Chapitre 4


 Bonjour, bonsoir à toutes et à tous ! J'espère que vous avez apprécié le chapitre 3, ainsi que le premier jeu entre nos deux chouchous. Je vous livre sans plus attendre le chapitre 4. (Pour une fois, j'ai pas grand-chose à dire)

Rating : M

Pairing : Aka/Kuro

Et les perso ne m'appartiennent toujours pas... Sinon le manga serait un gigantesque yaoi (a les yeux pleins d'étoiles)

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Vanille

Chapitre 4

Kuroko soupirait, alors qu'il sortait de l'appartement de son patron. Sa semaine avait été chargée et son mois encore plus. Il avait donc dû donner pas mal d'argent à son supérieur, ainsi que beaucoup d'explications. La petite réunion mensuelle avait donc duré un certain temps et il était un peu en retard sur l'horaire qu'il s'était fixé. Il arriva donc au club avec une bonne demi-heure de retard sur son horaire habituel.

À peine un regard et il repéra son partenaire de jeu, assis à la même table que chaque samedi. Il était visiblement un homme d'habitudes. Il le rejoignit sans même se poser la question. Pour lui, c'était comme une évidence. Leur premier jeu avait été très réussi, du moins de son point de vue. Mais ils devaient d'abord discuter.

- Bonsoir, Seijūro.

- Bonsoir, Tetsuya.

Et sans un mot de plus, ils se dirigèrent vers l'escalier qui menait aux chambres. Bien qu'ils se soient échangés leurs numéros de téléphone, pas un n'avait encore osé appeler l'autre, suggérant implicitement que leurs rencontres auraient encore lieu au club.

À peine eurent-ils passé le pas de la porte que Kuroko se planta devant Akashi, le regardant droit dans les yeux.

- Il faut qu'on parle.

- Oui, je me rappelle que tu avais mentionné deux ou trois petites choses à mettre au point.

Le roux avait refermé la porte tout en prononçant ses mots.

- En effet. Il semblerait que tu flirtes dangereusement avec les limites de tes contrats et que ce serait pour cela que tes anciens partenaires de jeu ne veulent pas renouveler l'expérience.

- Ils ont pourtant tous pris énormément de plaisir.

- Prendre son pied ne fait pas tout. Même s'ils ont eu l'orgasme de leur vie, si la peur a prédominé sur le plaisir, il est logique qu'ils n'aient pas envie de recommencer.

- Aucun d'entre eux n'a utilisé le Safe Word prédéfini.

- Parce que tu n'as jamais franchi la limite. Mais la peur que tu ne dépasses les bornes était belle et bien présente. J'ai moi-même douté plus d'une fois, la dernière fois. Mais le fait que tu aies respecté les termes du contrat m'a convaincu de poursuivre nos jeux. Cependant, tu devrais apprendre à plus respecter autrui. Non pas parce qu'un contrat t'y oblige, mais parce que tu es humain, comme nous.

- Il ne me semble pas avoir manqué de respect à qui que ce soit.

- Insuffler intentionnellement de la peur à quelqu'un est une forme d'irrespect. Tu te délectes de voir les autres trembler de peur devant toi ? Si tel est le cas, tu n'es pas un sadique, tu es juste un gros mégalo.

Encore une fois, le cerveau d'Akashi eut un bug (Oui, ça devient une habitude quand il est avec Kuroko). Personne encore n'avait eu le cran de lui parler de la sorte. Personne, à part son père, n'avait osé lui tenir tête ou même se montrer aussi franc. Et il devait avouer que jamais au grand jamais il ne s'était posé ce genre de questions. Mais était-ce vraiment le moment de se lancer dans une introspection de cette ampleur ?

- Eh bien, je dois dire que tu n'as pas ta langue dans ta poche et tu dis clairement ce que tu penses. Je te promets d'y réfléchir. Mais pour l'instant, ne voudrais-tu pas jouer un peu ?

- Si, en effet.

Ils avaient tant fantasmé sur le corps de l'autre durant la semaine qui venait de s'écouler. Maintenant que tout était dit, il était temps de se laisser aller à ses envies et à ses désirs.

