Chapitre 27 𝒮𝓊𝓇𝓅𝓇𝒾𝓈𝑒 𝐸𝓃𝒹 : Poulet

Bip. Bip. Bip.

  La machine moldue avait été réinstallée dans l'infirmerie pour contrôler sans arrêt le pouls d'Hermione. Celle-ci, encore endormie, ne savait pas encore que Pomfresh avait trouvé s'ils allaient savoir la sauver ou non. Sirius et Lily étaient les deux seuls élèves à avoir été accepté dans l'infirmerie. Le jeune homme gardait le regard posé sur sa petite-amie, qui semblait si paisible endormie...

  Si éloignée de l'agitation qui l'habitait ces derniers jours. Sirius rêvait juste d'aller la serrer dans ses bras, lui dire que tout était fini et que jamais plus elle n'aurait à pleurer, à être triste. Que plus jamais il n'aurait à voir briller à nouveau dans ses yeux cette lueur douloureuse.

— Miss Williams est condamnée. Les symptômes sont trop avancés, trop graves. Même si nous trouvons dans les heures prochaines un contre-sort, Miss vivra sûrement demain sa dernière journée. L'emmener à Sainte-Mangouste ne changerait rien, le sortilège est meurtrier.

— Vous voulez dire que demain sera... La dernière journée d'Hermione ? demanda Lily.

— Il y a plus de 90% de chance. Elle est venue ici avant... Avant qu'il ne soit trop tard. J'ai déjà alerté Dumbledore.

  Lily se tourna vers Sirius, qui semblait sous le choc. Les larmes dévalant sur ses joues, la rousse questionna :

— Qui va lui annoncer ? A Hermione ?

— Je pense le faire, je ne pense pas qu'un d'entre vous en soit capable, c'est... C'est très compliqué.

  Lily gardait le regard posé sur son ami. Il ne bougeait pas, mais tout son être respirait la tristesse et le désespoir.

— D'accord, je vois, murmura Sirius.

— Je vais vous laisser quelques instants. Ne la réveillez pas, elle a besoin de sommeil, peut-être que ça l'aidera à combattre plus la maladie... On ne sait rien avec tout ça...

  Pomfresh leur sourit tristement et partit dans son bureau. Lily s'approcha du lit d'Hermione et dit, presque inaudible :

— Elle ne peut pas partir. C'est impossible...

  Après quelques instants, la rousse se tourna vers Sirius et lâcha :

— Je vais te laisser. Je suis désolée, je...

  Lily hésita, puis tourna les talons et quitta l'infirmerie, laissant le jeune homme s'effondrer à côté du lit de sa petite-amie.


— Hermione, réveille-toi ! Dépêche-toi, nous n'avons pas beaucoup de temps !

  La brune ouvrit les yeux, se réveillant en sursaut. Elle était à l'infirmerie, qu'est-ce-qu'elle faisait ici ? Elle se passa une main sur le visage pour se réveiller, puis vit deux formes face à elle.

— Qui êtes-vous ? balbutia-t-elle, sa vision encore floue.

— Alors comme ça tu ne reconnais plus tes meilleurs amis ? s'exclama un garçon.

  Hermione commençait à reconnaître ses interlocuteurs. Elle se leva en vitesse et serra contre elle le premier, un rouquin au visage parsemé de taches de rousseurs, et le second, un jeune homme aux cheveux noirs, aux lunettes rondes et à la cicatrice en forme d'éclair sur le front.

— Comment ? Comment est-ce-que vous êtes venus ?

— Nous ne sommes pas venus, répondit Harry, évasif. Nous devons te parler. Tu es condamnée, Hermione, le sortilège va te tuer quelques heures après ton réveil.

  La brune s'éloigna et demanda :

— Je ne vous vois pas pendant quatre mois, et vous venez juste m'annoncer que je vais mourir ? Que se passe-t-il ?

  Les deux jeunes s'échangèrent des regards impuissants. Ils étaient tous impuissants face au sortilège et à la maladie d'Hermione...

— Nous sommes dans ta tête, Hermione. Nous venons t'aider. Essaye de profiter avec Sirius, déclara Ron en souriant en coin, et... Tout le monde sera là, après, tu verras. Tu n'auras pas longtemps à attendre.

