Bonus : Aphté & Gullveig (1/3)

Chapitre un

Aphté ne s'attend à rien en particulier lorsqu'elle toque à la porte de sa nouvelle colocataire à part à la déranger peut-être. Cependant, lorsqu'elle la voit pour la première fois, elle bloque. La jeune femme devant Aphté est magnifique, vraiment. Les cheveux bouclés noirs tombent jusqu'à ses seins, elle qui n'aime pourtant pas les cheveux longs de base. Mais chez elle, c'est magnifique, il n'y a pas d'autres mots. Ses yeux sont profonds, ses traits de visage fins, son corps habillé visiblement parfait.

Pourtant Aphté reprend conscience et parle le plus vite qu'elle puisse :

— On se disait que ça serait sympa de prendre un apéro tous ensemble pour apprendre à se connaître.

— Oui, très bon idée. J'arrive.

Aphté reconnaît tout de suite un accent qu'elle ne reconnaît que trop bien : celui allemand.

— Kommst du aus Deutschland? (Viens-tu d'Allemagne ?)

— Ja, mein Akzent ist so faul? (Mon accent est si pourri ?)

— Nein, nein, das war nicht was ich meinte. Ich war für ein Jahr in Berlin, deshalb kann ich klar deinen Akzent hören. Aber wir können später über es sprechen, see you. (Non, non, c'est pas ce que je voulais dire. J'étais juste une année à Berlin, c'est pourquoi je peux entendre clairement ton accent. Mais on peut en parler plus, à la revoyure).

Ok, Aphté craque un peu sur cette fille, en plus allemande.

Le soir, même, action/vérité :

— Gullveig choisit une action pour Aphté.

Gullveig ne réfléchit pas trop, portée par l'ambiance un peu hot et lance :

— Embrasse la personne que tu trouves la plus attirante dans la pièce.

Alors, tout naturellement, Aphté lui demande :

— Je peux ?

Gullveig, toute rouge hoche timidement la tête et Aphté pose un baiser bref mais ayant pour fait d'exister sur ses lèvres. Gullveig n'en dit rien pendant qu'Aphté sourit grandement.

Chapitre deux

De son côté, Aphte a une sacrée envie de pisser, mais elle a entendu que Gullveig y était. Depuis dix minutes et la fille aux cheveux roses n'en peut plus. Ne voulant pas déranger Gullveig, elle décide d'aller chez les gars. Cependant, elle veut s'assurer que Gullveig aille bien alors elle toque et elle ne comprend pas la réponse.

— Tu peux m'ouvrir stp ? demande inquiète Aphté.

Le verrou tourne et Aphté trouve Gullveig dans un sale état. Elle qui pensait que Gullveig tenait bien l'alcool.

— Hey, Gullveig, t'as besoin d'aide ?

— Ich bin ok. (Je vais bien.)

— Willst du deutsch sprechen? (Tu veux parler en allemand ?)

— Ja, bitte, sorry. (Oui, s'il-te-plaît, désolée.)

— Kein Problem, komm mit mir. (Pas de problème, viens avec moi.)

Alors Aphté aide doucement Gullveig à se relever, tire la chasse d'eau et le fait asseoir ensuite sur la cuvette où la jeune trop alcoolisée n'en bouge plus.

Aphté mouille un gant puis vient, silencieusement et consciencieusement, essuyer le visage de la jeune fille à moitié endormie.

— Ist das okay, wenn wir zu deinem Zimmer gehen? (Ça te va si on va dans ta chambre ?)

— Hum hum, se contente de répondre Gullveig.

Avec difficultés, les deux jeunes femmes font chemin vers la chambre de Gullveig qu'Aphté n'avait jamais encore vue. Elle découvre alors beaucoup de plantes, quelques guirlandes et beaucoup de photos. Cependant, elle ne s'y attarde pas plus, trop concentrée sur la propriétaire de la pièce.