- Déshabille-toi, Tetsuya. Lentement.

- Oui, Maître.

Et le bleuté entama un strip-tease sur une musique connue de lui seul. Dans sa tête tournait une musique jazzy qu'il avait entendue dans un café et qui lui avait tout de suite plu. Le chef d'entreprise était ravi du spectacle et n'en perdait pas une miette, une lueur lubrique dans le regard.

Une fois l'effeuillage terminé, le bleuté se tourna face à son dominant, les yeux rivés au sol.

- À quatre pattes.

Le soumis obtempéra et se mit dans la position demandée. Après quelques secondes d'attente, il sentit un plug anal (difficile à décrire... allez voir sur le net...) forcer son intimité. Il sentit des vibrations provenir de l'objet en lui et son érection ne se fit que plus douloureuse encore. Suite à un nouvel ordre d'Akashi, il se tourna face au fauteuil sur lequel le plus vieux s'était assis. Ce dernier déboutonna son pantalon et en sortit sa verge dressée.

- Suce-moi.

Kuroko attrapa la verge gonflée de sang avec gourmandise et s'appliqua comme il savait si bien le faire. Le PDG en avait rêvé toute la semaine. Ce gamin était vraiment doué pour les fellations. Sa bouche était vraiment faite pour le recevoir et pour lui faire du bien. Dans un sursaut de lucidité, bien qu'il partît doucement vers les portes de l'orgasme, il appuya sur la télécommande du plug vibrant. Et il appuya un peu trop longtemps... De ce fait, au lieu de ne gagner qu'un cran de vitesse, il augmenta de deux. Le bleuté ne put retenir un gémissement qui se répercuta directement sur le membre du rouge. Ce fut la sensation de trop et le dominant se libéra à l'intérieur même de cet antre humide et bienfaisant. À peine un instant plus tard, Kuroko éjacula sur le sol de la chambre, sur-stimulé par les vibrations du plug anal.

- Va sur le lit. Allonge-toi sur le dos.

Une fois installé, le turquoise se risqua à jeter un coup d'œil en direction de son maître. Il fut surpris de le voir se diriger vers lui sans même prendre un seul accessoire, mais ne s'en formalisa pas. Il était doué pour cerner les gens et il avait bien compris que cet homme n'était pas du genre à tranquillement faire l'amour à son partenaire.

Akashi se saisit tout de même d'une bouteille de lubrifiant et s'en étala une dose généreuse sur les doigts, après avoir retiré le plug. Il commença à préparer Kuroko, au plus grand étonnement de ce dernier. Il ne s'attendait sûrement pas à de la douceur de sa part. Mais peut-être que leur dernière conversation avait réellement fait réfléchir le plus âgé. Il espérait tout de même qu'il ne serait pas trop doux. Il préférait nettement être dominé plutôt que cajolé.

Il fut tiré de ses pensées par la virilité du plus grand qui s'inséra brusquement en lui. En même temps qu'il sentit son homologue bouger en lui, il sentit ses mains se glisser autour de son cou. Il en jubila intérieurement. Il adorait vraiment l'asphyxie érotique. C'était durant cette pratique qu'il avait découvert ce que signifiait réellement l'expression « orgasme foudroyant ».

Plus les mains serraient son cou et plus il sentait cette chaleur familière s'insinuer au creux de ses reins. Ces mains si douces et si chaudes. Et ce membre bien dur comme il aimait qui se frayait un chemin entre ses chairs et qui provoquait ces frictions si agréables contre ses parois, qui butait allègrement contre sa prostate. Il voyait vraiment des étoiles et sentait sa délivrance plus proche que jamais. Mais inconsciemment, son corps habitué aux pratiques SM se retenait de jouir, afin de laisser au Maître le privilège de venir en premier.

Maître qui se tendit au bout de longues minutes de va-et-vient. Instinctivement, Kuroko le suivit de près, au bord de l'inconscience, tant par l'orgasme foudroyant qu'il venait de vivre que par le manque d'oxygène.

