Midi sonne comme la mort.
A lire avec to the hilt, de Banks en média.
Ville d'abandon,
Les ruines observent ta déchéance,
L'ennui colle,
aux parois de béton,
Le soleil au loin brûle encore.
On a beau traverser les rues de long en large,
Ici midi sonne
comme la mort.
La grisaille n'est alors que le reflet
de la décrépitude
qui s'installe,
qui s'émancipe toujours plus du décor.
Des peaux qui vieillissent,
s'enhardissent, s'endorment ...
La douleur cousue au teint,
blême d'apparat,
La jeunesse en exil,
S'arrache du bitume,
en vain.
Les regards mêmes sont harassés
de se croiser, sans cesse
au détour des allées,
Des murs et des gens,
on ne saurait dire,
lesquels sont les plus accablés.
D'erreurs en errance,
On suppose les nuits,
décharnées,
soupèse les jours, déserts,
Les espoirs alentis, oubliés,
Vite enterrés au cimetière.
Carcasses de vies absurdes,
Animées par un semblant de paix,
La caresse de demain sera l'unique asile.
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