Chapitre 11


-C'est toi? C'est bien toi mon sucre? Ce n'est pas vrai!

-C'est toujours moi tata.

Julia jeta son arrosoir, complètement retournée, et serra Karen venue se jeter littéralement dans ses bras.

-Tu me manques beaucoup chérie, lui dit-elle tout bas.

-A moi aussi tata, tu ne peux pas savoir à quel point, répond Karen.

Puis elle la lâche et la regarde du haut vers le bas.

-Tu es devenue une très belle jeune fille, je suis sûre que tous les garçons de l'Université s'inclinent devant toi!

-Tata non mais voyons n'exagérons rien!

-Entre je vais te faire tes crêpes préférées. Tu as de la chance que j'ai fait de la pâte à crêpes hier, tu ne m'as même pas dit que tu venais. J'ai deux mots à dire à Alma, balance-t-elle en pénétrant dans sa modeste maison.

-Maman ne savait même pas que je venais.

Elle la fit rentrer et elles discutèrent autour de la poêle en évoquant les beaux souvenirs du passé.

-Tu te rappelles du jour où j'ai dû te faire porter une perruque parce que j'avais accidentellement mis de la colle dans tes cheveux? Tu m'as boudée pendant presqu'un mois entier!

-Mais tata, tu te rend compte que j'ai du traverser le lycée pendant un mois avec la peur que quelqu'un d'autre que Samy soit au courant? Heureusement que le shampoing a fait effet !

Julia marque une pause à la suite de la phrase de Karen, à qui n'échappe pas le changement d'humeur de sa tante. Le pire, c'est qu'elle s'attend à la question qui va lui être posée, auto-entraînée et armée pour y répondre depuis des mois.

-Justement en parlant du lycée...comment ça va maintenant? Entame prudemment Julia pour éviter de brusquer Karen.

- Ça va bien, affirme-t-elle simplement.

-Tu en es sûre?

-Oui.

-Je pense que si tu avais accepté l'aide de Mme Colin quand Samantha est partie, ça aurait été mieux.

-Elle m'énervait avec ses stupides questions.

Cette psychologue, amie de Julia avait effectivement regrettée d'avoir eu Karen comme patiente, et paya les frais de son lourd chagrin.


.......FLASH BACK......

-Vas-y, raconte moi l'histoire tel que tu la vois, demande Mme Colin.

-Pourquoi? 

-Ou si tu préfères, dis-moi ce que tu ressens actuellement, ce que tu as envie de faire.

-Pour que vous me promettiez la plus stricte confidentialité avant de vomir tout ce que je vais vous dire devant un membre de ma famille qui vous aura donné un généreux pourboire?

-Mais...

-Je n'ai confiance en personne alors je ne vous direz rien.
........

-Comment tu le vis actuellement sinon? Reprend Julia, nullement découragée par l'attitude froide de sa nièce.

-Je mène ma vie tranquillement et j'essaie de l'oublier comme je le peux.

-Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi n'est-ce pas?

-Oui, toujours.

Elle la regarda dans les yeux comme si elle voulait lire ses pensées. Karen qui mordait à pleines dents dans sa délicieuse crêpes la surprit en train de la fixer.

-Quoi? Lui demande Karen, intriguée.

-Pourquoi j'ai l'impression que tu me caches quelque chose?

Karen haussa les épaules en écarquillant les yeux comme une petite fille attrapée en pleine bêtise.

-Probablement parce que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, dit Karen, malicieuse.


Tard dans la soirée, elle prend congé de sa tante et en route pour la maison, elle décide de prendre un peu l'air. Le temps était agréable et assise sur un petit banc en face d'une fontaine du parc, elle se remémore les instants qu'elle y avait passé dans ses bras.

........FLASH BACK........

-J'adore tes yeux, roucoule-t-il.

-Vraiment?

-Oui.

-Ils ne sont pourtant pas si spéciaux.

-Pour moi si.

(Il ne dit rien pendant un moment et s'approche d'elle jusqu'à ce qu'elle s'accroche à lui pour l'embrasser. Après quelques temps, ils s'arrêtèrent et quand elle ouvrit les yeux, elle vit le magnifique cadeau qu'il tenait au creux de sa large paume)

-Oh mon Dieu! C'est trop beau je peux pas accepter.

-Fais moi plaisir et porte le.

(Elle porta le pendentif et le regarda longtemps, émue et heureuse)

-Je suis prête pour ce soir.

-Tu en es sûre mon amour?

-Oui, j'en suis sûre, je suis à toi.

........

Comment n'avait-t-elle pas pu se rendre compte du mensonge qui se cachait dans son regard? Qu'est-ce qui l'avait poussée à ingurgiter imbécilement ces paroles mielleuses, et à aller de plein gré dans son lit. N'auraient-ils pas pu ''s'aimer'', puisqu'il le disait, sans sexe ? Karen serra les dents et prit une pierre qu'elle lança violemment sur la fontaine, comme pour la punir d'y avoir assisté sans la prévenir du danger et pour répondre elle-même à ses questions, qui n'étaient ni plus ni moins rhétoriques pour exprimer ses remords...

                                                                            * 

Ces quelques jours passés avec sa mère furent incroyables. Elle était très heureuse de rejoindre son petit cocon, malgré les assauts constant d'un passé désormais encombrant mais pour lequel elle vivait.

Après des aurevoirs qui se voulaient interminables avec sa tante et sa mère, elle prit la route avec sa voiture qu'elle avait soigneusement dissimulée loin de la maison durant son séjour.

Retour au campus au coucher du soleil. Exténuée par le voyage, elle rejoint sa chambre sans tarder, où une grande surprise l'attendait.

-Qu'est ce que tu fais là? Dit elle en trouvant Adam allongé sur le deuxième lit.

-Je suis ici pour un moment. Tiens, lit ça, dit il en lui montrant un message.

-"Chère Mr White, compte tenu de la plainte que vous avez déposée au sujet de votre chambre nous vous relogeons à la chambre n°1603 pour une période n'excédant pas trois mois." QUOI ?







A suivre...




See you later guys, bye !
Bisou surprise💮💖!

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