Chapitre 22
Ma chère petite Virginia, si tu lis ceci, cela signifie que je suis très certainement morte avant d'avoir pu remplir mon rôle.
Par où devrais-je commencer ? De quoi aurais-je eu le temps de te parler ? De l'histoire de ma famille ? De nos ancêtres ? De cette mission que nous nous donnons comme héritage ?
Je n'ai jamais été très douée pour te raconter des histoires, ton père est bien plus doué que moi dans ce rôle.
Chez les Karniella, nous nous transmettons cette histoire de génération en génération. Mon père me la racontait tous les soirs. Il était fier de faire partie de cette famille et il était fier d'en transmettre les traditions.
Il y a de cela plusieurs siècles, durant une période dont les dates précises m'échappent, l'Apocalypse fut déclenchée sur Terre. Les anges descendirent du ciel pour épauler l'Homme dans ses combats contre le cataclysme dévastateur. Et lorsqu'enfin prit fin l'Apocalypse, un groupe d'humains ayant combattu au côté des anges prit conscience du pouvoir que prodiguait une telle catastrophe. Ainsi se forma le Conseil, pour qui l'Apocalypse est une arme maintenant un semblant de paix pouvant protéger l'humanité.
Je te déconseille de t'approcher du Conseil et de ses agents. S'ils découvraient l'existence de notre héritage, ils ne désireraient à tout prix.
Après l'Apocalypse, Dieu créa une dernière génération d'anges, un tout nouveau chœur. Des œufs furent créés, mais ils furent égarés chez les vivants, sur Terre. Les anges les cherchèrent, mais jamais ils ne les retrouvèrent. Le Conseil et ses agents aussi firent leurs recherches, comprenant la puissance et le pouvoir que ces œufs représentaient. Personne ne les retrouva. Ce qui ne fut pas le cas de notre famille.
Nous n'étions que des forgerons lorsque l'Apocalypse se finit. Notre ancêtre, un vieil homme originaire de France, trouva une perle qui ressemblait à une grosse larme. La pierre était lisse et blanche. Et lorsqu'il la toucha, des connaissances fusèrent dans sa tête. Il comprit tout, absolument tout.
Cette histoire que je te raconte, cette larme le lui a conté dans son esprit. Elle se présenta comme un ange, nouveau, seul et démuni. Un ange ayant besoin de sa protection. L'ange Chani.
Il se remit à forger, créant un collier qu'il ne quitta pas de son cou. Tout en continuant sa vie de forgeron, il se promit de protéger cette créature. En échange de sa protection, la larme lui envoyait des connaissances capables de l'aider dans sa protection. Le forgeron apprit alors à créer des armes célestes, des lames pouvant tuer n'importe quelle créature, y compris les anges eux-mêmes.
La vie continua, et le vieil homme transmit son histoire et son héritage à son fils, qui en fit de même avec le sien. Notre mission était de garder secret l'existence de la larme, et de protéger cet œuf jusqu'à son éclosion.
De génération en génération, le collier fut transmis, ainsi que cet art de maîtrise du feu et de la forge. Jusqu'à ma naissance avec laquelle tout fut bousculé.
Alors que venait de naitre depuis quelques heures, mon père posa le collier sur ma petite poitrine, comme cela se faisait depuis toujours à la naissance de celui qui serait désigné comme le protecteur de l'œuf. La larme pénétra alors en mon cœur. Des tatouages se dessinèrent sur mon corps et s'effacèrent. C'était l'œuf en moi qui apprenait à ressentir.
J'avais été désignée comme une « mère-porteuse ».
Les effets secondaires furent inexistants. L'œuf ne se nourrissait pas de moi, ni ne me détruisait de l'intérieur. Nous vivions en symbiose. Il m'offrit même du pouvoir, renforçant la force de mon âme.
Des années plus tard, je rencontrais ton père et eu une première fille, ta grande sœur Elena. Puis, six ans après, Irina est née à son tour.
Nous vivions heureux, ton père au courant de mon histoire et des secrets surnaturels de ce monde. J'en avais presque oublié la larme.
