Chapitre 33
Le mot à ne pas prononcer.
Moi : Mariage ?
Lui : Un faux mariage, bien sûr.
Mon cœur reprend prudemment son petit concert dans ma poitrine, pendant que mon sourire lui, a foutu le camp.
Moi : En fait, c'est par dépit qu'il l'a dit aux journalistes. Ce n'est pas dans nos projets.
Lui : Mais vous ne les tiendrez pas en haleine longtemps. Tôt ou tard, il faudra passer à la prochaine étape.
Moi : Non je suis désolée, ce sera sans moi.
Arrêtons de tourner autour du pot, je ne me marierai point.
Lui : C'est tout simplement terminer ce que vous avez commencez.
Moi : Vous vous rendez compte de ce que ça implique ? Même si c'est un faux mariage !
Lui : Zhéma, je comprends qu'avec tout ce qui s'est passé, tu ne veuilles pas.
Moi : Exactement.
Lui : Mais si vous abandonnez maintenant, tous nos efforts seraient à l'eau.
Moi : Oui mais...
Lui : Et ça voudrait dire que tu n'as pas encore tourné la page.
Il a touché mon point sensible. Je suis piquée au vif. C'est pourtant pour ça que je me bats jour et nuit depuis des années, tourner la page. Mais il avait raison. Quand il est tout près, je revis chaque instant qu'on a eu à passer. Et je crains que ce sentiment me hante, et m'obsède encore. J'ai peur, peur de moi.
Lui : Zhéma, tu es la fille la plus talentueuse que je connaisse. Et rien ne t'empêche d'atteindre tes objectifs. Mais si tu penses que c'est la goutte de trop, je ne t'oblige pas.
Moi : Monsieur White... ?
Lui : Oui ?
Moi : Comment vous pouvez me demander un truc pareil après tout ce que j'ai fait ?
Lui : Je t'ai pardonné à la minute où j'ai su la vérité. Et toi, est-ce que tu t'es pardonnée ?
Je baissai la tête en me frottant l'intérieur de la paume. Parce que c'était ça la vraie question.
Moi : Comment sauriez-vous si je me suis oui ou non pardonnée ?
Lui : Si oui ou non tu acceptes. Et je souhaite que ce soit oui.
Je me lève et m'arrête un instant devant la grande vitre de mon bureau. La vue a beau être reposante, ma vie entière se joue à cet instant.
Moi : Quelles seront les clauses du contrat ?
Lui : Les mêmes qu'actuellement.
Moi : Je vous donne ma réponse demain.
Lui : Je l'espère positive Zhéma.
Il me donna un sourire paternel, et partit. Cet homme d'âge avait pris la peine de se déplacer jusqu'ici pour me parler. Je n'avais pas la force de refuser et je n'étais pas sûr d'accepter non plus. Je prie pour que cette nuit me porte conseil, un bon conseil.
Dix minutes après qu'il soit sorti, mon téléphone sonne. C'est madame maman. Elle me manque tellement ma petite maman. Je renifle rapidement pour qu'elle ne se doute de rien et décroche.
Moi : Allô moumoune !
Elle : Tu redoubles d'effort pour me trouver des surnoms toujours aussi bizarre mon sucre.
Comprenez d'où vient mon caractère.
Moi : Avoue que ça te plait moumoune ! Alors tu t'y plais ?
Elle : La maison est super ma chérie, Julia n'arrête pas de se prélasser dans la piscine à son vieil âge !
Moi : Moumou, elle n'est pas si vieille que ça tata Juju !
Maman tenait à être avec tata Julia, bien décidées toutes les deux à demeurer célibataire pour le reste de leur vie, dans la nouvelle maison. Si ça pouvait lui faire de la compagnie, tant mieux parce que j'arrive à peine à l'appeler ces derniers temps. D'ici peu, une petite visite surprise ne serait pas si mal.
Moi : T'as des nouvelles de Mary ?
Elle : Bien sûr, elle était même là hier, elle te fait un gros bisou. Et toi ça va mon cœur ?
