Chapitre 7

La nuit fut longue et agité pour nos deux compères. Naviguant dans un demi sommeil empli de rêve et de cauchemars.

Raphaël imaginant son ancien meilleur ami, qui était son nouvel ennemi, métamorphosé en Satan. Ces rêves le poussant à imaginer une créature hybride. Un mélange de toutes les légendes qu'il connaissait. Donnant un monstre avec quelques atouts de bouc, de chauve-souris, d'ailes démoniaques, de dragon...

Il s'était réveillé en sueur à plusieurs reprises, pris d'une peur panique.

Eve quant à elle avait rêvé que la mission échouait. Imaginant Samaël et son armée décimant ces compagnons d'armes et amis. Dans tous les rêves qu'elle fit cette nuit-là, Raphaël était la cause de leur défaite. Elle se réveilla également en sueur ce matin-là mais plus déterminée que jamais à faire de son binôme un combattant digne de ce nom dans le temps le plus court possible. Car elle était persuadée que Samaël était passé chez son ami et avait fait ses propres déductions sur la nouvelle nature de Raphaël. Et le connaissant de réputation il allait entrer dans une colère folle et voudrait se venger. Elle allait devoir mettre ces espions sur le coup afin de guetter le moindre signe suspect chez les démons.

Ils se retrouvèrent tous les deux à la table du petit déjeuner après avoir pris une douche. L'ambiance était toujours un peu morose mais le jeune homme avait commencé à faire le deuil de son amitié avec Samaël. Comprenant désormais que cette amitié était contre nature.

Le petit déjeuner se fit rapidement et en silence. Ils débarrassèrent la table et sortirent. Raphaël suivit son hôte à travers les ruelles d'Empyrean. Croisant les regards fuyant de certains passants. Il vit Eve leur jeter des regards noirs et les pauvres badauds prenaient leurs jambes à leurs cous. « Ne fait pas attention, dit Eve irritée, ils ne te connaissent pas et pour eux tu es un étranger. Et un ange découvert à l'âge adulte c'est plutôt rare. Tu es la nouvelle curiosité du quartier ».

Raphaël ne sut pas quoi faire de cette information. Mais une chose était certaine il n'était pas ravi d'être le centre de l'attention de la cité. Surtout que les gens avaient l'air de le fuir comme la peste. S'ils prenaient la peine de venir discuter avec lui, ils découvriraient peut-être qu'il n'était pas si différent d'eux.

Malheureusement les adultes de la cité n'avaient visiblement pas envie d'engager la conversation. Seuls quelques enfants, échappant à la vigilance des parents, virent voir l'étranger de plus prêt. Très vite un petit attroupement d'enfant c'était regroupé autour de Raphaël. « C'est vrai que tu es né sur Terre ? Depuis combien de temps tu as tes ailes ? Les humains sont comment ? Tu as déjà vu un démon ? ... » Les questions fusaient et il n'arrivait pas à répondre à toutes.

Sur Terre et en particulier à l'hôpital, Raphaël avait toujours eu un lien particulier avec les enfants, les faisant rire et oublier leurs petits bobos. Il vit que les jeunes anges ne différaient pas beaucoup des enfants humains. Et rapidement le petit groupe qui le suivait se transforma en fan club.

Tant et si bien que les enfants les suivirent jusqu'à l'arène où Eve avait décider de procéder à l'entrainement de la journée.

Cette arène avait tout de celles où les romains faisaient leur combat de gladiateur et Raphaël se demanda à quoi pouvait bien servir cet endroit dans une cité angélique.

Eve s'arrêta devant l'édifice et demanda aux enfants de rentrer chez eux, ou de se mettre à un endroit où ils ne les dérangeraient pas pour l'entrainement du jour.

Eve lui présenta les lieux, l'arène était destinée aux spectacles en tous genre et parfois il y avait des combats. Le peuple angélique était friand de combats à main nu ou à l'épée. Mais dans tous les cas les pouvoirs magiques étaient encouragés pour ajouter du spectacle et de la magie aux combats. Eve dit fièrement qu'elle restait invaincue dans l'arène et qu'elle était la cible à abattre.

