Chapitre 25 : Voyage
Hermione releva la tête et croisa le regard enjoué de son petit-ami, avant de regarder autour d'elle. Ils étaient sur le toit d'un immeuble, le soleil commençaient lentement à se lever sur le ciel grisâtre. La brune posa le regard sur la grande tour face à elle, qu'elle reconnut très facilement comme étant la Tour Eiffel.
— Tu as décidé de m'emmener à Paris ? murmura la brune, les yeux brillants.
— Tu m'avais dit que ton meilleur voyage était à Paris, avec tes parents. Vous étiez ensuite allés dans le sud... Je veux que tu me montres les meilleurs endroits en France, et que tu te dises qu'ici tu es loin de tout ce qui est dangereux.
Hermione lui sourit et le serra contre elle en déclarant :
— J'ai de la chance de t'avoir, tu sais.
Sirius lui sourit en retour et lui répondit :
— J'ai de la chance de t'avoir aussi. Tu vas pouvoir me montrer tous tes endroits préférés ici.
Ainsi, Hermione le guida dans les quelques rues de Paris qu'elle arrivait à reconnaître. Sur les Champs-Elysées, ils déambulèrent devant les boutiques, puis prirent le premier bus qu'ils virent pour arriver devant la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Ils passèrent devant de nombreux lieux touristiques, puis Hermione les fit descendre devant une Promenade piétonne de verdure. Ils se baladèrent, dans le calme, Sirius ponctuant malgré tout de quelques blagues et remarques à Hermione. Celle-ci répondait avec le sourire, plus heureuse d'être ici rien qu'avec lui qu'à Poudlard, avec les regards plein de pitié de tous alors qu'elle vomissait à de nombreuses reprises tous les jours. Elle toussait beaucoup, était pâle... En bref, elle était malade.
Sirius la regardait marcher devant lui, vu qu'elle voulait sautiller un peu pour "faire comme dans les films". Un sourire aux lèvres, il songeait qu'elle n'avait pas été malade ne serait-ce qu'une seconde depuis leur départ. Peut-être était-ce l'air de Poudlard qui l'a rendait encore plus malade ? En tout cas, il voulait profiter de chaque instant avec elle. Il voulait être sûr qu'elle soit heureuse.
Que dirait James en le voyant ainsi ? En voyant que Sirius s'était autant attaché à une fille, qu'il commençait à en tomber vraiment vraiment amoureux et que c'était différent qu'avec les autres ? Qu'avec elle, il se sentait capable de prendre juste un sac, de la prendre par la main et de faire le tour de France juste pour voir un sourire se dessiner sur ses lèvres ?
— Sirius, cap ou pas cap ?
La voix de la jeune femme le tira de ses pensées. Elle était plantée devant lui, un sourire heureux aux lèvres, et les yeux pétillants.
— Toujours cap, évidemment.
— Tu vois, le couple, là-bas ? murmura la brune en lui désignant discrètement deux personnes qui semblaient en conflit. Tu devrais aller les aider à aller mieux.
— Comment veux-tu que je fasse ça ?
Hermione haussa les épaules. Sirius remarqua qu'elle semblait très fière d'elle... Sans attendre plus de temps, il partit en de grandes enjambées rejoindre le couple. Tout en marchant à leur niveau, il se mit à parler plutôt lentement en anglais pour qu'ils le comprennent. Evidemment, Sirius était tombé sur le seul couple français qui ne parlait pas anglais dans les environs... Il revint auprès de sa petite-amie en faisant une moue indignée.
— Ils ne comprenaient pas un mot d'anglais. En tout cas, je leur ai fait peur et ils sont partis en discutant.
La jeune femme pouffa. Il vint passer un bras autour de sa taille. Soudainement inquiète, elle demanda :
— Eh, mais où est le sac que tu avais ?
— Dans ma poche, répondit-il en souriant. Je l'ai rétréci grâce à un sortilège. Ne t'inquiète pas pour aujourd'hui, et pour demain, je gère.
— Demain ?