Et un jour, tu es arrivée. Née d'absolument rien, tu es sortie de mon corps sans que je sois tombée enceinte. Tu es sortie, enveloppée de lumière. Je compris immédiatement qui tu étais. Tu étais cet ange. Nous t'avons appelé Virginia, puisque je n'avais pas été fécondée pour que tu naisses. Mais je savais que ton nom véritable était différent.
Lorsque tu es née, tous mes tatouages ont disparu et mes cheveux sont devenus écarlates.
Nous t'avons élevée comme nous avons pu avec ton père, même si cela a été difficile. Tu possédais des dons qui se déclenchaient sans que tu puisses le contrôler. Des dons qui apparaissaient lorsque tes émotions étaient fortes. Un jour, la larme est sortie de ton corps et tu as arrêté d'utiliser tes dons, tout comme tu les oublias.
Virginia, je sais que cela ne sera pas forcément évident à comprendre.
Ce que mon père m'a raconté sur toi, c'est que tu es un ange. Cette larme, que tu as dissociée de ton corps, est ton énergie angélique. Il s'agit d'une part de toi. Lorsque tu te sentiras prête, empare-toi d'elle. Ce collier entrera en toi et voudra s'unir de nouveau pour que tu redeviennes ce que tu es : un ange dans toute sa puissance. L'ange Chani.
La suite ne sera pas réjouissante. Tu devras malheureusement devoir mourir. Je ne sais pas ce qu'il se passera entre temps. Auras-tu, comme moi, l'apparition de tatouages sur ta peau ? Peut-être que tes dons se manifesteront de manière hasardeuse , Sois seulement certaine que ton corps ayant grandi sans son pouvoir, il lui faudra renaitre. La larme te consumera très vite. Peut-être en moins d'un mois. Je ne fais que des hypothèses, les réponses, je ne les aie pas.
Je ne sais pas si tu t'en souviens, Virginia, mais lorsque tu étais petite, tu m'as montré un dessin. Tu m'as dit que c'était un message que la larme t'avait donné. Et tu m'as alors déclarée que tu serais l'amie de la Mort puisque personne ne l'aimait. Je crois que tu avais raison.
Désolée de ne pouvoir t'en dire plus. Dans les pages suivantes de ce carnet, j'écrirais tout ce que mon père m'a appris. Des runes, des sortilèges, la hiérarchie angélique, et tout ce qu'il y a à connaitre sur les anges en général.
Ceci sera un kit de survie, Virginia. Surtout, ne le perds jamais. Et une fois que tu auras tout appris, brûle-le. N'en laisse aucune trace. Fais en sorte que personne ne lise quoique ce soit, ou alors le Paradis lui-même pourrait être détruit par de simples humains.
Fermant le carnet, j'arrêtais ma lecture un instant. Le regard dans le vide, le cœur serré, j'avais du mal à croire ce qui était écrit. J'avais du mal à croire ce que je venais de lire. Le reste contenait en effet des « enseignements ». Mais je ne les apprendrai pas aujourd'hui.
Passant une main sur mon visage, je faisais le tri dans mes pensées. Je devais rester calme. Mais comment y parvenir lorsque notre mère nous apprenait que nous étions un ange ? C'était tout simplement impossible. C'était beaucoup trop à digérer. Je n'étais pas une « mère-porteuse » comme me l'avait affirmé les anges. J'étais l'ange. Un ange en pleine croissance, en quelque sorte.
Les paroles de Lucifer tiltèrent dans mon esprit. Il avait démenti le faire qu'un ange grandissait en moi, et je n'avais pas su le percevoir. Était-ce ce qu'il avait souhaité me faire comprendre ? Devais-je finalement me tourner vers un déchu pour obtenir des informations fiables sur mon état ?
— Un ange...
J'avais tant de mal à le concevoir. Je suis un ange. Cette pensée traversa mon esprit. L'instant d'après, réagissant à cette conscience, une douleur vive passa sous la peau de mon dos. Je poussais un cri effroyable lorsque ce dernier finit par se déchirer. Je pouvais sentir la chair se fendre dans un son épouvantable, mes os craquer comme si on voulait me les briser.
