-Chap 12-
PDV Ciel
Je n'avais pas réussi à dormir après avoir vu Sebastian nier son traumatisme, et j'avais peur qu'il refuse de voir la vérité en face. C'était d'ailleurs étonnant pour quelqu'un qui n'aimait pas mentir. Quand mon diable de majordome entra dans la chambre, j'étais en train de nouer mon nœud de tour de cou, parfaitement habillé.
Sebastian : Monsieur ?
Moi : Quoi ?
Sebastian : Vous auriez dû m'attendre pour...
Moi : J'ai 18 ans Sebastian. Je sais me laver et m'habiller seul maintenant.
Sebastian : Oui évidemment. Veuillez me pardonner. Je n'avais pas réalisé que tu avais aussi grandit sur ce genre de choses.
Je me retournais vers mon majordome, qui semblait triste. Je m'approchais de lui et passais mes bras sous les siens pour l'enlacer. J'écoutais son cœur battre, me rappelant qu'il était bien vivant, dans mes bras. Son gant passa sous mon menton et il releva mon visage ses yeux dévorant mes lèvres, sans oser y toucher. Je me mis sur la pointe des pieds pour annuler la distance qui nous séparait.
Moi : Qu'as-tu préparé à manger ce matin ?
Sebastian : J'ai préparer la pâte à pain, mais Bard s'est occupé du reste.
Moi : Tu as laissé Bard s'occuper du repas ? Il s'est amélioré, mais ça m'étonne venant de toi.
Sebastian : Je me suis occupé de tes papiers et ton courrier. Et puis, c'est lui le cuisinier.
Moi : Hmm.
Je me détachais du démon pour me diriger vers la salle à manger. Quelque chose clochait, et je compris pourquoi lorsque Bard me servit mon repas.
Bard : Un shinigami avait laissé sa faux dans la cuisine. Faudrait peut-être essayer de les prévenir, vous croyez pas monsieur ?
Moi : Oui effectivement. Sebastian !
Le démon arriva en quelques secondes dans la salle à manger et je lui montrais la faux que Grell avait "oublié".
Moi : Grell à oublié sa faux. Tu peux lui ramener ?
Sebastian : Il viendra la chercher seul.
Moi : Sebastian... Bard laisse nous.
Bard : Oui monsieur !
Le cuisinier partit, nous laissant seuls une fois de plus avec mon démon.
Moi : Et si je te l'ordonne ?
Sebastian : Je... Vous... Pourquoi ?
Moi : Pourquoi tu la fuis ? Ce n'est qu'une arme qui ne sert à rien sans son manieur.
Sebastian : Je ne comprend pas non plus monsieur.
Moi : Tu refuses de comprendre plutôt. Will t'a expliqué pourquoi tout à l'heure.
Sebastian : Will ? Depuis quand êtes-vous si proches tous les deux ?
Moi : Ne change pas de sujet. Là n'est pas la question. Je peux t'aider Sebastian, et je veux être là pour t'aider. Mais si tu te mens à toi-même personne ne pourra rien faire.
Sebastian : Je ne peux pas être traumatisé monsieur. Ce n'est pas un mensonge, c'est un fait. Je suis un démon, et...
Moi : Et les démons ne sont pas sensés tomber amoureux, ou être heureux, ou même triste. Et pourtant tu es amoureux de moi. Sauf si tu me mens ?
Sebastian : Je ne mens pas, et tu le sais !
Moi : Alors pourquoi ne pourrais-tu pas être traumatisé ?
Il y eut un gros blanc. J'avais l'impression que c'était très courant en ce moment. Et puisque Sebastian ne répondait plus avec ses piques bien senties, il y en avait de plus en plus.
Moi : Assieds-toi Sebastian. S'il te plait.
Mon majordome vint s'assoir juste à côté de moi, alors que je préparais un scone à la confiture.
Moi : Tu as peur du noir depuis quand ?
Les yeux de Sebastian se dirigèrent directement vers mon poignet et il baissa ensuite la tête.
Sebastian : Je me sens mal lorsque je suis dans le noir. Ce n'est pas de la peur, mais les souvenirs de ma mort me reviennent en tête, le douleur, et puis le néant. Je n'arrive plus à respirer, je tremble, et...
Moi : Et ?
Sebastian : Tu as raison. J'ai peur.
Je posais ma main sur celle de mon majordome et lui fit un petit sourire, heureux qu'il se livre enfin.
Moi : C'est ça un traumatisme. Quand les images et les souvenirs reviennent, que tu as peur, et que tu te sens mal. Ça ne fait pas de toi un démon pathétique ou un peureux. Ça fait de toi un démon puissant, qui a survécu à la mort et au néant, et qui admet qu'il ne s'en s'est pas sortit totalement indemne.
Sebastian : Ciel...
Moi : pour l'instant Undertaker ignores que tu es vivant. Et depuis qu'il t'a tué, tous les shinigami ce sont mis à sa recherche.
Sebastian : Comment ça ?
Moi : Quand tu es mort, Jin est allée chercher Grell qui t'as sauvé avant qu'il ne soit trop tard. Tu sais à quel point il tient à toi, alors nous avons suivi et observé Undertaker ensemble. Et il se trouve qu'il continue ses expériences pour réanimer les morts. C'est contre nature, totalement. Alors les shinigamis ont lancés un état d'alerte contre lui, et il est en fuite, en plus d'être recherché sur la Terre entière. Ça nous laisse le temps de t'aider, et ensuite de le retrouver, et de lui faire payer ta mort. Grell dit qu'ils connaissent un traitement pour effacer ton traumatisme.
Sebastian : En quoi consiste ce traitement ?
Moi : Une sorte d'hypnose apparemment. Dit comme ça, c'est bizarre, mais en gros, ils vont te faire revoir tes souvenirs, encore et encore, progressivement, en enlevant les sentiments négatifs. Ce sera comme si tu voyais le film d'un échec de ta part au final. tu seras capable de le visionner et d'apprendre de tes erreurs.
Sebastian : Je vais devoir revoir tout ce qu'il s'est passé ?
Ciel : Oui, je sais déjà ce qu'il s'est passé, et je pense que tu devrais faire les séances avec leur amie Shinigami. Elle est expérimentée, et... je serais quand même là si tu as besoin de moi évidemment mais...
Sebastian : Si tu insistes tant. Je veux bien essayer. Mais essayer seulement. Je ne pense pas que cela servira à quoi que ce soit.
Moi : Il faudrait commencer le plus tôt possible pour garder un avantage sur Undertaker, et le mieux est de le faire dès que tu seras véritablement prêt. Plus question de se voiler la face.
Sebastian resserra son emprise sur ma main, me regardant avec ce regard brûlant de volonté que j'aimais tant.
Sebastian : Essayons aujourd'hui.
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