Chapitre 58
En plein milieu d'un après-midi grisé d'un doux soleil, juste après sa petite visite à sa chère maman, Karen étendue comme une larve sans objectif sur son lit reçoit un appel d'Aurore, appel qu'elle attendait depuis un bout déjà.
-Allô, t'es là ? Lui demande la voix mince et féminine à l'autre bout du téléphone.
-Je viens d'arriver.
-Je vais passer te remettre le classeur B, alors bouges pas.
-OK je t'attend. N'oublie les fiches que devais me remettre Luke.
-Je les ai toutes prises, j'arrive.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un frappe à la porte. Sans se poser de question, Karen bondit de son lit et l'ouvre sans prendre la peine de vérifier que c'est bien celle qu'elle attendait.
-Tu es déjà...oh c'est toi ! S'exclame-t-elle en voyant la masse masculine qui remplit son entrée d'une attirante aura, sourire fin aux lèvres.
Elle saute au cou d'Adam qui la soulève sans aucune difficulté, légère comme une plume. Il est tellement content de la voir, mais se retient de le lui cracher au visage comme un enfant qu'on aurait longtemps privé de sucreries, mais le pense si fort pourtant.
-Je vois que je t'ai manqué, fulmine-t-il, un peu fier.
-Un tout petit peu, j'avoue.
-Ma meuf devient de plus en plus canon chaque jour, et ça me rend dingue. Tu es trop belle toi.
Sa main commença à le toucher avec une sensualité insoupçonnée, parcourant du bout de ses doigts ses mâchoires viriles protégées par une barbe naissante qu'il avait ajusté il y avait de ça quelques jours. D'un œil de maitre, il la fixe profondément dans les yeux, pendant qu'elle continue de parcourir sensuellement le bas de son menton , ainsi que son cou et dès qu'elle le put, son échine traversée par une vague électrique sans précédent.
-Arrête de me mater comme ça, déclare-t-il d'un ton rauque et peu convaincu. Un de ces jours je vais finir par te violer à force de te désirer. Tu n'en pourras plus mademoiselle.
-Ça compte pas tant que je suis consentante. Et je ne pense pas que ça s'arrêtera de sitôt.
-C'est ce qu'on verra mademoiselle, ajoute-il sans s'étaler davantage, espiègle. Je suis venu parce que j'ai une surprise pour toi.
-Encore ? Tu me gâtes dis donc, mais j'aime ça ! Et c'est quoi ?
-Un nouveau jeu vidéo du genre que tu aimes vient de sortir.
-Non, sérieux?!
-C'est pas trop mon style mais je te bats quand tu veux. Je suis venu rien que pour ça.
Il la repose sur le sol et gagne rapidement le bord du lit, où il s'assoit le temps qu'elle installe le nécessaire pour qu'ils puissent jouer à la console.
-C'est vraiment super mais...commence-t-elle un brin dubitative alors que la partie a déjà commencé.
-Mais quoi?
-Mais je préfère jouer à autre chose. Sans ça, tu vois ?
Adam fais mine de ne pas avoir entendu et continue de jouer, rictus à la commissure des lèvres.
-On passe un marché. Si je gagne, je m'en vais, si tu gagnes, je reste, dit-il.
~Dans la peau d'Adam ~
C'est fou, ce qu'elle m'a manqué. Fierté oblige, je ne lui dit pas ça tout haut. La serrer dans mes bras avant de la prendre complètement tout de suite m'a rempli d'un bonheur que je ne peux même pas expliquer. Quand je la sens près de moi, proche, à l'écoute, attentive à la moindre mimique que je lui adresse et si heureuse à chaque fois que je l'embrasse, elle me donne le courage de lutter contre mon vice le plus coriace : Fumer. C'est dur, mais j'en suis déjà à plusieurs semaines sans ça, je pense faire des pas de géant. Même si je ne cache pas que c'est si dur que rechuter est une possibilité que je sens inévitable. Mais j'ai envie qu'elle soit fier de moi, d'être clean pour elle, alors je vais me battre pour la voir me donner un sourire fier. Et ça, ça ne s'achète nulle part, je vous le jure.
Après ce qu'elle a dit, j'ai encore plus envie de l'énerver en n'accédant pas à sa requête, alors que je sais qu'elle en a vraiment envie pour oser me le dire aussi ouvertement. Moi aussi, j'en ai vraiment envie. Je me demande ce qu'elle va faire si je gagne, parce qu'en temps normal, ça voudrait dire que je pars sans que rien ne se passe.
J'ai tellement l'air sérieux qu'elle commence à s'inquiéter, la pauvre. Je sens que je vais la battre les doigts dans le nez.
Mais putain qu'est-ce que...
Elle: J'ai gagné !
