Chapitre 2
J'en avais parlé avec Angélique non - stop depuis hier. Le "Loup garou Grandeur Nature" devenait une obsession pour nous. Dès que je lui avait montré la photo de l'affiche, mon amie blonde et bouclée n'avait fait que parler de ça. Donc, aujourd'hui, nous nous trouvions devant le trente-sept Avenue Général De Gaule.
Je fis un rapide au-revoir à ma mère qui nous avait déposées toutes les deux en voiture. Quand je lui avait demandé de nous emmener, elle n'avait pas pu nous refuser cela. Elle était l'une des victime de notre folie "Loup-Garou". Comme nous ne savions pas à quelle heure ça allait finir, elle nous avait fait promettre de la prévenir quand nous aurions plus d'informations.
Toutes excitée, nous nous tournâmes vers le bâtiment qui nous faisait face. Il semblait ancien avec ses sculptures tout le long de sa façades. Sa grande port en bois sculptée et peinte en bleue était ouvertes. La même affiche qu'il y avait devant chez moi était collée dessus. OK, nous étions au bon endroit.
Nous entrâmes en un couloir immense . Il semblait presque effrayant même : ici régnait l'obscurité et la profondeur. Seules quelques lampes éclairant très peu (sûrement basses consommation) l'éclairaient.
Au fond du couloir, dans l'odscurité, on pouvait apercevoir quelqu'un, attelé à un guichet. Peu rassurées, mais tout de même excitée, nous avançâmes.
- A ton avis, qu'est-ce qu'on va trouver ? me demanda mon amie pour la centième fois au moins.
- Je ne sais pas... repondis-je. Mais j'ai trop hâte de commencer le jeu !
Enfin, nous arrivâmes bien sur une sorte de guichet, une vielle dame étant assise derrière. Il n'y avait personne qui faisait la queue. Étions-nous en retard ? Je consultai ma montre. Non, il était bien quatorze heures trentes. Je haussai les épaules. Il était quatorze heures trentes pile. Nous étions sûrement les premières. La vielle dame leva les yeux.
- Bonjour, dit-elle avec une voix chevrotante. Que désirez-vous ?
Angélique me jetta un regard hésitant.
- Nous inscrire s'il vous plaît.
- À quoi ?
Elle était alzeimeur ou un truc du genre ou pas ? Ne pas se souvenir de ça était vraiment très étrange.
- Au jeu du Loup-Garou Grandeur Nature... répondis-je cette fois.
Je n'avais même pas fini ma phrase que la femme leva les yeux sur nous.
- Vous êtes sûre ? chevrota-t-elle. Il pourrais y avoir... Des morts !
Elle avait dit ce dernier mot en chuchotant et avec un tel sérieux que je ne pus m'empêcher de frissonner. A côté de moi, je sentis la peau de mon amie se tendre. Dans le jeu du Loup-Garou, des personnes mourraient. Ils ne pouvait pas en être ainsi dans le jeu "grandeur nature", si ?
- Madame Églantine ! Arrêtez de faire peur à nos clientes !
Angélique et moi nous retournâmes d'un coup vers le propriétaire de cette voix grave et masculine. Un homme d'un quarantaine d'années se tenait derrière nous et faisait face à la vielle dame. Avec un grand sourire, il se pencha vers nous, comme s'il allait nous révéler un secret.
- N'ayez pas peur ! Cette vieille folle adore terroriser les gens !
Pauve dame ! Être qualifiée de "vielle folle" n'était pas top. Un peu rassurée tout de même, je pus sourire à l'homme qui nous faisait face.
- Allez, allez vous inscrire, le jeu va bientôt commencer !
Sur ce, il s'enfonça dans le noir du couloir d'entrée et Angélique et moi le regardâmes partir.
- Trop bizzare, souffa mon amie, et j'étais entièrement d'accord avec lui.
Nous rentrâmes ainsi, tournées vers la porte d'entrée jusqu'à ce que la voix chevrotante se remis à parler derrière nous, nous faisant revenir dans le présent.
- Il me prend pour une folle, soupira-t-elle. Malheureusement pour lui, je sais ce que je dis. Mais venez donc vous inscire si c'est ce que vous voulez !
Je jettai un regard à Angélique. D'un coup d'oeil, nous étions d'accord. Il fallait maintenant, encore plus qu'avant, savoir ce qu'il pouvait bien se passer dans ce jeu Grandeur Nature. Avec un enthousiasme nouveau, nous nous tourâmes vers la vielle femme.
-Nom, Prénom, Âge, dicta-elle.
- Doncha, Hélène, dix-sept ans, commençais-je après le signal que Angélique venait de m'envoyer.
- Du Contoir, Angélique, dix-sept ans et demie, poursuivit mon amie en me défiant du regard, toujours très fière d'être mon aînée d'une demie année.
Après avoir tout noté sur un papier, la femme nous indiqua de la main un coin de la pièce où une porte noire ne sortait que très peu de l'ombre (pas étonnant que je ne l'ai pas encore vue). Juste assez pour que nous nous acharnions pas sur la pierre du mur plutôt que sur le bois de la porte.
- Passez par cette porte puis prenez le chemin à travers la forêt. Dans deux minutes, vous serez dans le village. Attendez là bas, le jeu va bientôt commencer.
La femme retourna dans ses papiers.
- La forêt ? répéta mon amie en fronçant les sourcils. Il y a une forêt dans la ville ?
- Allez-y.
La vieille n'avait même pas relevé les yeux en répondant. Angélique se tourna vers moi.
- Que fais donc une forêt en pleine ville ?
- Ce n'est peut-être pas une vraie forêt, répondis-je après avoir haussé les épaules.
Mais je sentais que, malgré ma réponse, je n'en menais pas large. Cette histoire de forte me titillent vraiment.
Vingt secondes plus tard, après avoir ouvert la porte avec difficulté, nous faisions face à une vraie forêt. Avec des chênes, des sapins, des fleurs, de l'herbe, et tout et tout. Il y avait même des oiseaux qui chantaient et des insectes. Lorsque je refermait la porte, je remarquai que le mur était fait de pierres recouvertes se lierre et de lichen. Je regardais à droite et à gauche, mais impossible de voir le bout.
- Comment ne sommes-nous pas au courant de cette forêt ici ? murmurais-je, époustouflée.
Angélique sautilla à côté de moi. Après ce petit moment de doute, elle était redevenue la jeune fille toute excitée que je connaissais.
- Je ne sais pas ! Mais en tout cas, c'est incroyable !
Quelques instants plus tard, nous apercevâmes des constructions aux milieux des arbres. En nous rapprochant encore, nous pûmes voir qu'il s'agissait de maisons. Des maisons de tout ce qu'il y a de plus basique : en pierres, elles ne faisaient qu'un étage avec un toit en triangle.
En nous approchant encore un peu, nous vîmes que les maisons étaient toutes organisées de façon à faire un cercles d'une trentaine de mètres de diamètre. Chose étrange, elles étaient toutes collées. Il n'y avait pas un seul espace entre elles. L'arche de pierre remplie de grosses portes brunes à laquelle menait notre chemin semblait la seule issue de ce cercle de maison.
Mon amie Angélique me jetta un regard tout excité.
- Alons-y !
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