Chapitre 12 : Journée de révision

  Le lendemain, Hermione descendit dans la salle commune, ses devoirs sous le bras. Il fallait qu'elle travaille pour réussir ses ASPIC en fin d'année, c'était essentiel. Ainsi, si elle rentrait avant, elle n'aurait pas de retard sur les cours, et si elle rentrait après elle aurait ses ASPIC comme les autres. Donc, elle travailla toute la journée, Lily se joignant parfois à elle.

  Les Maraudeurs, quant à eux, passèrent la journée à préparer des farces grâce aux nouveaux sortilèges que leur avait donné Hermione. Celle-ci les avait croisé le matin-même dans la salle commune, et en avait profité pour leur transmettre le parchemin. Bien sûr, elle sourit à Sirius, ce que les quatre garçons remarquèrent. Le jeune Black leur expliqua donc ce qui s'était passé la veille.

— Mais tu as géré ! s'exclama James, qui récupéra un coup dans le bras par Sirius. Aïe ! Eh, tu vas peut-être te marier avec elle !

— Arrête James, je ne vais pas tomber amoureux d'elle.

  Le jeune Potter tourna la tête vers l'entrée de la salle où Hermione et Lily rentraient après être allée à la bibliothèque.

— Tu t'es attaché à elle quand même, peut-être pas jusqu'à en être amoureux, lança James d'un air innocent. Tu m'avais dis que tu appréciais beaucoup plus Lyana qu'avant.

  Black soupira. Son meilleur ami ne le connaissait que trop bien.

— Hermione est la totale opposée de Lyana, de toute façon, lâcha Sirius. La Lyana d'avant était agaçante, alors qu'Hermione est gentille. Forcément je ne peux que préférer Hermione.

— Maintenant que tu sais qui elle est vraiment, essaie d'apprendre à la connaître, dit Remus en souriant. 

   Les trois amis sourirent, amusés par le ronchonnement de Sirius. Quand le jeune homme avait une idée en tête, il était compliqué de lui changer...

  Le soir, les quatre rentrèrent dans la salle commune après une escapade dans le parc et dans la Forêt Interdite. Il y avait de nombreuses personnes, dont Hermione qui lisait dans son coin. Assise en tailleur sur un fauteuil à l'écart, ses longs cheveux cachaient son visage, penchée au dessus de l'ouvrage. Les trois amis se tournèrent vers Sirius qui avait directement tourné le regard vers elle. James lâcha :

— On dirait moi avec Lily au début.

  Les trois ricanèrent alors que Sirius répondait :

— Vous n'allez pas commencer, vous !

— Si, lâchèrent-ils en cœur, ce qui fit sourire leur ami.

  Ils se jetèrent sur les fauteuils. Peter demanda :

— Alors, tu vas lui parler quand ?

— Quand l'occasion se présentera, répliqua-t-il en haussant les épaules, installé nonchalamment sur le canapé.

— Par chance, je m'appelle Occasion, s'exclama James. Et je suis là, donc tu peux y aller !

  Sirius secoua la tête, amusé, et dit :

— Pas maintenant, mais je vous promets d'aller lui parler sous peu.

  Les Maraudeurs acquiescèrent et changèrent de sujet, à la plus grande joie du jeune homme qui en avait assez de leurs regards insistants. Sirius n'aimait pas Hermione, ou Lyana. Il trouvait juste cette fille intéressante, agréable et sympathique, c'est tout. Rien de plus. Les garçons exagéraient toujours, de toute façon.

  Après quelques temps, ils partirent manger, en même temps qu'Hermione avec Lily. Sirius tentait d'éviter de regarder la brune, même par accident, afin que ses amis ne le charrient pas avec ça. Puis, ils retournèrent dans la salle commune où Lily s'installa avec eux. Hermione resta dans son coin, bien décidée à finir son livre. Au bout de trois heures, les Maraudeurs partirent se coucher, tout comme Lily : ne restait plus qu'Hermione et Sirius dans la salle commune. Le jeune homme hésita, son verre de whisky pur feu à la main qu'il avait prit avec ses amis.

— Salut, Hermione, lança-t-il simplement.

  Hermione releva vivement la tête. Sirius ignorait soigneusement son regard, fixant les flammes danser dans la cheminée.

— Salut, Sirius. Tu vas mieux ? Par rapport à tes blessures, l'autre fois, commença la jeune femme.

— Beaucoup mieux, répondit-il.

   Le silence se fit à nouveau. Hermione le fixa quelques instants, mais replongea finalement dans son livre. Après encore quelques minutes, la jeune femme osa dire :

— Tu... Tu as l'air très fusionnel avec les Maraudeurs. A mon époque, on vous admirait beaucoup pour vos liens forts et...

  Sirius lui jeta un regard en coin, un peu désarçonné. Où voulait-elle en venir ?

— Vous vous êtes rencontrés à Poudlard ? termina la brune avant de pousser un soupir soulagée, ravie d'avoir fini sa phrase.

