Chapitre 24 : Déclin
Média : feeling good ~ michael buble ( tiktok version )
Bonnes vacances à tous ♡
Hermione étouffa un cri dans sa serviette. Elle était malade. Cela faisait deux jours qu'elle vomissait beaucoup, beaucoup trop pour que ce soit normal. Rajouté à sa toux qui durait depuis presque un mois, et à ses migraines et mal de ventre de plus en plus récurrent... La brune avait aussi depuis quelques jours une douleur dans la poitrine, qu'elle associait au stress mais qui n'était pas lié, elle le savait.
— Hermione ? Hermione, tu es là ?
Lily. C'était Lily contre la porte. La porte... De la salle de bains. Oui. Hermione était... Dans la salle de bains.
La rousse avait posé la tête contre le bois en attendant le moindre appel ou la moindre réponse de la jeune femme. Elle voyait le lit de Hermione, seul lit défait à la va-vite. Sur la table de chevet était posée une lettre ouverte, sûrement de Alice Fortescue. La brune avait dit à Lily hier qu'elle avait reçu une missive de la future Londubat, fiancée à Frank qui demandait des nouvelles à la jeune femme. Elles s'étaient échangées quelques lettres, où elles discutaient de Lyana, du futur métier d'Auror d'Alice, de la guerre et de plein d'autres choses, Hermione restant toujours évasive à propos de son passé.
Quant aux camarades de dortoir de Hermione, elles l'avaient laissé tranquilles depuis qu'elle n'était plus Lyana. Ainsi, Lily n'avait plus eu vent de problèmes avec elles.
Pourquoi la brune était-elle enfermée ? Peut-être était-elle malade ?
— Hermione, réponds-moi s'il te plaît, je suis inquiète.
— Je... Lily, je... murmura Hermione, assise par terre juste à côté des toilettes.
La jeune femme réussit à se lever pour tirer la chasse d'eau, puis se rapprocha du miroir. Pâle, avec de grands cernes et les larmes aux yeux, Hermione semblait vraiment mal en point. En tremblant, elle saisit sa baguette et se jeta un sortilège pour paraître mieux, ainsi qu'un sortilège à la pièce pour faire comme s'il ne s'était rien passé. Elle jeta ensuite un sort à la porte, qui s'ouvrit.
— Hermione ! s'exclama Lily en entrant.
Le sortilège n'avait pas ôté les larmes dans les yeux et son teint pâle. La rousse murmura :
— Qu'est-ce-qu'il se passe ?
La jeune femme baissa la tête et répondit, dans un murmure également :
— Je n'en sais rien.
— Tu es malade ? demanda Lily en s'approchant encore un peu.
Hermione eut un mouvement de recul et marmonna :
— Je... Je dois parler à Sirius.
— Tu es enceinte ?
Lily fit des grands yeux, choquée. La brune se passa une main lasse sur le visage et dit :
— Je ne suis pas enceinte.
— J'espère que tu aurais pensé à moi pour la marraine... Enfin bref, Sirius est dans la salle commune. On t'attendait avant de partir en cours.
— Est-ce-que les Maraudeurs et toi pourraient y aller ? Sirius et moi vous rejoindront.
La rousse fronça les sourcils puis acquiesça, avant de partir. Cinq minutes après, les voix familière des Maraudeurs avaient disparu de la salle commune. Hermione dévala les escaliers et fit immédiatement face à son petit-ami, qui avait l'air inquiet.
— Hermione, que...
En voyant les larmes dans ses yeux, il ne termina pas sa phrase, se doutant que quelque chose était arrivé. Hermione dit :
— Je dois te parler. Est-ce-que...
La jeune femme semblait chercher ses mots. Sirius la prit par la main et l'entraîna sur un fauteuil, où il se jeta juste à côté d'elle.
— Que se passe-t-il, 'Mione ? demanda-t-il en remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille de la brune.
Hermione prit une profonde inspiration. Comment lui expliquer ? Comment lui expliquer qu'elle pensait que le sortilège qui l'avait amené ici était en train de la tuer ?
— Tu te souviens de la sortie à Pré-au-lard ? questionna-t-elle, les larmes pointant à nouveau dans ses yeux.
Elle attendit que Sirius hoche la tête pour reprendre :
— Je t'ai dit qu'il fallait vous attendre à une éventualité où je ne serais plus là.
Sirius hocha à nouveau la tête.
— Le sortilège qui m'a amené ici, il... Il est...
Hermione baissa la tête et finit dans un murmure :
— Il va me tuer à petit feu. Je suis malade. Depuis presque un mois. Je commence à vomir depuis deux jours, je sais que... Enfin, je sens que...
Le jeune homme resta ébahi, bouche ouverte comme s'il voulait parler, mais il lâcha simplement :
— C'est impossible. Hermione, tu ne peux pas partir !