Ce fut net, immédiat et instantané, m'obligeant à me lever pour chercher à atteindre mon dos de mes mains. Mais je n'y parvenais pas. Mes jambes se dérobèrent sous mon poids alors que je tremblais face cette nouvelle souffrance.
Soudain, la porte d'entrée, bien qu'ouverte, fut enfoncée et une personne se précipita immédiatement à mon côté.
Lysandre m'avait retrouvé.
Il s'agenouilla devant moi, posant ses mains sur mon dos. Ce toucher n'eut rien d'apaisant, bien au contraire !
— Ne me touche pas ! Bon Dieu que ça fait mal !
La douleur déchirante fit bientôt place à une morsure brûlante et cuisante qui provoqua une crise de larme. Et alors que je me recroquevillais en espérant et priant que la douleur cesse, Lysandre m'attrapa par les épaules, m'obligeant à m'assoir. Sans que je puisse faire quoique ce soit, il se saisit de ma chemise qui avait déjà été malmenée par Lucifer en Enfer. Il la déchira en lambeau pour me retourner, plaçant mon dos face à lui. D'ailleurs, pourquoi la chair de mon torse n'était plus brûlée ?
— C'est impossible..., murmura Lysandre, son observation de mon dos semblant révéler quelque chose que je ne pouvais voir.
Mais il ne s'attarda pas sur sa réflexion. Ses lèvres se posèrent sur la peau sensible de mon dos.
Ce ne furent pas des baisers qu'il y déposa, mais une langue qui s'égarait sur des points précis, les endroits où j'avais mal. Comment faisait-il pour repérer l'origine de mes douleurs ? Je n'en savais rien et je m'en foutais complètement.
Il léchait ma peau et là où sa langue s'aventurait, la torture s'apaisait. La douleur s'arrêtait lentement. Et lorsqu'elle disparut entièrement, ne laissant qu'une vague sensation de chaleur, je lâchais un soupir de soulagement.
— Virginia n'est pas ton vrai nom, n'est-ce pas ? me demanda tout à coup Lysandre.
Sa question me fit sursauter de surprise. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il me demande ce genre de chose. Surtout après avoir lu une partie du carnet de ma mère. Elle donnait sa réponse à la question de Lysandre.
Devais-je jouer la carte des ignorantes ou coopérer ?
S'il comprenait que j'étais un ange, Lysandre deviendrait-il casse-pied ? Cette réponse, je la connaissais parfaitement bien : il était tout le temps casse-pied. Le plus problématique dans l'immédiat était plutôt le Paradis.
Pour l'instant, la plupart des anges me laissaient en paix, attendant sans doute ma mort pour prendre ce qu'ils pensaient être un œuf d'ange. Mais s'ils se rendaient compte que l'œuf n'existait pas et que j'étais l'ange...
J'avais encore des choses à régler, et je ne voulais pas devenir un emplumé jouant de la harpe sur les nuages.
— Je ne comprends pas ta question, Lysandre, décidais-je d'ignorer ce dernier.
— Vi, chaque ange possède un nom angélique. C'est pour cela que je ne m'appelle pas vraiment Lysandre, et tu le sais.
Me retournant tout en me débarrassant de ses bras, je me relevais.
— D'ailleurs qu'est-ce que tu fais ici ? Comment m'as-tu retrouvée ? Et comment t'es-tu échappé de l'Enfer ?
— C'est simple, Lucifer m'a renvoyé de l'Enfer. Ensuite, j'ai pisté mon collier.
— Ton collier ?
Mettant ma main dans ma poche, je découvris avec stupéfaction que mon collier était à l'intérieur.
— Je te l'ai glissé tout à l'heure, lorsque je te tenais dans mes bras alors que tu étais salement blessée. J'avais l'intention d'utiliser une prière pour te guérir. Mais ne change pas de sujet, Vi. Quel est ton véritable nom ?
— Je te l'ai dit. Je ne vois pas de quoi tu parles.
Lysandre pesta silencieusement, apparemment furieux. Il était en train de s'énerver ou de perdre patience, voire les deux.