Il leur fallut, à l'un comme à l'autre, un certain temps pour redescendre de leur petit nuage. Décidément, cet homme pratiquait tout ce qu'aimait le jeune dealer. S'il arrêtait de flirter avec les limites, peut-être serait-il le partenaire idéal ?

Plusieurs semaines étaient passées et bien sûr, nos deux protagonistes s'étaient revus chaque samedi. On pouvait même dire qu'ils étaient devenus addicts au corps de l'autre.

Mais ce qui gênait le jeune chef d'entreprise, c'était les discussions qu'ils avaient soit avant, soit après chaque jeu érotique.

Ce n'était pas le fait de parler qui l'ennuyait, c'était plutôt le fait que ces conversations l'amenaient à réfléchir, à se poser des questions, voire à se remettre en question. Et il n'était pas coutumier du fait. Son père lui avait enseigné qu'un Akashi avait toujours raison, qu'il était absolu. Il en avait donc déduit que se remettre en question était l'apanage des faibles. Et pourtant, les paroles de son amant faisaient écho en lui. Il y trouvait un semblant de vérité qu'il avait toujours pris soin d'ignorer.

Toujours était-il qu'il avait d'autres chats à fouetter. Il venait d'acquérir un petit appartement dont l'une des pièces avait été aménagée par ses soins dans le but de pouvoir s'adonner à ses petites séances de jeu avec son Tetsuya. Et la décoration ainsi que les préparatifs étaient presque finis. Il se décida donc à téléphoner à son partenaire devenu exclusif.

Au bout de quelques sonneries, son interlocuteur décrocha.

- Seijūro ?

- Tetsuya, quel plaisir d'entendre ta voix.

- Et donc, c'est juste pour avoir ce plaisir que tu m'appelles ?

- Non, bien sûr que non. Quoi que, ça aurait très bien pu être pour ça.

- Venant de toi, j'aurais été plus que surpris.

- Me prends-tu donc pour un monstre, Tetsuya ?

- Non, plutôt pour un enfant pourri gâté.

- Eh bien, tu ne mâches toujours pas tes mots.

- En effet, sinon je ne serais plus moi et je t'intéresserais beaucoup moins, n'est-ce pas ?

- Ha ha ha. Tu as raison, ne change pas, Tetsuya.

- Je n'en ai pas l'intention. Sinon, pour quelle raison appelais-tu ?

- Pour te prévenir que nos prochaines rencontres n'auront pas lieu au club.

- Et où jouerons-nous ?

- J'ai acheté un petit appartement en plein cœur de Shibuya. Je me suis dit que ce serait plus intime.

- D'accord. Envoie-moi l'adresse par mail.

- Bien, alors à samedi, Tetsuya.

- À samedi, Seijūro.

En raccrochant, les deux amants eurent tous deux un petit sourire sur les lèvres. Même s'ils ne se l'avouaient pas encore, ils étaient en train de s'attacher plus qu'ils ne l'auraient voulu.

Le reste de la semaine se déroula selon une routine bien rodée pour l'un comme pour l'autre. Kuroko fournissait ses clients et Akashi menait ses affaires d'une main de maître. Le bleuté pensait au rouge et le rouge pensait au bleuté. Les prémices de l'amour les taraudaient et ils commençaient à en prendre conscience. Ils ne savaient pas s'ils devaient s'en réjouir ou s'en inquiéter. Aucun des deux n'avait pensé à une histoire d'amour quand ils avaient entamé ces jeux érotiques. Et leurs mondes étaient tellement différents. L'un vivait dans l'illégalité la plus totale, se fondant dans les ombres de la nuit, alors que l'autre vivait au grand jour, se devant de respecter la loi dans ses moindres détails. Comment pouvaient-ils envisager de se montrer au grand jour, ensemble ? La lumière de l'un ne risquait-elle pas d'éblouir et d'aveugler l'autre ? Les ténèbres de l'autre ne risquaient-elles pas d'étouffer et d'angoisser l'un ?

