Prologue
Hermione se jeta dans son lit, épuisée. Ses cheveux bruns semblaient encore plus ébouriffés que d'habitude, et de larges cernes se dessinaient sous ses yeux couleur noisette.
Aujourd'hui, elle avait passé une longue journée de cours, puis avait dû donner des interviews pour des journaux sorciers. En tant qu'héroïne de guerre, qu'étudiante et meilleure amie d'Harry Potter, le Survivant, la jeune femme n'avait plus une minute à elle. Les quelques temps de sommeil qu'elle parvenait à se libérer étaient des mines d'or dans son emploi du temps surchargé.
Il fallait que la brune prenne une douche et se mette en pyjama, c'est vrai... Hermione se leva en traînant les pieds, attrapa les premiers vêtements de nuit aux couleurs rouge et or qu'elle put trouver, puis se glissa dans la salle de bains.
Dix minutes plus tard, après une rapide douche, la jeune femme s'installait enfin confortablement dans ses draps. Un soupir satisfait lui échappa, ravie d'être enfin au chaud dans son lit.
Vingt minutes passèrent, vingt longues minutes à tourner et tourner sans arrêt dans son lit. Hermione se redressa vivement, alors qu'elle commençait à songer à la journée du lendemain. Quelle était cette douleur que la brune avait dans la poitrine ? Tout au long de la journée, la jeune femme l'avait senti, mais... Elle avait préféré l'ignorer, songeant que c'était juste son anxiété qui lui jouait des tours. Mais, à présent qu'Hermione était installée calmement, elle ne pouvait plus ignorer la douleur qui se faisait de plus en plus forte.
— Par Merlin, songea-t-elle, j'ai survécu à la guerre, je ne peux pas mourir maintenant !
Quelques minutes plus tard, Hermione restait toujours immobile, essayant de reprendre des respirations plus régulières et de calmer la douleur.
Finalement, la brune réussit à s'endormir ; ses symptômes ne s'étant pas calmés, loin de là.
⁂
— Lyana, posez immédiatement ce verre de champagne.
Hermione prit une bouffée d'air frais. Où était-elle ? Elle se sentit poser la coupe sur un buffet, comme l'avait ordonné la femme qui venait de parler. La Gryffondor pouvait entendre de nombreuses voix autour d'elle, de nombreuses discussions et des rires. Le parquet était luxueux et la nourriture posée sur la table devait avoir coûté des centaines si ce ne sont des milliers de gallions.
— Oui, mère, s'entendit-elle murmurer, d'une voix qui n'était pas sienne.
La jeune femme resta pétrifiée sur place. Où était-elle ? Que faisait-elle ? Vêtue d'une somptueuse robe longue, en dentelle, au dos nu et au décolleté en cœur, Hermione ne se sentait pas à l'aise. Sur ses longs cheveux blonds... blonds ?! Elle pouvait sentir une couronne de fleurs posée. Autour de son cou était accroché un collier avec des pierres précieuses, des vraies visiblement.
— Venez, vous devez rencontrer Mr.Malefoy, l'hôte, continua sa "mère" en la prenant par le bras.
— Pourquoi sommes-nous à cette fête, déjà ? demanda Hermione d'un air innocent, priant pour que sa "mère" ne se doute de rien.
— Suivez, bon sang ! la rouspéta la femme en faisant un tic agacé. Vous devez trouver un sang pur avec lequel vous vous marierez !
— Ah oui, c'est vrai, marmonna la brune désormais blonde.
Sa mère semblait lui ressembler beaucoup, en tout cas la couleur des cheveux étaient la même pour les deux. Hermione prit le temps de la détailler : visiblement les mêmes cheveux blonds, des yeux marron et des traits nobles. La sang-pure entraînait sa fille entre les groupes, cherchant Mr. Malefoy du regard.
Pendant ce temps, la Gryffondor commençait à paniquer : où était-elle ? Était-ce un cauchemar ? D'habitude, la jeune femme ne sentait pas la main des gens sur son bras. Hermione ne sentait pas les odeurs non plus ; ici la nourriture posée sur de nombreux buffets dégageait des senteurs qui donnait envie à la jeune femme de se servir, surtout au niveau des pâtisseries.
Soudain, la mère s'arrêta et fit une petite révérence face à un homme blond. Hermione suivit le mouvement, tête baissée, et écouta sa "mère" dire :
— Bonjour, Mr. Malefoy. Je vous remercie de nous avoir conviées à cet événement.
L'homme émit un petit rire modeste et dit :
— Ce fut avec grand plaisir. Votre présence et celle de votre fille Lyana me ravie.
Lyana ? C'était donc le prénom qu'Hermione avait ? C'était classe. Mais elle préférait Hermione quand même. La jeune femme détailla le Malefoy du regard : elle ne le connaissait pas.
"Ce n'est pas Lucius, songea Hermione, ni Drago... Peut-être son père ?"
— A-t-elle déjà trouvé un fiancé ? interrogea le vieux Malefoy.
Derrière ce "Mr.Malefoy", Lucius arriva, Narcissa à ses côtés.