Gullveig s'affale sur son lit et Aphté ne sait plus quoi faire. Doit-elle la déshabiller ou est-ce bizarre ? Au moins, elle lui retire ses chaussettes et alors Gullveig retire difficilement son haut, se retrouvant en soutien-gorge blanc à dentelle. Aphté s'empêche de regarder et se contente d'ouvrir le pantalon de sa colocataire pour qu'elle soit plus à l'aise.

Elle recouvre ensuite la jeune fille de sa couette puis s'apprête à aller chercher de l'eau mais Gullveig soupire :

— Nicht allein, bitte. (Pas seule, s'il-te-plaît.)

— Ich bringe nur Wasser und ich komme zurück, keine Sorge. (J'amène juste de l'eau et je reviens, pas de souci.)

Et c'est ce que fait Aphté, attendrit du comportement inattendu de sa colocataire. Quand elle revient, Gullveig est en train d'enlever son pantalon, mais comme pour son haut elle galère. Surtout qu'il est slim alors Aphté se permet d'intervenir. Elle passe le tissu des cuisses aux mollets jusqu'aux chevilles de la jeune, un peu mal à l'aise. Clairement, Gullveig mais clairement aussi ce n'est pas du tout le moment. Alors Aphté balance le pantalon par terre, fait boire Gullveig et s'assoit au bord du lit.

— Willst du, dass ich bleibe? (Veux-tu que je reste ?)

— Oui, s'il te plaît.

Alors Aphté reste, un peu inquiète de l'état de sa colocataire.

— Je suis désolée.

— C'est pas grave, Gullveig, c'est vraiment pas grave. Tout ce qui compte c'est que tu ailles bien.

— Je vais bien là, papillonne-t-elle des yeux, commençant à être trop lourds.

— Allez dors.

— Pas envie.

— Enfant va.

Gullveig sourit de ses jolis yeux marrons profonds. Aphté la fixe et lui sourit aussi, mais elle commence à avoir mal à dos à force d'être mal assise.

— Si je reste un peu, je peux m'asseoir à côté de toi ?

— Oui, désolée, vas-y.

Alors, Aphté, en pyjama d'été, s'assoit à côté de Gullveig, qui se tourne, allongée pour la regarder.

— Tu vomis souvent en soirée ?

— Non, pas d'habitude, je sais pas pourquoi ce soir.

— Alors s'il y a une prochaine fois préviens moi.

— Comme une Maman ? sourit avec amusement Gullveig.

— Comme une amie, sourit en retour tendrement Aphté.

— On est amies ?

— On peut le devenir oui.

Un silence remplit la pièce et Aphté sent que Gullveig s'endort malgré le fait qu'elle disait ne pas être fatiguée, ce qui fait sourire Aphté. Cette dernière fixe sa colocataire avec tendresse, la trouvant tout simplement adorable. Elle remet alors une mèche de côté et caresse affectueusement une fois ses cheveux.

— Noch mal, marmonne Gullveig. (Encore.)

Étonnée, Aphté continue tout de même. Alors les deux jeunes femmes partagent un moment de complicité puis finissent par s'endormir ensemble.

Chapitre trois

Gullveig continue de rentrer doucement dans l'eau puis plonge et nage un peu plus loin au large. Elle s'attend à être seule mais Aphté nage également un peu plus loin. Gullveig lui envoie de l'eau et lui fait remarquer :

— Tu peux pas te passer de moi, admets-le.

— Bien entendu ma chère.

Toujours sur le ton de la rigolade.

— C'est agréable d'avoir la mer, chaude, surtout.

— C'est sûr qu'à Hambourg, ça doit pas être la même température. L'Allemagne te manque pas trop ?

— Si un peu, surtout ma famille et mes amis.

Aphté se saisit de la perche et demande :

— Pas de petit ami là-bas ?

— Non, il y en a pas.

Aphté se sent soulagée intérieurement, bien qu'elle sache qu'elle ne le devrait pas et qu'elle n'en a aucun droit.

Ainsi les deux filles nagent ensemble et parlent en même temps, de tout et rien comme souvent jonglant entre sérieux, détente et flirt.