« Tu ne vas quand même pas me dire que vous vous entretuez ? » demanda Raphaël horrifié à l'idée de cette pratique barbare. La jeune femme explosa de rire, premièrement à la vue de le tête terrorisée de son acolyte et deuxièmement comme si un ange pouvait mourir de la main d'un de ces congénères. L'idée était absurde. Puis elle se rappela que Raphaël, lui n'en savait rien.

« Excuses moi je ne voulais pas me moquer. C'est vrai que je. Ne t'ai pas encore expliqué. Un ange ne peut pas mourir nous sommes presque immortels. J'insiste sur le presque. Il y a deux exceptions à notre immortalité : la première nous ne pouvons mourir que de la main d'un démon et seulement si celui-ci utilise une arme démoniaque issue des forges de l'enfer. Nous ne pouvons pas tuer un autre ange. Donc non on ne s'entretue pas, on se frapper bien fort, on ressort avec des os cassés et quelques ecchymoses mais pas de blessures létales.

La deuxième chose qui peut nous tuer, c'est nous-même. L'éternité peut être très longue. Si on décide que notre temps est terminé et que nous avons remplis tout ce que nous avions à faire pour laisser place à une nouvelle génération. Et bien nous disparaissons tout simplement.

Nous sommes un nombre défini d'anges, et ce nombre est resté le même depuis notre création. Un nouvel ange ne peut venir au monde que lorsque l'un de nous meurt. Les naissances se font aléatoirement dans la cité. Pas tous les couples ont des enfants, cela dépend des années. Mais en générale entre les anges morts au combat et ceux qui décide de leur fin, une centaine d'enfants voient le jour chaque année.

Toi tu es une exception, ton père est un humain. Tu comptes dans le quota de la population mais ta mère était une Séraphin. Ce sont les seuls à pouvoir se reproduire avec les humains. Une sorte de passe-droit accordé par Dieu pour leurs loyaux services. »

Eve avait donné ces nouvelles informations à Raphaël tout en continuant à marcher. Ils étaient désormais arrivés au centre de l'arène. Les gradins étaient presque vides ce qui rendait l'endroit encore plus impressionnant. Seul quelques enfants du groupe de tout à l'heure avaient décidé d'assister à l'entrainement. Le médecin rangea soigneusement tous les renseignements qu'elle lui avait fourni pour les traités à un moment plus approprié.

Eve se planta en position de chef militaire au milieu de l'arène et annonça à son élève : « les matinées seront dédiées à ton apprentissage du combat et les après-midis à la maitrise de tes pouvoirs ». Raphaël voulu répondre « oui mon adjudant » mais n'en fit rien, la jeune femme était sur le point de lui apprendre le combat, l'énerver pouvait être dangereux. Il approuva juste d'un signe de la tête. Elle marcha de long en large, les mains dans le dos pour lui donner les consignes et la théorie sur le combat à main nu. Le jeune homme suivait attentivement, mais tout ceci était très abstrait pour lui.

Les explications ne restèrent pas théoriques très longtemps. En effet Eve décida de rapidement passer à la pratique, elle était persuadée que cela valait mieux à des explications abstraites pour un novice. Elle lui montra comment se mettre en garde avant de commencer le combat. « Le but de ta séance de ce matin c'est d'éviter et/ou de parer mes coups » lui dit-elle.

Raphaël d'un calme seulement apparent, fit un signe de la tête pour approuver, Eve prit ça pour le signal de départ et lança sa première attaque.

Le jeune homme absolument pas prêt à recevoir le premier coup fut surpris par la rapidité d'Eve. Si bien qu'il n'eut pas le temps d'esquiver la balayette qui frappa ses jambes. Il se retrouva au sol sous les rires des enfants hilares dans les gradins. Rassemblant le peu de fierté qui lui restait il se remis debout, s'épousseta et se remis en garde. « Sois plus ancré dans le sol » fut la seule recommandation de la jeune femme avant d'assener le coup suivant.

