Chapitre 22 🍋
Son cœur rata un battement quand elle la vit. La jeune femme se précipita vers son lit et prit la lettre dans les mains. Elle l'examina minutieusement, l'enveloppe de parchemin ne portait pas de sceau, seulement un "Miss Hermione Granger " rédigé à l'encre noire dans une écriture soignée et serrée.
Elle était sûre que c'était lui.
Hermione réprima un sourire, ce n'était pas trop tôt, il ne restait que trois petites semaines de vacances. Mais elle perdit l'envie de sourire aussitôt que de sombres pensées vinrent traverser sa tête. Peut-être que cette lettre apportait de mauvaises nouvelles, peut-être qu'il était gravement blessé, peut-être que... Si il était- Non, pas lui, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas mourir, il était trop fort pour ça. Les images des ses étranges rêves lui revinrent en tête à la vitesse lumière. Elle revoyait le cadavre couvert de sang devant elle, ses yeux dont la petite étincelle s'éteignait de plus en plus... Son souffle s'accéléra mais elle se reprit aussitôt. Refusant de se laisser envahir encore plus par le doute, Hermione déchira fébrilement la petite enveloppe et en sortit une feuille de parchemin soigneusement pliée.
Elle se doutait que Severus Rogue n'était pas du genre à écrire de longues lettres romantiques et elle ne fut donc pas étonnée quand elle lut le petit paragraphe au centre de la feuille. Comme à son habitude, il allait au plus rapide, ne tournant pas autour du pot. Hermione fut envahie par le soulagement quand elle lit qu'il se portait très bien et qu'ils avaient déjà envoyé une douzaine de Mangemorts à Azkaban.
La dernière phrase plu particulièrement à Hermione.
"Je passerai te prendre dans une semaine."
La jeune femme sautilla de joie sur place et ses yeux se mirent à briller d'un nouvel éclat. Il ne l'avait pas oubliée. Et elle allait pouvoir le revoir dans une semaine !
Cette dernière parut extrêmement longue à la Gryffondor, elle avait l'impression qu'un individu s'amuser sadiquement à rallonger le temps. Le lendemain dès le petit déjeuner, Ginny ne pu s'empêcher de remarquer que son amie tournait en rond. Elle ne se priva pas de lui demander la raison de cette soudaine agitation.
Tout à son bonheur, Hermione lui répondit qu'elle les quittaient à la fin de la semaine pour s'en aller avec une mystérieuse personne, qui prendrait soin d'elle avait-elle promit aux trois personnes devant-elle qui la regardaient avec des yeux en ronds de flan.
"- Et on peut savoir qui est l'heureux élu ? questionna finalement Ron, incapable de retenir la question que tout le monde se posait plus longtemps.
- Tu le seras en temps voulut... répondit la rouge et or.
- On le connaît au moins ? tenta Harry en mordant dans une tartine beurrée.
- Il est à Gryffondor ? continua Ginny en lorgnant avec envie le dernier muffin du plateau devant eux.
- Oh que oui vous le connaissez, pas énormément mais vous en savez les grandes lignes, et non il n'est pas à Gryffondor, mais il a néanmoins certains traits propres à notre maison, c'est certain... soupira rêveusement la jeune femme."
Aucun de ses amis ne réussit à lui soutirer une quelconque information, et le déjeuner se termina après que le fameux muffin tant convoité par Ginny, lui soit finalement retiré par Ron qui le fourra entièrement dans sa bouche avant de quitter la table et de se diriger vers sa chambre, entraînant Harry derrière lui. S'en suivit alors un grand conseil de guerre afin de tenter de débusquer le compagnon d'Hermione.
Malgré les différentes activités qu'ils firent cette semaine là et les nombreuses questions posées plus ou moins indirectement par les trois amis d'Hermione, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser à leurs retrouvailles. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu et elle avait terriblement envie de lui. Outre le fait qu'elle n'était plus habituée à dormir toute seule, sa présence lui manquait énormément. Elle s'était habituée à ses sarcasmes, à son cynisme et certains rituels qu'ils avaient adoptés lui faisaient encore plus remarquer son absence. Il lui tardait de revenir à Poudlard pour remettre en place leur petite routine, lui corrigeant de mauvaise grâce les torchons que lui rendaient ces "cornichons sans cervelle" et elle blottie contre son épaule, plongée dans un nouvel ouvrage.
