Chapitre 55
-Oui vous.
Karen fit difficilement glisser sa salive le long de son œsophage brûlant d'inquiétude quant à la potentielle allégation que s'apprêtait à faire Lewis White.
-Tu es exactement comme il m'a décrit. Je suis ravi de faire la connaissance de l'amie de mon fils.
-Moi aussi monsieur. Même si en tout honnêteté, j'avais un peu peur de vous rencontrer.
Lewis White laissa échapper un rire en tenant toujours la porte pour les laisser entrer.
-Honnête et sympathique, Adam a trouvé une perle rare.
-Papa, je veux te parler un moment en privé.
-D'accord, dans ce cas allons dans mon bureau.
Il lui emboite le pas et Adam profite pour rassurer rapidement Karen en lui laissant un petit bisou rapide sur le front.
-Je reviens tout de suite, on ne dure pas.
-D'accord, je vous attend.
-Tu vois qu'il ne mord pas, il ne le montre pas tant que ça mais si tu savais comment il est content de te voir.
-Je me débrouille bien jusque là ?
-Parfaite. Je dois y aller, à tout de suite.
Elle hoche la tête et le regarde s'éloigner, sirotant le petit cocktail que le personnel présent avait pris soin de lui apporter sous l'ordre de Mr White. Elle profite de cet instant pour regarder autour d'elle, émerveillée par l'aura que dégage la pièce de vie de Lewis White. Tout dans cet hôtel dégage une richissime ambiance, qui ne rend pas difficile à imaginer la puissance financière de la famille White, puissance financière que la mère d'Adam n'a pas supporté qui a fini par avoir raison de sa raison et de son mariage, comme le lui avait expliqué Adam. Les parties en verres des fenêtres étaient d'une limpidité cristalline, qui poussa Karen à s'approcher de la grande baie vitrée qui panoramisait la beauté nocturne de la ville.
-Fascinant n'est-ce pas ? Dit posément une voix gutturale dans son dos.
-Oui, votre vue est époustouflante monsieur White. Vous avez fini ? Demande t elle à Adam.
-Oui, je t'avais dit que ça n'allait pas être long. Pari tenu.
-J'espère que ma petite Karen a un petit creux, parce que les cuisiniers ont mis les petits plats dans les grands ce soir, et ça tombait très bien avec la venue de ma belle fille.
Karen déglutit face à tant d'honneur, et répondit par un charmant sourire aux deux hommes qui l'invitaient à passer à table avec eux. Sous le regard attentif aux moindres détails de son père, Adam tira la chaise de Karen et l'y fit asseoir avant lui-même de s'installer juste à côté. Les cuisiniers vinrent poser les plats, qui dégageaient tous une odeur aussi appétissante les uns que les autres.
-Tu étudies le journalisme, c'est ça ? Demande Lewis pour faire la discussion pendant le repas.
-Oui c'est ça.
-Journaliste dans quel domaine?
-Journaliste scientifique.
-Intéressant. Tu as voulu faire ça depuis toujours?
-Non pas vraiment.
-Papa, ce n'est pas un interrogatoire quand même, dit Adam en déposant ses couverts. Je ne savais pas que tu aimais la cuisine italienne, amoureux que tu es de la cuisine française.
-J'ai dit aux cuisiniers de faire comme bon leur semblaient, et finalement c'est pas si mal. Je voulais changer un peu.
Adam glisse discrètement sa main sur la cuisse de Karen qui sursaute suite à son geste, ses deux mains tenant les couverts avec lesquels elle mange, mais le bas-ventre en feu.
-Mais l'Université te convient? Les méthodes de cours et tout...
-Oui, les professeurs sont excellents, répond-elle succinctement.
Adam continue de glisser sa main un peu plus loin et remonte le long de sa cuisse jusqu'à atteindre son intimité transpirant de désir.
-Tu sembles être une élève très studieuse, continue Mr White sans se douter de la délicieuse torture que fait subir son fils à Karen.
-Disons que j'essaie de garder l'équilibre avec tous les changements qu'implique la vie universitaire.
-Je reconnais que c'est très difficile quand on côtoie quelqu'un comme mon fils.
-Mais non, pas du tout. C'est grâce à lui si je me sens si bien là-bas. Il m'aide à trouver mes repères et m'aide beaucoup.
-Il essaie de faire des efforts. Il doit tenir très haut le flambeau de notre famille. Aucune erreur ne lui sera pardonnée.
-Et jusque là rien à redire papa, appuie Adam.
-Hum, si tu le dis.