Raphaël passa le début de la matinée au sol sous l'hilarité des enfants. Plus les heures avançaient et plus il commençait à parer et esquiver quelques coups. Suant et éreinté il fut soulagé lorsque la cloche sonna midi. Eve l'aida à se relever une dernière fois en lui disant « tu ne t'es pas trop mal débrouillé pour une première fois ». Raphaël se dit que venant de la jeune femme il pouvait prendre cela comme un compliment et répondit « merci, mais j'espère que tu as de la glace au frais sinon je vais être plein d'hématome avant ce soir. Sa remarque la fit sourire.

- Ne t'en fais pas j'avais prévu le coup. Le congélateur n'attend que toi. Railla-t-elle »

Ils rentrèrent à la maison ou Eve cuisina un bon repas de sportif : Salade de thon et haricots blancs, deux tranches de pain (blé entier), compote de pommes. Raphaël se demanda comment il allait tenir toute l'après-midi avec juste ça dans l'estomac. Lui qui d'habitude mangeait comme un ogre. Aussitôt le repas terminé ils repartirent pour l'arène. Sur le chemin ils croisèrent un ange qui remis un message à la jeune femme. Eve lui la missive et parue satisfaite. Ils reprirent leur route sans parler du contenu.

Une fois arrivé à leur terrain d'entrainement, Raphaël vit que quatre coupelles étaient apparues. Elles étaient disposées sur de petites colonnes qui leur permettaient d'être à hauteur d'homme. En y regardant de plus près le novice vit qu'elles contenaient chacun quelque chose de différent : la première était remplie de sable, la seconde était vide, la troisième était pleine d'eau et dans la dernière brulait une petite flamme. Raphaël était un débutant mais il comprit rapidement que cela avait un rapport avec les quatre éléments.

Eve commença donc la leçon de l'après-midi : « comme tu le sais les anges ne sont pas doué uniquement pour le combat et le vol, nous avons des facultés magiques. Nos pouvoirs se divisent en deux catégories : ceux universels et ceux particuliers. Ceux universels sont ceux que tous les anges possèdent et doivent maitriser à la perfection ils sont liés, comme tu as pu le remarquer, aux quatre éléments. Il te faudra donc, comme nous tous, contrôler le feu, l'air, la terre et l'eau.

La deuxième catégorie est celle des pouvoirs particuliers, ou individuel si tu préfères. Il est propre à chacun de nous. Unique à chaque ange, c'est un pouvoir que toi seul sait maîtriser. Par exemple le mien me permet de ralentir, voir complètement stopper le temps. »

Raphaël fit la grimace, il avait par deux fois fait l'expérience des pouvoirs d'Eve. Et cela ne lui avait pas laissé un agréable souvenir. Pour changer de sujet il demanda « et le mien qu'est-ce que c'est ?

- Je n'en suis pas encore persuadée parce que je ne t'ai pas vu à l'œuvre mais je pense que cela à un rapport avec la guérison. »

Il fut presque déçu, guérir il faisait ça toute la journée sur terre. Il s'attendait à un pouvoir avec un peu plus de classe. Franchement la guérison comparée à la maitrise du temps cela n'avait rien d'exceptionnel.

Eve demanda à son apprenti de se mettre au centre des coupelles. Elle lui donna comme consigne de faire une sphère avec chacun des éléments à sa disposition. Elle lui expliqua que les pouvoirs n'était pas très différent du vol. il fallait en partie une bonne dose d'imagination. Il fallait qu'il visualise exactement ce à quoi il voulait que son sort ressemble. Plus facile à dire qu'à faire pour Raphaël, qui en bon scientifique, manquait cruellement de fantaisie dans ce domaine. Néanmoins, il fallait qu'il se lance. Il décida de commencer avec la coupelle de sable, un élément solide ne pouvait qu'être plus facile à manier.