   Le cœur de la jeune femme battait à cent à l'heure. Les larmes lui montèrent aux yeux, et c'est avec une douleur dans la poitrine qu'elle réussit à prononcer :

— Donc il n'y a aucune solution ? Vous venez juste me dire au revoir ?

  Harry hocha lentement la tête. Hermione prit une bouffée d'air, mais se sentit étouffée. Il lui dit :

— On t'aime, Hermione. Nous ne voulions pas te perdre.

  A côté d'eux, apparaissaient de nombreuses personnes, dont James et Lily, Dumbledore, Cédric...

— Est-ce-que ça fait mal ? De mourir ? questionna la brune en croisant le regard de Sirius, âgé d'une trentaine d'années comme lors de sa mort.

— C'est plus rapide que de s'endormir, répondit l'Animagus en lui souriant d'un air bienveillant.

  Hermione lui sourit en retour, tristement.

— Tu devrais te rendormir, conseilla Ron en prenant Harry par le bras pour faire quelques pas en arrière.

  La brune ne les laissa pas disparaître, les serrant une dernière fois dans ses bras, les sanglots l'envahissant.

— Je vous aime aussi, les garçons. Vous me manquez tellement...

  A peine les lâcha-t-elle qu'ils disparurent dans un nuage d'une douce fumée, tout comme les autres personnages. Comme dans un nuage de noirceur. Hermione essuya ses larmes, puis s'arrêta à côté du lit. Sirius devait sûrement attendre qu'elle se réveille, tout comme les Maraudeurs.

  Désormais, ce n'était plus une solution, une possibilité. Hermione allait mourir. Que penserait Severus en apprenant ça ? Depuis quelques temps, elle ne l'avait plus vu. Peut-être regretterait-il ? Peut-être que cela le ferait changer d'avis par rapport aux Mangemorts, ou peut-être qu'il les rejoindrait ? Si ce n'était pas déjà fait, évidemment...

  Elle posa la main sur le lit. S'allonger, se rendormir... Elle allait signer son arrêt de mort.

  Hermione allait devoir faire une des choses les plus compliquées qu'un humain puisse connaître : dire au revoir.


  Sirius attendait. Assis à côté de sa petite-amie, le haut du corps allongé sur le lit et la tête enfouie dans ses bras, il attendait qu'elle se réveille. Madame Pomfresh avait voulu le renvoyer, lui dire d'aller se préparer pour les cours qui allaient commencer d'une minute à l'heure, mais il avait refusé. L'infirmière n'avait pas eu le cœur à lui dire non, le jeune homme était donc resté là. A chaque mouvement d'Hermione, même minime, le brun relevait la tête pour chercher à croiser son regard noisette. D'après la machine moldue, Hermione allait bien, hormis son pouls un peu trop rapide. Comment Pomfresh pouvait avoir su qu'elle était sur le point de mourir ? Après une heure et demi d'attente, Hermione bougea un peu plus que ce qu'elle avait pu faire auparavant et ouvrit lentement les yeux, la lumière du jour l'éblouissant un peu. Sirius sursauta et murmura :

— Hermione...

  La brune s'assit et tourna la tête vers son petit-ami. Elle lâcha en retour, très rapidement :

— Je suis désolée. J'ai eu les visions, j'ai vu mes amis, je sais qu'il me reste plus beaucoup de temps. Je suis désolée, j'ai peur de ne pas avoir assez profité avec toi, j'ai si peur.

  La jeune femme sentit les larmes lui monter aux yeux. Sirius se leva et se mit avec précipitation à ses côtés pour la serrer dans ses bras. Blottie contre lui, Hermione laissa à nouveau la tristesse la submerger, alors qu'il bredouillait :

— Nous avons profité, je suis sûr que nous avons assez profité. Je vais rester avec toi, je te le promets.

— Promets-moi que tu relèveras la tête, murmura Hermione en levant le regard vers lui pour croiser ses yeux gris, qui la calmèrent instantanément. Promets-moi que tu retomberas amoureux, promets-moi que tu iras bien.