— Ah, voilà justement mon fils, Lucius, s'exclama le Malefoy en tournant la tête vers son fils. Il s'est marié récemment avec la jeune Narcissa Black, vous étiez présentes à la cérémonie, si je ne me trompe pas.
La mère de Lyana acquiesça. Hermione détailla du regard Lucius et Narcissa, qui semblaient beaucoup plus jeunes que la dernière fois qu'elle les avait vu. La jeune épouse croisa le regard d'Hermione, qui lui sourit, un peu gênée, avant de reporter son attention sur le père de Lucius. Celui-ci discutait avec sa "mère", visiblement de personnes présentes au repas à qui la femme devait absolument parler. Ce rêve était vraiment étrange...
La sang-pure attrapa finalement la main d'Hermione, refit une révérence, suivie de près par la Gryffondor qui calquait ses gestes sur les siens, puis repartit au buffet, traînant sa fille derrière elle.
— Vous avez été discrète, telle qu'il le fallait. Cela change de votre attitude révoltée de d'habitude.
Hermione sembla chercher ses mots, puis dit d'une voix hautaine :
— Nous sommes en société, mère, il faut se conduire convenablement.
La jeune femme remercia soudainement Pansy Parkinson d'avoir une voix qui portait aussi fort dans les couloirs. Les répliques que la Serpentard sortait habituellement seraient utiles ici pour Hermione.
— Vous retrouvez enfin la raison après tant d'années à vous rebeller ? marmonna la femme, étonnée. J'ai même craint à un moment que vous suiviez le même chemin que ce traître à son sang de Sirius Black.
Hermione sentit son cœur s'accélérer. Sirius ? C'était impossible que ses rêves soient si précis. Elle pouvait voir chaque détail sur le visage de tous, comme si elle y était.
Peut-être y était-elle ?
Hermione sentit une main se poser sur son épaule. Elle se retourna vivement et sourit, avant de reconnaître Bellatrix Lestrange. La Gryffondor se racla la gorge, gênée, et espérant que la Mangemort s'était trompée de personne.
— Lyana, cela fait longtemps ! s'exclama la Mangemort en souriant en coin. Je peux vous l'emprunter quelques instants ? demanda-t-elle à la mère de la jeune femme.
Hermione jeta un regard alarmé à sa mère, qui semblait elle très satisfaite de voir sa fille parler à une personne aussi réputée que Bellatrix Lestrange. Bellatrix prit son "amie" par le bras, qui, paniquée, tentait de garder son calme. Ce rêve se transformait en cauchemar...
— Ma chère Lyana, cela fait bien longtemps ! Je me demandais quand tu reviendrais au Manoir, continua Bellatrix d'un air attristé. J'ai cru que tu nous trahirais comme mon traître à son sang de cousin, Sirius !
Hermione marqua un temps d'arrêt, cherchant quelque chose à dire. Bellatrix était face à elle et attendait une réponse... La jeune femme réussit à prononcer :
— Je ne pourrais pas vous trahir. Notre objectif est de perpétuer les... traditions de sang pur, n'est-ce-pas ?
Voyant que Bellatrix acquiesçait, la Gryffondor songea qu'elle était une bien bonne menteuse, finalement.
— Après ta dernière performance à la fête des sang-pur il y a deux mois, expliqua la Mangemort, je pensais que ta mère t'aurait enfermé dans votre Manoir et t'aurait empêché de voir les Gryffondor, même si tu es dans leur maison.
— Eh bien non, dit Hermione en détournant le regard. Je... J'ai réussi à négocier avec elle, et je vais bien me tenir désormais.
Bellatrix sourit, ravie de voir une de ses plus proches amies revenir à la raison.
— Tu t'es juste rapprochée des mauvaises personnes, déclara Bellatrix. Cette Alice Fortescue et ce Frank Londubat, qui ont quitté Poudlard cette année, par exemple. D'ailleurs, vu que nous sommes en début septembre, tu as dû te retrouver seule... Avec qui passes-tu du temps ?
Hermione chercha quelque chose pour se sortir de là. Elle marmonna :
— Pour l'instant, personne. J'aime bien la solitude.
Bellatrix fronça les sourcils mais acquiesça.
— N'hésite pas si tu as besoin d'une aide quelconque, mes amis et moi serons ravis de t'aider, lança la Mangemort d'un ton plein de sous-entendus.
— Merci, répondit simplement Hermione. A présent, si ça ne te dérange pas, je vais rejoindre ma mère. Je sais qu'elle tient à ce que je me trouve un fiancé ce soir.
Bellatrix la salua et la suivit du regard. Lyana semblait bizarre aujourd'hui, beaucoup trop calme par rapport à d'habitude. Sa mère l'avait probablement soumise à l'Impero, ce que la Mangemort aurait fait aussi si Lyana avait été sa fille.
La blonde réussit à rejoindre sa "mère", toujours aussi paniquée. La jeune femme réalisait enfin qu'elle venait de discuter avec celle qui l'avait torturé par le passé... Tremblante, Hermione songea qu'un rêve n'était pas censé durer aussi longtemps. La Gryffondor craignait qu'il se soit réellement passé quelque chose qui l'ait fait changer de corps et d'époque. Avec la magie, on ne sait jamais...
