Chapitre 47 : La mariée

Zhéma est assise sur la chaise depuis plus de deux heures, la tête dans les nuages. Un bruit de causeries la réveille.

Ses demoiselles d'honneurs arrivent, rose blanche à la main, habillée dans leur robe.

-Ça te plait Zhéma ?

Zhéma les regarde et sourit.

-Oui, c'est magnifique.

Sa voix peine à sortir, la gorge obstruée de sanglots refoulés. Parmi les filles, Aurore, Samy.

Les deux autres, elles ne les connaissaient pas, elles faisaient la figuration.

-Moi aussi j'adore ma vieille. Mais ta robe est encore plus belle, vient la voir !

Aurore et Samy la tirent jusque dans la pièce où est la robe.

-Alors ? Demande Samy, surexcitée.

-Tu sembles oublier que tout ça n'est même pas réel.

-Oui mais, il faut au moins que tu l'aimes bien la robe. C'est le minimum.

Zhéma s'approche et touche le tissu.

-C'est...parfait. Tout est parfait. Sauf le couple.

Quelques larmes glissent le long de son visage, pour ajouter à ses paupières gonflées par la longue nuit qu'elle avait passé à pleurer.

-Si seulement c'était pour de vrai...

Elle continue son petit monologue sous les yeux tristes des deux filles.

-Pourquoi moi... ? Nous ?

Elle sort et va s'arrêter sur le balcon de l'hôtel. Aurore la suit, pendant que Samy essaie d'occuper les deux autres. Elle s'arrête juste à côté, mets sa main sur son épaule.

-Tu as le cafard aujourd'hui, ça ne doit pas être facile.

-Tout le monde est content, sauf moi. Tout le monde, à commencer par Mme Anderson.

-Tu veux tout arrêter ?

-Je ne peux plus Aurore, la question n'est plus à ce niveau.

-Oui, tu as raison.

-Aurore, tu es la personne de qui j'étais la plus proche au campus, tu as vu tout ce qui s'est passé, donc tu peux me comprendre mieux que personne.

-Tu l'aimes encore ?

Zhéma ne répond rien et détourne le regard.

-Quand j'ai appris toute cette histoire, je me suis demandé pourquoi vous avez accepté de jouer le jeu. Et je me suis mis à vous observer, et dans vos yeux, même en public, je voyais le même regard que celui que vous aviez il y a six ans.

-Justement, c'était il y a six ans.

-Et à mon avis, rien n'a changé. Si tu en doutes encore, attend un peu de temps. Et tu verras par toi-même.

-Voir quoi ?

-Voir que les seules personnes à qui vous mentez dans cette mise en scène, c'est vous.

Aurore la laisse seule sur le balcon, penser à demain. A ce vendredi. A ce jour. Le jour de son mariage.

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