— Je te pensais une mère-porteuse, mais il faut croire que je me trompais. Tu es un ange. Maintenant que je le sais, tu n'as plus besoin de me le cacher. Donne-moi ton nom.
— Non.
Ma réponse avait été sèche et tranchante. Je me mise à rire nerveusement.
— Enfin, je veux dire que je ne vois pas de quoi tu parles. Un ange ? Et puis quoi encore ? Je suis une simple humaine.
Je reculais, voulant soudainement fuir. La conversation n'était pas à mon avantage. Je n'avais pas eu le temps de comprendre ce que j'étais que déjà Lysandre exigeait de moi des réponses. Par ailleurs, comment était-il également au courant d'une telle information alors que je venais tout juste de le découvrir ?
Observant mon mouvement de recul, il me saisit alors par le poignet, me basculant au sol pour me plaquer face contre terre. Positionné sur mon dos, sa cuisse sur mes jambes, il avait relevé mes mains au-dessus de ma tête, me maîtrisant complètement.
— Tu ne t'enfuiras pas. Vi, la douleur que tu as ressentie était due à l'apparition de tes ailes. Elles sont tatouées dans ton dos. Elles sont visibles pour les anges et les déchus.
— Que dis-tu ?
Il y eut un moment de silence. Si je possédais des ailes...
La plupart des pécheresses avaient appris à piloter des avions. Mais contrairement à la plupart, je n'avais jamais eu de pratique de la chose. Ce n'était pas sans raison ! Je ne voulais pas apprendre à voler !
— Tu viens d'apprendre que tu es un ange, c'est ça ?
J'affirmais de la tête et Lysandre me relâcha, de nouveau calme. M'asseyant sur les genoux, je ramassais le carnet de ma mère qui était par terre.
— Voilà, c'est ce qu'a écrit ma mère.
Je le lui tendis et Lysandre lu attentivement.
Il semblait complètement plongé dans sa lecture, le visage sérieux alors que ses yeux balayaient les écrits un à un. En le regardant ainsi, je remarquais que Lysandre possédait de longs cils élégants. Une mèche de ses cheveux glissa de son épaule, allant se poser contre sa joue. Ils paraissaient d'une grande douceur, de celle qui donnait envie de laisser ses doigts s'y glisser pour en découvrir la texture exacte. Ses yeux argentés étaient tout aussi magnifiques. Même après toutes ces années, son regard restait toujours aussi poignant. Il m'observait avec cette même intensité que par le passé. Une intensité qui enflammait à chaque fois mes sens. Je n'avais accepté de le croire que récemment.
J'aimais cet homme. Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué plus tôt ?
Lysandre me regardait depuis un petit moment déjà alors que je continuais de le décrire mentalement.
— Ah, désolée.
Mon embarras soudain le fit sourire. Il lâcha le carnet, s'approchant de moi. Mon buste recula. Ses bras m'ayant emprisonné, ses mains se posèrent de chaque côté de moi. Son visage à quelques centimètres du mien me coupa le souffle, anticipant un baiser. Il était vraiment magnifique.
Son visage se rapprocha du mien, nos lèvres allaient se frôler. Mais Lysandre s'arrêta juste avant, se reculant légèrement.
— C'est vrai que tu ne m'aimes pas. Je n'irai pas plus loin.
Espèce de sale emplumé de mes deux !
Sans réellement contrôler ce que je faisais, mes mains le saisirent de frustration. Ce qu'il s'interdit de m'offrir, je m'en emparai. Maladroite, impatiente, mes lèvres se posèrent sur les siennes.
J'avais toujours su embrasser, j'avais toujours su séduire. J'avais toujours tout réussi lorsqu'il s'agissait de contact physique, de baisers et de bien plus. Alors pourquoi est-ce que je n'arrivais à rien lorsqu'il s'agissait de Lysandre ?
Ses bras m'enlacèrent à la taille pour m'accompagner alors qu'il me basculait de nouveau au sol, relevant mon bassin contre le sien. Il reprit les reines de ce baiser. Plus fougueux, plus possessif, ce qui fut maladroit et empreint de candeur devint bien plus sérieux. Sa langue se pressa entre mes lèvres, entrant délicatement. Il visita ma bouche avant de partir à la recherche de ma langue avec laquelle il se mit à jouer.
