Chapitre 44
...Ellipse six mois...
Ça fait du bien de mettre les pieds sur terre. Je commençais à avoir le mal de l'air à force de voyager. Je crois que j'ai pris ma dose de voyage en avion pour des milliers d'années.
Ces six derniers mois, je suis partie en mission pour représenter Mme Anderson et faire des reportages insolites. J'ai même assisté au lancement d'une fusée.
Je maudissais secrètement les astronautes qui s'y trouvaient.
J'avais tellement envie d'y être ! Mais malheureusement, j'étais obligée de rester avec le commun des mortels, pour continuer de parler d'un univers que je ne découvrirai jamais.
Bref, c'était un petit résumé de ces six mois palpitants. Palpitants si on oublie la tonne de boulot qui m'as accompagné, ainsi que des appels vidéo que je devais me taper chaque soir avec ma patronne, et patati et patata...
Mais par-dessus tout, je suis contente de rentrer chez moi. Enfin chez lui. Je ne veux pas l'admettre, mais je dois reconnaitre qu'il m'a...manqué. Vraiment beaucoup.
J'ai envie de le voir, de l'entendre, de...le toucher.
Je sais que j'exagère, que je n'en ai pas le droit, mais je n'ai pas cessé de penser à lui tout le temps de mon voyage. J'ai hâte de recommencer à incarner le rôle de sa fiancée.
Et même si je sais que c'est risqué, je veux profiter de chacun de ces moments-là.
Je pousse la porte et entre. Je sais qu'il n'est pas là. Normal, c'est jeudi, il est dix-sept heures, et il ne pointe pas son nez tant qu'il n'est pas vingt heures.
. De Mme Anderson à moi
Je vous attends dans mon bureau dans quinze minutes.
Déjà sur mon dos. Si elle pouvait me lâcher les baskets deux secondes, ça me ferait des vacances.
Isa : Bienvenue madame, je suis contente de vous revoir !
Moi : Moi aussi Isa. Vous allez bien ?
Elle : Oui madame. Mais je croyais que vous seriez là demain.
Moi : Je suis rentrée un peu plus tôt que prévu, il y a eu un changement de programme.
Elle : Je suis vraiment désolée, je ne vous ai rien gardé à manger. Je m'y mets tout de suite.
Moi : Non, ce n'est pas la peine. J'y retourne, je serai là ce soir.
Elle : D'accords, alors tout sera prêt ce soir. Qu'est-ce que vous désirez ?
Moi : Faites-moi ce que vous aimez le plus.
Elle : C'est co...
Je ne la laisse même pas terminer sa phrase que je sors. Je n'ai pas du tout intérêt à être en retard. On verra plus tard pour la bouffe.
Mme Anderson : C'est un excellent compte rendu Zita. Mais la prochaine fois prenez le soin d'écrire un peu mieux, j'ai mal aux yeux quand je vous lis.
Non seulement elle ne connaît toujours pas mon prénom, mais c'est elle qui ne voit jamais rien. Fais chier.
Moi : C'est compris madame.
Tchip.
Moi : Les préparatifs avancent bien ?
Elle : Oui, tout est prêt, vous n'avez rien à faire concernant le mariage.
Moi : Même la robe ?
Elle : Qu'est-ce que vous n'avez pas compris par ''tout'' ?
Moi : Je pensais que j'allais devoir choisir moi-même certaines choses.
Elle : Il reste deux semaines avant le mariage et vous revenez à peine de voyage. La prochaine réunion est dans trois jours, vous aurez plus de détails.
Moi : Bien madame.
Elle : Prenez cette fin de semaine pour vous reposer, vous avez assez fait.
Elle : Merci madame.
J'ai presqu'envie de sauter de joie dans toute la NCA, tellement je suis fatiguée. Enfin, un peu de repos.
Je rentre à la maison et file dans ma chambre. Je jette un peu partout mes affaires et m'étale comme un sac de coton. C'est bon, c'est moelleux, c'est gé-ni-al.
Je me jette dans les bras grands ouverts de Morphée et me déconnecte complètement du monde réel...
J'entrouvre les yeux. Tout est noir. Je regarde l'heure : vingt-trois heures. J'ai beaucoup dormi. J'en avais besoin pour récupérer. Et je compte bien en profiter parce que les tournages de téléréalité recommencent demain. Donc il n'est pas question que je me tire de là. Je rabats la couette sur moi. C'est parti pour un deuxième round.
... : Bruits.
Je sens que quelqu'un entre dans ma chambre. Je sens qu'il s'approche de moi. Il s'assoit sur le lit, et reste silencieux. Puis des doigts froids viennent prendre délicatement mon pouls, et caresser mon front pour voir la température.
C'est lui je le sens.
Il dépose quelque chose sur la commode pas loin de moi et s'en va.
J'attends un peu et me retourne pour voir ce que c'est.
De la nourriture.
C'est vrai que j'ai oublié de manger.
Et il a dû s'inquiéter que je dorme autant, et peut être qu'il veut vérifier sans me déranger si je respire encore.
Attendez...
Il s'est inquiété pour...moi ?
------------------------------------------------------------------
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top