  Sirius retint avec difficulté les larmes qui lui montaient aussi aux yeux. Il enfouit sa tête dans les cheveux d'Hermione et répondit :

— Je te le promets. Et toi, promets-moi que tu n'auras pas de regrets.

— Je te le promets, dit-elle en retour.

  Ils restèrent ainsi quelques instants, dans cette étrange bulle de tristesse où toute leur complicité ressortait de par leur étreinte. Hermione se tenait à Sirius comme une bouée de sauvetage, respirant à plein nez son odeur boisée. Il allait tellement lui manquer...

— Je ne veux pas te perdre, lâcha-t-il. Je voulais te sauver, je le voulais tellement...

  Sirius resta silencieux quelques instants puis termina :

— Je t'aime, Hermione. Je ne peux pas te perdre.

  La brune le serra encore plus contre elle et dit :

— Je ne veux pas partir. Je te promets que tout se passera bien, je te promets que tu iras mieux. Je t'aime moi-aussi, je veux que tu continues de rire avec les Maraudeurs, je veux que...

  Hermione sentit qu'il lui relevait le menton pour croiser son regard noisette. Il l'embrassa avec passion, la faisant sourire contre ses lèvres. Elle l'aimait tellement... Plus qu'elle n'avait jamais aimé. La jeune femme ne voulait pas le quitter... Non, non, elle ne pouvait pas...

  Ce fut Madame Pomfresh qui les interrompit. Elle rentra dans la pièce, et se racla la gorge, un peu gênée. Sirius se défit avec amertume de l'étreinte de la brune, qui garda malgré tout sa main dans la sienne.

— Bonjour, Miss. Comment allez-vous ? demanda-t-elle en s'approchant pour vérifier son pouls et sa tension.

  Hermione fit une grimace, essayant d'omettre sa nausée et son mal de crâne, ainsi que sa douleur dans sa poitrine.

— Je m'en sors, répliqua la jeune femme en souriant.

  Pomfresh remarqua que son cœur battait trop lentement. Elle fit à son tour une grimace et murmura :

— C'est faible... Mr. Black, pourriez-vous sortir ? Je dois parler à Miss...

— Je sais que je vais mourir, avoua Hermione en jetant un regard inquiet à Sirius, apeurée à l'idée qu'il s'en aille. Je sais que ce sera aujourd'hui. J'aimerais parler à Dumbledore, si ça ne vous dérange pas trop.

  L'infirmière bégaya quelques mots sans sens, surprise, puis se reprit et hocha la tête. Elle partit d'un pas pressé jusqu'à la porte de la salle et quitta la pièce.

— Pourrais-tu aller chercher les Maraudeurs ? demanda ensuite la brune. Pendant que je parle à Dumbledore.

— Oui, évidemment, mais tu es sûre de vouloir rester seule ? interrogea-t-il, inquiet.

— Non, non, ce sera rapide. Ensuite, nous aurons encore beaucoup de temps ensemble, et...

  Sirius lui jeta un regard désespéré.

— Arrêtons de nous... D'être tristes, lâcha Hermione en souriant. Soyons positifs, il nous reste encore une journée, il est huit heures et demi passées !

  Dumbledore rentra dans la pièce quelques instants plus tard. Il ne put s'empêcher de sourire à son tour en voyant le couple, qui semblait plus lié que jamais. Sourire qui disparut vite en songeant au funeste destin que connaîtrait la jeune femme.

— Bonjour, Miss, lança le directeur en s'approchant d'un pas tranquille. Vous avez souhaité me parler ?

  Sirius se leva, serra légèrement la main de sa petite-amie et dit :

— Je vais chercher nos amis. Je reviens !

  Il quitta la pièce. Hermione réussit à se redresser pour mieux voir le directeur de Poudlard. Toujours fidèle à lui-même, avec ses yeux bleus pétillants, ses lunettes en demi-lune et sa longue barbe blanche aux reflets argentés. Il était éternellement vêtu de sa longue robe similaire à un pyjama violet.