Sirius ne répondit rien, parlant soudainement de Paris, de ses sublimes allées et de ce qu'il aimait dans la capitale française. Ils quittèrent peu de temps ensuite la promenade et transplanèrent à l'abri des regards place Montmartre, où ils se baladèrent au marché. Après quelques temps, ils tombèrent sur un photographe professionnel qui prenait des photos de qui le souhaitait, en échange de quelques pièces. Evidemment, ils se tournèrent l'un vers l'autre en même temps, un sourire aux lèvres et le regard complice. Le photographe accepta avec grand plaisir de les prendre en photo, malgré quelques difficultés de compréhension entre eux. En ressortirent quelques merveilleux clichés, que Sirius dupliqua à peine le moldu fut éloigné avec les quelques pièces en main. Il en donna les originales à Hermione et dit :
— C'était une excellente idée. Ces photos sont magnifiques, regarde juste ton sourire sur celle-là...
— Tu veux rire ? Je ne suis pas très jolie sur celle-là... Par contre, tu as l'air vraiment content d'être là, déclara Hermione en lui souriant, amusée.
— Nous sommes en vacances, tu m'étonnes que je suis heureux ! Et puis, je suis avec la plus belle des filles de Poudlard, n'est-ce-pas ?
Sirius l'attrapa par la taille et déposa un baiser sur ses lèvres. Hermione sourit contre lui. Un rêve. Ils vivaient comme dans un rêve, où rien ne pourrait être changé d'un claquement de doigt, où Voldemort, Venenum Sanguine et Poudlard semblaient si loin. Où même leurs meilleurs amis paraissaient moindres face à leurs rires en France.
Ils se baladèrent encore un peu, puis Hermione fit transplaner son petit-ami dans une autre ville.
— Où sommes-nous ? questionna Sirius, étonné.
— Nous sommes à Nice ! s'exclama la brune en le prenant par la main pour l'entraîner dans une grande rue commerçante. Je vais te montrer la plage française.
— La plage ? En quoi est-elle différente de l'Angleterre ?
— En Grande-Bretagne, il y a des falaises, alors qu'ici non, répondit Hermione en le menant dans de nombreuses rues, jusqu'à arriver sur les berges.
Ils dévalèrent les escaliers puis, une fois sur le bord de la plage, enlevèrent leurs chaussures pour ne pas les avoir pleines de sable. Le couple marcha quelques minutes jusqu'à atteindre la mer, l'eau venant titiller leurs pieds sans pour autant les mouiller entièrement.
— C'est ça que je préfère, avoua Hermione en levant la tête vers son petit-ami. Juste, regarder la mer, tremper mes pieds dans l'eau et être au calme. C'est loin de... De Poudlard, du monde sorcier où ils se déchirent tous.
— Je te comprends. C'est normal, murmura le jeune homme en lui prenant la main. Poudlard est bientôt fini, et... Et après l'école, tu n'auras qu'à vivre en retrait du monde magique, en usant la magie tout en restant loin de Voldemort. J'irais travailler en tant qu'Auror, mais je serais prudent, et... Je ne te ramènerais pas de mage noir.
Hermione baissa la tête, réfléchissant au futur que Sirius prévoyait déjà. Serait-elle encore là à la fin d'année ? Et lui, si elle disparaissait, comment réagirait-il ? La jeune femme fut prise d'une quinte de toux. Le brun lui jeta un regard inquiet, et dit :
— Ce n'est pas le moment de penser à ça. Tu as raison, c'est vraiment reposant d'admirer le paysage comme ça...
Ils restèrent encore quelques instants ainsi, à contempler la mer, mais le côté "Maraudeur" de Sirius prit le dessus.
— Où veux-tu manger, ce midi ? Enfin, il doit être quinze heures et nous n'avons toujours pas mangé.
— Nous n'avons qu'à prendre le goûter, et nous reprendrons un rythme de repas normal ensuite ! proposa Hermione.
— Et puis, nous sommes en vacances, on s'en fiche non ? chuchota Sirius comme si c'était une confidence. On mange quand on veut.
Hermione acquiesça en souriant. Ils partirent prendre une crêpe dans un petit restaurant, puis transplanèrent dans une ville que Sirius avait choisi sur une grande carte de France. Ils firent plusieurs villes ainsi, découvrant assez rapidement certaines et passant plus de temps pour d'autres. Ils en firent trois ; Lille, Strasbourg et La Rochelle. Oui, pas forcément les plus belles, mais ils avaient réussi à jouer à action ou vérité dans chacune des villes, et ce fut assez amusant. L'architecture était magnifique, aussi...
