Chapitre 38 : Monsieur mon Mari
Lundi. Six heures trente.
Zhéma se lève de son lit, assez difficilement et se traine jusqu'à la salle de bain. Elle ressort, se fait une mise en beauté chic et simple, arrange les derniers détails.
Elle se regarde dans le miroir. Faut l'avouer, elle est magnifique, d'une classe sans pareil. Bref, c'est Zhéma quoi.
Son ventre se met à trembler assez souvent pour lui rappeler sa prochaine mission : se remplir l'estomac. Et pour ça, direction la cuisine.
-Tu es matinale aujourd'hui.
-Eh ouais, le week-end est déjà terminé.
-Tu as une émission aujourd'hui ?
-Oui, pourquoi ?
-Tu es très belle, c'est tout.
Sa réponse directe fit glisser la cuillère de ses doigts.
-Merci, c'est gentil.
Elle se baisse pour ramasser la cuillère de dessous la table.
-Mais j'ai une mauvaise nouvelle.
-Ah ouais, laquelle ?
-On va être acteurs d'une télé réalité.
-Quoi ?! Aïe !
Sa tête cogne la table pendant qu'elle se relève après avoir pris la cuillère.
-Tu t'es faite mal ?
Elle se redresse et essaie de se retrouver.
-Pas vraiment, mais j'ai mal à la tête du coup.
-Isa ? Apportez-moi des glaçons pour Zhéma.
-Bien monsieur.
-Ça ne sert à rien de déranger Isa, j'irai les chercher moi-même ces glaçons.
Zhéma se lève. Il se lève aussi, la force à se rassoir, et prend le sac de glaçons que tenait Isa.
-Tu ne bouges pas tant que je n'ai pas fini.
-Je sais quand même me soigner toute seule !
-Je sais.
Il appuie le sac glacé sur sa nuque, et la regarde se détendre.
-Tu n'as vraiment pas changée, toujours aussi maladroite...
-Tu dis ?
-Non, rien.
-Au fait, c'est quand il y aura cette téléréalité ?
-Maintenant.
-Maintenant ?
Au même moment, quelqu'un sonne à la porte. Isa ouvre, et depuis la salle à manger, Zhéma voit une foule de personne entrer et se diriger vers eux.
-Bonjour Monsieur et madame White.
-Bonjour à tous. Mon amour, tu peux bien m'attendre quelques secondes, je n'en ai pas pour longtemps. Ça va ta tête ?
-Oui...Oui chéri.
Zhéma les regarde se faire faire diriger par Adam, et continue son petit déjeuner, impassible. Une fois fini, elle prend son sac.
-Attend-moi, je te dépose.
Zhéma se retourne et voit Adam, déjà prêt, lui emboitant le pas.
-Depuis quand est-ce qu'on va ensemble ?
-Toute chose a un début.
Il lui ouvre la portière comme un vrai gentleman et monte à son tour.
-Tu n'as pas l'air surprise aujourd'hui.
-Je vais de surprises en surprises chaque jour depuis des mois maintenant, je suis habituéehabituée, le rabroue-t-elle.
-Ça va commencer dès demain. Isa va s'occuper d'eux.
-Ils ne seront pas envahissant j'espère.
-Moi aussi je l'espère.
-C'est quoi leurs horaires de travail ?
-Un jour sur deux, les jours de travail et tout le weekend, jusqu'au mariage.
-Adam...je ne sais pas si je vais y arriver...c'est trop de pression, trop de contrainte.
-Tu veux tout arrêter ?
Zhéma hésite à parler, se frottant la paume.
-Non...si tu me promets que tout est sous control. Qu'il n'y a pas d'ambiguïté entre toi et moi.
Adam attend que le feu rouge passe au vert, et soupire.
-Zhéma ?
-Oui ?
-Dis-moi clairement ce que tu veux.
-Je veux qu'on se promette que nos relations resteront purement professionnelles, sans quoi ce ne serait pas une bonne idée de continuer.
-D'accord, si c'est ce que tu veux.
-Comment ça si c'est ce que je veux ?
-Zhéma, on ne peut pas effacer le passé. Ce qui s'est passé entre nous fait aussi partie du passé. Ce contrat a été signé oui ou non ?
-Si.
-Donc de quoi tu as peur ?
Il gare juste devant la NCA, et elle ouvre la portière.
-J'ai peur de ne pas pouvoir tenir ma promesse.
Elle descend et referme la portière sans même regarder derrière elle.
Il reste assis dans la voiture, pensif.
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