𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

Hey. Je sais que je suis censé publier le samedi mais là... pour vous raconter un peu ma vie, le mardi j'ai 5 heures de perm. Oui. 5 heures. ( enfin en comptant la cantine ). 5 heures durant lesquelles je suis seule dans le CDI du lycée où à me balader dans la ville.
En gros le matin j'ai une heure de Chinois et puis trois heures de perm et puis je suis censé manger. (Vu que j'ai pas envie de manger toute seule je ne le fais pas mais vous avez compris le concept.) Ensuite je reprends à 14 heures et j'ai cours jusqu'à 17h. Sauf que aujourd'hui à cause de toute la merde qui se passe en ce moment les cours ont été banalisés à 16h.
À 14 je vais jusqu'à ma classe. La prof était absente. J'avais deux heures avec elle. C'était mon unique cours de l'après-midi. Donc j'ai finit à 14h mais j'ai un peu le seum d'avoir attendu 5h pour rien.

Et du coup comme j'ai vraiment vraiment rien à faire de ma fin de journée je vous publie un chapitre. Mais du coup il n'y en aura pas avant samedi 14 novembre.
Bref. Il fallait que je le dise quelque part. Désolé que ce soit tombé sur vous. Je vous laisse avec le chapitre. J'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture !

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Cher Fred, 

De ce que j'ai compris, les moldus détestent aller à l'école. C'est Hermione qui me l'a dit un jour ( même si personnellement j'imagine très mal Hermione ne pas aimer l'école.) Et c'est vrai que en septembre, j'aurais pu comprendre ces moldus. En septembre, après la guerre, avec des fantômes tristes, oui, Poudlart n'était plus vraiment un lieu magique et, par conséquent je ne m'y sentais plus vraiment à ma place. Mais l'une des nombreuses choses que Luna m'a apprise c'est que, à coté d'elle, tout les endroits deviennent des lieux magiques... du moins quand elle est la Luna que je connais. 

J'étais folle de joie en arrivant dans la gare et en franchissant les portes de Poudlart. Luna et moi n'étions pas main dans la main, à cause de tout le monde qui aurait put nous voir, mais nous étions quand même collées l'une à l'autre, un joli sourire peint sur les lèvres. Nous étions heureuses de retourner à Poudlart. 

Nous étions heureuses parce que, nous le savions, notre amitié avait commencée dans les mêmes circonstances. Certes, nous ne nous sommes pas vraiment adressé la parole avant notre deuxième année mais je me souviens que j'ai vu Luna dès mon arrivée à Poudlart. Je m'en souviens parce que... Luna est tout de même difficile à ne pas remarquer. Elle parlait toute seule, elle était isolée des autres, elle avait une drôle de coiffure... et elle était déjà belle. Bien sur, à cette époque, je ne m'en était pas rendue compte. J'étais bien trop obsédée par Harry pour me rendre compte qu'une personne tout aussi incroyable m'étais plus accessible. 

Retourner à Poudlart avec Luna me faisait toujours cet effet : il me donnait l'impression d'un retour aux sources, d'une renaissance. Mais cette fois encore plus. Parce que, même si personne ne le savait, je ne replongeait pas tout à fait en enfance avec ma meilleure amie. Je replongeais en enfance avec ma petite amie

La magie de la soirée c'est un peu atténuée quand je me suis assise à la table des Gryffondor aux cotés de Neville et Hermione. Comme ma Serdaigle m'avait quittée pour rejoindre sa table, je me retrouvais nez à nez face à la déprime de Hermione et la timidité de Neville. 

- Ça va ? j'ai demandé à Hermione, par pure politesse. C'était peu être idiot de ma part. Je voyais bien qu'elle n'allait pas bien. 

Elle ne m'a même pas répondue. Elle fixait d'un oeil enragé la table des Serpentards et je n'avais même pas besoin de me retourner pour savoir qui elle regardait comme ça. 

Rien n'a bougé jusqu'à Vendredi.


Luna était dans la volière. Elle est la seule à faire ça et elle le fait souvent : s'asseoir parmis les hiboux et leurs parler en les caressant. Comme si elle était l'un d'entre eux. Je m'assois près d'elle. Sur l'un des bords de la tour en pierre. Je constate dans ces yeux le même air de mélancolie qu'elle avait pendant les vacances. Ça me fait peur. Elle a le droit d'être triste, bien sur. Mais ça arrive de plus en plus souvent et je sens que ce n'est pas une tristesse normale. Surtout pas pour Luna Lovegood. Il faut que je lui demande pourquoi elle est comme ça mais je n'ose pas... et si elle refusait de me répondre ? Peut-être que poser la question briserait toute la confiance qu'il y a entre nous deux. 

- Pourquoi ça va pas, Luna ? Demande mes lèvres sans vraiment que je ne réalise ce que je viens de dire. 

Elle me regarde un moment. Elle n'est pas en colère contre moi mais je vois qu'elle hésite. 

