite puis Aphté fume une clope une fois dehors.
- Tu files combien de clopes par jour ? demande Gullveig.
- Je sais pas, un peu plus d'un paquet par semaine en moyenne. Pourquoi ?
- Comme ça. Ich mag' das nicht. (Je n'aime pas ça.)
- Verständlich. (Compréhensible.)
Aphté s'est habituée à parler allemand parfois avec l'Allemande. Alors quand cette dernière parle dans sa langue natale, elle se contente de répondre dans la même langue.
- Pourquoi tu fumes alors ?
- Ça me détend.
- T'étais tendue là ?
- Non, même pas.
- Alors pourquoi ?
Séance de psychologie en cours et Aphté n'aime pas alors elle écrase sa cigarette pas encore finie.
- Besser? (Mieux ?)
- Oui.
Puis les deux jeunes femmes décident d'aller manger un bout, crevant de faim. Et ça tombe sur de la nourriture indienne. Elles passent d'ailleurs un très bon moment. Si bien qu'elles prennent aussi un verre au milieu des autres jeunes faisant la fête le jeudi soir. Soirée étudiante quoi. Puis elles rentrent, main dans la main, à pied, pour parler davantage.
- C'est courant en France de se tenir la main ? demande Gullveig.
Honnête comme trop souvent, Aphté lui répond la vérité :
- Surtout chez les amoureux. Mais certains amis aussi.
- Ok, je vois.
- Tu vois quoi.
- Qu'on est de bonnes amies.
Violent mais mérité, constaté Aphté. Les deux amies arrivent à la maison et croisent Cadkar qui part en soirée.
Il a cédé à Nathan. Enfin, céder c'est un bien grand mot il avait juste envie de sortir et de se vider les couilles au passage. Et c'est ce qu'il fait, deux heures après être arrivé au bar, le voilà en direction de chez Nathan avec ce dernier.
Une fois chez lui, ils boivent un dernier verre sur le canapé du blond. Puis Nathan passe à l'action et vient déposer un baiser dans le cou de Cadkar qui se laisse complètement faire. Le blond passe sa main sous le tee-shirt du brun et vient titiller le téton droit de son amant plutôt régulier.
Alors Cadkar vient embrasser Nathan de pleine fougue. S'en suit une partie de jeu de langues intenses où les deux jeunes hommes commencent à être carrément allumés. Alors ils enlèvent leurs hauts et viennent taquiner l'autre à coup de baisers, de langues et de légères morsures.
Cependant, lorsque Nathan suçote la peau du cou de Cadkar, celui-ci ne perd pas le Nord et l'invite à faire son action à un endroit plus discret. Baiser c'est bien, baiser sans trace c'est mieux. Après tout, Cadkar n'appartient à personne alors il ne voit pas pourquoi quelqu'un le marquerait.
Ça frustre un peu Nathan qui n'en pipe pourtant pas mot et qui continue de rentrer fou Cadkar, commençant à le connaître avec le temps. Ses points forts mais surtout ses points faibles. Alors il attaque ses points faibles un à un jusqu'à le faire perdre pieds.
Encore une sacrée soirée, pense Cadkar avant d'aller se coucher dans le lit de Nathan.
Le lendemain, Cadkar, avant les cours, veut développer ses photos alors il va chez son commerçant habituel. Du moins, c'est ce qu'il croyait avant qu'il tombe sur un tout jeune.
- André est là ? demande directement Cadkar.
- Il sera absent un petit moment.
- Ok, et c'est toi le remplaçant ?
- Oui, en quoi puis-je vous aider ?
C'est quoi ces manières de merde ?, pense Cadkar.
- Je veux développer. des photos ?
- Très bien,
Ils parlent alors de certains détails techniques photographiques puis le samedi suivant, Cadkar revient chercher ses photos. Il aime pas trop qu'elles soient entre des mains d'un si jeune spécimen. Alors il veut les récupérer vite fait.
- Tiens.
Voilà que le vendeur se met à l'aise et le tutoies.