Ce n'est que le vendredi, veille du départ tant attendu, qu'Hermione se rendit compte qu'il n'avait donné de précisions ni sur leur destination, ni sur l'heure à laquelle il viendrait la prendre. Cela ne lui ressemblait pas... Au moment où elle tentait vainement de retrouver le souvenir d'une quelconque information, un hibou grand-duc vint se percher sur le rebord de la fenêtre et tendit la patte au bout de laquelle était attaché un petit bout de parchemin.
"23 heures. Impasse du Tisseur, Carbones-les-Mines."
Évidemment, il avait pensé à tout...
Elle boucla donc sa malle, qu'elle fit rétrécir avant d'aller prévenir la famille Weasley de l'heure de son départ. Comme elle ne savait pas exactement la durée de son séjour avec son amant, Molly insista pour qu'elle revienne chez eux si jamais les vacances n'étaient pas terminées.
L'attente de la dernière journée fut plus longue encore que la semaine du point de vue d'Hermione, elle défit plusieurs fois sa valise pour vérifier qu'il n'y avait pas d'oubli. Comme elle tournait en rond, elle fut embarquée par Harry qui s'était vu confier la responsabilité de débarrasser tout le jardin de la vermine qu'étaient les gnomes. Ils passèrent donc l'après-midi au soleil à courir après les petites bêtes qui se faisaient un malin plaisir de mordiller leurs doigts avec leur petites dents pointues. Plusieurs réussirent à s'échapper ainsi des mains griffées de leur propriétaires. Quand l'heure du goûter sonna, leur calvaire prit fin et ils se précipitèrent vers la cuisine pour se mettre enfin à l'abri de l'écrasante chaleur qui régnait au dehors.
Après le dîner, Hermione monta se laver et enfila un jean et un joli chemisier avec une lingerie assortie, elle compléta sa panoplie avec une simple paire de baskets et un chignon décontracté. A 22h45 précise, elle descendit dans le salon pour saluer les Weasley et ses amis. Après avoir promit de leur écrire, elle prit en main sa malle rétrécie qu'elle avait transformée pour l'occasion en un petit sac à main et sortit dans la fraîcheur du soir. Elle marcha jusqu'à l'air de transplanage et fut bientôt arrivée à l'endroit qu'il avait indiqué.
Elle arriva dans un vieux quartier qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Les rues étaient sales et sombres et dans l'ensemble, la joie de vivre ne semblait pas présente. Alors qu'elle quittait l'aire de transplanage espérant trouver son amant au plus vite, le vent commença à se lever, emportant avec lui de vieux journaux qui traînaient sur un banc délabré.
Il ne faisait pas chaud et la jeune femme replia ses bras sur sa veste. Elle semblait être dans un quartier résidentiel, minier certainement comme le témoignait l'architecture des maisons. Devant elle, s'étalait un petit pâté de maisons identiques et de petite taille dont la plupart portaient les marques du temps. Elle fit un tour sur elle-même et son regard fut attiré par une silhouette au loin qui progressait rapidement dans sa direction. Rogue. Un grand sourire se dessina sur le visage de la rouge et or et elle accéléra le pas pour le rejoindre, mais elle fut étonnée de le voir bifurquer dans une petite ruelle adjacente. Hermione courrait maintenant à la suite de l'homme qu'elle aimait et elle ne s'arrêta que lorsqu'elle atteint la maison dans laquelle il venait d'entrer.
Elle faisait face à un veille porte en bois aux carreaux floutés. La maison était à l'angle de la rue et les nuages noirs et menaçant en approche poussèrent la Gryffondor à frapper à la porte. Mais sa main s'arrêta en pleine action. Peut-être qu'il n'habitait pas là et qu'il venait voir une personne et qu'elle allait déranger. Peut-être étais-ce une femme ? Non, ce n'était pas possible, il lui avait donné rendez-vous à 23 heure et il était 22 heures 58. De grosses gouttes s'écrasèrent sur les pavés et elle toqua à la porte alors que la pluie devenait de plus en plus dense.