Tant de questions qui tournaient sans cesse dans leurs têtes, mais qui restaient sans réponses. Tant de réflexions qu'ils avaient en commun sans même le savoir. Et ainsi, d'interrogations en incertitudes, les jours défilèrent et les amenèrent au samedi, sans même qu'ils ne s'en rendent compte.

Kuroko se trouvait devant l'immeuble indiqué par l'adresse qu'il avait reçue par mail. Il s'attendait à quelque chose de luxueux et il n'était pas déçu. En plein cœur de Shibuya, la bâtisse ne se démarquait pas de celles qui l'entouraient. Le quartier étant très fréquenté de jour comme de nuit, il offrait un anonymat confortable pour les deux parties. Il tapa le digicode fourni dans le message et entra dans le hall. Il ne s'attarda pas sur les murs entièrement faits de marbre, ni sur les appliques recouvertes d'or fin. Et encore moins sur les plantes vertes qui égayaient un minimum cet endroit. Non, il ne fit attention à rien de tout ça, se dirigeant directement vers l'ascenseur qui le mènerait tout droit au septième ciel. En fait, qui le conduirait vers celui qui l'emmènerait au septième ciel.

Il pénétra dans la petite cabine et appuya sur le bouton du dernier étage. Il était impatient. Il avait accumulé beaucoup de stress durant la semaine et il avait grandement besoin de se débarrasser de toute cette pression. Le bouche-à-oreille avait fait son office, comme d'habitude depuis ces 4 dernières années, et ses clients avaient été encore plus nombreux. La qualité de sa marchandise était reconnue et le fait qu'il ne soit jamais en rupture de stock aidait à la fidélisation de sa clientèle. Il ne s'en plaignait pas, vu que ses revenus augmentaient de manière substantielle, mais cela lui rajoutait une charge de travail qui l'épuisait un peu plus. Sans parler du stress qu'il ressentait à chaque transaction. Même s'il n'en montrait rien, il avait toujours, au fond de lui, cette peur de se faire prendre par les forces de police.

Le ding de la machine lui indiqua qu'il était arrivé au bon étage et fut surpris de ne trouver qu'une seule porte. Akashi lui avait parlé d'un « petit appartement ». Mais s'il faisait tout l'étage, il ne devait rien avoir de « petit ».

Il frappa tout de même à la porte, avant de se rendre compte qu'elle était ouverte. Il entra donc dans le logement qui s'avéra être un immense appartement recouvrant toute la surface de l'étage, comme il s'en doutait.

Des flèches étaient collées sur les murs, lui indiquant le chemin à suivre pour arriver à destination. Il suivit le chemin tracé et se retrouva devant une porte sur laquelle un panneau indiquait « Salle de jeux ». Il frappa avant d'entrer et découvrit une salle insonorisée, remplie d'accessoires en tout genre. On pouvait même dire qu'elle était mieux équipée que la chambre qu'ils utilisaient au club. Il y avait même des déguisements. Il en remarqua d'ailleurs un qui était soigneusement posé sur le lit qui trônait fièrement au centre du mur en face de la porte. Les draps de satin étaient rouge vif, alors que l'uniforme de maid qui y reposait était noir et blanc.

- Bonjour, Tetsuya.

- Bonjour, Seijūro.

- As-tu trouvé facilement ?

- Oui, ça va.

- Bien. Comment vas-tu, aujourd'hui ?

- Je vais bien, mais je suis tendu. J'ai eu une semaine chargée.

- Dans ce cas, je te propose de jouer maintenant et de discuter ensuite.

- Parfait.

- Enfile donc cette tenue. Il y a une salle de bain derrière cette porte.

Détournant les yeux, Kuroko remarqua une porte qu'il n'avait pas vue en entrant. Il se saisit des vêtements et se rendit dans la salle d'eau afin de se changer. Dans cette dernière, il vit, au fond à droite, une grande douche à l'italienne dont la paroi en verre s'élevait jusqu'au plafond. Une baignoire à remous se situait à côté, au fond à gauche. Un lavabo double prenait le mur de droite, juste avant la douche et un meuble bas lui faisait face, sur le mur de gauche. Il déposa ses vêtements dans le panier situé sur le meuble bas.