- Merci, dit-il en tendant sa carte bleue.
- J'aime bien tes photos.
- Pourquoi ?
Il en a entendu des compliments sur ses photos mais jamais de sérieux.
- Ce que tu arrives à capturer de chaque personne, comme leur essence, c'est hypnotisant.
- Tu regardes souvent les photos de tes clients, parce que c'est pas très pro, je te ferais dire, fait remarquer un peu froidement Cadkar.
- Non, que les photos que j'aime bien.
- Si tu les aimes tant, je te photographierai un jour, ironise Cadkar.
- Avec plaisir.
- T'es prêt à être dénudé ?
- Pour toi, sûrement.
Putain, il est direct ce gars et ça plaît putain de bien à Cadkar.
- T'es direct toi.
- Comme tes photos.
- Ce soir, je serai aux Boys, si t'as les couilles de venir.
- J'ai pas l'air d'en avoir ?
- On verra ce soir.
Et le soir même, Cadkar oublie un peu ce gars, occupé avec Nathan. Cependant, quand celui-ci va vraiment aux toilettes, le gars du magasin s'approche de Cadkar et lui lance un sourire, plutôt craquant pense Cadkar.
- Hey.
- Hey.
- C'est quoi ton nom au fait ? demande le gars du magasin.
- Cadkar, et toi ?
- Nick.
- Tu t'appelles Nicolas en vrai ?
- Oui, mais je préfère Nick.
- Je comprends, c'est à chier Nicolas.
Ledit Nicolas-Nick sourit puis boit une gorgée de son verre. Alors les deux échangent sur l'alcool qu'ils boivent. Nathan finit par re-débarquer et Cadkar s'étonne que ce soit le cas. Je veux dire c'est assez clair qu'il drague quelqu'un d'autre, non ? Visiblement pas.
Alors les trois jeunes hommes dansent, toujours plus proches. Si proches que Nathan embrasse Cadkar puis Nick Cadkar. Ça s'annonce chaud. Ça ne serait que le deuxième threesome de Cadkar et il en a putain d'envie maintenant. Alors les trois finissent chez Nathan, qui vit seul dans un appartement de trente mètres carrés.
Et la température monte d'un cran quand les trois se retrouvent dans la chambre de Nathan. Tous alcoolisées et sans trop de retenue, ils se déshabillent petit à petit et passent une bête de moment. Cadkar, à la fin de ce moment chaud, n'a qu'une idée en tête : prendre des photos. Alors il le fait sous le regard un peu halluciné de ses deux acolytes d'une nuit.
- T'as toujours ta machine sur toi ? se moque Nick.
- Laquelle ? sourit malicieusement Cadkar.
- Ton appareil photo.
- Bien sûr.
Alors il prend plusieurs photos, parfaites à ses yeux. Puis dans l'heure qu'il suit, il rentre chez lui, Nick à ses côtés. Les deux parlent bien pendant le trajet et finissent par se séparer, n'habitant pas exactement dans la même direction.
- À une prochaine, peut-être que tous les deux cette fois.
- Peut-être oui.
- Tu joues le dur à saisir alors que t'as clairement kiffé ce soir ?
- Qui te dit que c'est pas Nathan qui m'excitait ?
- Parce que c'est moi qui t'aie fait jouir peut-être ?
- Peut-être.
- Alors je te dis, peut-être, à la prochaine fois, peut-être.
- C'est ça.
Malgré tout ils échangent leurs insta' puis font chemin seuls. Cadkar repensent alors à cette putain de nuit d'enfer, mais d'enfer comme il aime. Y'a pas dire deux bons coups réunis c'est quelque chose.
*
Sous les volontés d'Aphté, la coloc' des quatre s'est mise en préparation de la soirée d'Halloween. En effet, Aphté compte bien profiter de sa maison pour faire un maximum de soirées.
Elle était seule au début faire la décoration, puis Gullveig puis Phtolos au final et ils se sont bien amusé tous les trois. Seul Cadkar manque à l'appel mais il finit par rentrer du sport et file sous la douche. Il a déjà aidé aux courses Aphté, faut pas abuser non plus.