Severus Rogue se dirigea la porte étonné d'être dérangé, de plus il n'avait pas beaucoup de temps, il fallait qu'il aille attendre Hermione à l'aire de transplanage pour ensuite repartir. C'est donc de mauvaise humeur qu'il ouvrit brusquement la porte, s'apprêtant à envoyer paître la personne. Mais il tomba sur Hermione quand il ouvrit. Un grand sourire illumina son visage quand elle se précipita dans ses bras.
"- Severus ! s'exclama-t-elle d'une voix réjouie."
Il la plaqua rapidement contre le mur de l'entrée et appuya sa main contre sa bouche en pointant sa baguette contre la temps de la rouge et or.
"- Notre lieu de rendez-vous habituel ? demanda-t-il d'une voix dure."
Hermione ne comprit tout d'abord pas très bien ce qu'il faisait, puis elle se rappela d'une chose qu'Harry lui avait dite. Du temps où Voldemort était à son apogée, il était courant que des Mangemort prennent l'apparence de certaines personne grâce à du polynectar. C'est donc avec un grand sourire et une voix calme qu'elle répondit à l'homme en face d'elle :
"- Dans la Salle-sur-Demande et on y accède grâce à un portail.
- Parfait."
Il relâcha la pression qu'il exerçait sur ses épaules et elle pu enfin se jeter à son cou.
Les scènes de retrouvailles n'étaient pas le fort de Severus Rogue, il détestait voir tous ces gens qui se précipitaient dans les bras l'un de l'autre et s'embrassaient comme s'ils ne s'était pas vu depuis des lustres. Mais il devait bien avouer qu'il était heureux de la retrouver. Elle lui avait énormément manqué durant ces longs mois de traque. Au final, il ne restait que peu de Mangemorts, la plupart était déjà sous la garde des Détraqueurs et le reste n'allait pas tarder à les rejoindre.
Ils n'avaient pas perdus de temps, dès le premier samedi des vacances d'été, Kingsley et une équipe d'Aurors avaient débarqué chez lui, Impasse du Tisseur pour le conduire dans cette forêt au fin fond de l'Europe où se cachait un groupe de Mangemorts. Ils avaient élu domicile dans un château, propriété de l'actuel chef du Département de la justice magique. La longue traque avait alors commencé. Il y avait eu plusieurs affrontements, du sang et des morts. Encore des morts.
Au bout d'un mois et demi, la majeure partie du groupe avait été mise sous les verrous et seul Severus et trois autres membres de l'équipe étaient encore sur place. Ce dernier avait profité d'une absence de ses collègues pendant une semaine pour revoir Hermione. Il se doutait qu'elle lui avait écrit régulièrement mais il n'avait reçut aucune de ses lettres, il en avait été de même pour ses compagnons et tout cela dans le but de ne pas se faire remarquer par les éventuels Mangemorts qui subsistaient dans la région. La rouge et or allait certainement lui faire la remarque.
"- Tu m'as manqué tu sais, l'interrompit-elle dans ses songes en venant poser délicatement ses lèvres sur les siennes."
Pour toute réponse il approfondit leur baiser en introduisant sa langue dans la bouche de la jeune fille. Il l'entoura de ses bras qu'il fit progressivement descendre jusqu'au creux des reins de sa compagne.
Merlin qu'il lui avait manqué, le contact de ses lèvres sur les siennes, ses mains qui se baladaient dans son dos. Elle était toujours collée au mur ce qui le rendait encore plus imposant que d'ordinaire, rien n'avait changé chez lui à part peut-être les marques de la fatigue qui s'était accumulée au fur et à mesure des longues nuits de guet.