Le soir même, les deux jeunes femmes se rendent à une soirée exclusivement féminine sur le thème des années 90-2000. Gullveig est habillée assez basiquement tandis qu'Aphté s'est un peu apprêtée : deux petits chignons, un bermuda en jean avec un crop top et des paillettes, beaucoup de paillettes, sur les paupières.

Gullveig trouve ça cool et rafraîchissant de voir quelqu'un d'aussi à l'aise dans son corps. C'est même plutôt inspirant. Elle, elle a opté pour une chemise à manches courtes rose claire et un jean noir.

Au début de la soirée, il y a un karaoké et Aphté veut absolument chanter "La tribu de Dana" que ne connaît pas Gullveig. Aphté lui fait alors écouter à l'aide de son téléphone et Gullveig réalise la difficulté de la chanson en tant qu'Allemande du fait de sa rapidité. Pourtant Aphté est dans son délire et part les inscrire. Pour se donner du courage, Gullveig finit son verre d'une traite et attend son tour avec appréhension.

— Gullveig et Aphté.

Les deux stars d'une chanson se rendent alors au micro et Aphté lance avec la chanson commence :

— S'il y a des Bretons ici, c'est votre moment.

Et alors les deux jeunes s'amusent, Gullveig dépassant sa timidité et la barrière de la langue.

— Merci d'avoir acceptée de chanter avec moi, sourit, un peu essoufflée et le rouge aux joues Aphté.

— Tu m'as un peu forcé aussi.

— Désolée, pose un instant sa main sur la cuisse de Gullveig avant de se lever prendre un autre verre.

Verre qu'elle paiera à sa colocataire.

Quand le karaoké se termine, c'est maintenant le moment de danser sur la piste de danse comme on dit. Alors les deux jeunes femmes, de plus en plus à l'aise, surtout Gullveig. Faut dire que l'alcool plus Aphté aident largement à rendre à l'aise l'Allemande. Les deux filles, bien obligées par le monde, sont de plus en plus proche. Aphté fait même danser Gullveig et elles s'amusent vraiment beaucoup. Tellement qu'elles en oublient le dernier tram et font la fermeture de la soirée, à deux heures du mat.

Pourtant Gullveig n'est pas fatiguée ni de sommeil, ni d'amusement, ni d'alcool et veut prolonger la soirée.

After à la maison ? propose Gullveig.

— Allez. Après ça va devoir attendre un peu car d'après maps on a quarante-cinq minutes de marche.

— Oh non, autant de temps à devoir te parler, se lamente faussement Gullveig.

— Je rêve ou tu viens de me taquiner.

Gullveig lui envoie un cœur qu'Aphté attrape et déchire. Alors les deux se chamaillent jusqu'à ce qu'elles entendent :

— Hey les filles.

Ne reconnaissant pas la voix et vu l'heure, Gullveig accélère automatiquement et Aphté la suit, comprenant que l'Allemande n'est pas à l'aise.

— Hey je vous parle.

Et d'un coup, le type, du même âge que les deux colocataires, se pose devant elles.

— Vous rentrez où ?

Aphté prend la situation en main et répond, avec un faux accent allemand :

— Pas avec toi en tout cas.

— Wouah, avec du répondant, j'aime bien ça.

— Um drei laufen wir, okay? (A trois on court, okay ?)

Gullveig, l'inconfort perceptible à mille kilomètres, acquiesce.

— Allemandes ? C'est sexy.

— Eins, zwei, drei. (Un, deux, trois.)

Et les deux jeunes s'enfuient en courant, main dans la main. Au bout d'un moment, Gullveig se détend et réalise qu'elle tient toujours la main d'Aphté, chose plutôt agréable.

Les deux colocataires finissent par arrêter de courir, à bout de souffle et Aphté lâche :

— Au moins on a gagné cinq minutes sur maps. Ça va ?

La fille aux cheveux roses caresse alors doucement la main de sa colocataire qui a l'air plus détendue mais pas complètement.

— Ça va, j'aime juste pas ce genre de mecs.

— Moi non plus, t'inquiète pas. Vive la France hein.

— C'est clair, il n'y a pas vraiment ça en Allemagne. C'est plus tranquille et respectueux.