— Vous n'êtes pas sans ignorer qu'aujourd'hui est mon dernier jour. J'ai eu des visions, de vous mort à mon époque, vous me disiez que Lyana était morte. Elle a été tuée par des Mangemorts, elle aurait dû mourir lors du repas de sang-pur auquel j'ai assisté. J'ai appris que le sortilège s'appelait Venenum Sanguine. Je pense que ce sont les Mangemorts qui me l'ont lancé lors de la bataille de Poudlard, j'ignore pourquoi moi. Peut-être qu'ils pensaient que je servirais dans la quête de Voldemort pour le pouvoir... Enfin, voilà. Par rapport à Voldemort, vous devez fonder l'Ordre du Phénix.

— C'est déjà fait, dit Dumbledore, sourcils froncés.

— Après cette année scolaire, il faut que vous preniez les Maraudeurs. Vous êtes capables de gagner la guerre, nous l'avons fait.

  Le directeur hocha la tête.

— Je suis navré de ne pas avoir su trouver un contre-sort.

— Il est impossible à trouver, murmura Hermione en secouant la tête. Je ne peux rien vous dire de plus par rapport au futur...

  La brune se tut quelques instants, puis confia :

— Je suis inquiète pour mes amis. Je connais leur destin, mais j'ai peur d'avoir changé trop de choses. Est-ce-que... Est-ce-que vous pourriez garder un œil sur eux, pour être sûrs qu'ils... Qu'ils aillent bien ?

— Evidemment. Evidemment, je vérifierais que tout aille bien.

  Hermione lui sourit, un peu tristement. La porte de l'infirmerie s'ouvrit quelques instants plus tard sur Madame Pomfresh. Elle revint vérifier que tout allait bien au niveau du pouls de la jeune femme.

— Il faiblit d'instants en instants... murmura l'infirmière en jetant un regard paniqué à Dumbledore, qui baissa le regard d'un air impuissant.

— Ce n'est pas une surprise, déclara Hermione.

  La brune était résignée. Elle savait qu'il n'y avait plus d'issues, autant profiter des derniers instants avec ses amis à sourire plutôt qu'à pleurer... Les Maraudeurs frappèrent ensuite à la porte de l'infirmerie.

— Je vais vous laisser, Miss, lâcha Dumbledore.

— Ce fut un réel plaisir, Monsieur ! s'exclama Hermione alors que les Maraudeurs rentraient.

  Il lui sourit, amusé et navré, puis quitta la pièce après avoir salué d'un signe de tête les amis de la jeune femme. Sirius se réinstalla immédiatement aux côtés d'Hermione, assis près d'elle. Les Maraudeurs entouraient le lit, mais la brune réussit à se lever malgré les protestations de Pomfresh.

— Je ne veux pas passer la dernière journée de ma vie allongée dans un lit d'infirmerie ! Surtout celui de Poudlard... Enfin, j'adore Poudlard, mais ce n'est pas vraiment l'endroit où je m'imaginais finir ma vie... Quoique, ici, il peut tout arriver.

  Les Maraudeurs esquissèrent un sourire timide. Hermione leur dit, souriant elle-aussi :

— On ne va pas pleurer maintenant, enfin ! Déjà, je suis debout, c'est pas mal. Comme vous le savez, je viens du futur. Je ne peux pas vous aider à changer votre destin pour qu'il soit plus heureux, l'Histoire doit s'écrire. Mais ! Je tiens quand même à vous dire quelques choses.

— Je vais me marier avec Lily ? demanda immédiatement James, ce qui fit rire la brune.

— Ah, ça ... James, crois en tes rêves et ne sois pas trop loyal envers tout le monde, choisis bien les personnes qui t'entourent et ne fais pas confiance en tout le monde. Le monde magique est en guerre, tout le monde est dangereux, sauf Sirius et Remus.

  Peter déglutit, sourcils froncés. Hermione reprit :

— Lily, n'oublie pas que le temps passe vite et... Fais attention avec les Maraudeurs, ne les laisse pas seuls dans ta future maison, ils vont mettre le feu par accident.

  La rousse lâcha un petit rire également. La brune fit quelques pas en avant, sa douleur dans la poitrine augmentant à chaque pas, puis continua :

— Remus, ne laisse pas ton petit problème de fourrure t'empêcher de vivre. Les mentalités vont évoluer, tu peux tout changer.

  Le loup-garou jeta un regard interrogatif à Hermione, qui passa à Peter.

