-Chap 13-

PDV Sebastian

Je n'en peux plus. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais ce que me fait subir Rava est une véritable torture. Elle me replonge dans les souvenirs de ma mort, encore et encore, toujours plus profondément. Pour le moment j'ai du mal à y faire face, et mon cerveau bloque les souvenirs selon elle, ce pourquoi nous n'avançons pas plus. Mais cela ne me satisfaisais pas, alors je me suis emporté contre elle, et j'ai brisé une table en bois sculpté pour les Phantomhive, un modèle unique.

Rava : Sebastian, je comprend que ce soit dure et que ça te frustre, mais ça ne fait que 30 minutes et c'est notre première séance !

Moi : Laisse-moi faire une pause, tu me bloque encore plus à force de vouloir me forcer.

Rava : Tu as l'impression que je te force justement parce que tu bloques tes souvenirs.

Moi : J'ai besoin de me changer les idées.

Rava : Très bien. Vas faire ce que tu veux. On arrête pour ce matin.

Je lâchais un puissant soupir de bonheur et me levais de mon fauteuil avant de reconstruire la table brisée et de sortir jouer avec mes chats. Cela m'apaisait toujours d'entendre le ronronnement de ces si belles créatures.

Ciel : Encore avec tes chats...

Moi : Les félins sont si mignons. Et ils sont apaisants.

Ciel : Tu ne veux pas le laisser partir et enlever ta veste ?

Moi : Et si je veux le garder encore un peu ?

Ciel : Dans ce cas, quand tu auras finis, tu pourras aller dans nos ateliers à Londres ? Jin a fabriqué des béquilles de son époque pour Mad. Elle en a assez de rester clouer au lit.

Moi : Yes my Lord. Puis-je avoir un baiser avant que tu ne repartes ?

Ciel : Tu as choisis ton chat Sebastian. Tant pis pour toi.

Je regardais mon si beau maître partir, le sourire aux lèvres. Il avait énormément grandit, et même si je le trouvais beau, plus mature, et que j'étais heureux de le voir serein, le voir si grand me procurait un pincement eu cœur.

Moi : Bon. Je vais aller chercher les béquilles de Maddy. Au revoir mon beau.

Je laissais le chat gris au sol et usais de mes pouvoir pour me rendre à Londres. Arrivé devant les fabriques Funtom, je me dirigeais vers le nouveau bâtiment recherche. Devant moi se trouvais une porte fermée à clé, que je n'avais pas pensé à récupérer évidemment. Je passais par la fenêtre et trouvais ce qui ressemblait à des béquilles, plus perfectionnées. Une fois prise, je ressortais par la fenêtre avant de la refermer correctement. J'allais quitter les fabriques quand une odeur parvint jusqu'à moi. Elle était diablement attirante.

Je suivi sans le vouloir cette odeur pour me retrouver face à une jeune femme. Elle avait une plaie ouverte au niveau du crâne et mélangé à son sang, son âme était en train de s'échapper. Elle allait bientôt mourir. Je mourrais de faim, mais j'avais d'autres choses à faire, et le pacte qui me liait à Ciel ne m'autorisait pas à le trahir.

C'est au même moment que je réalisais qu'un Shinigami allait sûrement arriver pour la faucher, avec sa faux. Je ne pu retenir un tressaillement, avant de rentrer à toute vitesse au manoir, évitant de croiser Rava.

Une fois les béquilles données à Mad, je me dirigeais vers le bureau de mon amour et entrais sans attendre son accord.

Ciel : J'ai parlé à Rava tu sais ?

Moi : Tant mieux.

Ciel : Sebastian... Tu ne peux pas continuer à nier comme ça ! Tu avais dis oui pour te faire aider !

Moi : Ce qu'elle fait ne sert à rien. Et puis je me porte bien mieux sans elle.

Ciel : La preuve que tu as un traumatisme ! Tu ne veux même pas repenser à tes souvenirs parce que tu as peur et que tu te sens mal !