— Oui, j'ai constaté ça aussi pendant mon année de mobilité.

— C'était comment Berlin ?

— Trop bien. Tu y es jamais allée ?

— Non.

— Faudra qu'on y aille ensemble une fois alors, sourit Aphté.

— Oui, définitivement.

— Tu rentres d'ailleurs pendant les vacances de Toussaint ?

— Oui, et toi ?

— Oui, tu as hâte ?

— Un peu, je n'ai pas beaucoup d'amis ici...

— Tu m'as moi.

Les deux jeunes filles se tenant la main se sourient puis Gullveig parle doucement et sincèrement :

— Merci d'être mon amie, ma première française.

— Parce que t'as d'autres amis ?

— Une, allemande.

— C'est bien, c'est cool.

— Mais t'es la première.

Et c'est tout ce qui compte pour Aphté qui sent une boule se former dans son ventre.

Alors les deux amies rentrent à la maison où elles prennent une bouteille de punch planteur qu'avait Gullveig dans sa chambre et boivent tout en parlant, toutes deux en pyjama d'été.

Aphté fatigue vers quatre heures du matin et Gullveig le sent.

— Tu veux dormir ?

— Hum hum, mais moi aussi je veux des papouilles dans les cheveux cette fois.

Gullveig est gênée de se rappeler de cette soirée humiliante que, forcément, Aphté n'a pas oublié vu qu'elle n'était pas aussi alcoolisée.

— Ok.

Aphté avait peur d'être allée trop loin mais savoure sa petite victoire. Elle vient alors poser confortablement sa tête sur les cuisses de son amie, assise sur le lit contre mur. Gullveig ne sait pas trop comment faire ce genre de massages alors elle fait simplement ce qu'elle aimerait qu'on lui fasse.

— Pourquoi tu t'es teint les cheveux en rose ?

— Je sais pas, j'en avais marre de ma couleur naturelle.

— T'es châtain de base ?

— Oui.

Puis les deux ne parlent plus, chacune profitant du contact de l'autre à sa manière. Aphté qu'on prenne soin d'elle et Gullveig de prendre soin de quelqu'un. Cette dernière sent que son amie s'endort alors elle fixe son visage, aux quelques imperfections mais qui ne change rien à sa beauté. Et elle est gênée de penser ça alors elle réveille gentiment Aphté.

— Hey, tu devrais aller dormir.

— J'ai envie de rester avec toi.

— Nos chambres sont à côté, c'est comme si on était ensemble, non ?

— Hum.

— Ok, tu peux rester dormir ici.

Aphtes sourit, fière d'avoir réussi à convaincre Gullveig.

— Mais que ça ne devienne pas une habitude.

— Promis, jette en l'air sa promesse Aphté.

Quelques minutes plus tard et la lumière éteinte, les deux filles se couchent.

— Bonne nuit Gullveig.

— Bonne nuit, Aphté.

Après un silence, Gullveig, pas vraiment fatiguée parle :

— Merci pour la soirée, c'était sympa.

— Aphté à ton service, c'est quand tu veux.

— Hum hum.

— Vraiment, si tu veux qu'on fasse des trucs ensemble, je suis chaud.

— Comme quoi ? s'intéresse Gullveig.

— Je sais pas, t'aimes quoi ?

— Nager.

— C'est vrai ? Moi aussi. On pourrait aller nager ensemble alors.

— Oui, ça pourrait être cool. J'ai vu qu'il y avait une piscine à vingt minutes d'ici.

— Demain matin alors ?

— Ok, s'illumine sans le vouloir Gullveig.

— Allez bonne nuit cette fois.

— Bonne nuit Aphté.

Pendant que celle-ci s'endort, crevée, Gullveig cogite. Quelle soirée ! Elle ne pensait pas être capable de s'amuser autant. Ça faisait longtemps. Mais ça la perturbe aussi, du moins Aphté la perturbe. Légèrement, intensément. Et Gullveig ne sait pas quoi en penser justement.