Chacun se prépare de son côté, prêt à effrayer les autres en cette soirée d'Halloween. Certains mettent plus de temps que d'autres. Phtolos et Gullveig se maquillent et s'aident ensemble, passant ainsi un agréable moment ensemble.
- T'es parfait, sourit Gullveig à l'attention de Phtolos.
- Grâce à toi, lui sourit chaleureusement Phtolos.
- À trois quand je crie trois vous sortez.
- Ok, crient les trois colocataires pour Aphté, respectant sa volonté de diva.
- Trois, hurle Aphté visiblement surexcitée.
À trois, les quatre colocataires se découvrent, plus ou moins surpris.
En bref, Cadkar est en vampire disons sexy, Phtolos en mort vivant femme, Gullveig en Joker et Aphté en Harley Queen.
Gullveig et Aphté explosent d'ailleurs de rire en se découvrant, n'aillant vraiment pas fait exprès.
- Trop connectées, lance Aphté et Gullveig rient encore.
Les quatre se servent alors leur premier verre et trinquent, en toute tranquillité. Tranquillité chamboulée par les invités des uns et des autres. Aphté et ses deux potes, Gullveig et sa pote, Phtolos, et Cadkar avec son Nathan et Nick. Tout le monde a joué le jeu avec des costumes malgré le fait qu'on soit un peu avant Halloween.
Alors, Aphté lance les hostilités et propose la première activité, simple : photobomb avec son Polaroid. Ce que trouve pourri Cadkar mais il ne commente pas pour une fois, constatant toute la bonne volonté d'Aphté.
Alors les photos s'enchaînent, chacun seul puis en binôme, trinôme et groupe. Et Cadkar l'admet tout le monde s'amuse, même lui.
Ensuite les jeunes ont le droit à une chasse aux bonbons. Bonbons qu'Aphté au Gullveig ont au préalablement caché.
Une amie d'Aphté en a le plus et lâche :
- Qu'est-ce que je gagne alors ?
- C'est vrai ça qu'est-ce qu'elle y gagne ? encourage Cadkar comme le petit con qu'il est.
- Strip tease, lance Nathan et tout le monde encourage.
Aphté, sans le contrôler fixe un instant Gullveig qui détourne le regard. Si elle ne pensait qu'à elle, Aphté ferait définitivement un petit strip tease, mais vu la tête de Gullveig, elle s'abstient. Au lieu de ça elle veut poser un baiser sur... la joue de sa pote de promo.
Plus les jeunes dansent, à fond avant de se mater un film d'horreurassez court. Pendant celui-ci, Aphté et Gullveig sont assises côté et côté etpendant celui-ci toujours Aphté se rapproche de Gullveig. Cette dernière ne se sait pas trop si c'est de la comédie ou du flirt,mais elle se contente de saisir la main de la jeune femme. Alors elles setiennent la main tout le long du film.
À la fin de celui-ci, Cadkar crie :
- Party time.
Et c'est reparti pour un mélange d'alcool, musique et beuh. Même, à un moment sort la chicha de la coloc. En réalité, c'est Cadkar qui l'a achetée mais elle est pour tous les membres de la coloc maintenant.
Alors les jeunes forment une troupe dehors et fument la chicha. Les premiers à faire des sousous sont Cadkar et Nathan, montrant la marche à suivre ou non. Chacun suit à son voisin et c'est maintenant au tour d'Aphté et Gullveig.
- Tu veux bien ? s'assure la fille aux cheveux roses.
Un hochement de tête plus tard et Aphté inspire, pas trop longtemps pour que son amie le supporte, et souffle dans la bouche de Gullveig, leurs lèvres très proches. Gullveig inspire, rousse un peu, puis expire la fumée, ce que trouve incroyablement sexy Aphté mais n'en pipe pas mot. Et ainsi de suite, les gens de la soirée se font des soufflettes. Jusqu'à ce que Cadkar se retrouvent avec Phtolos.