- C'est long à raconter.

Ça sonne comme une excuse pour ne rien dire. 

- Nous sommes vendredi soir. J'ai toute la nuit pour t'écouter. Je réponds en lui faisant un sourire. Elle me le rend timidement.

Il y a un silence. Elle prend une inspiration.

- Quand maman est morte j'ai commencé à être très triste. J'avais l'impression de prendre trop de place. D'être trop visible. Trop bizarre. Trop maladroite. Je disais les choses trop vite, sans réfléchir. Parfois des choses trop méchantes m'échappaient et frappaient droit dans le cœur des autres sans que je ne réalise. Quand je comprenais que je leurs avait fait mal, il était toujours trop tard. Alors je n'ai plus parlé.

Elle a tourné un instant sa tête vers moi. Je sentais que l'histoire allait être encore longue et duré pour elle. Alors je lui ai pris la main et elle s'est appuyée contre mon épaule sans pour autant arrêter de caresser le plumage de la chouette blanche devant nous, qui nous regardait d'un drôle d'air. Luna a repris :

- Personne n'a compris pourquoi je me taisais. Et mon silence me rendait encore plus bruyante. Les camarades de classe m'ont encore plus embêté. J'aurais voulu qu'on m'oublie. Et la solution m'a frappé un jour. Comme si une nouvelle porte s'ouvrait dans mon cerveau. J'avais trouvé comment disparaître, comment contrôler, comment diriger toute ma vie à la perfection. J'ai moins mangé, j'ai moins dormi et j'ai moins parlé. Pour que les autres arrêtent de me regarder. Juste pour me fondre dans la masse. Et puis à force, je n'ai plus mangé du tout, je n'ai plus dormi du tout et je n'ai plus parlé du tout. Et je suis tombée malade. Papa dit que c'était comme si j'étais sous l'emprise des detraqueurs. Constamment. 

Je me suis sentie triste tout d'un coup et j'ai eu envie de la regarder. Je n'avais jamais imaginé que Luna avait put réellement souffrir du regard des autres. Dans ma tête, elle était bien au-dessus de ces préoccupations. C'était trop futile pour elle. Non ? 

Mais en même temps je me suis souvenue que en deuxième année, à Poudlard, un peu avant qu'on devienne amies, je la voyais devenir de plus en plus triste, de plus en plus mince et de moins en moins originale. Elle avait disparue pendant les deux derniers mois de cours. J'avais toujours cru que c'était parce qu'elle avait simplement un emploi du temps different du mien ou quelque chose comme ça. Mais en fait non. C'est parce qu'elle n'était pas là. Elle était malade.

À la rentrée en troisième année je l'avais retrouvé. Nous étions devenues amies et elle n'avait plus rien d'une personne triste... du moins jusqu'à cette année. 

- Et puis j'ai découvert que je t'aimais. J'ai rencontré Harry et les autres. J'ai vécu la guerre et ça m'a fait comprendre que les gens m'aimaient bien quand j'étais moi-même. J'ai réussi à trouver le courage de supporter les autres quand ils m'appelaient "Loufoqua". Maintenant je m'en fiche. Je suis fière d'être comme je suis. J'étais malheureuse quand je m'interdisais de rêver et je préfère vivre avec des gens qui me regardent de travers plutôt que de me faire du mal pour leurs plaire. Je ne plaît pas à tout le monde, je sais, mais je plaît aux bonnes personnes. Les gens pour qui ont doit changer ne sont pas des gens bien.

Je souris. La serre un peu plus fort dans mes bras. Je n'ose pas l'interrompre. De toute façon je ne peux pas. 

- Le problème, c'est que à cause de tout ce qui s'est pa pendant la guerre, ma tristesse est revenue. Et maintenant ce ne sont plus les humains qui me font peur, c'est la mort, la solitude et la guerre. J'ai peur de replonger comme quand j'étais en deuxième année. C'était vraiment horrible, tu sais ?

Non. Je ne sais pas. Pas vraiment. Je n'ai jamais été triste au point d'en être malade. Sauf le jour de ta mort, Fred. Mais ce jour là j'ai aussi été soulagée parce qu'on avait gagné la guerre et que Harry était vivant. 

- Putain. Ça a été ma seule réaction. Et je me suis détestée d'être aussi nulle pour trouver les mots. J'aurais voulu lui dire quelque chose d'aussi fort que tout ce qu'elle venait de me révéler. 

C'est Luna qui m'a sauvé du silence. 

- Le ciel est magnifique ce soir, m'a-t-elle dit. Tu ne trouve pas ? 

Papa et maman vont bien. Toute la famille aussi. Sauf Ron. Il est très en colère. Je peux le comprendre. La fille dont il a rêvé toute sa vie l'a largué pour quelqu'un qu'il déteste. Et encore ! Hermione ne sort même pas avec Pansy. 

Je pense fort à toi Freddie. Je t'aime.

Ginny. 

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