𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏

Cher Fred,

Joyeux Halloween ! 

Enfin c'est la fête tant attendue ! C'est le meilleur jour de l'année mais aussi le pire. Ça fait mal de fêter ça sans toi. Nous nous réunissons en famille ce soir, pour diner. Un grand diner comme maman sait en faire... mais la famille n'est pas au complet. Ton absence est impossible à oublier malgré toute cette joie, tout ces chocolats, tout ces rires. Je doute qu'ils soient vrais d'ailleurs. En ces temps de d'après-guerre, les rires sincères sont rares. J'ai l'horrible sensation que tout le monde fait semblant d'être heureux pour ne pas gâcher la fête mais que ce sont des sourires artificiels et que ça ce voit. 

L'ambiance du Terrier est mélancolique, ça se sent. Ron et Hermione sont en froid, ce qui fait que Harry ne sait pas où ce mettre, que Neville se sent encore moins alaise et que moi et Luna sommes... bizarres. Luna a l'air tellement triste. Et c'est tellement étrange de voir une Luna triste. Elle est la personne qui ne perds jamais son optimisme dans les situations difficiles, celle qui a réussit a garder un sourire pendant la guerre. Malgré la bataille de Poudlart, malgré son enfermement dans les sous-sols du manoir Malfoy. Je ne comprends pas. Au début de la semaine, elle m'a même fait peur. Elle a refusé de sortir de son lit le lundi. Elle était toute recroquevillée, en boule, ces magnifiques cheveux blonds, encore plus emmêlés que d'habitude, lui faisait comme une couverture. Je ne savais même pas pourquoi. Je ne sais toujours pas pourquoi. 

Peut être qu'à force de refouler la déprime, elle finit par exploser. Peut être que Luna ne peut pas toujours être la Luna que je connais. Peut être qu'il y a des parties d'elle plus sombres que je ne connais pas. Mais je suis prête à les accepter. Je veux juste les comprendre. 

Je lui ai apporté de la tisane et j'ai fait apparaitre mon patronus pour qu'il veille un peu sur elle. Ça l'a fait sourire. Puis j'ai fermé la porte et je l'ai laissé tranquille. Ordonnant aux gens de ne pas  la déranger. Elle avait besoin d'être seule. J'ai même tenu tête à maman pour qu'elle ne la force pas à sortir. 

- Laisse là, se reposer. Si elle ne sort pas demain on trouvera une solution. j'ai simplement dit, à l'heure du déjeuner. Et j'ai du employé une voix très autoritaire car personne n'a plus rien dit. 

En sortant de table, Harry m'a même demandé :

- Tu tiens beaucoup à elle, hein ? 

Je crois qu'il a compris. Mais je n'en suis pas sure en même temps. Qui ne teindrais pas à Luna ? 

Heureusement, je n'ai pas eu à faire quoi que ce soit. Le lendemain, ma meilleure amie était sur pieds. Elle souriait de nouveau, semblait être de nouveau elle même en public avec ces drôles de vêtements, ces joncheruines et ces bijoux farfelus. Mais en privé, même si elle s'efforçait de la cacher, je voyais toujours cette petite ombre de tristesse au fond de son regard, qu'elle n'avait pas avant. Et j'avais mal pour elle... C'était peut être égoïste de ma part, mais je voulais retrouvée la vraie Luna. Celle dont j'étais tombée amoureuse. Pas une Luna qui faisait semblant. 

Ce soir elle était assise dans le jardin et contemplait les gnomes. En fait, elle leurs parlait. Quand je suis arrivée dans son dos ils sont tous partit. Je ne sais vraiment pas comment elle fait pour s'entendre avec eux. 

- Ça va ? je lui ai demandé. 

Elle m'a fait un joli sourire. Puis elle a lancé d'un coup de baguette un petit lièvre translucide et lumineux. Son patronus. 

- Je ne t'ai pas dit merci pour le tiens, lundi. 

J'ai hoché la tête, pour lui dire que c'était bon et j'ai contemplé le petit lièvre avant qu'il se s'envole dans une fumé bleutée. Même son patronus est magnifique. Mon dieu, qu'est ce que j'aime cette fille. 

Il fallait que je lui dise. De toute façon, Luna n'était pas du tout le genre de personne qui pouvait mal réagir à ce genre de déclaration. Il y a eu un silence qui m'a parut très court et j'ai dit soudainement, sans même en avoir conscience :

- Je t'aime. 

Je crois que je suis devenue aussi rouge que le nez d'un clown tout juste fabriqué. Elle m'a regardé. J'ai cru voir l'ombre de la surprise traverser ces grands yeux. 

- Je croyais que tu n'aimais pas les filles. m'a t'elle répondu. 

- Je le croyais aussi, avant, ai-je dit en haussant les épaules, encore un peu rouge. Enfin... je ne sais pas si c'est possible. J'aime beaucoup les garçons mais je t'aime aussi... je... je sais que c'est de l'amour. 

Luna s'est levé mais ne m'a pas délaissé pour autant. Elle a regardé le ciel, ce qui était très inattendu mais, en même temps, les choses inattendues sont un peu la marque de fabrique de Luna Lovegood. 

- C'est tout a fait possible. Moi j'aime les filles, les garçons, et n'importe quelle autres sortes d'humains. J'adore leurs personnalités. Pas toutes, mais beaucoup d'entre elles. 

Il y a eu un autre silence, qui cette fois ci m'a semblé trop long. 

- D'ailleurs, j'aime beaucoup ta personnalité aussi. 

Je suis restée muette. Je me suis levée, à ces cotés. Je me suis rendue compte que c'était pas pleine lune. Elle m'a regardé et a de nouveau sourit. Je lui ai rendue son sourire. Il faisait nuit mais la lune nous éclairait et le temps était doux, pas froid du tout. 

J'ai pris tout mon courage en Gryffondor et j'ai fait ce que j'avais follement envie de faire depuis plusieurs mois : j'ai embrassé Luna Lovegood. Sous la lumière de la lune. Et elle m'a rendu mon baisé. C'était magique même pour des sorcières. 

La famille vas un peu moins bien à l'idée de passer cette fête sans toi mais j'ai l'espoir que bientôt nous arriverons à être heureux tout en te gardant dans nos coeurs. Je t'aime grand frère. 

Ginny. 

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