— Peter, tu sais tout aussi bien que moi que tu t'y es lancé. Tu ne peux plus reculer, mais... N'oublie pas qu'ils pourront te pardonner si tu arrêtes tout avant.

  Les Maraudeurs jetèrent des regards interloqués à Peter. Ils ne comprenaient pas ce dont elle parlait, évidemment...

— Sirius, quant à toi, reprit-elle en partant un peu plus rapidement se rasseoir, sa douleur dans la poitrine manquant de la faire crier, je t'en ai déjà parlé. Avec les Maraudeurs, reste-toi même, et réalise ton rêve. Tu devrais parcourir l'Angleterre à moto avec tes amis, je suis sûre que ce serait amusant.

  La jeune femme se réinstalla, la respiration saccadée, et parvint à dire :

— Restez soudés. L'objectif de Voldemort est de vous diviser, de faire en sorte que votre clan explose via des disputes, des suspicions de trahisons et la peur. La guerre est dangereuse, et c'est une des cases par laquelle le mage noir vous fera passer pour triompher. Surveillez le Ministère, n'oubliez pas qu'ils commettent des erreurs eux-aussi.

  Hermione se tut, sa douleur étant trop importante pour qu'elle réussisse à continuer de parler. Pomfresh s'en aperçut et lâcha :

— Miss Williams a assez parlé comme ça. Elle est malade, fatiguée, et... Ne la fatiguez pas trop, continua-t-elle en voyant que la brune lui jetait un regard désespéré à l'idée d'être seule.

  Lily se tourna vers Hermione et lui dit, les larmes aux yeux :

— Merci, Hermione. Merci pour tout. Grâce à toi j'ai eu des fous rires merveilleux, et ...

— Lily... marmonna la jeune femme en secouant la tête.

  La rousse s'approcha pour venir serrer Hermione dans ses bras.

— Je suis désolée que tout se finisse comme ça, s'excusa Lily.

— Tu n'y es pour rien. Le meilleur que vous puissiez tous faire après... aujourd'hui, c'est d'avoir encore des fous rires, c'est de profiter à fond de la fin de l'année scolaire, avoir ses ASPIC et s'amuser encore après Poudlard.

  Les Maraudeurs acquiescèrent lentement. Pomfresh vint rattacher quelque chose sur le bras d'Hermione, la machine se mit à faire des "bip" très - trop - rapide. La brune avait de grosses difficultés à respirer, qu'elle camouflait évidemment bien pour ne pas inquiéter ses amis.

— Allez, les visites sont finies ! s'exclama Pomfresh, qui avait bien compris ce que voulait Hermione. Mr. Black, vous feriez mieux de ne pas rester.

— Je reste, si Hermione accepte, répliqua Sirius en serrant la main de la jeune femme.

— Sirius, tu...

  La respiration d'Hermione se coupa. Pomfresh cria presque aux Maraudeurs de sortir et jeta un sortilège à la brune pour l'aider à respirer.

  Une heure plus tard, la jeune femme réussit à reprendre conscience. La main de Sirius serrée dans la sienne, elle se sentait rassurée, même si elle sentait que les minutes étaient comptées.

— Si... Sirius.

  Le jeune homme se pencha vers elle et murmura :

— Je suis là Hermione, je suis là, ne pars pas je t'en prie...

— C'est... moi qui... ait mangé... tout le poulet... mardi... réussit-elle à prononcer. Je suis... telle...ment... désolée...

— Hermione, je t'ai...

  Hermione sombra à nouveau. Sirius se tut, sanglotant à ses côtés. Son coeur battait encore, oui, mais il savait qu'elle ne reviendrait plus.

  Venenum Sanguine attaquait. Quelques heures plus tard, Poudlard fut noyé sous les cris de douleur et de désespoir de Sirius et des Maraudeurs. Sirius pleurait dans les bras de James, tout comme Remus, Peter et Lily qui laissaient eux-aussi leur tristesse les déborder.

  Une lumière s'était éteinte, ce soir-là, à Poudlard. La voix de Sirius, rauque et chevrotante, se fit entendre dans les couloirs du château en deuil.

— On s'était promis de ne jamais se quitter, lâcha-t-il avant de repartir en sanglots.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top