— Pas vraiment, c'était dans le train. Je me suis retrouvé dans le même compartiment qu'eux, c'était assez génial, s'exclama-t-il en souriant, l'air nostalgique. Après, nous ne nous sommes plus séparés.

— Vous semblez si unis, dit-elle, songeuse. Vous vous êtes déjà disputés ?

— Deux ou trois fois, je crois. Cela n'a pas duré longtemps, dit-il en roulant des yeux. Deux jours à peine à chaque fois, et encore... Généralement deux heures, plutôt.

  Hermione hocha la tête puis déclara :

— Cela ne m'étonne pas. Toi et James êtes les plus turbulents, Remus vous calme et Peter vous suit.

  Sirius acquiesça.

— Et toi, avec Potter fils ? demanda-t-il en se levant pour venir se jeter face à elle.

— Je me suis fait attaqué par un troll aux toilettes, il l'a assommé et nous sommes devenus meilleurs amis.

— Tu n'avais pas dit que c'était une amie qui avait vécu ça ? demanda Sirius, sourcils froncés.

— Tu aurais cru que Lyana puisse avoir vécu ça ? questionna-t-elle en retour.

  Sirius fit "non" de la tête. Hermione reprit :

— Donc, nous sommes devenus amis. Nous avons dû affronter Voldemort pendant toute notre scolarité. En septième année, nous avons dû l'affronter. La Grande-Bretagne est tombée dans les Ténèbres. Avec mes deux meilleurs amis, nous sommes partis chercher de quoi le vaincre.

— Comment avez-vous fait ? demanda le jeune homme, qui écoutait attentivement chacune de ses paroles.

— Je ne saurais t'expliquer en détail, lâcha-t-elle en souriant, il y a des choses qui doivent rester secrètes. Mais... disons que nous nous sommes retrouvés à dormir sous une tente et à cambrioler Gringotts.

— Vous avez cambriolé Gringotts ? lança le sang pur. Les Potter sont vraiment des fous...

— Mais, le Potter que j'ai connu aurait préféré vivre une vie tranquille plutôt que de s'enfuir à dos de dragon après un cambriolage...

— A dos de dragon ? Mais c'est génial !

  Sirius et Hermione s'échangèrent des regards amusés.

— Quant à moi, commença Sirius en se passant une main dans les cheveux, j'ai fui ma maison de famille à l'âge de seize ans pour rejoindre James qui m'a accueilli chez lui.

— Tu devrais être si heureux de quitter tes parents. Je sais qu'ils n'étaient pas des gens biens, murmura Hermione.

— En effet... Je suis arrivé chez James avec seulement un sac, trempé de la tête aux pieds et sans nulle part où aller. Ils auraient pu me mettre dehors, ou me dire de me trouver un autre endroit où aller après une nuit, mais ils m'ont laissé vivre chez eux.

— Les pauvres, lâcha Hermione d'un air faussement compatissant. Supporter toi et James réunis sans Remus pendant des journées entières... Je les plains.

— Justement, protesta Sirius, ils avaient de la chance de nous avoir ! Nous sommes des anges tombés du ciel !

— Des anges ?

  Hermione rit, ce qui fit sourire Sirius.

— Laisse-moi rire. Les Gryffondor ne sont pas des anges.

— Parle pour les Serpentard ! Nous, au moins, nous ne sommes pas des Mangemorts.

— Tu serais étonné si je t'apprenais qu'il y a des Mangemorts partout, même à Gryffondor ? lança la brune en baissant la tête, toutes ses pensées dirigées vers Peter.

  Sirius fit "non" de la tête à nouveau.

— Impossible.

— Il n'y a qu'à Poufsouffle où il n'y a pas de Mangemorts à ma connaissance, continua Hermione. Tu dois être prudent, Sirius, dit-elle, soudainement plus sérieuse. Les Mangemorts t'en veulent personnellement, parce que tu aurais pu être une de leur meilleure arme. Mais tu as choisi de trahir ta famille, et par conséquent de tourner le dos aux Mangemorts.

— Et toi ? demanda-t-il. Voldemort te cherche aussi, ou va te chercher, parce qu'il sait sûrement que tu es une voyageuse temporelle. Tu peux être leur meilleure arme aussi !

— Alors ils essayeront de nous attraper à deux, marmonna Hermione en se réinstallant plus confortablement dans son fauteuil. Et nous les fuirons ensemble.

  Sirius lui sourit à nouveau. Quelques minutes plus tard, Hermione partait se coucher, un sourire aux lèvres. Elle appréciait vraiment parler avec Sirius, va savoir pourquoi. En tout cas, elle se promit de tout faire pour sauver les Maraudeurs. Si elle n'arrivait pas à rentrer chez elle, il fallait bien que son voyage temporel serve à quelque chose. Autant aider ses amis, non ?

Qu'elle profite de sa vie avant que le sang coule...

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