Eve en tant qu'instructeur un peu cruelle, lui ajouta une consigne : « tu as un essaie par élément, si tu échoues tu passes au suivant et ainsi de suite. Pas question que tu bloque sur une seule coupelle tout l'après-midi. »

Il essaya de visualiser une belle sphère sablonneuse et se concentra de toute ces forces. Le sable se leva mollement dans les airs avant de retomber presque immédiatement dans la coupelle. Déçu et agacé par le regard suffisant de sa professeur, Raphaël passa à l'élément suivant : le feu, non sans appréhension. La dernière fois qu'il avait eu à faire au feu cela n'avait pas très bien tourné. Il prit toute fois une grande inspiration et s'imagina la sphère. La flamme gagna en intensité, comme si on y avait jeté de l'huile puis s'éteignit.

Passant à l'élément suivant : l'eau, il ne réussit qu'à faire seulement quelques vagues. Quant à l'air, rien ne se passa.

Il y avait de quoi se décourager. Il était content que les enfants du village ne soit pas venu l'admirer dans sa défaite. Eve ne donna aucune indication au jeune homme de tout l'après-midi. Elle s'était installée un transat et un parasol et l'observait d'un œil distrait.

Épuisé physiquement par sa matinée et mentalement par son après-midi, le jeune homme fut assez satisfait de réussir à matérialiser une sphère de sable et de feu à la fin de la journée.

Décidant que cela était assez pour la journée Eve leva le camp en demandant à Raphaël de la suivre : « j'ai une surprise pour toi » ajouta-t-elle.

Le médecin éprouva une pointe de peur à l'idée d'une nouvelle surprise. Malgré tout il la suivi dans un dédale de rue qu'il ne connaissait pas encore. Ils arrivèrent devant une maison (qui ressemblait à toutes les autres), Eve la désigna avec entrain en annonçant gaiment : « bienvenu chez toi ».

Devant l'incompréhension du jeune homme elle lui expliqua : « ceci est ta maison. Tous les anges ont leur propre foyer. C'est un héritage ancestral. A chaque fois qu'un ange décède le premier ange à naitre hérite de la maison du défunt. Après quelques recherches, celle-ci est la tienne. Je te propose d'y vivre pendant ton séjour à Empyrean. »

Elle entra dans la maison, Raphaël sur ces talons. Ils visitèrent la maison, qui était un peu dans son jus après trente années sans voir âme qui vive. « Je l'ai faite nettoyer, les draps sont propres et le frigo est plein, à toi près de la décorer à ton gout. Ta première mission d'entrainement pour demain c'est de te rendre seul à l'arène pour 8h tapante. » Elle le laissa sur ces sages paroles.

Enfin seul depuis des jours, Raphaël profita du silence. Il était épuisé. Il se fit couler un bain, où il faillit s'endormir, se fit un repas rapide composé d'une pomme, d'un yaourt et de dattes. Puis ne se fit pas prier pour rejoindre son lit, où il tomba de sommeil aussitôt que la tête eut touché l'oreiller en oubliant de mettre un réveil.

Il dormit d'un sommeil agité, comme si son esprit épuisé par les évènements de ces derniers jours essayait d'assimiler le tout, même en dormant. Sa nuit fut peuplée de rêves étranges, mélangeant à la fois son ancienne et sa nouvelle vie.

Puis tout à coup, son instinct le réveilla en sursaut ! Quelle heure était-il ? Il regarda sa montre dans un élan de panique, s'il osait se présenter en retard à l'entrainement Eve lui en ferait manger le sol de l'arène à la petite cuillère. 7h15, il poussa un soupir de soulagement. Raphaël avait repéré la direction de l'arène, plein sud, il n'avait qu'à voler pour la rejoindre ce qui ne lui prendrait pas beaucoup de temps.

