Chapitre 23 : Noël
— Joyeux Noël ! s'exclama Sirius en rentrant dans la salle commune, juste avant les autres Maraudeurs.
Hermione se tourna vivement vers lui, un sourire resplendissant aux lèvres. Elle ne put s'empêcher de rire en voyant que le groupe avait tous mit des pulls de Noël très laids, ainsi que des chapeaux de Père Noël. James sortit même de derrière son dos une fausse barbe blanche qu'il mit, juste avant de faire des "Ho, Ho, Ho" retentissants. Sirius vint déposer un baiser sur les lèvres de Hermione et lui murmura :
— Ne reste pas près de Peter, on lui a donné des bonbons à offrir. Ils te feront rire comme le Père Noël pendant vingt minutes.
La brune sourit, amusée, puis suivit son petit-ami du regard qui montait debout sur un canapé, sa baguette pointée sur sa gorge comme s'il usait d'un micro.
— Bonjour à tous, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, humains ! Bienvenue dans cette veille de Noël. Aujourd'hui, au menu : batailles de boules de neige, fête toute la journée et concours du meilleur bonhomme de neige ! Prêts ?
Pendant les vacances, seuls James, Sirius, Remus, Peter, Lily et Hermione étaient restés, avec quelques élèves de Gryffondor et d'autres maisons. Il y avait beaucoup de septième année, qui souhaitaient profiter de leur dernier Noël à Poudlard. Hermione partit chercher un plus gros pull rouge comme sa maison, et sa cape de sorcière. Elle connaissait les Maraudeurs, dès qu'il y avait de la neige...
Le groupe partit d'un pas enjoué vers le parc. James, un sourire aux lèvres, remarqua que Sirius semblait fort heureux avec Hermione, avec qui il restait énormément. Voir son meilleur ami aussi heureux, ça faisait tellement plaisir ! Sirius avait tellement eut du mal dans sa vie, que le voir avec le sourire et avec Hermione qui lui procurait ces sourires, c'était... Génial. Ils dévalèrent les escaliers et arrivèrent dans le parc. Immédiatement, Sirius courut le premier dans la neige dans laquelle il se jeta, suivi de près par Remus et James. Lily, Peter et Hermione arrivèrent plus calmement, riant volontiers face à l'euphorie des jeunes hommes. Se lancèrent ensuite dans une bataille de boules de neige, où Sirius, Hermione et Remus se battirent contre James, Lily et Peter.
Evidemment, le groupe de la préfète en chef gagna, malgré les ruses de Sirius, Hermione et Remus. Puis, ils se mirent à faire des anges de neige, des bonhommes de neige, des sculptures de neige... Bref, ils s'amusaient beaucoup tout en usant de ce que la nature avait bien voulu leur donner, ici une chose blanche, gelée et dangereuse mais qui faisait plaisir à tous les jeunes.
Ensuite, ils se lancèrent sur le lac, qui, étant gelé, leur permettait de faire des glissades et de pousser des gens dessus. Enfantin, mais n'est-ce-pas ce qu'il faut juste avant la guerre ?
Toute l'après-midi se passa ainsi, à jouer à divers jeux et à faire des bonhommes de neige entre deux batailles de boules de neige. Vers seize heures, tous installés sur une nappe, ils mangeaient des gâteaux et biscuits pour le goûter. Il n'y a pas d'âge pour prendre un goûter, retenez-le bien. Hermione, installée dans les bras de Sirius, et Lily dans les bras de James, Remus et Peter se sentaient un peu de trop.
— Eh, lâcha Hermione, comme sortant de ses songes. Vous voulez faire quoi, après Poudlard ?
James marmonna quelque chose d'incompréhensible, à moitié endormi. Lily rit légèrement et traduit :
— Il veut être Auror. Moi, médicomage. Mais, j'ai peur de ne pas être assez forte là-dedans...
— Tu le seras ! s'exclama Hermione, un sourire aux lèvres. Sinon, ce n'est pas grave, tu feras autre chose que tu apprécieras tout autant, j'en suis convaincue.
La rousse lui sourit, la remerciant de la sorte, alors que Remus et Peter déclaraient qu'ils ignoraient encore réellement ce qu'ils voulaient faire. Sirius dit qu'il souhaitait être Auror, et Hermione s'exclama :
— Je ne sais pas du tout quoi faire ! Peut-être travailler au Ministère...