Une fois nu, il prit quelques instants pour détailler le déguisement. Il se composait d'une robe noire plutôt décolletée, d'un tablier blanc, d'une coiffe en dentelle blanche, d'un ruban noir pour le cou ainsi que d'une petite culotte fendue, en dentelle elle aussi. Un frisson d'anticipation le prit, alors qu'il commençait à enfiler la tenue.

De retour dans la chambre, il écarquilla les yeux un bref instant et son excitation monta d'un cran. Akashi avait revêtu un uniforme militaire qui lui allait à merveille. Tout lui allait comme un gant, des bottes en cuir jusqu'à la casquette, en passant par les distinctions qui s'étalaient fièrement sur la poche gauche de sa veste. Il tenait une petite cravache dans sa main gauche et sa stature était droite. À croire que cette tenue avait été confectionnée exprès pour lui. Il avait une prestance à couper le souffle.

Une lueur lubrique dans le regard, l'homme d'affaires se rapprocha lentement du jeune dealer.

- Cela te va très bien, Tetsuya.

- Merci, Maître.

La cravache se posa derrière le genou du turquoise et remonta doucement le long de sa cuisse, allant jusqu'à remonter légèrement le jupon de la robe.

- Mais qu'avons-nous là ? Depuis quand les domestiques se permettent-elles de porter des dessous aussi indécents ? De la dentelle ? Et cette culotte ne cache absolument rien, en plus. Cela t'excite-t-il de me montrer ton adorable petit cul ? Ou peut-être aimes-tu simplement t'exhiber, quelle que soit la personne qui regarde ?

- Non, Maître. Ce n'est que pour vous.

- Que pour moi, dis-tu.

Le roux se plaça face à son soumis et recommença le même manège avec sa cravache. Cette fois-ci, ce fut la verge de Kuroko qui fut mise en évidence.

- Je vois que ton indécence ne s'arrête pas à tes fesses. Il faut aussi que tu exhibes l'avant. Tu aimes te montrer, hein, sale catin !

- Oui, maître.

- Peu importe. Suis-moi.

Sur ces mots, Akashi sortit de la chambre, laissant la porte ouverte. Kuroko le suivit en silence. Ses joues avaient pris une teinte rosée, signe de sa gêne et de son excitation qui grimpaient un peu plus à chaque parole grivoise de son partenaire. Arrivé devant une table en bois laqué pouvant accueillir une bonne douzaine de personnes, le plus vieux s'arrêta et désigna un chiffon posé dessus.

- Cette table est sale. Nettoie-la.

Toujours en silence, le plus jeune se saisit du chiffon et se pencha le plus possible avant de se mettre à astiquer le bois. Ses fesses remuaient de droite à gauche à mesure qu'il s'agitait. Bien entendu, l'autre n'en ratait pas une miette, les yeux rivés sur ce popotin dévoilé qui se déhanchait.

Après avoir nettoyé le dessus de la table, Kuroko se mit à quatre pattes pour nettoyer les pieds de ladite table. Ainsi positionné, son arrière-train était encore plus exposé. Surtout que ses jambes étaient légèrement écartées, ce qui donnait une vue parfaite à son dominant qui s'était assis sur le canapé. Ce dernier sentait d'ailleurs son érection le tirailler de plus en plus.

- Ton manque de manières me sidère. Tu es là, à m'allumer pendant que tu fais le ménage. Tu n'es qu'une petite salope d'allumeuse. Alors tu vas prendre tes responsabilités. Viens ici.

Kuroko se releva et, les yeux baissés, se dirigea vers son maître.

- À genoux.

Akashi sortit son membre bandé de son pantalon et il n'en fallut pas plus au bleuté pour comprendre ce que l'on attendait de lui. Ce jeu de rôle l'excitait grandement et ce fut avec gourmandise qu'il lécha et happa la virilité du roux. Il prouva encore une fois qu'il était vraiment doué avec sa bouche et le plus vieux apprécia la gâterie à sa juste valeur. Il posa ses mains sur la tête de « sa servante » et lui imposa le rythme qu'il voulait.