Inutile de l'inquiéter pour rien.
Moi : Ça va super moumoune. Bon je te laisse, j'ai une foule de travail. Je te rappelle ce soir !
Elle : D'accord mon petit cœur. N'oublie pas, je serai toujours là pour toi donc donne-toi à fond, ok ?
Moi : Ok mamounette, bisou !
Elle n'avait pas la moindre idée de l'effet que ses paroles ont sur moi. Serait-ce un signe pour que j'accepte ?
*
Ça fait des heures que je me promène dans ce quartier. Je ne sais pas qui a planqué dans le crâne de Mme Anderson que faire un micro-trottoir aujourd'hui précisément serait une bonne idée. Il fait chaud, terriblement chaud et vous n'imaginez pas la quantité monstrueuse de personnes agaçantes que j'ai dû aborder. Mais certaines ont été très sympathiques, surtout après m'avoir reconnue, et je dois avouer que ça réchauffe un peu le cœur.
Le cameraman et moi, nous sommes arrivés sur la grande voie. On a pratiquement fait le tour du secteur et c'est la seule rue très fréquentée du coin. Mais malgré la foule de voiture, il y en a une très près de moi qui m'est un peu trop familière.
... : Zhéma ?
Je me retourne et le voit net, juste devant moi.
Moi : Adam ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Lui : Des courses, et toi ?
Moi : Je bosse. Mais je m'apprêtais à faire ma pause-déjeuner.
Lui : On y va alors.
Moi : Euh, ouais allons-y.
Il prend ma main et m'entraine avec lui Dieu sait où, pendant que je sens quelques personnes nous dévisager et murmurer nos prénoms. Décidément la popularité, ce n'est pas du luxe. Soudain, un mystérieux inconnu me bouscule.
Faut pas se gêner.
Moi : Faites attention putain !
Il ralenti et se retourne. Il est assez costaud mais il a l'air de bonne humeur. Enfin j'espère, parce que j'ai parlé sans réfléchir et je ne tiens pas à ramasser mes dents par unité.
Lui : Désolé ma petite dame.
Adam : Et tu crois qu'un simple désolé suffira ? Connard.
Il va pas recommencer, j'ai faim moi !
Lui : Sinon, il va faire quoi le monsieur ?
Adam : Commencer par te redessiner le visage.
Moi : C'est bon Adam, ce n'est pas la peine de nous chercher des ennuis, on y va.
L'inconnu murmura des injures incompréhensiblement vulgaires et Adam revint et le prit par les cols.
Adam : Tu as dit quoi ?
Lui : Ferme ta gueule gros naze, ne me pousse pas à bout.
Adam : Tu répètes pour voir ?!
Je me mis entre les deux et le repoussai.
Moi : C'est bon, laisse tomber tu veux ?!
L'inconnu : Criant et sortant son arme. Il m'a cherché il m'a trouvé ma petite dame ! Poussez de là que je lui foute une balle dans le crâne !
Quand je vis l'arme, je me mis à genoux devant l'inconnu, sous les yeux de la foule qui nous entourait à cause du scandale. Un drame pourrait si vite arriver et je ne supporterais pas qu'il lui arrive du mal par ma faute.
Moi : Pitié, laissez tomber, c'est pas la peine d'en arriver là !
Adam : Qu'est-ce que tu fais Zhéma, il pourrait te tuer !
Moi : Laisse-moi faire Adam, je ne veux pas que tout ça aille trop loin !
L'inconnu : Menaçant. Je laisse tomber seulement s'il arrête ce qu'il fait actuellement !
Bordel, qu'est-ce qu'il fiche encore lui ? Il va m'entendre !
Moi : Tu vas arrêter oui, y'en a ras la...
En me retournant, je tombe nez à nez avec un Adam tout sourire, un genou posé au sol, tenant un joli boitier ouvert, où se logeait une bague.
Moi : Mais qu'est-ce que...
Lui : Zhéma, tu veux bien être ma femme ?
Hein ?
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À suivre...
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