L'atmosphère devint vite électrique et lourde de divers sentiments émanant des deux amants qui s'embrassaient tour à tour passionnément et fiévreusement puis avec une extrême avidité. Prit soudain les choses en main et plaqua son enseignant contre le mur et commença à enlever un par un les nombreux boutons de cape de voyage noire. Lui fut plus rapide : il arracha le chemisier de la rouge et or et se jeta sur son cou provoquant à chaque baiser enflammé un gémissement chez Hermione. Elle en voulait plus, elle sentait la délicieuse chaleur grimper dans son corps depuis son bas-ventre qui se contractait déjà de plaisir. Comme elle se frottait sensuellement à lui, il sentit son membre se tendre de plus en plus. Rogue commença à se laisser glisser sur les genoux, entraînant dans sa descente le pantalon de la jeune femme qui gémissait sous ses nombreuses caresse.
Maintenant à genoux, il fit remonter ses fines mains le long de ses cuisses et parcourut du bout des doigts la courbure parfaite de ses fesses avant d'embrasser le bas-ventre de la Gryffondor qui mit ses mains dans les cheveux ébène de l'homme en noir. Les sensations s'accentuèrent encore et elle sentit ses jambes trembler si bien qu'elle se laissa glisser entre les jambes de son amant qui l'attira ensuite à lui vers le sol en faisant sauter les attaches de son soutient-gorge.
Une bouffée de chaleur parcourut Hermione et elle retira leurs derniers habits d'un sortilège informulé. Ils étaient maintenant l'un contre l'autre sur la moquette rouge de l'entrée...
La jeune femme ne pensait plus à rien, ils étaient partis loin les reproches sur son absence, toutes les choses qu'elle avait à lui dire et tout le reste. Là maintenant il n'y avait que lui, lui et encore lui. Elle émit un petit rire en constatant qu'il étaient comme deux ados en rut qui se roulaient sur le tapis de l'entrée. Ses mains agrippèrent et se crispèrent dans les mèches noires du professeur alors qu'un frisson plus intense que les autres la traversa de nouveau.
Severus sentait les hanches de son amante onduler contre son intimité, décidément, cette sorcière savait y faire et provoquer chez lui des sensations qu'il n'aurait jamais cru éprouver... Leurs regards se croisèrent et il sut qu'elle était prête à le recevoir. Pour ne pas aller trop vite et développer encore plus les contractions qui la secouaient, il commença par glisser deux phalange dans son intimité déjà humide, provoquant chez elle un nouveau gémissement plus fort que les autres suivit d'un long soupir. Après quelques aller-retours qui la firent monter au septième ciel, il se décida enfin à introduire son membre tendu en elle. En un coup de rein, il prit possession d'elle et dans leur impatience commune, il réitéra ses aller-retours avec vigueur, arrachant à chaque fois un cri de plaisir à Hermione. Quand le sommet de leur union arriva, elle se cambra sous l'exquise sensation qui la traversa et agrippa au cou de son amant alors qu'il se libérait en elle. Ils s'écroulèrent tous les deux sur la moquette et se reposèrent quelques instant avant de se jeter de nouveau l'un sur l'autre... Les vacances commençaient décidément bien...
_\O/_
Dès son réveil le lendemain, les images de la veille assaillirent l'esprit d'Hermione. Ils n'avaient même pas prit la peine de défaire leurs bagages ni de se coucher dans le lit, si bien qu'elle se trouvait actuellement blottie dans les bras possessifs de son amant sur un grand canapé...
Elle se dégagea le plus silencieusement possible et décida de le laisser dormir un peu. Il était rare qu'il dorme plus de trois heures par nuit mais là, elle voyait qu'il en avait sérieusement besoin. Enroulant un drap autour d'elle, elle se dirigea vers sa valise et partit à la découverte de la maison. Elle fit plusieurs étages avant de tomber sur la bibliothèque en ouvrant les portes au hasard et lorsqu'elle ouvrit la porte juste à coté, elle ne fut pas étonné de tomber sur la chambre de son amant, décorée dans les tons verts et argent.