Néanmoins il ne traina pas, il se leva d'un bon et sauta dans ses vêtements. Il se rendit alors compte qu'ils n'avait que ceux de la veille, il allait devoir trouver un magasin pour s'en procurer d'autre, sinon l'odeur allait devenir pestilentielle. Eve avait pensé à lui procurer un nécessaire de toilette mais pas de quoi ce changer, s'ils étaient plus amis il l'aurait taquiné là dessus, mais pour l'instant il avait bien trop peur des conséquences d'une telle moquerie sur la suite de son entraînement.

Comme tout sportif (et médecin) qui se respecte Raphaël savait que son alimentation était à la base d'une vie saine et équilibrée. Il se mit donc en quête d'ingrédients dans cette cuisine qu'il ne connaissait pas.

Il trouva son bonheur et se fit revenir dans une poêle : une cuillère à café d'huile de coco, trois oeufs, quarante grammes de flocons d'avoine et une banane. Deux minutes à feu moyen et il obtint le petit-déjeuner rapide du sportif. Il manga le tout accompagné d'un bon café très serré, qui fini de le réveiller. Il n'avait pas trainé, 7h35, il était dans les temps.

Préférant faire le bon élève, il décida de partir pour arriver en avance. Il sortie par la porte d'entrée, fouilla ces poches mais n'y trouva pas de clefs. Eve avait-elle oublié de lui donner son trousseau ? Il regarda la poignée plus attentivement et s'aperçut qu'il n'y avait pas de serrure. Incrédule il regarda autour de lui espérant obtenir une réponse venant de nul part.

Un ange d'âge mur (où d'âge indéterminé, vu que les anges arrête de vieillir quand ils le souhaitent), ayant vu Raphaël dans son incompréhension s'approcha de lui : « bonjour jeune homme, ne serrais-tu pas l'angelot qui vient de débarqué de la Terre ?

- Heu, bonjour, oui c'est bien moi, Raphaël, enchanté. Répondit le médecin en rougissant.

- Uriel, enchanté également. Je suis ton voisin, je suis ravi de voir que la maison d'Azraël est enfin habité, je commençais à désespérer. En quoi puis-je t'aider mon garçon ? »

Raphaël se dit que l'ange ne devait pas être tout jeune malgré son apparence physique, ce qui le décontenança un petit peu. Toute fois il le trouva vraiment gentil de proposer son aide ainsi et se confia « Et bien voyez-vous Eve, mon instructrice, m'a donné la maison hier soir mais ne m'a pas donné les clefs, je dois la rejoindre à l'arène pour 8h et j'ai peur d'arriver en retard.

- Des clefs ? Les clefs c'est bon pour les humains et leur quartier à problèmes ! Ici dans la cité il n'y a aucune clef. Nous avons tous confiance les uns en les autres. Qui donc irait voler son voisin alors que nous pouvons tout avoir à porté de main en échange d'un peu de troc.

- Ah, ok, et bien super alors pas de risque de rester coincé dehors comme ça. Ironisa Raphaël pour cacher son malaise.

- C'est que tu es marrant gamin, lui lança Uriel. Aller va vite voir Eve avant qu'elle te fasse mordre la poussière pour avoir été en retard. Et ce soir vient donc boire une verre chez moi, j'aurais surement deux-trois choses à t'apprendre. Dit l'ange en faisant signe à son voisin de partir.

- Merci infiniment monsieur Uriel. Je file, merci pour l'invitation et à ce soir. » Débita précipitamment le jeune ange en s'envolant.

Uriel sourit en le voyant s'éloigner. Il se revoyait comme lui au même âge, plein de fougue et de vitalité. Aujourd'hui il n'était plus aussi fringuant qu'à la grande époque. Malgré son apparence physique, les deux milles dernière années avaient été rudes et avaient laissé quelques marques sur sa peau. Il commençait à fatiguer de voir tous ces amis partir les uns après les autres. Peut-être que ce Raphaël allait lui redonner un peu de baume au coeur. Une chose était sure, il ressemblait comme deux goutte d'eau à sa mère Dara. Il a sur au premier coup d'oeil qu'il était son fils. Restait à savoir s'il possédait la sagesse de sa défunte mère.

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