Relevant lentement ma jambe, il l'enroula autour de lui. Il nous fallait rester collés l'un à l'autre, corps contre corps.
Des bouffées de chaleur envahirent mes sens alors que la cuisse de Lysandre se pressait entre mes jambes. Les larmes aux yeux face à des sensations que je n'avais pas ressenties depuis longtemps, je mis fin à ce baiser intense.
— Lysandre, c'est trop...
— Je sais. Mais ce n'est pas désagréable, n'est-ce pas ?
Alors que je secouais la tête pour lui confirmer que j'aimais ça, il descendit ses lèvres en de délicats baisers jusqu'à arriver à ma poitrine.
— Lysandre, non.
Je sentis le souffle de son rire discret caressant ma peau. Il n'insista pas et me relâcha. M'asseyant sur lui, il plaqua ma poitrine contre la sienne avant d'enfouir son visage dans mon cou. Et sans que je m'y attende, Lysandre se mit à mordiller la chair. Cela n'eut rien de douloureux, c'était même un peu trop excitant et je m'agrippais à son dos, les mains tremblantes.
— Ly-Lysandre... Qu'est-ce que tu fous ?
Il me libéra enfin et je plaquais ma main contre mon cou.
— Tu m'appartiens enfin, alors aucun homme ne doit te toucher. Ce n'est qu'une marque éphémère, mais chaque homme qui posera ses yeux sur toi la verra.
— Tu m'as fait un suçon ? T'es pas sérieux !
Lysandre se releva, apparemment fier et satisfait de ce qu'il venait de faire.
S'il voulait jouer, alors j'allais jouer. Il semblait avoir oublié que dans cette relation, je serai toujours la plus cruelle, parce que j'en étais capable.
— Imbécile ! Comment est-ce que je vais pouvoir draguer d'autres créatures avec ce truc ?
Entendant mes paroles, le visage de Lysandre devint sévère. Il m'attrapa par le bras, me forçant à me relever avant de m'embrasser de nouveau.
— Vi, tu es à moi.
— Je ne t'ai jamais dit que je t'aimais.
— Il y a des mots que certaines personnes ne parviendront jamais à exprimer à haute voix. Malheureusement pour toi, je suis patient.
Ou trop con, me retins-je d'exprimer.
Il me lâcha de nouveau puis il retira sa veste pour me la tendre. J'avais oublié que je n'avais plus de haut. Ma pauvre chemise reposait par terre, en lambeaux.
— Donc, tu t'appelles Chani. C'est ça ? récupéra-t-il le carnet.
Il me posa cette question alors que j'enfilais sa veste, prenant le temps de bien la fermer. Autant ne pas tenter le Diable. Ou plutôt l'ange. Le Diable était resté en Enfer.
J'acquiesçais simplement de la tête. Je n'arrivais même pas à véritablement m'habituer au fait que je ne m'appelais pas véritablement Virginia.
— Je pense que nous devrions retourner au Paradis. Au moins jusqu'à ta naissance complète, ajouta-t-il en me voyant déjà prête à protester.
— Va te faire voir chez les grecs.
— C'est pour ta propre sécurité, Vi.
— Je m'en fous, je ne veux pas. J'ai une mission à finir ici.
— Et qu'est-ce que c'est ?
Je regardais Lysandre droit dans les yeux, secouant la tête.
— Il est hors de question que tu viennes avec moi.
— Si tu crois que tu pourras te débarrasser un jour de moi, laisse tomber. Cela n'arrivera jamais, mon ange.
Je soupirais, un sourire abattu sur le visage. Lysandre ne changerait jamais, toujours aussi borné. Ce qu'il voulait, il l'obtenait toujours d'une manière ou d'une autre.
— J'ai compris.
— Alors ? Quelle est cette mission importante que tu dois réaliser ?
— Trois fois rien. Je vais détruire le Conseil.
Dernière mise à jour 1 : 13/09/2024
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