Oh merde, j'ai pas fait attention au piège. Je n'ai rien, absolument rien vu venir. Elle se met à jubiler comme une andouille heureuse, satisfaite d'avoir réussi à me clouer le bec.
Elle: C'est qui la reine?
Moi: OK, t'a gagné, c'est toi la reine. Je m'incline.
J'abdique en soupirant et me lève et prend la direction de la sortie. Je prend mon air triste et traine les pas, pendant qu'elle me fixe avec un regard ahuri, n'y comprenant plus rien. Je dois normalement rester pour qu'on est un petit moment à deux, mais je lui fais le coup du gosse pleurnichard.
Elle :Heu Adam...Tu vas où comme ça?
Moi: Bah, j'ai perdu. Et je n'aime pas perdre.
Vous avez vu l'arnaque ? Lui faire croire que je suis tellement frustré que je ne me sens plus capable de rien. J'attend de voir ce qu'elle va faire, folle qu'elle est. Si elle est si déterminée qu'elle le dit, je sens qu'elle va devenir dominante dans peu de temps.
Elle: Pas si vite microbe je crois qu'on a passé un accord.
Elle me pousse sur son lit et se mets sur moi.
Elle: Et si on échangeait les rôles cette fois?
Je vous l'avais dit, elle décide de prendre les rênes. Et elle les prend très bien, posée sur moi, à me faire des choses pas très catholiques mais oh combien intenses et délicieuses à vivre. Ah, cette sensation...je vous jure, c'est le bonheur. Son parfum est un peu piquant et chatouille agréablement mon nez qui perçoit dans le même temps une odeur intime, la sienne. Le contact de sa peau avec la mienne est tout simplement agréable et à le don de me mettre dans un état d'incapacité intellectuelle. En bref, je deviens stupide quand elle fait de moi ce qu'elle fait en ce moment. J'ai bien fait d'attendre qu'elle soit prête pour commencer notre vie intime, elle est beaucoup plus mouvementée et indiciblement savoureuse.
Ses petits doigts tantôt chauds, tantôt froids, son visage innocent...j'ai fermé les yeux. C'est assez, elle a gagné. Elle arrête tout et se met à rire assez bruyamment, me faisant ouvrir les yeux pour la découvrir avec joie très peu habillée et à califourchon sur moi.
Elle: Tu veux toujours partir maintenant?
Elle m'a eu, je l'avoue. Mais c'était à mon tour maintenant. Je la renverse sur le lit et lui rend la monnaie de sa pièce, m'aventurant un peu plus loin dans ses parties privées que j'ai pris soin de faire miennes, appropriation que je ne compte pas arrêter. Nos regards se croisent de temps à autres alors que mon visage est proche de son bas-ventre qui tremble légèrement, elle même lâchant de petit cris qui semblent souligner mon objectif est sur le point d'être atteint. Lui faire plaisir jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus le flot d'orgasmes.
A mon tour de lui faire oublier son prénom.
... : Toc toc.
Je grogne après avoir entendu quelqu'un toquer à la porte au plus mauvais moment qui soit. On est occupé là !
Elle: J'ai l'impression que quelqu'un tape.
Je suis grillé. Je voulais ignorer cette interruption, mais elle attendait sûrement quelqu'un, pour des raisons que je n'allais pas tarder à savoir. Je me lève et vais vers la porte, agacé.
Moi: Je vais voir. Mais putain, c'est qui?!
J'ouvris la porte sur Aurore, étonnée de me voir aussi en colère. Puis toutes les deux se mirent à rire. Karen et Aurore.
Dans un premier temps, je ne comprends pas la raison qui les pousse à plonger dans une hilarité commune. Puis je baisse la tête et quand je vois Hulk plus que tendu, je comprends tout. Je suis assez...heu...excité je dirais.
Aurore : Tiens, c'est à Karen. C'est le classeur B. Allez, salut, faites comme si je n'étais jamais passée!
Elle s'en va en riant. Vous n'imaginez pas le nombre d'insultes qui bouillonnent en moi. Comment elle veut qu'on fasse comme si elle n'était jamais passée?
Karen, elle, se traine comme une vraie empotée, toujours en train de se moquer de moi et de mon état qui trahit mon intention à son égard.
Elle: J'avais complètement oublié qu'elle devait passer, désolée mon chou.
Moi: Viens là, tu es pardonné bébé.
Elle: Ce n'est pas dans tes habitudes de m'appeler comme ça.
Moi: En l'embrassant. Tu m'as donné envie d'essayer de nouvelles choses...
Chers lecteurs, nous aurons besoin d'intimité s'il vous plait. Les choses sérieuses commencent.
A suivre...
Ils se foutent un peu de notre gueule ces deux là !
Bisou secret💮💖!
Préparez-vous, les chapitres suivants seront pleins de rebondissements!
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