Hermione passa une heure à remettre de l'ordre dans ses affaires, elle prit également une douche et c'est avec un air malicieux qu'elle teinta un des oreiller en rouge bordeaux avant de rejoindre son amant dans le salon pour prendre le petit déjeuner, enfin, si elle arrivait à retrouver son chemin...
Comme il n'était que dix heures du matin, Hermione suggéra de faire une petite balade dans les bois aux alentours. Mais ce fut une très mauvaise idée car elle avait oublié que le professeur Rogue avait la fâcheuse habitude de marcher rapidement, elle passa donc deux heures à trottiner derrière lui sans pouvoir prendre le temps d'observer les paysages. Ils passèrent le reste de l'après-midi à préparer quelques potions de septième année, dont des potions de contraception... Et après un dîner préparé par leur soins car la magie n'était pas autorisée, ils partirent dans la bibliothèque.
Ils passaient de belles journées et de délicieuses nuits ensemble. Le mercredi, la Gryffondor s'aperçut qu'il ne leur restait déjà plus que deux journées et elle proposa de faire une sortie de plusieurs jours dans les montagnes à coté et de camper. Il était hors de question pour le maître des potions de dormir dans une tente.
"- Pourquoi devrait-on changer d'endroit, nous sommes bien installés non ? répondit Rogue d'une voix neutre en ajoutant des feuilles de verveine dans une eau orange bouillonnante.
- Cela permettrait de pimenter quelque peu notre séjour, et nous ne sommes pas obligé de choisir un itinéraire difficile, continua-t-elle avec un air suppliant.
- C'est non, coupa-t-il d'une voix dure en tournant les graines de Sevia dans un récipient en verre. De toute façon, je dois rester ici pour surveiller d'éventuel récalcitrant."
Il plongea son regard dans les yeux tristes de la jeune femme en face de lui qui afficha aussitôt une moue boudeuse et partit en claquant la porte, le laissant seul avec son chaudron brûlant. Il n'avait pas été correct avec elle et il le savait mais il avait une autre idée en tête. Bien que l'idée de quitter le château ne l'enchantait guère, Rogue pensa qu'il lui devait bien ça. Il s'enferma donc dans une des nombreuses pièces afin de tout préparer dans le plus grand secret.
De nombreuses destinations traversèrent sont esprit mais seulement une retint son attention. Paris. La ville de lumière et du romantisme. Après tout, c'était une des plus belles villes du monde et il n'y avait jamais mis les pieds, même lors du rassemblement annuel de la Confrérie des Potionnistes. Mais d'un autre coté, le weekend à Paris était également un cliché, c'était le rêve de n'importe quel couple et il détestait cette idée. Mais que choisir d'autre ? D'un geste rageur, il envoya paître tous les prospectus de son bureau et se prit la tête entre les mains.
Un disque de classique plus tard, il était de nouveau détendu et disposé à poursuivre dans ses recherches. Les îles ? Certainement pas. L'hémisphère sud ? Trop chaud. Au final, ne restait de sa sélection que quelques villes de pays du Nord et toujours Paris.
Après avoir pesé la liste du pour et du contre, son choix de porta sur un chalet de luxe dans la campagne norvégienne, il était passé par le biais d'un de ses collègue potionniste et l'affaire étaient conclue pour la fin de la semaine. On lui avait promit une vue fantastique sur les nombreux fjords qui tenaient une place importante dans ce pays. Il y avait même un lac et une aire de transplanage à coté. Car le point le plus important de cette réservation était que le chalet en question était habilité pour accueillir aussi bien des sorciers que des moldus, à l'image du couple des propriétaires.
Ils seraient en pleine campagne mais cela ne poserait aucun problème étant donné que le transplanage et la poudre de cheminette y étaient autorisés. Mais il se promit de passer le plus de temps avec Hermione, elle lui avait tellement manqué. Il détestait l'idée d'être aussi dépendant d'une personne, car chacune qui avait compté pour lui avait disparue. D'abord sa chère et tendre Lily, puis ce fut le tour d'Albus Dumbledore. Lui qui n'avait jamais été un grand sentimental s'était renfermé encore plus sur lui même. Et puis la rouge et or était entrée dans sa vie, doucement, simplement et avait sût remplir peu à peu le trou béant dans son cœur gelé. Il ne pouvait plus se passer d'elle et quelques fois, il était exaspéré de voir l'attitude qu'il prenait en sa présence. Il ne valait pas mieux qu'un de ces cornichons bourrés d'hormones qui lui servaient d'élèves... Les images de la veille lui revinrent en tête, incapables de se contrôler, ils l'avaient fait dans son laboratoire, comme deux adolescents en manque...