- Tu aimes ça, hein ? C'est ce que tu cherchais en t'habillant comme ça, catin ! Combien en as-tu sucé pour y arriver aussi bien ?

Bien sûr, l'interpellé ne pouvait pas répondre. Mais ce n'était pas comme si l'autre s'attendait à avoir une réponse, de toute façon. Au bout de quelques minutes, il sentit la pression sur son cuir chevelu se faire plus forte et le membre qu'il avait en bouche s'enfonça encore plus. Le corps du rouge se tendit et il éjacula dans la bouche de son soumis dans un gémissement à peine retenu.

Kuroko s'assura qu'il n'y avait plus une goutte de sperme sur la verge de son maître et se releva tant bien que mal, son érection étant réellement douloureuse.

- Tout cela m'a donné soif. Va me faire du thé.

- Oui, Maître.

Il se rendit en cuisine où il trouva tout le nécessaire sur le plan de travail. Il prépara rapidement le thé demandé et en versa dans une tasse de porcelaine qu'il posa sur un petit plateau.

- Voilà votre thé, Maître.

Au lieu de répondre, ou même de se saisir de sa tasse, Akashi fit remonter le jupon de Kuroko à l'aide de sa cravache, découvrant son érection qui suintait déjà d'excitation contenue. Il fourra alors sa main dans la poche de son uniforme et en sortit un cockring doré. Il le fit glisser lentement le long de la verge de sa domestique (Oui, « sa », car pendant ce jeu de rôle, il traite Kuroko comme une femme).

- Ceci est ta punition pour m'aguicher sans vergogne pendant ton travail. Maintenant, pose donc ce plateau sur la table basse.

Et alors que le turquoise se penchait en avant afin de poser le plateau sur la table basse, il sentit des doigts effleurer la raie de ses fesses et caresser doucement son entrée. Il lâcha le plateau et s'immobilisa.

Le roux récupéra le liquide qui s'écoulait de la virilité de son amant et retourna taquiner l'intimité qui l'appelait. Sans cérémonie, il inséra un premier doigt et le mit immédiatement en mouvement. Il ne tarda pas à en faire entrer un second, très vite rejoint par un troisième et dernier doigt. La fellation n'avait pas eu l'effet escompté. Il était bien trop impatient de s'enfouir dans cette chaleur à laquelle il avait pensé toute la semaine.

Sans plus attendre, il retira ses appendices et s'enfonça profondément dans ce corps tentateur, poussant, de ce fait, un râle de satisfaction. Sentant le corps sous lui se tendre, il consentit à patienter un peu, le temps que Kuroko s'adapte à son gabarit toujours aussi imposant. Lorsqu'il le sentit plus détendu, il entama des va-et-vient profonds et rapides, frappant à chaque fois la prostate de son uke de plein fouet.

Kuroko criait autant de plaisir que de douleur. Il ne pouvait pas jouir et son érection était vraiment douloureuse. Mais le pire était sans doute la position inconfortable dans laquelle il était. Et avant qu'il ne s'en rende compte, le safeword avait franchi ses lèvres.

- Vanille !

- Un problème, Tetsuya ?

- C'est rien, c'est juste que ce n'est vraiment pas pratique dans cette position et je commence sérieusement à avoir mal au dos. Et mes jambes risquent de lâcher, aussi... tu vises vraiment bien...

- Tu me flattes, Tetsuya. Mais je suis navré pour ton dos. J'aurais dû y penser.

Il se retira et emmena son partenaire vers le canapé. Il le positionna à quatre pattes et se rengaina d'un coup, provoquant un cri de plaisir à son soumis. Il reprit de suite un rythme soutenu, rassuré par les cris de plaisir de Kuroko.

- Tu aimes ça, hein ? Que diraient les gens s'ils savaient que tu allumais ton employeur pendant tes heures de boulot ? S'ils savaient que tu mettais ce genre de sous-vêtements ? S'ils savaient que tu te faisais baiser par ton patron sur le canapé ?

