Chapitre 20
-Je crois que c'est une panne. Mais ils ont mis des numéros d'urgence ici, rassure Adam, juste un peu ébranlé par l'évènement.
Pour lui, le plus inquiétant n'était pas la panne, mais la personne avec qui il devrait rester enfermé le temps que tout soit réparé. Et ce n'était n'importe qui: C'était Karen, celle qui hantait son esprit charnel et son cœur depuis un certain moment déjà.
Impassible malgré toutes ses angoisses intérieures, il discutait au téléphone avec l'un des agents du parc. Karen, elle, encore émoustillée, s'assoit à même le sol et sirote la boisson aux pommes qu'elle avait achetée plus tôt.
-Alors? Se renseigne-t-elle.
-Ça ne devrait pas prendre longtemps.
-Encore heureux.. T'en veux? Lui demande-t-elle en lui tendant sa boisson déjà sérieusement entamée.
-Non, ça va, dit-il en s'asseyant à son tour.
-Je m'ennuie déjà.
La minute qui suivit ses propos, l'ascenseur descendit de quelques centimètres et le courant se coupa. Puis, plus aucun bruit.
-Et puis merde.
-En plus il n'y a plus de réseau, rajoute Adam dans le noir le plus complet.
-Ça nous apprendra à laisser les escaliers. Dire que j'ai vu ça dans mon film d'hier, dit-elle.
-C'est toi et ton film bidon qui nous portez la poisse.
Elle lui montra son majeur avec un sourire peu chaleureux visible grâce à la lumière de son téléphone.
-Maintenant on fait quoi? S'enquiert-il.
Elle haussa les épaules et s'allongea tranquillement sur l'une des cuisses d'Adam, ce qui eu pour effet secret de réveiller furieusement l'image même de sa virilité, heureusement resté discret grâce à la pâleur de l'éclairage de la pièce.
-Juste une petite question la limace. Dit-il en reprenant le control de son esprit qui déviait vers des pensées peu morales.
-Fout moi la paix, fustige-t-elle.
-Les gens qui étaient bloqués comme nous dans ton film...
-C'était un mec et une fille qui ne se connaissait pas.
-Justement, s'ils ont réussi à s'occuper, nous aussi non?
-Oublie, pervers, dit-elle, rictus aux lèvres en comprenant ce où il voulait en venir.
-Je te rappelle que tu me dois un gage limace.
-Et alors?
-Je ne compte pas l'oublier.
Elle ne trouve rien à dire, consciente de la conclusion, et ferme les yeux, pensive. A croire qu'il adorait jouer à ce jeu plus que dangereux vu l'endroit où ils se trouvaient . Sans le savoir, ce qu'il disait, Karen devait à chaque fois fournir un effort surhumain pour ne pas prendre au sérieux et aller dans le même sens. Son front était humide d'une transpiration passionnelle. Mais pensant en faire trop face au mutisme qu'il essuya de sa part, Adam prend son téléphone et met sa playlist du moment. Il passe plusieurs musiques jusqu'à sauter l'une d'entre elles par réflexe.
-Laisse celui là s'il te plait, je l'adore, murmure soudainement Karen.
Boosté par le ton délicat de sa voix, il s'exécute instinctivement, mais essaye de jouer au dur.
-Comme tu veux.
Elle se lève et s'adosse contre le mur en soufflant les paroles.
-C'est pas trop tôt.
-C'est à cause de tes cuisses dures comme l'acier que je me suis levée. Augmente s'il te plait. It isn't the time to dis, it's the time to love...see my eyes cry and become my own...
-Tu crois en l'amour toi?
-Ne regarde pas mes actions pour me juger, dit-elle doucement. Ce n'est qu'une simple chanson tu sais. I wanted your mildness, I dreamed to you, love me like you do baby...
Ils étaient côte à côte, et Adam la regardait chanter de tout son petit coeur.
-Pour une voix de casserole, c'est pas mal.
Elle pivota la tête sur le côté et le regarda à son tour.
-Drôle de manière de complimenter, mais ça me touche quand même.
Elle continua sa chanson jusqu'au bout, le timbre de voix onirique, tout comme l'ambiance. Une fois celle-ci terminée, il vérifia s'il y avait du réseau.
-C'est venu?
-Non, toujours pas.
Un calme plat se fit, et la température ne tarda pas à monter. Elle lui susurra:
-Je te trouve trop calme toi.
-Merde j'en peux plus Karen ! Dit-il avant de s'écraser soudainement sur ses lèvres.
Il entre en possession de ses lèvres charnues qu'il manie avec une fiévreuse passion contenue depuis un certain moment. Pour se rassurer qu'elle ne mettrait pas fin à cette étreinte longtemps espérée pour les deux, il entoure son cou d'une main à la fois habile, exigeante, et douce. Elle répond difficilement au baiser, la cadence étant contrôlée par un Adam incontrôlable. Mais il se reprend, recule, la laisse respirer, et cette fois lui demande, un peu tardivement, son autorisation par un simple et foudroyant regard. Elle la lui accorde, et cette fois, ouvre le bal d'un baiser un peu plus délicat, empreint d'une finesse traduisant leur désir de perpétuer l'instant. Il la fait basculer sur le sol glacé de l'ascenseur, la couvrant de son aura masculin et souverain. S'entendant sur elle, il remonte sa cuisse par-dessus la sienne et laisse leurs intimités se partager Leur chaleur respectives. Leur baiser, langoureux, intense, doux à en oublier la notion du temps. Mais, brusquement, il s'arrête, leurs yeux à tous les deux fixés sur leurs lèvres chaudes et tremblantes de caresses buccales .
-Je pense que je vais m'arrêter là.
Il arrange ses vêtements et se rassoit tranquillement, sourire cynique et machiavélique aux lèvres.
-Tu fais quoi là? Lui lance-t-elle, désavouée.
-Je me venge de toutes ces fois où tu m'as nargué, dit-il en riant.
Elle grogna avant de lui jeter un regard significatif.
-Ça ne m'amuse pas Adam, ça ne se fait pas.
-Je pensais que c'était moi le pervers et que tu ne voulais pas.
-Oui, mais c'est toi qui a commencé !
-Entre nous, je me fais violence à moi-même.
Cette petite confession d'Adam fit sourire Karen, qui s'approcha lentement de lui, une bretelle de son soutif pendant vulgairement sur son bras suite à ce qui s'est précédemment passé, ses cheveux en bataille qui la rendait irrésistiblement attirante.
-Ah ouais ? Tu penses ce que tu dis Adam ?
-A quoi tu joues la limace?
-Tu as raison, ce n'était pas une simple vengeance pour toi comme pour moi. Et si je te disais que je suis bien meilleure à ce jeu...?
A suivre...
A plus pour la suite et bisou gagnant💮💖les zamis!!
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