Moi : Je n'ai pas envie de parler de cela avec vous monsieur. De plus le repas m'attends.

Ciel : Tu as peur et tu fuis !

Moi : Je vais simplement faire mon travail.

Ciel : Tu sais bien que c'est faux ! Tu réagis en lâche, menteur et froussard !

Je me bloquais sur le pas de la porte, tournant mon visage vers mon maitre. Une rage profonde s'emparait de moi et je me retenais comme je pouvais, seulement ses mots résonnaient dans mon esprit, ne fusaient qu'alimenter le feu déjà sur le point d'exploser.

Moi : Avec tout le respect que je vous doit monsieur, vous n'êtes rien pour me tenir de tels propos. Moi, lâche ? Qui a abandonné toute lutte dans cette cage et laissé mourir son frère ? Menteur ? Je ne suis pas celui qui porte quotidiennement le nom et le titre d'un autre. Quant au fait d'être froussard, laissez-moi vous rappeler qui a fait appel à un démon et lui demande de dormir auprès de lui chaque soir pour faire taire ses cauchemars.

Je ne pris pas le temps de voir la réaction de mon maitre sentant parfaitement sa colère, sa peur, et sa profonde tristesse suite à mes paroles. Il souffrait, je le savais, et je ne réprimais pas un sourire sadique en empruntant les longs couloirs du manoir. Il l'avait cherché, et je venais de lui rappeler que je pouvais lui faire du mal moi aussi. Je connaissais tout de lui, jusqu'à ses terreurs nocturnes. Il était ma proie, à la base, et je lui étais de loin supérieur.

J'arrivais en cuisine et ordonnais à Bard de me laisser faire sans me déranger. Je me mis à couper, cuire, émincer, faire bouillir, tout en vérifiant régulièrement l'état de mon maitre. Il était plus que meurtrit, profondément blessé par mes paroles. Les préparations avançaient, plus je prenais du recul et me calmais, surveillant toujours l'état de mon maître qui ne faisait qu'empirer. Mon sadisme jubilatoire se transforma peu à peu en regrets et en culpabilité. Ciel allait mal, souffrant seul, et c'est moi qui avait provoqué ça, alors que j'étais sensé l'aimer et le protéger. Le dessert était au four, et je posais mon tablier pour enfiler de nouveau ma veste et courir à l'étage.

Je toquais à la porte de mon maître, m'annonçant, mais il me refusa l'entrée. Je le savais, j'étais allé beaucoup trop loin. Je ne comprenais pas pourquoi je m'étais énervé à ce point, et réalisais que je m'étais déjà énervé sans raison contre Rava, et Grell et William encore plus tôt. Après une demie heure, le repas fut fin prêt et je revins chercher mon maître dans sa chambre, lui annonçant que le dîner était prêt. Il sortit de la pièce, les yeux baissés, mais je voyais bien qu'il avait pleuré.

Mon coeur me faisait mal, et je voulu le serrer dans mes bras mais il me gifla et m'ordonna de ne plus le toucher. J'allais m'excuser mais il m'intima de me taire. Alors je ne tentais plus rien. Me contentant de lui servir le repas comme un majordome devait le faire.

Ce soir-là, Ciel refusa que je dorme avec lui et que je reste dans sa chambre. Il refusa que je le borde également. Il se réveilla en criant à cause d'un cauchemar, mais refusa tout geste de réconfort de ma part, et se mit à pleurer à peine fus-je sortit de sa chambre.

J'avais nié mon traumatisme, ne l'avais pas écouté alors qu'il ne souhaitait que m'aider, et je l'avais blessé comme jamais je n'aurais dû le faire. Je sortir prendre l'air et admirer la lune. C'était décidé, demain serait un autre jour. J'allais prendre sur moi et retrouver Rava, tout faire pour m'excuser auprès de mon amour et devenir plus fort que jamais pour enfin être sûr de détruire ce shinigami de malheur. Ô oui, je le jurais sur la lune, et sur le seigneur Satan lui-même, demain serait un autre jour.

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