Chapitre 17
4ème Jour
Pendant un instant, personne ne parla. Nous qui avions pensé que nous aurions enfin une matinée tranquille... C'était raté.
Nous allons mourir.
Cette certitude s'imposa dans mon esprit aussi fort que le jour où Angélique était été tuée. Je jettai un regard à Raphaël et je lu la même peur dans ses yeux. Je remarquai que le meneur semblait plus à l'affut qu'avant. Je le sentais plus crispé. Je n'avait aucune pitié pour lui bien sûr. Mais je pensais qu'il devait être sur le qui-vive depuis que Julie avait essayé de le tuer. Au bout d'un moment, Matthis, un des Loups-Garous, fini par prendre la parole et rompis le silence de mort.
- Je propose que Raphaël soit tué.
Dans ma poitrine, mon coeur sursauta. Et voilà. On y était. La petite Eléonore pris la parole.
- Justifie ton choix.
Il lui sourit de toutes ses dents.
- Premièrement car il faut bien que quelqu'un prenne la parole. Alors je me suis proposé. Et deuxièmement, de toutes façons, quelqu'un va devoir mourir aujourd'hui. Je n'allait pas me proposer moi ! Alors je désigne Raphaël.
- Et moi, je te propose toi. Tu es toujours partant pour tuer et cela fait de toi une personne louche.
Quelle audace venait de cette fille ! Peut-être qu'elle allait nous sauver en fin de compte.
- Éprouver le besoin de finir ce jeu au plus vite fait-il de moi une personne louche ? Et puis je ne propose pas ce gars au hasard, mais parce qu'il ne me semblait pas très impliqué depuis le début du jeu. Il passe sa vie avec cette fille (il me dŕsigna). Cela ne fait pas d'eux les amoureux ?
J'ouvrais grand les yeux en direction de Raphaël. On nous avait démasqué. Mais il n'était pas question qu'on se laisse faire. Raphaël pris la parole.
- Est ce que les amoureux représentent une réél menace ? Ils peuvent être soit tous les deux Loups-Garous, soit tous les deux Villageois, soit un Loup-Garou et l'autre Villageois. Cela ne fais qu'une chance sur trois de menace.
- Et si vous étiez la chance sur trois ?
- Laise tomber... dit-je à Raphaël. Puis je me tournait vers Matthis. Vouloir passer du temps en compagnie d'un ami fait-il de nous les amoureux ?
- Vous ne vous connaissiez pas avant.
- Tu se sais pas tout ça. Qui nous dit que ce n'est pas TOI l'amoureux ? En nous condamnant, tu peut ainsi te protéger.
- Eh bien je ne serait pas amoureux de toi, ça je peux te l'assurer !
Quelle prétention ce gars ! Il se croyait tout permis ! Et je détestais qu'on me marche sur les pieds. J'ouvrais la bouche pour répliquer. Mais je meneur me coupa.
- Les règlements de compte ne se font pas ici. Il me semble que nous avons deux candidats. Nous allons donc procéder à un vote à main levée. Qui est d'accord pour la mort de Matthis ?
Je sentis mon coeur se serrer et une boule se former dans ma gorge tandis que les mains se levaient. Quatre personnes, dont Raphaël et moi, levèrent la main. Quatre. C'était la moitié. Une fois le vote fais, le meneur posa la question pour Raphaël. Mon coeur s'était déjà tellement serré tout à l'heure que je ne pensais pas que cela puisse empirer. Malheureusement, c'était possible. Mon coeur se compressa tellement que j'en eu la nausée. J'étais en stresse total. Quatre. Quatre mains se levèrent. Quatre personnes souhaitaient notre mort, et quatre, la mort de Matthis. Un instant, je crus que nous pourrions nous en sortir. Mais un instant me suffit aussi à me souvenir de la personne qui détenait la médaille du capitaine, lui confèrant deux points.
Cette fois, je failli vraiment vomir. Les Loups-Garous avaient gagnés. Raphaël et moi étions morts.
- Bien, fit le meneur.
Soudain, un coup de feu retentie et Raphaël tomba au sol, du sang coulant de sa tête. Presque aussitôt, je ressentis une vive douleur au crâne puis sentis mes forces m'abandonner petit à petit.. Mes muscles ne me portant plus, je tombai au sol. Je hurlai pendant la chute, qui me sembla devenir une éternité. Le temps sembla s'étirer et ma chute dura beaucoup plus longtemps qu'elle n'aurait dû. Quand enfin, ma tête se cogna contre le sol, je sentis de l'eau ruisseller sur ma main. Je portais difficilement ma mains devant mes yeux. Ce n'était pas de l'eau. Je reconnu le liquide poisseux rouge vif. Du sang. Je levait les yeux, et aperçu Raphaël qui me regardait. Son regard était doux, et semblait me dire "ne t'inquiète pas".
Au dessus de moi, j'entendais les gens crier au ralenti et le meneur parler dans un étrange écho.
- Raphaël était un Loup-Garou... Garou... et Hélène la Sorcière... Sorcière... Cupidon les avaient unis... unis par sont pouvoir... ouvoir... voir... Ils sont maintenant... tenant... enant... morts ensemble... semble... semble... semble...
Mais je ne m'occupais plus de ça. Je me concentrait plutôt sur Raphaël qui portait lentement sa main à sa bouche. Ma vision était trouble et des points noirs apparaissaient devant les yeux, m'empêchant de bien voir. Ma tête me tournai et me faisait atrocement mal.
Je vis maintenant Raphaël se faire un bisou dans la main et me l'envoyer en soufflant dessus. Je lui fit mon plus beau sourire. OK, il était crispé et mes lèvres n'avaient bougé que de seulement quatre millimètres (mais c'était tout de même un exploit pour une personne dans mon état). Je voulais regarder le jeune homme comme ça pour l'éternité. Il était vraiment beau. Je voulais le voir, et j'essayais de combattre les points noirs qui envahissaient de plus en plus ma vue. Mais je ne pouvais plus rien faire. Je n'avais plus de force.
Même plus de force pour pleurer. Je voulais pleurer pour ma vie que je n'avais pas pu vivre, pour celle de Raphaël et pour notre vie ensemble que je n'avais pas pu m'empêcher d'imaginer et qui n'avait même pas put commencer. Et je voulais aussi pleurer pour ma mère et pour ma famille, qui n'allaient jamais savoir comment j'avais disparu. Mais je n'avais vraiment plus de force.
Je ne voyais plus rien désormais. Les points noir cachaient ma vision et un sifflement avait remplit ma tête et mon esprit. J'avais du mal à respirer. Ma poitrine se soulevait avec difficulté dans un rythme plus qu'irrégulier. Puis tout d'un coup, je ne vis plus rien, ne sentis plus rien, n'entendis plus rien. Je ne respirait plus.
J'étais morte.
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