Pendant ce temps, Adam est déjà dans le jardin secret de Karen, les doigts en pleine exploration de celui-ci. Ses jambes tremblent sous l'effet de l'orgasme léger qui commence à monter en elle en plein milieu du repas, l'esprit complètement brouillé.
-Hum..
Karen presse fort les couverts dans ses mains et sa respiration devient presque haletante, les caresses secrètes d'Adam encore plus intenses.
-Un souci Karen? S'enquiert Lewis en voyant sa belle fille transpirer à petites gouttes alors que la pièce est suffisamment fraiche. Tu veux qu'on diminue la température ?
Le problème, c'est que la température montait de l'intérieur, et il était impossible de la diminuer tant qu'Adam continuerait son cruel petit jeu.
-Non, monsieur. S'il vous plait, où se trouvent vos toilettes?
-Dans ce couloir, à ta droite, dit-il en lui indiquant un couloir un peu exigüe.
-Je l'accompagne. J'y suis déjà allé, décide Adam en retirant discrètement sa main.
Une fois arrivés devant celles-ci, Karen fait face à Adam, qui la fixe avec du désir dans les yeux.
-A quoi tu jouais là ? On était à table je te rappelle, le gronde-t-elle.
L'air de rien, il la prit par la taille en tentant de l'embrasser.
-Ne me dis pas que tu n'as pas apprécié ma petite attention ma chérie.
-On en reparlera quand on va rentrer. Pour l'instant, je veux faire pipi. Tu permets?
Il boude un peu et lui ouvre la porte. Elle se vide rapidement la vessie qui s'était remplie par le cocktail qu'elle avait bu ainsi que l'intense émotion qui venait de l'électriser. Puis après s'être échangé un bref regard, il revinrent dans le salon où Mr White les attendait avec un demi-sourire.
-Vous n'avez pas été bien long les jeunes, les accueille-t-il.
-Papa ! Je suis juste allé l'accompagner.
-Mais oui bien sûr, répond-t-il, ce qui arrache un rire gênée à Karen qui venait juste de camoufler la chair de poule qui s'était formée sur sa poitrine.
Après le repas, alors qu'ils étaient sur le point de partir, Lewis prit Karen un petit moment sur le côté pour lui parler en privé, Adam déjà sur le pas de la porte.
-Je suis content d'avoir rencontré la fameuse Karen de mon fils. Et je peux te dire que je suis fier du choix qu'il a fait.
-J'en suis honorée monsieur, vous êtes tellement gentil avec moi.
-Quand je regarde mon fils, je peux sentir à quel point tu le rends heureux.
-Vraiment ?
-Oui, je sens qu'il t'aime beaucoup. À vrai dire, à chaque fois que monsieur se rappelle qu'il a un père à appeler, il va au moins parler de toi une fois. Et je peux t'assurer que tu es bien la première de qui il me parle. Cela dit, il est passé par beaucoup de choses, et son amour pour toi le rend meilleur.
-Oui je vois. Moi aussi je l'aime beaucoup vous savez.
-Et ça me réjouit, parce que vous formez un beau couple. Mais j'ai quelque chose à te demander Karen.
-Quoi donc?
-Fais tout ton possible pour le rendre heureux, et je te promet de me porter garant pour qu'il le fasse aussi. Tu es la fille qu'il lui faut, je n'en doute pas.
-Je ferai ce qu'il faut pour qu'il soit heureux monsieur, je vous le promets.
Il hocha la tête et il posa paternellement la main sur son épaule et la serra dans ses bras. Elle rejoignit Adam, et sortirent main dans la main du luxueux hôtel dans lequel résidait son père avant de retrouver la bécane pour rentrer.
-Ça va ? Tu as l'air pensive, s'inquiète Adam en voyant la mine quasi-déconfite de Karen.
-Oui, ne t'en fais pas, juste un peu de fatigue. Je suis contente d'avoir rencontré ton père.
-On y va, tu dois être épuisée. On va parler de tout ça plus tard.
Adam pensait que c'était de la fatigue. Mais il ne savait pas que sa chère Karen venait de faire une promesse à double tranchant à son père. A ce stade, elle avait beau l'aimer sincèrement, elle n'avait que deux possibilités qui la menaient toutes à sa perte : Dire toute la vérité à Adam et le faire souffrir en enterrant leur amour naissant, ou le laisser tout découvrir tôt ou tard après avoir passé d'intenses moments de bonheur taché d'un mensonge qui avait fait tant de victimes sur son chemin. Que choisir ? Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant de le décider, mais beaucoup de doutes et de peur inavoués...
Un chic beau-papa, vous ne trouvez pas?
Bisou paternel💖💮 !
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