- Et bien, mon grand, je pensais pas qu'on serait si proche un jour, s'amuse Cadkar de la situation.
- Approche-toi que je te souffle dessus.
Et à la surprise de Cadkar, Phtolos colle ses lèvres à celles de Cadkar pour lui rendre la fumée sucrée. Cadkar expire puis sourit à Phtolos, bien que surpris.
Vers deux heures du mat, les deux potes d'Aphté partent, dernier tram oblige encore. Et Aphté se demande alors quand partira la pote de Gullveig, cette fameuse Amelie. Quel pot de colle celle-là ! Elle ne peut pas partir, pense secrètement Aphté.
Les jeunes jouent à pyramide, Nick et Cadkar toujours plus proches niveau blagues. Ce qui rend envieux Nathan mais qui essaye de le cacher plus ou moins bien. Cadkar le remarque au bout d'un moment mais s'en bat comme l'an quarante car Nick est plus intéressant ce soir.
Gullveig et sa pote rient bien aussi sous le regard accusateur d'Aphté. Alors quand Gullveig va aux toilettes, Aphté la suit. Gullveig fixe perplexe Aphté tandis que cette dernière enferme Gullveig dans leur salle de bain.
- Je comprends pas ton problème Aphté.
- Quel problème ? joue l'innocente la concernée.
- Du nervst mir, à la fin. (Tu m'énerves/me fatigues.)
Et Aphté trouve sexy quand la brune parle allemand alors elle bloque la brune contre la porte de la salle de bain/toilettes.
- Qu'est-ce que tu veux à la fin ?
Et Aphté fixe avec envie et sans retenue les lèvres de Gullveig qui déglutit intérieurement.
- Ça.
Et doucement, malgré la tempête entre les deux jeunes femmes, elles s'embrassent. Gullveig participe au baisser, elle aussi envieuse au fond et ça fait sourire Aphté qui éteint la lumière. Alors ça devient plus sensuel et moins mignon, le noir cachant toutes les vices possibles.
Les deux jeunes femmes s'embrassent comme jamais, leurs corps de plus en plus proches à cause coup de langue. Si proches qu'elles ont leur bassin qui se touchent. Malicieusement, Aphté vient caresser la hanche de Gullveig puis remonte jusqu'à ses s-. Ses seins de base mais Gullveig lui saisit la main, ni tendrement ni fermement.
- Genug. (Assez.)
- Je me rends. Je peux t'embrasser encore au moins ?
- Je crois que oui, tu peux.
Alors elles s'embrassent de longues et longues minutes.
Si longues que l'amie de Gullveig comprend que quelque chose se passe dépassant l'amitié. Alors lorsque Nathan annonce qu'il rentre, l'amie de Gullveig se saisit de l'occasion et rentre avec lui.
Une dizaine de minutes plus tard, Aphté retourne au salon et s'étonne, tout sourire :
- C'est moi où il manque du monde ?
Et, tout le monde, sans exception, explose de rire tellement la jeune femme aux cheveux roses est à côté la plaque.
- Bah quoi ?
- Rien, viens là, rejouer.
Cadkar entraîne la jeune femme à ses côtés et elle s'affale contre lui, commençant à être trop bourrée.
Quelques instants, c'est Gullveig qui débarque, du rouge plein les lèvres, toute innocente. Alors c'est un fou rire général qui s'en suit que Gullveig ne comprend quoi.
- Quoi ? !
- Miroir, réussit à dire Phtolos entre deux rires, lui aussi n'a pas pu s'empêcher.
Et lorsque Gullveig revient, son maquillage de Joker est mieux.
Lorsque Nick baille, Cadkar annonce :
- C'est mon heure. Notre heure du moins.
Alors les deux gars partent dans la chambre de Cadkar. Phtolos suit et les deux filles se retrouvent alors ensemble. Elles finissent par se démaquiller, dans la bonne ambiance. Parfois se chamaillant, parfois s'aidant.
Puis au moment de se dire bonne nuit, elles sont gênées.
- On fait un jeu ?