Tous ces mots crus, toutes ces paroles salaces et vulgaires ne faisaient qu'accroître la tension dans le membre de Kuroko et ne rendaient son érection que plus douloureuse encore. Akashi ne tarda pas à se libérer à l'intérieur de cet antre chaud, alors même que le cockring empêchait le plus jeune d'atteindre sa délivrance. Des larmes de frustration commençaient à perler au coin de ses yeux, mais la situation était tellement grisante. Douleur et plaisir se mélangeaient et Kuroko adorait vraiment ça. Il savait qu'il avait trouvé le dominant qu'il lui fallait. Ils se complétaient parfaitement et il était évident qu'ils avaient les mêmes goûts en matière de jeux érotiques. Les nombreuses conversations qu'ils avaient eues avaient manifestement fait réfléchir le jeune PDG et leurs entrevues ne s'en retrouvaient que meilleures encore. Il flirtait moins avec les limites, faisait plus attention au plaisir de l'autre et se montrait plus tendre après leurs ébats, une fois que les rôles étaient abandonnés. En un mot, il était plus humain.

Une fois son souffle retrouvé, Akashi se retira et s'assit en se saisissant de sa tasse de thé. Il avala le liquide tiède en réprimant une grimace. Le thé était vraiment meilleur chaud.

- Retournons dans la chambre.

- Oui, Maître.

Akashi prit un petit couteau en main et entreprit de retirer les vêtements de Kuroko en les lacérant à coup de lame. Une fois le bleuté uniquement vêtu de sa petite culotte en dentelle, il lui caressa les fesses avec l'envers de la lame. Puis, d'un dernier coup de poignet, il taillada le dernier rempart de tissu, laissant son amant complètement nu, à l'exception du ruban autour de son cou et de la coiffe en dentelle.

- Allonge-toi sur le lit.

Kuroko ne se fit pas plus prier et se dépêcha d'obéir. Il lui semblait que son pénis allait exploser et il pressentait que la fin du jeu approchait.

Akashi se positionna au-dessus de lui et lui embrassa le cou, la clavicule et finit par attraper les tétons entre ses lèvres. Il les stimula autant qu'il le put, les mordillant, les aspirant et les suçant au gré de ses envies. Ses mains caressaient les flancs de ce corps alangui sous lui et pour lui. Ses lèvres quittèrent le torse et reprirent leur descente infernale. La langue s'insinua dans le nombril et y mima l'acte sexuel.

Tous les gestes du roux étaient d'une telle sensualité que l'excitation du turquoise monta encore d'un cran, alors qu'il n'aurait pas cru cela possible. Un sanglot lui échappa, tant l'envie de jouir se faisait grande.

Mais il ne voulut pas prononcer le Safe Word, pas alors que son amant se montrait un minimum attentionné. Et puis la douleur et la frustration faisaient partie du jeu et il les aimait. Cependant, Akashi avait bien senti que son partenaire avait atteint ses limites. Il lui releva donc les jambes et s'enfonça lentement. Il établit un rythme lent et langoureux, touchant chaque fois la petite glande magique de Kuroko. Ce dernier touchait l'orgasme du bout des doigts, sans pour autant pouvoir l'atteindre.

Et puis le rythme accéléra d'un coup. Les gémissements de Kuroko se transformèrent en cris puissants et alors qu'il sentit son amant se libérer en lui, ce dernier retira l'anneau pénien et le bleuté put atteindre l'orgasme salvateur auquel il aspirait tant.

Leurs respirations encore erratiques, ils restèrent allongés l'un à côté de l'autre pendant un moment. Akashi retira les derniers vestiges du déguisement et prit son amant dans ses bras. Ce dernier posa sa tête sur le torse musclé du roux, profitant du moment. Il hésitait à prendre la parole. Ce qu'il avait à dire n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu dire les fois précédentes.

- Je te sens hésitant, aujourd'hui. Tu n'as pourtant pas ta langue dans ta poche, d'habitude.

