Le groupe mit bien une heure pour se rendre chez Jean-Kévin. Il vivait en coloc avec des gens et une autre disparue : Marie-Barmistva. Les autres colocataires laissaèrent entrer gentiment le groupe pour que ses membres puissent examiner la chambre que les disparus avaient en commun. Dans cette dernière, la fenêtre avait été elle aussi explosée et des traces de griffes étaient également présentes autours. Youstra remarqua d'autre poils dans la pièce. Elle les donna au prêtre qui les compara à ceux trouvés précédemment. C'était les mêmes, du moins ils se ressemblaient beaucoup.

- Mais c'est des loup-garous ! cria Fridül en essayant de convaincre ses compagnons.

- Mais non ! lui répondit méchamment Dané en levant les yeux au ciel. Et puis d'abord ça n'existe pas. On dit lycanthropes-loup, pas loup-garous.

- Parce que ça existe avec d'autres animaux ? répliqua Fridül en se moquant. Genre...lycanthropes-cochon-d'inde ?

- Non... mais il existe des lycanthropes-rat, sanglier et d'autre mais ch'ai plus."

Maxence soupira :

"Mais ça doit être des poils de...

- On a compris ! le coupa Täbeul.

- Il n'y a pas non plus de sang ici, dit de nouveau Lezza, ni de marque de lutte.

- Je vais demander aux autres colocs s'ils ont entendu des choses, déclara Täbeul.

Cinq minutes plus tard, le groupe était redescendu. Les deux autres colocataires n'avaient rien entendu, ils dormaient. Les aventuriers trouvèrent le gardien de l'immeuble. Fridül commença à lui poser des questions :

- Cela fait combien de temps que Jean-Kévin et Maire... Machin ont disparut ?

- Ben... réfléchit le vieil homme à moustache, ça fait quatre jours. Mais c'est bizarre , cette nuit là, je n'ai pas dormi et je n'ai rien entendu.

- Hé, ils se sont fait enlevés un jour après Jean-Paul ! remarqua bruyamment Maxence.

- Oui, ce n'est pas en même temps. Ils les enlèvent peut-être chaque nuit, laissa supposer Lezza.

- Ils faisaient quoi comme métier ? demanda Frïdul.

- Jean-Kévin, il était charcutier, répondit calmement le vieux moustachu, il avait de bonnes relations avec son patron et Marie-Barmistva, elle était laveuse.

- Et ils retraient tard le soir ? questionna Maxence. Il n'y avait pas des supérieurs qui lui voulait du mal ?

- Ils se sont fait enlevés dans leurs chambres on t'a dit ! rouspéta Youstra.

- Ah oui, c'est vrai.

- Oui, commença Fridül, et es-ce que...

- Donc en gros c'est des loup-garous qui enlèves des gens avec des noms à rallonge chaque soir, déclara Täbeul en coupant l'elfe guerrier.

- Mais...

- Mais c'est ça ! affirma la naine en coupant à son tour son compagnon au grande oreille. On n'a qu'à allez chez un gars qui à un prénom Jean-Quelquechose et on attend la nuit !

- Mais laissez Fridül parler ! gronda Dané.

- Es-ce qu'ils avaient des ennemis ? fini par dire l'elfe.

- Non, ils étaient très gentils.

- Et sinon, elle était bonne en tant que laveuse ? demanda Dané.

- On s'en fout ! interrompit Täbeul.

- Ben non, moi j'ai du linge en retard...

- On n'a qu'à allez chez la voyante, avança le néogicien. Il y a une voyante en ville ?

- Oui, oui, elle est pas loin d'ici, lui répondit le moustachu.

- Ben voilà, on y va. Comme ça, on s'ennuiera pas à allez chez les autres Jean-Truc et Marie-machin, déclara-t-il.

- Ouais, on la tue. Comme ça Dané la ressuscite et on n'aura pas à la payer ! s'exclama Lezza.

- Mais vous êtes sérieux ? protesta le prêtre. Demandez-moi mon avis avant !

- De toute façon t'as pas le choix sinon on te tue, dit froidement Maxence.

- Ben voilà on y va ! dit fièrement le Täbeul avec un grand sourire.

- Mais attendez ! Il faut un plan, vous savez même pas quelles questions lui poser ! protesta de nouveau Dané.

- Si, on lui demande pourquoi es-ce qu'il y a des gens qui disparaissent chaque nuit, dit Täbeul comme si c'était évidant.

- Mais c'est pas dans ses compétences ! Elles est voyante pas pythie ! protesta encore Dané.

- On avisera ! lança Lezza.