— Je suis égoïste, murmura-t-elle, les larmes roulant désormais sur ses joues. Je savais, je me doutais qu'il me tuerait mais j'ai préféré tout remettre à plus tard pour profiter avec toi. Je suis désolée, tellement désolée, si tu savais...
Sirius restait silencieux. La jeune femme sanglotait face à lui, et la seule chose qu'il trouva à dire fut :
— Tu ne mourras pas. Je refuse.
— Sirius, je...
— Il n'y a pas d'autres moyens ? Dumbledore, il le sait ?
La jeune femme regardait son petit-ami d'un air impuissant. Lui, semblait paniquer.
— Je vais trouver. Je te promets que je t'aiderais, Hermione, tu ne mourras pas.
Sans attendre, Sirius partit en courant, laissant la brune seule et désespérée.
⁂
《 Je suis malade. 》
La phrase de Hermione restait dans la tête du jeune homme, tournant sans arrêt, partant et revenant le hanter. Installé dans la classe de métamorphose, McGonagall l'avait déjà réprimandé plusieurs fois tellement il était plongé dans ses pensées. James lui avait déjà demandé à maintes reprises ce qu'il s'était passé, et s'il voulait de l'aide pour quelque chose. Sirius lui répondait évasivement, gardant le silence. Trop peu propre à Sirius. Il devait s'être passé quelque chose de grave... De très grave, même. Quand enfin l'heure se termina, James demanda à son ami où était Hermione. Sirius répondit :
— J'en sais rien.
— Tu t'es disputé avec elle ? interrogea le jeune Potter.
— Non. C'est pire que ça, lâcha le Gryffondor d'un air grave. James, Hermione est...
Sirius se tut, remarquant que des personnes autour d'eux tentaient d'écouter leur conversation. Il prit son meilleur ami par le bras et l'entraîna à l'extérieur.
— Je peux être le parrain ? questionna James.
Pourquoi tout le monde pensait que la brune était enceinte ? Dès qu'une fille vomit ça ne veut pas forcément dire que...
— T'es bête ! s'exclama Sirius, souriant en coin malgré tout.
Il ouvrit la porte de la salle de classe vide la plus proche et y rentra avec son meilleur ami.
— Alors ? insista James, presque impatient.
— Le sortilège qui a amené Hermione ici est en train de la tuer.
Sirius se passa une main lasse sur le visage, alors que James criait presque :
— Quoi ?
— Tu m'as bien entendu, confirma le jeune Black en relevant la tête vers son ami. Que dois-je faire ? Si même Dumbledore n'a pas trouvé de contre-sort, comment pourrais-je la sauver ?
James resta silencieux. Après quelques instants, il demanda :
— Qui le sait ?
— Je suppose... Toi, moi, quelques professeurs et elle.
— Parle-lui, déclara Cornedrue en croisant les bras. Demande-lui si elle ne pense pas avoir une idée, d'une chose à faire pour se sauver.
— Et si non ?
Le père de Harry se mordit la lèvre inférieure et balbutia :
— Alors fais en sorte que les derniers jours soient les meilleurs.
⁂
Aucun moyen. Il avait cherché. Parlé à Dumbledore. A Pomfresh. Au professeur de Défense contre les Forces du Mal. A McGonagall. Personne ne savait comment sauver Hermione. Alors, en ce 26 janvier 1978, il avait préparé un simple sac avec quelques affaires, chargé Lily de préparer le sac d'Hermione, puis avait attendu la brune à son réveil. Pâle, les yeux cernés et l'air fatigué, la brune semblait mal en point. Sirius l'accueillit pourtant avec un grand sourire, et la prit par la main avant de l'entraîner à l'extérieur.
— Où allons-nous, Sirius ? demanda Hermione en remarquant le sac en bandoulière peu commun qu'il portait à la taille, agrandi grâce à un Sortilège d'Extension Indétectable.
— C'est une surprise ! répliqua le jeune homme. Tu verras, tu vas adorer. Tu te souviens, du soir de la semaine dernière où nous sommes allés voir les étoiles sur le toit de Poudlard ?
Hermione acquiesça, les yeux brillants en se souvenant de cette soirée magique à admirer les constellations, dont celle de Sirius.
— Eh bien, ce sera encore mieux.
— Mais on va sécher les cours ? questionna la brune, sourcils froncés.
— On s'en fiche !
Ils se glissèrent quelques instants plus tard dans un passage secret. Ils discutaient de tout et de rien, main dans la main, tous deux essayant de se sortir de la tête qu'Hermione était en danger à chaque instant.
— Où allons-nous ? répéta Hermione, presque impatiente.
— Tu vas voir !
A peine furent-ils arrivés à Pré-au-lard que Sirius la tint contre lui pour la faire transplaner.
Profitez, profitez, le temps passe à une vitesse...
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