Gullveig, reconnaissante qu'Aphté change l'ambiance, suit Aphté pour un dernier jeu dans sa chambre. C'est un jeu pour parler de tout ce qui est intime en toute bienveillance. Parfait pour les deux jeunes femmes. Puis Aphté réalisé que, non, c'est pas parfait car qui dit question intime dit peut-être questions autour de sa relation avec son copain. Alors elle passe son tour et propose un jeu de cartes à la place ce qu'accepte Gullveig, bien qu'étonnée du changement d'avis d'Aphté qui avait pourtant l'air enjouée du jeu initial.
Alors les deux, sous la musique d'Aphté, jouent et se marrent bien. Puis au moment de se coucher, elles ne savent pas quoi faire.
- Bonne nuit, alors ? demande Aphté, incertaine.
- Oui, bonne nuit.
Plus elles se regardent, plus elles sourient et elles finissent par exploser de rire.
- C'était gênant, fait remarquer Aphté.
- Oui.
- Tu veux dormir avec moi ? T'es jamais trop venue dans ma chambre.
Gullveig se contente de hocher la tête et de suivre son amie dans sa chambre, beaucoup plus sombre que la sienne et moins décorée. Il y a quelques images et posters d'artistes de musiques, quelques vêtements par terre, mais pas grand-chose d'autre.
Les deux filles se couchent dans le lit et Aphté éteint la lumière, dans le silence.
- C'était sympa comme soirée, brise le silence la Française.
- Oui, je suis d'accord. Je n'avais jamais fait de soirée Halloween comme ça.
- C'est-à-dire ?
- En mode soirée.
- Je vois. J'aime bien les soirées à thème perso'.
- Ça se voit vu ton investissement.
- Tu trouves que j'en fais trop ?
- Non, j'ai pas dit ça pour ça, c'est cool je trouve au contraire.
- Cool alors, que tu penses ça.
Aphté, bourrée a envie de prendre la main de Gullveig mais elle se retient. Peut-être parce que demain, elle part pour aller voir son copain. Petit contre-temps.
Les deux filles s'endorment tandis que deux garçons commencent à peine leur nuit.
Nick et Cadkar sont en train de s'embrasser, plutôt sensuellement et intensément.
- Je vais donc pouvoir toucher à ce Cadkar pour moi tout seul, sourit espièglement Nick.
- Pourquoi ? Ça t'a pas plus la dernière fois ?
- Ça va, c'était la première fois que je le faisais à trois et je préfère à deux.
Au début, Cadkar avait peur que son coup d'un soir dise que c'était sa première tout court. Ouf. Ça aurait été intense sinon. Un threesome pour une première fois, ça serait sacrément intense.
- Et bien ce soir, je suis tout à toi.
- Et je compte bien en profiter.
Cadkar enlève son haut pour appuyer ses mots et la bouche de Nick vient s'y perdre. Elle se perdra à beaucoup d'endroits du corps de Cadkar qui profite un maximum. Puis vient le moment où il rend la pareille à son coup d'un soir.
Épuisés après être venus tous les deux à intervalles différents, les deux jeunes soufflent sur le lit de Cadkar.
- Pas de photo, cette fois ?
- Ça dépend de mon inspiration.
- Je t'inspire pas ? ironise Nick tout en se rhabillant.
Efficace le gars, comme l'aime Cadkar.
- À une prochaine, ou pas, lance Nick tout en partant, une fois habillé.
Le lendemain, toute la maison se réveille en ce samedi qui marque le début des vacances de la Toussaint. Ainsi chaque vaille à ses occupations :
- Aphté rentre chez sa famille, en Bretagne.
- Cadkar reste dans la colocation.
- Gullveig, rentre aussi chez sa famille à Hambourg.
- Phtolos rejoint également sa famille à une heure de bus d'ici.
😈 Hey !
Nouveau chapitre en ce vendredi. En espérant qu'il vous plaise :)
Je vous dis à la semaine prochaine pour la suite.
D'ici-là, portez-vous bien,
L 😈
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