A dix-sept heures, Sirius fit transplaner Hermione à Paris à nouveau. Puis, il l'emmena dans un des plus beaux hôtels de la capitale française. Au moins, ils ne rentreraient pas à Poudlard ce soir, et Hermione ne resombrerait pas dans la maladie. D'ailleurs, hormis quelques quintes de toux, la jeune femme s'était portée au mieux.
— Sirius, tu as dû dépenser une fortune... lâcha Hermione, gênée d'être dans un endroit aussi luxueux.
— Ce n'est pas important. Regarde juste la vue qu'on a !
Sirius désigna la fenêtre à Hermione, qui menait sur un petit balcon. Ils vinrent tous deux admirer la Tour Eiffel, illuminée. L'hôtel n'était pas devant le célèbre monument, mais offrait un magnifique panorama sur Paris. La brune vint se rapprocher de lui, un peu glacée par le temps de janvier, puis murmura alors qu'il passait un bras autour d'elle :
— Je crois que je ne te remercierais jamais assez pour ce voyage. J'ai l'impression de respirer à nouveau loin de Poudlard.
Il était étrange de songer que cet endroit qu'elle affectionnait tout particulièrement devenait un lieu qu'elle redoutait. Peut-être que la situation change tout...
Le lendemain, après une petite grasse matinée, ils quittèrent l'hôtel et continuèrent de visiter de nombreuses villes. Ils firent deux ou trois musées, au plus grand plaisir d'Hermione, mais aussi de celui de Sirius qui avait trouvé un musée de la moto. La journée passa à une vitesse folle, et bien évidemment se termina dans un petit restaurant près de Tours où ils purent discuter avec des français anglophones. Ce fut assez amusant, car ils jouèrent ensuite aux cartes et à des jeux de sociétés avec eux. Ils s'attirèrent la sympathie de nombreuses personnes, et passèrent une soirée à rire avec des inconnus.
Il ne faut pas faire ça, ne faites pas comme Sirius et Hermione ! Ils ont la magie pour les protéger.
Puis, Sirius et Hermione se retrouvèrent assis sur le bord d'une fontaine. La nuit était tombée sur la ville, ne restaient plus que des fêtards, des passants et des voyageurs. La brune avait la tête posée sur l'épaule de Sirius, réfléchissant à ces deux jours géniaux qu'elle venait de passer.
— J'ai peur, Sirius, confia-t-elle en relevant la tête vers lui. J'ai peur que... Que si je rentre à Poudlard, je signe mon arrêt de mort. Je ne veux pas partir, murmura-t-elle.
— Nous allons trouver un moyen de te sauver, je te le promets, répondit Sirius en croisant son regard noisette. Je te promets que je ne resterais pas sans rien faire. Je voulais que ce voyage te vide la tête, continua-t-il en caressant lentement sa joue de son pouce. Je sais que c'est compliqué à Poudlard, et les Maraudeurs n'arrangent rien vu que nous sommes tous inquiets pour toi.
— J'aimerais juste qu'on me voit normalement. Je...
— Je comprends, tu veux juste que tout soit normal.
Hermione hocha légèrement la tête.
— Merci, dit-elle en souriant un peu timidement.
— Je ne veux pas que tu partes. Mais regarde, depuis hier tu n'as presque pas été malade ! Tu n'as même pas vomi, tu es sûre que le problème n'est pas à Poudlard ?
— Je n'en sais rien. Peut-être que la peur que tout se finisse là-bas me rajoute des symptômes... Je n'en sais rien, répéta-t-elle dans un murmure.
Sirius se mordit la lèvre, soucieux, mais la serra contre lui avant de dire :
— Nous allons retourner dans un autre hôtel, nous en trouverons un maintenant. Nous étions censés rentrer à Poudlard ce soir, mais nous rentrerons demain.
Hermione lui murmura à nouveau un remerciement. Sa seule réponse fut de le serrer encore plus contre lui, inquiet. La brune semblait si faible, alors que depuis qu'il la connaissait elle était très forte... Trop forte.
— Je tiens à toi, murmura Sirius. Je ne te laisserais pas partir sans me battre.
C'est mignon. Mais tu n'y arriveras pas, Sirius, même en y mettant toute la force de tes convictions...
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