Il ramena ses yeux à la brochure en face de lui. Oui, ce voyage allait très certainement plaire à Hermione. 23 heures sonnèrent et il partit se faire un thé. Sur le chemin pour arriver à la cuisine, il ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à son amante qui calculait les quantités d'une potion à l'aide d'anciennes formules toutes plus complexes les unes que les autres. Elle était très belle quand elle se concentrait. Il s'adossa à au cadre de la porte en attendant qu'elle le remarque.
"- Que dîtes-vous de la consistance de ma potion professeur ? commença-t-elle sans détourner les yeux de son chaudron.
- Ajoutez deux racines de valériane, désirez-vous un thé ?
- Avec plaisir, pourquoi me vouvoyez-vous ?
- Certainement l'habitude, tournez trois fois dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.
- Hum, l'habitude ?
- Oui, maintenant est-ce-que vous voyez la potion changez de couleur ? Et au fait, refaites vos bagages.
- Nous partons ? Elle devient violette. Où ?
- Quelque part, faîtes vos bagages, je vous apporte du thé. Votre potion est prête, sortez-là avant qu'elle ne refroidisse.
- Merci !"
La jeune femme vint rapidement déposer un baiser sur le coin des lèvres de son amant puis s'occupa de la potion lilas qui dégageait un léger filet de vapeur.
Ils allaient partir, et certainement plus loin que les collines aux alentours.
"- J'oubliais de vous dire qu'il nous faudra faire un crochet par mes appartements à Poudlard avant d'arriver à notre destination finale.
- J'en profiterais pour vous emprunter quelques livres, répondit-elle en appuyant bien sur le vouvoiement. "
Les fioles remplies, elle se précipita à l'étage pour remettre toutes ses affaires dans sa malle.
Ils quittèrent le château en début d'après-midi, après une nuit assez...mouvementée ?
La jeune femme s'était endormie sur un petit nuage, elle allait partir en weekend avec son amant et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle devait bien avouer que l'annonce du voyage l'avait quelque peu étonnée, surtout après qu'il ait refusé aussi durement, mais l'important était qu'il avait changé d'avis. Elle se promit de lui rendre la pareille dans les prochains jours.
En arrivant aux abords des grilles du collège de sorcellerie, la Gryffondor fut prise d'un doute :
"- Je ne peux pas entrer, ce sont les vacances...
- Tu es avec moi."
Elle lui emboîta donc le pas dans les couloirs déserts du château. Aucun rire ne les faisait résonner, pas de fantôme traînant paresseusement dans les étages ni d'élèves en retard. Rien, seulement le silence et un air de flûte provenant de la cabane d'Hagrid. La rouge et or fut tenté d'aller voir mais qu'aurait-elle donné comme justification de sa présence ici sur le temps des vacances ? Elle se contenta donc d'un rapide coup d'œil au dehors avant d'entamer la descente vers les cachots qu'elle connaissait si bien.
"- J'en ai pour une heure environ, fit-il en se dirigeant vers sa réserve.
- Je vais aller voir du coté de ta bibliothèque..."
Tout comme à chaque fois, elle commença par faire une minutieuse sélection des ouvrages qui attirèrent son attention. La plupart étaient des manuels de sortilèges médicaux.
Elle alla s'installer dans le canapé avec un thé apporté par Mae et entama la lecture d'un premier volume pendant que Rogue s'activait maintenant dans son laboratoire.
" Sortilèges d'amnésie et autres, leur impact sur la nouvelle médecine, lut-elle à voix basse."
Dès la première page, tout se mit en place dans la tête d'Hermione.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top