Chapitre quatre

Aphté et Gullveig de leur côté profitent du jacuzzi après avoir nagé presqu'une heure.

— Je suis impressionnée, tu nages super bien, c'est même apaisant à observer.

Gullveig sourit, un peu gênée tandis qu'Aphté se rappelle ce moment quelques minutes plus tôt. Ce moment où elle observait son amie nager et Aphté n'a pu qu'admirer la beauté des mouvements de Gullveig, vraiment. C'était carrément hypnotisant.

— Je nage depuis longtemps.

— D'où tes épaules de nageuse.

— J'en suis plutôt fière.

— Y'a de quoi !

Les deux filles vont ensuite dans la rivière et parlent avant d'aller se doucher. Et là surprise, Gullveig baisse son maillot pour laisser voir ses seins. Pour une fois un peu gênée, Aphté détourne le regard. Puis elle se rappelle Hambourg et la piscine.

— J'avais oublié que vous vous foutez à poils en Allemagne.

— Oui, j'avais oublié, pardon, se rhabille la jeune fille.

Parce qu'en Allemagne, dans les douches, les gens se dénudent beaucoup plus facilement qu'en France. C'est comme ça et c'est normal. Ça avait d'ailleurs surprise Aphté la première fois puis elle s'était habituée.

Les deux amies se rhabillent ensuite puis Aphté fume une clope une fois dehors.

— Tu files combien de clopes par jour ? demande Gullveig.

— Je sais pas, un peu plus d'un paquet par semaine en moyenne. Pourquoi ?

— Comme ça. Ich mag das nicht. (Je n'aime pas ça.)

— Verständlich. (Compréhensible.)

Aphté s'est habituée à parler allemand parfois avec l'Allemande. Alors quand cette dernière parle dans sa langue natale, elle se contente de répondre dans la même langue.

— Pourquoi tu fumes alors ?

— Ça me détend.

— T'étais tendue là ?

— Non, même pas.

— Alors pourquoi ?

Séance de psychologie en cours et Aphté n'aime pas alors elle écrase sa cigarette pas encore finie.

— Besser? (Mieux ?)

— Oui.

Puis les deux jeunes femmes décident d'aller manger un bout, crevant de faim. Et ça tombe sur de la nourriture indienne. Elles passent d'ailleurs un très bon moment. Si bien qu'elles prennent aussi un verre au milieu des autres jeunes faisant la fête le jeudi soir. Soirée étudiante quoi. Puis elles rentrent, main dans la main, à pied, pour parler davantage.

— C'est courant en France de se tenir la main ? demande Gullveig.

Honnête comme trop souvent, Aphté lui répond la vérité :

— Surtout chez les amoureux. Mais certains amis aussi.

— Ok, je vois.

— Tu vois quoi ?

— Qu'on est de bonnes amies.

Plus tard, pendant la soirée Halloween :

Plus les jeunes dansent, à fond avant de se mater un film d'horreur assez court. Pendant celui-ci, Aphté et Gullveig sont assises côté et côté et pendant celui-ci toujours Aphté se rapproche de Gullveig. Cette dernière ne se sait pas trop si c'est de la comédie ou du flirt, mais elle se contente de saisir la main de la jeune femme. Alors elles se tiennent la main tout le long du film.

Les jeunes forment une troupe dehors et fument la chicha. Les premiers à faire des sousous sont Cadkar et Nathan, montrant la marche à suivre ou non. Chacun suit à son voisin et c'est maintenant au tour d'Aphté et Gullveig.

— Tu veux bien ? s'assure la fille aux cheveux roses.

Un hochement de tête plus tard et Aphté inspire, pas trop longtemps pour que son amie le supporte, et souffle dans la bouche de Gullveig, leurs lèvres très proches. Gullveig inspire, tousse un peu, puis expire la fumée, ce que trouve incroyablement sexy Aphté mais n'en pipe pas mot. Et ainsi de suite, les gens de la soirée se font des soufflettes. Jusqu'à ce que Cadkar se retrouvent avec Phtolos.