— Venez, nous allons parler avec... commença la mère.
— Non ! la coupa Hermione, peut-être un peu trop fort.
La sang-pure haussa un sourcil, puis grinça :
— Non ? Je croyais que vous comptiez être discrète ?
— Je suis navrée, mère, dit la plus jeune en baissant la tête. J'ai une migraine effroyable, puis-je rentrer ?
— N'y songez pas, Lyana, vous n'avez trouvé personne ! s'indigna la femme.
— Eh bien, je n'y mettrais plus du mien, lança Hermione en croisant les bras. J'ai déjà parlé avec beaucoup de personnes, ça suffit !
La mère de Lyana sembla s'énerver. Elle dit :
— Je choisirais un prétendant pour vous, alors. Je dirais que vous êtes souffrante.
— Merci, murmura la Gryffondor avant de tourner les talons.
La jeune femme hésita, puis dit :
— Je rentre à Poudlard.
— Rentrez au Manoir, ordonna la mère.
Hermione haussa les épaules et partit presque en courant jusqu'aux jardins. Une fois qu'elle eut passé la grille en fer forgé, la jeune femme transplana à Pré-au-lard.
A présent, Hermione était convaincue que ce n'était pas un rêve. L'estomac encore un peu retourné à cause du transplanage, elle s'appuya contre le mur le plus proche, la respiration saccadée. Comment allait-elle rentrer chez elle ?
Un regard à la vitrine de la boutique en face d'elle lui confirma ce qu'elle avait déjà vu : Lyana avait des cheveux blonds, accrochés en un chignon très travaillé. Une couronne de roses blanches était posée sur sa tête. Elle arrivait à voir qu'elle avait des yeux marron similaires à ceux de sa mère, et avait les mêmes traits nobles que celle-ci. La robe qu'Hermione portait lui arrivait presque jusqu'aux pieds, était rouge en dentelle et avait dû coûter une fortune.
— Bon, murmura Hermione, déjà je ne suis pas laide du tout, au contraire. Je dois trouver l'endroit où je suis, comment j'ai pu arriver ici et, si ce n'est pas un cauchemar, réussir à rentrer à la maison. Sinon, je dois me réveiller. J'espère que ce n'est pas juste une hallucination...
Et si toute sa vie était une hallucination ? Et si... Hermione secoua la tête : ce n'était pas le moment de remettre sa vie en question. La jeune femme partit en courant vers le château, mais se rendit compte de sa tenue peu appropriée pour des cours. Après avoir soupiré, Hermione chercha dans son sac après sa baguette. Une fois qu'elle l'eut trouvé, elle jeta un sort à ses vêtements pour en faire un uniforme de Gryffondor. Déjà, elle se sentait mieux... Dans son sac, il y avait des choses banales, mais une lettre déjà ouverte attira son attention. Une lettre d'Alice Fortescue, qu'Hermione devina comme étant la future épouse de Frank Londubat.
"Chère Lyana,
J'espère que tu te portes bien malgré notre absence.
Je sais que tu te sens seule à Poudlard. Tu devrais tenter de te rapprocher de mon amie, Lily Evans, elle est à Gryffondor tout comme toi.
Je t'en prie, ne te renferme pas sur toi-même. Tu mérites d'avoir de bons amis, même si nous ne sommes plus là pour ta dernière année à Poudlard.
Ne te laisse pas marcher dessus par ta mère, non plus. Tu es quelqu'un de bien, Lyana, ne rejoins pas les Mangemorts pour lui faire plaisir, ou juste pour ta propre survie. Je t'ai déjà dit que si tu étais en danger, il fallait que tu viennes demander de l'aide chez moi, ou auprès de Dumbledore.
Nous nous verrons bientôt, pour ton anniversaire le 29 octobre. On s'organisera quelque chose à Pré-au-lard, je te le promets !
Sache qu'on t'aime, sœurette. On ne te laissera pas tomber, n'hésite pas à nous envoyer régulièrement des lettres.
Alice Fortescue."
Hermione rangea la lettre dans son sac. Très bien, elle était Lyana, sang-pure de bientôt dix-huit ans, élève à Gryffondor et visiblement sans amis.
— Courage, Hermione, pensa-t-elle. Tu dois juste traverser le château pour rejoindre le bureau de Dumbledore. Garde la tête baissée, et tout se passera bien...
Même avec la tête baissée, tu sais pertinemment que ce sera compliqué de passer inaperçue, Hermione..
___
Hey, salut à tous !
Voilà, la nouvelle fanfic est publiée. Enfin, rien que le prologue pour l'instant, mais j'espère que ça vous plaît déjà un peu ^^'
Je vais vous avouer que pour celle-ci, j'étais moins confiante que les deux autres, c'est compliqué la troisième xD
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c'est assez important pour moi !
Merci pour la lecture et les possibles les votes et commentaires !
Lysance
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