Chapitre 51
Moi : Nooonnnn !
Je me lève en transpirant à grosses gouttes.
... : Zhéma ?
Je tourne la tête vers la voix et le vois. C'est lui. C'est Adam.
Il se redresse précipitamment et me trouve sur le lit.
Lui : Ça va ? Pourquoi tu cries aussi fort ? Qu'est-ce que tu as ?
Je le regarde en tremblant, immobile et muette. Il touche mes cheveux, mes joues, mon cou.
Lui : Cauchemar ?
J'hoche timidement la tête, encore sous le choc.
Lui : Calme-toi, c'est fini.
Il me serre contre lui, et je laisse couler mes larmes sur son torse chaud. Je me presse contre lui, je ne veux plus le laisser partir, pas après cet affreux cauchemar.
Moi : Balbutiant. Re...reste avec...moi...ne part pas...
Je suis blottie dans ses bras, je ne veux pas que cette étreinte finisse. Dire qu'il ne me prendrait plus jamais dans ses bras...
Lui : Ne t'inquiète pas, je suis là.
Ce ton rassurant...non, je ne supporterais pas de ne plus entendre cette voix. Il m'aide à me recoucher, et je me replie contre lui. Je respire mieux. Parce qu'il est là. L'homme que j'aime vit, et il est là.
Près de moi.
Cette nuit a été l'une des meilleures de ma vie. Si on oublie le cauchemar bien entendu. Malheureusement j'ai le sommeil très court. Déjà à six heures, je suis réveillée. Il dort toujours. Je lève les yeux et regarde son visage. Il est chou comme un bébé. Mais ça se voit qu'il est épuisé après cette semaine mouvementée.
Je passe ma main dans son cou. Il bouge légèrement. J'espère que je ne l'ai pas réveillé.
Je sens ses bras se resserrer autour de moi. Sûrement cet instinct qu'on les hommes, celui de protection. Je souris en le regardant dormir aussi innocemment. Et je le regarde dormir jusqu'à moi-même m'assoupir à nouveau.
Je lève une paupière, les yeux mi-clos, agressés par les quelques impitoyables rayons de soleil qui se sont frayés un chemin à travers les rideaux. Je promène ma paume à côté de moi, mais je ne sens personne.
Il doit s'être levé depuis belle lurette. Quelques images de la veille défilent dans mon esprit, et je me surprends à fendre mes lèvres en un sourire comblé.
<<Je t'aime Zhéma>>
Ce n'était pas un rêve, j'en suis certaine.
Enfin, je crois.
En entendant la porte s'ouvrir, je ferme instinctivement les yeux. Et c'est plutôt agréable, puisque le sommeil pointe à nouveau son nez. Rien de tel que de se reposer comme jamais avant de se perdre dans le capharnaüm de journaliste.
Mais c'est pratiquement impossible.
Un doux frisson parcourt mon dos quand je le vois sortir des toilettes, la serviette aux hanches. Je ne le devrais pas mais plus je le regarde, plus j'ai la chair de poule, plus je le trouve beau, plus je l'aime même.
Ses cheveux mouillés retombent sur son front et masque une partie de ses yeux gris. Je l'observe un peu à la dérobée, craignant qu'il me grille. Il enfile rapidement un jogging et un tee-shirt blanc.
J'ai l'impression de retourner dans le passé à le voir sans veste h24, ses hauts simples épousant à la perfection ses pectoraux. Ce haut ressemble à celui qu'il avait dans le parc d'attraction six ans plus tôt. Je me rappelle cette journée merveilleuse qu'on y avait passée, malgré mon cœur tailladé de ressentiment envers lui, ressentiment qui s'éteignit telle une ampoule grillée à l'instant où il captura mes lèvres dans cet ascenseur. En fait, j'étais la seule à ne pas me rendre compte que je l'aimais encore, et chacun de nos baisers, je les considérais comme une trahison à moi-même, tant je les savourais.
Adossé au chambranle de la porte, il me scrute de la tête au pied, me scanne, en se pinçant la lèvre.
Je fais toujours mine de dormir, mais son regard me perturbe.
J'ai chaud. Il s'approche et pose la main dans mon cou, sur mes joues, sûrement brulantes de désir.
C'est mal d'y penser vous croyez ?
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