Soirées languides
A lire avec 'into the black' en media.
Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas publié, j'espère que ça vous plaira, bonne lecture !
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On court les rues pavées le soir,
Etroite folie des adieux,
Juin intime, dans la volupté des nuits chaudes
On enveloppe les fiertés, tard,
Encore, sur les terrasses, on aime sans savoir.
Appesanti de la douceur des retrouvailles,
Rêvées, contrariées, éprouvées,
Ton regard oublieux, s’égare.
A la hâte, on s’établit,
Tes bras, s’étirent derrière la table.
Deux fauteuils s’affrontent en face à face,
L’inattendu exige l’immédiat, l’entier, l’interdit
Supplice à la consommation des âmes,
Il ne me reste que tes livres, le flou,
Un monde, qui nous sépare.
Tes lèvres débitent, ricochent, s’attardent
S’égosillent de mots savants,
Qui ne savent plus trouver le cœur
Mille fois, répétés,
Imprégnés de l’indicible labeur.
Virilité candide,
Ton désir est impérieux, supérieur, exalté
Tes yeux sombres, taiseux, trahissent
La conquête, orgueilleuse rigueur.
Lévine, je t’ai rêvé,
Eternelle ingénue, la nuit fait
Jour, sur ma crédulité,
A l’heure du café, Pensées
Serrées, je tolère
Ta main, sur ma cuisse
Appuyée, le regard nu.
Traits tendus, mémoire inquisitrice,
Mon corps indigeste, se mue
En dégoût du bleu,
-Fuit, Se jette presque à la fenêtre
Au dehors la ville s’éveille
Humiliée – À rebours
Il faut reprendre ces rues.
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