— Peut-être qu'on se retrouvera ensemble au travail ! dit Remus, un sourire aux lèvres.
— Je me suis toujours demandée pourquoi il y avait si peu de métiers au sein du monde magique... murmura Lily en partant dans ses pensées.
Après un certain temps, Sirius se leva. Hermione lui jeta un regard faussement noir, ce qui le fit sourire. Le jeune homme se pencha et prit de la neige, puis partit en toute discrétion derrière James qui dormait. Il lui jeta la glace sur lui, le faisant sursauter en hurlant. Lily se leva à toute vitesse également et partit en courant avec Hermione pour fuir les garçons qui se remettaient à se battre avec la neige. Malheureusement, tous se retrouvèrent bientôt au sol, gelés.
Ils jouèrent encore jusqu'à dix-sept heures trente. Il neigeait trop et le soleil allait bientôt se coucher, ils décidèrent de rentrer. Le repas du réveillon était à dix-neuf heures, ils avaient encore deux heures devant eux. Avant tout, ils partirent se préparer et prendre une bonne douche. Il fallait bien s'habiller, après tout, c'était le soir du réveillon !
Hermione descendit en première avec Lily. Vêtue d'une belle robe rouge en dentelle, avec de belles chaussures à petits talons argentées, la brune était jolie avec trois fois rien. Lily, habillée elle-aussi d'une robe mais blanche, se sentait tout aussi éclatante que son amie, et très à l'aise dans sa tenue. Elles s'installèrent aux meilleures places de la salle commune : devant le feu de cheminée.
— Je me demande qui il y aura ! Je sais que beaucoup d'élèves sont rentrés rien que ce soir chez eux pour Noël, et que d'autres sont partis manger à Londres... lâcha la rousse, un sourire enchanté aux lèvres.
— Je pense que nous serons peu, répondit Hermione en lui souriant en retour. Il y aura à coup sûr Dumbledore, McGonagall, et...
La brune se tut, pensive. Elles se mirent à lister les professeurs un par un, essayant de deviner lesquels étaient restés, jusqu'à ce que les Maraudeurs arrivent dans la salle. Vêtus d'un costume qui leur allait très bien (même si les voir vêtus de la sorte était assez étonnant), ils semblaient fiers d'eux.
— Regarde, Lily ! s'exclama James en tournant sur lui-même. J'ai mis mon plus beau costume pour le réveillon !
La rousse secoua la tête, amusée, alors que James venait déjà faire une révérence face à elle.
— Miss, acceptez-vous de m'accompagner pour ce réveillon ?
— Avec plaisir, 'Sir ! répliqua Lily en lui prenant la main.
Les Maraudeurs ricanèrent derrière. Ils commençaient déjà à partir vers la sortie, suivis de près du couple. Seul Sirius resta en retrait pour s'approcher de sa petite-amie.
— Tu es magnifique, Hermione, lança-t-il, une lueur allumée dans le regard.
— Toi-aussi, Sirius, dit-elle en détaillant sa tenue d'un simple regard. Tu es prêt pour qu'on fête notre premier Noël ensemble ?
Le jeune homme lui sourit et répondit :
— Bien sûr que oui !
Il lui prit la main et l'entraîna à la suite des Maraudeurs, qui sautillaient sur place tellement ils avaient hâte d'aller manger tous ensemble dans cette atmosphère aussi festive et joyeuse qu'est Noël. Quand les Gryffondor arrivèrent, ils remarquèrent qu'une longue table était dressée au centre de la salle. Seuls vingt couverts étaient apprêtés. Dumbledore, McGonagall, Flitwick et la professeure de divination étaient déjà installés ; le directeur était déguisé en Père Noël, ce qui fit sourire les six Gryffondor. Tous restaient ébahis devant le grand sapin de Noël près du mur à droite. Il était beaucoup décoré, lumineux, et fantastique.
— Bonsoir ! Vous êtes les premiers arrivés, félicitations ! s'exclama Dumbledore en se levant, les bras grands ouverts devant lui comme s'il voulait les serrer dans ses bras. Venez, venez vous asseoir !