- Je sais. Mais c'est un peu différent, aujourd'hui.

Le cœur d'Akashi sembla rater un battement. Se pourrait-il qu'ils aient la même chose à dire ? Se pourrait-il qu'il s'agisse plus que d'une simple attirance, pour le plus jeune aussi ?

- Ça fait un peu plus de quatre mois que nous couchons ensemble. Et je ne sais pas pour toi, mais pour moi, j'ai l'impression qu'il ne s'agit pas d'une simple attirance sexuelle, ni même d'une simple harmonie de nos goûts en matière de jeux. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer.

- Serais-tu tombé amoureux de moi, Tetsuya ?

- Et si c'était le cas, tu voudrais qu'on arrête de se voir ?

Pour simple réponse, Akashi se dégagea de l'étreinte de Kuroko et posa délicatement ses lèvres sur celles de son vis-à-vis. Il lui caressa la lèvre inférieure et quand Kuroko ouvrit la bouche, il insinua de suite sa langue à l'intérieur. Mais le baiser resta doux et lent. L'homme d'affaires voulait faire passer ses sentiments dans ce baiser et non en faire le préliminaire d'un acte charnel.

- Non, Tetsuya. En aucun cas, je ne veux que l'on arrête de se voir. Et si moi aussi, j'avais des sentiments pour toi ? Y as-tu seulement pensé ?

- Oui, mais sans vraiment y croire.

- Et pourquoi cela ?

- Nous vivons dans des mondes tellement différents... Tu es un homme d'affaires respecté et moi...

- Toi ?

- Je ne suis qu'un petit dealer de quartier. Que penseront tes associés s'ils venaient à apprendre que tu t'es entiché d'un délinquant ?

- N'as-tu jamais pensé à faire autre chose de ta vie ? Je veux dire, je comprends que tu as été poussé à faire ce « choix de carrière » quand tu as commencé. Mais maintenant, tu es plus âgé, tu n'es plus démuni et surtout, tu n'es plus seul. Tu pourrais choisir une réorientation professionnelle. Qu'en penses-tu ?

- Ce n'est pas aussi simple que cela, tu sais. Et puis, ça me poursuivra toujours. Mes clients ne vivent pas dans les bas quartiers. Si ça se trouve, tu en connais peut-être même certains.

- Justement, s'ils me connaissent, ils n'oseront jamais te dénoncer. Ils voudront garder leur sale petit secret.

- Et mon patron, tu y as pensé ?

- Il trouvera quelqu'un pour te remplacer, ne t'en fais pas pour lui. Et je te l'ai dit, tu n'es plus seul. Me penses-tu faible au point de ne pas pouvoir te protéger ?

- Non, bien sûr que non...

- Alors quel était ton rêve, Tetsuya, avant de finir dans la rue ?

- Je n'en avais pas vraiment. Mes parents m'ont jeté dehors avant même que j'ai pu penser à ce que je ferai après le lycée.

Bien sûr, ils s'étaient un peu raconté leur vie, dans les grandes lignes. On aurait pu appeler ça des confessions sur l'oreiller, mais pour eux, il s'agissait plus de moments d'intimité partagés. Juste pour se donner l'impression d'appartenir à l'autre, de ne plus être seuls.

Akashi réfléchissait à leur situation et reconnaissait qu'il ne pouvait pas laisser son petit fantôme ainsi. Il ne pouvait se permettre de sortir avec un dealer, surtout qu'il était évident que ce dernier n'avait jamais fait ça de gaieté de cœur. S'il avait réellement l'envie de changer de vie, il se devait de l'aider. Une idée germa alors dans son esprit.

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*Pas taper !! Pour celles et ceux qui se demandent pourquoi j'ai coupé le chapitre ici, eh bien, disons qu'il commençait à être un peu long et puis ça m'a semblé être une bonne idée...

Et un peu de suspens, c'est bien, non ? Enfin, voilà, quoi... Et puis, vous aurez la suite la semaine prochaine !!

Bises

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