Chapitre 33
[...]
-Bonjour Akemi. Je dois t'avouer quelque chose...
•••
...laisse moi finir s'il te plaît. Ne me coupe pas et ne me juge pas. Ce que je vais te dire et compliqué à admettre. Ce que je vais te dire est la vérité et crois moi je n'ai jamais était aussi sérieuse. Voila..."
Elle marque une pause. Puis elle reprends :
"Tu t'en rappelles quand tu pleurais parce que tu n'étais pas de la famille Ya mais Schmaltz ?
-Oui mais ça date d'y a longtemps...
-Je suis quelqu'un que tu considérais comme un professeur mais en réalité je suis bien plus que ca puisque je suis ta mère..."
Elle arrête de parler et me fixe. Je ne sais pas si je suis contente ou triste, si je suis en colère mais une question me vient à l'esprit :
"Pourquoi ne pas avoir cherché vos enfants ? Vous nous avez abandonné. Alors même si vous êtes ma mere, je ne vous considérerais jamais comme telle car avez vous étiez là lors de mon premier jour à l'école primaire ou au collège ? Non.
-Akemi, laisse moi t'expliquer : mon cancer...
-Mais vous n'êtes pas morte d'ailleurs ?, j'arrive à prononcer tout en pleurant toutes les larmes de mon corps.
-Avec ton papa on a fait 3 magnifiques enfants. Mais un jour on m'a appris que j'étais atteinte du cancer. Mon mari était déjà parti en cure de désintoxication car il buvait trop. Je n'étais plus en mesure de vous garder et lui non plus donc des gens ont décidé de nous retirer votre garde. Je t'assure que j'ai râlé, j'ai protesté je me suis battue pour vous mais ils ne voulaient rien entendre et vous ont emmenés."
"Finalement j'ai survécu mais c'était trop tard : vous étiez parti sans souvenirs de nous. J'étais dévastée. Je pense que j'aurais préféré mourrir que de perdre mes bébés. Je vous ai cherché sans jamais m'arrêter. J'en ai trouvé aucun puis j'ai décidé de me poser dans ce quartier français. Quand je t'ai retrouvée, toute la tristesse en moi avait disparu et j'étais seulement heureuse. Akemi tu t'appelles Mathilde normalement. C'est le prénom que nous t'avons donné mais ils l'ont changé !et c'est la raison pour laquelle je ne t'ai pas reconnu lors du premier cours et que je ne t'ai pas retrouvée."
"Akemi est en plus un prénom de garçon !",continue t-elle après une courte pause.
Je la regarde et écoute attentivement puis je la prends dans mes bras.
"Tu m'as manquée ! Je suis tellement heureuse maman. De t'avoir retrouvée et c'est d'ailleurs la plus belle chose au monde."
Puis, après ce moment de retrouvailles une question me trotte dans la tete :
"Pourquoi n'es tu pas venu avant? Tu sais que je t'ai attendue !", je dis énervée.
Je me lève (oui, je change d'émotions rapidement) et je pars sans lui laisser le temps de répondre. En passant je vois Benjamin qui essaye de me rattraper.
Je le regarde arrivée dehors, dégoûtée.
"Toi aussi tu le savais depuis toutes ces années. Le pire c'est toi ! Je te parlais sans arrêt d'elle, je pensais toujours à elle et tu savais combien elle me manquait et tu n'étais même pas fichu de faire quelque chose."
Je donne un gros coup pour enlever mon poignet de sa main accrochée.
Il me regarde partir et reste là-bas sans rien dire.
Quelques jours après, je pense que je pourrais pardonner à ma mere parce qu'elle me manque trop mais lui ca va être compliqué.
On est sorti pas longtemps ensemble et pourtant on se cache tant de choses ! Ça faisait des années qu'il le savait...
Je marche en pensant à elle, à lui. Je pense aussi à notre bébé.
Apres des heures de balade, je rentre chez moi épuisée. Dans les escaliers j'ai la tete qui tourne. Je m'accroche à la rampe. Je commence à ne plus sentir mes jambes et mon corps s'écroule.
Le trou noir.
PDV Benjamin
Je suis chez moi quand je reçois un appel de la mere d'Akemi qui me dit qu'elle a eu un accident.
J'attrape mon manteau et sors sans même fermer ma maison.
Arrivé là-bas, j'attends 1h 30 avant qu'un médecin ne vienne me dire quelque chose. Dès que je l'aperçois je cours vers lui.
Il me demande de m'assoir.
Ca n'annonce rien de bon.
"Monsieur...
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