Remus se lança le premier et vint s'asseoir à la droite de Flitwick. Face à lui s'installa Peter, lui-même à côté de James et Sirius à sa droite. Et, à la droite de Remus, s'installèrent Lily et Hermione. Peter jetait des regards inquiets à la professeur de divination à sa gauche, qui était connue pour être... étrange.
— Normalement, trois autres élèves nous rejoindront ! déclara le directeur. Servez-vous en biscuit apéritif, servez-vous ! Comment s'est passée votre journée ?
Tout le monde se tourna vers Hermione, un peu désemparé. Celle-ci se racla la gorge et lâcha :
— Nous avons passé la journée dans le parc, ce n'est pas tous les jours qu'il y a de la neige. Nous attendions cette soirée avec impatience, même si je pense que les garçons attendaient surtout les cadeaux demain matin.
Sirius et James hochèrent la tête d'un air comique. Dumbledore sourit, ses yeux bleus pétillants, puis dit :
— Une bonne journée, en somme ! Quant à nous, nous avons préparé cette soirée. De nombreuses surprises vous attendent !
Les jeunes sourirent. Trois autres élèves les rejoignirent rapidement, et la nourriture apparut peu de temps après sur la table. Ils se mirent à manger en discutant joyeusement, professeurs et élèves réunis. Le repas était, comme à son habitude, excellent, et la fin du dîner approchait bien trop rapidement. Il arrivait trop souvent à Hermione de tousser, sous le regard inquiet de Sirius et Lily. Malgré ça, les Maraudeurs, pour prolonger le repas, se mirent à faire des avions en papier avec leur serviette de table. Ils s'amusaient à les lancer à la moldu. A un moment, Sirius demanda à Hermione de se lever pour récupérer l'avion parti à l'opposé de la salle, sous le regard désespéré des professeurs.
— Vous ne devriez pas y aller, Miss, lâcha McGonagall d'un air las. Ils vont recommencer leurs idioties.
Dumbledore semblait trouver cela fort amusant, pourtant... Hermione était malheureusement déjà debout, pas loin de l'avion. La professeure de divination poussa un cri et dit, le doigt pointé sur Hermione :
— Nous étions treize à table ! Vous êtes la première à vous être levée, vous allez... Vous êtes condamnée !
McGonagall leva les yeux au ciel. Hermione soupira, attrapa l'avion et le donna à son petit-ami juste avant de s'asseoir.
— Je ne crois pas à la divination, déclara la brune en prenant son verre de jus de citrouille pour le porter à ses lèvres.
— Vous devriez, répliqua la professeure. C'est une des matières à Poudlard la plus importante.
— Les prophéties liées à la divination ont juste mené des dizaines de personnes à une mort certaine. Elles n'ont attiré presque aucun avantage et ont juste fait peur à tous, comme la divination. C'est juste fait pour faire peur, et cette soi-disant... histoire de treize personnes ne vaut pas mieux que vos prophéties.
Dumbledore haussa un sourcil intéressé, alors que McGonagall acquiesçait silencieusement aux dires de son élève. Flitwick semblait lui-aussi d'accord. La professeure de divination demanda :
— Avez-vous déjà fait face à des prophéties ou dires d'un ou d'une personne qui avait un don ?
Hermione resta silencieuse quelques instants, puis répondit :
— Oui. Elles ont conduit à la mort de plusieurs personnes, même si à chaque fois nous voulions les fuir nous y faisions face.
— Certaines vous ont concernés ?
— Non, pas moi, mais mon meilleur ami oui, marmonna Hermione en détournant le regard, gênée. Les prophéties sont dangereuses.
Dumbledore, jugeant que la discussion ne mènerait plus à rien, dit :
— Eh bien, les avis sont bien différents sur le sujet ! Un peu comme... Le goût des dragées surprises. Nous ne sommes jamais sûrs du goût...
— C'est dégoûtant dans tous les cas, lâcha la brune en souriant en coin.
— Pas faux.
Le directeur sourit et aborda un autre sujet avec les professeurs. Quand enfin le repas se termina, Hermione se leva à nouveau en première, et la femme repoussa un cri horrifié. La brune échangea un regard las avec Sirius, juste avant de le rejoindre de l'autre côté. Il passa un bras autour de ses épaules et lui murmura :
— Ne l'écoute pas. Tu ne vas pas mourir, j'en suis sûr.
Ne m'oubliez pas ! Je suis toujours là... Je serais toujours là.
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