Gullveig et sa pote rient bien aussi sous le regard accusateur d'Aphté. Alors quand Gullveig va aux toilettes, Aphté la suit. Gullveig fixe perplexe Aphté tandis que cette dernière enferme Gullveig dans leur salle de bain.

— Je comprends pas ton problème Aphté.

— Quel problème ? joue l'innocente la concernée.

— Du nervst mir, à la fin. (Tu m'énerves/me fatigues.)

Et Aphté trouve sexy quand la brune parle allemand alors elle bloque la brune contre la porte de la salle de bain/toilettes.

— Qu'est-ce que tu veux à la fin ?

Et Aphté fixe avec envie et sans retenue les lèvres de Gullveig qui déglutit intérieurement.

— Ça.

Et doucement, malgré la tempête entre les deux jeunes femmes, elles s'embrassent. Gullveig participe au baisser, elle aussi envieuse au fond et ça fait sourire Aphté qui éteint la lumière. Alors ça devient plus sensuel et moins mignon, le noir cachant toutes les vices possibles.

Les deux jeunes femmes s'embrassent comme jamais, leurs corps de plus en plus proches à cause coup de langue. Si proches qu'elles ont leur bassin qui se touchent. Malicieusement, Aphté vient caresser la hanche de Gullveig puis remonte jusqu'à ses s-. Ses seins de base mais Gullveig lui saisit la main, ni tendrement ni fermement.

— Genug. (Assez.)

— Je me rends. Je peux t'embrasser encore au moins ?

— Je crois que oui, tu peux.

Alors elles s'embrassent de longues et longues minutes.

Alors les deux gars partent dans la chambre de Cadkar. Phtolos suit et les deux filles se retrouvent alors ensemble. Elles finissent par se démaquiller, dans la bonne ambiance. Parfois se chamaillant, parfois s'aidant.

Puis au moment de se dire bonne nuit, elles sont gênées.

— On fait un jeu ?

Gullveig, reconnaissante qu'Aphté change l'ambiance, suit Aphté pour un dernier jeu dans sa chambre. C'est un jeu pour parler de tout ce qui est intime en toute bienveillance. Parfait pour les deux jeunes femmes. Puis Aphté réalisé que, non, c'est pas parfait car qui dit question intime dit peut-être questions autour de sa relation avec son copain. Alors elle passe son tour et propose un jeu de cartes à la place ce qu'accepte Gullveig, bien qu'étonnée du changement d'avis d'Aphté qui avait pourtant l'air enjouée du jeu initial.

Alors les deux, sous la musique d'Aphté, jouent et se marrent bien. Puis au moment de se coucher, elles ne savent pas quoi faire.

— Bonne nuit, alors ? demande Aphté, incertaine.

— Oui, bonne nuit.

Plus elles se regardent, plus elles sourient et elles finissent par exploser de rire.

— C'était gênant, fait remarquer Aphté.

— Oui.

— Tu veux dormir avec moi ? T'es jamais trop venue dans ma chambre.

Gullveig se contente de hocher la tête et de suivre son amie dans sa chambre, beaucoup plus sombre que la sienne et moins décorée. Il y a quelques images et posters d'artistes de musiques, quelques vêtements par terre, mais pas grand-chose d'autre.

Les deux filles se couchent dans le lit et Aphté éteint la lumière, dans le silence.

— C'était sympa comme soirée, brise le silence la Française.

— Oui, je suis d'accord. Je n'avais jamais fait de soirée Halloween comme ça.

— C'est-à-dire ?

— En mode soirée.

— Je vois. J'aime bien les soirées à thème perso'.

— Ça se voit vu ton investissement.

— Tu trouves que j'en fais trop ?

— Non, j'ai pas dit ça pour ça, c'est cool je trouve au contraire.

— Cool alors, que tu penses ça.

Aphté, bourrée, a envie de prendre la main de Gullveig mais elle se retient. Peut-être parce que demain, elle part pour aller voir son copain. Petit contre-temps.

😈Hey,
Voilà la première partie concernant Gullveig et Aphté. Il y en aura trois :)

À la semaine prochaine,
D'ici-là, portez-vous bien,
L😈

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