Coucou !! Voici le chapitre 3 !! J'espère qu'il vous plaira tout autant que les précédents, si ce n'est plus. Enfin la confrontation tant attendue entre nos deux protagonistes préférés.

Rating : M

Pairing : Aka/Kuro

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Vanille

Chapitre 3

Akashi, confortablement installé à l'une des tables de l'établissement, observait Kuroko d'un œil appréciateur, tout en sirotant un verre de champagne. Plusieurs personnes avaient bien essayé de l'aborder, mais l'absence de réponse de sa part avait vite fait de les décourager.

Il le regarda s'avancer vers le bar, commandant une boisson quelconque, s'adossant au morceau de zinc, afin de pouvoir englober la salle d'un regard. Visiblement, c'était bien la première fois qu'il venait. La façon dont il détaillait le moindre recoin de la salle était révélatrice. Il y avait une pointe de curiosité pour la décoration en elle-même et non pour les gens qui s'y trouvaient. Un habitué aurait cherché des yeux un partenaire potentiel plutôt que de scruter la décoration.

Il se dégageait un truc étrange de ce jeune homme. Étrange et attractif. Un mélange d'innocence et de maturité trop vite acquise. Cette lueur désabusée dans ses yeux intriguait le chef d'entreprise. Il devait avoir quoi, 20 ans ? 21 ans à tout casser ? Comment pouvait-on être désabusé à cet âge ?

Son attention fut attirée par un grand brun qui essayait d'aborder sa future proie. Il était impatient de voir la réaction du bleuté. Et nul doute qu'il en tirerait toutes les informations qu'il pourrait. Il tendit donc une oreille attentive à la conversation de ces deux-là.

- Salut gamin. On s'est perdu ?

- Bonsoir. Dites-moi si je me trompe, mais les personnes âgées ne sont-elles pas couchées à cette heure-ci ? Vous devriez appeler votre infirmière pour qu'elle vous emmène au lit.

Le brun éclata de rire. Quant à Akashi, il fut ravi de voir que le plus jeune avait de la répartie.

- Sinon, t'es nouveau ? J't'ai jamais vu avant.

- Oui, c'est la première fois que je viens.

- T'es venu faire du tourisme ou tu cherches un tête-à-tête ?

- Du tourisme. Une agence de voyage m'a conseillé cette destination. Il paraît qu'elle est très prisée, ces temps-ci.

- T'as de l'humour, toi. Et t'es beau gosse. T'es sûr que tu veux pas qu'on ait un peu plus d'intimité ?

- J'en suis sûr.

- Pourquoi ? J'te plais pas ?

Kuroko se tourna légèrement et planta son regard dans celui de son homologue.

- Franchement ? Non, tu n'es pas mon type. Et je déteste qu'on m'appelle « gamin ». Bonne soirée.

Et le jeune dealer planta son interlocuteur sur place, allant s'asseoir à une table qui venait de se libérer.

Ravi de ce qu'il avait pu voir et entendre, Akashi se leva et quitta le Twilight.

Ce petit manège dura quelques semaines, Akashi multipliant ses visites dans l'espoir de pouvoir croiser Kuroko et d'en apprendre plus sur lui, toujours à son insu.

Il venait, s'asseyait et observait ce gamin qui l'intriguait tant. Les hommes qui espéraient s'attirer ses faveurs et ainsi finir dans son lit en étaient carrément désespérés. Il n'avait plus couché avec personnes depuis qu'il avait croisé le turquoise, obnubilé qu'il était par ce tempérament rebelle et ce physique atypique.

La rumeur commençait à circuler que le terriblement séduisant et sexy dominant n'avait plus aucun attrait pour les jeux érotiques. Mais le concerné n'en avait cure. Il ne prêtait aucune attention à ces rumeurs. Il n'avait d'yeux que pour ce jeune homme aux cheveux turquoises.

Et puis au bout de 4 mois de surveillance, il décida que le temps n'était plus à l'observation, mais plutôt de passer à l'acte.

Il arriva au club comme à son habitude et s'installa à la même table que ces dernières semaines. Quelques minutes après, comme il l'avait prévu, Kuroko arriva et s'installa au bar. Il commanda sa boisson habituelle et s'adossa au bar, comme il le faisait toujours.

Akashi se saisit de son verre de champagne, se leva et se dirigea vers l'objet de son obsession.

- Bonsoir.

- Bonsoir. Vous vous êtes enfin décidé ?

Le cerveau d'Akashi eut un bug. Le premier de sa vie. Pour la première fois en 25 ans, quelqu'un le déstabilisait.

- J'ai peur de ne pas comprendre. Vous m'en voyez désolé.

- Vous m'observez depuis bien 4 mois. Je me demandais quand vous vous décideriez à m'aborder. J'ai pourtant rejeté tous ceux qui ont pu me faire des avances.

- Voulez-vous dire que vous les avez rejetés parce que vous m'attendiez ?

- Oui, tout à fait. Je vous ai vu lors de ma première visite au club. Vous alliez partir, mais vous avez changé d'avis et vous êtes retourné vous asseoir. Et vous m'avez maté toute la soirée. Et toutes les autres soirées aussi. Vous n'étiez pas aussi discret que vous le pensiez. Mais bon, moi aussi, je vous matais, alors...

Un sourire discret s'étendit sur les lèvres du roux. Décidément, ce jeune homme lui plaisait de plus en plus.

- Je suppose donc que vous êtes partant pour que l'on joue tous les deux ?

- Ouep, plus que partant, même. Mais si on doit devenir intimes, on pourrait peut-être arrêter de se vouvoyer ? En dehors des jeux, bien évidemment.

- Bien sûr. Et comment dois-je t'appeler ?

- Tetsuya. Et toi ?

- Seijūro.

C'était sorti tout seul. Il mettait pourtant un point d'honneur à ne donner ni son nom, ni son prénom à aucune de ses conquêtes, les laissant uniquement l'appeler « Maître ». À croire que son cerveau ne s'était pas totalement remis de son bug.

- Bien, Seijūro, et si nous descendions ?

- Avec grand plaisir, Tetsuya.

La façon dont le roux avait prononcé son prénom avait déclenché un frisson qui lui parcourut tout le corps. Comme s'il anticipait le plaisir qu'il allait ressentir.

Les deux hommes se dirigèrent donc vers l'escalier qui leur donnerait accès aux chambres mises à disposition par l'établissement.

Kuroko détailla l'ensemble de la pièce. Contrairement à Akashi, c'était la première fois qu'il y mettait les pieds. Il pouvait dire qu'elle était bien plus fournie que la pièce de jeu de son italien. Il y en avait vraiment pour tous les goûts.

Akashi lui laissa un moment pour découvrir son environnement avant d'entrer dans son rôle. Ce n'était pourtant guère dans ses habitudes.

- Bien, tu as pu tout observer, il me semble. Si nous passions aux termes du contrat ?

- Oui, bien sûr.

- Y a-t-il des choses que tu refuses de faire ?

- Je ne te lécherai ni les pieds, ni les bottes. À part ça, je ne refuse rien, tant que j'y trouve du plaisir.

Oui, décidément, il lui plaisait de plus en plus. Plus il lui parlait et plus il était persuadé d'avoir enfin trouvé le partenaire idéal.

- Quel mot ?

- Vanille.

- Et pour quelle raison, si je puis me permettre ?

- J'aime particulièrement les aliments aromatisés à la vanille. Et il s'agit aussi d'une odeur qui me réconforte.

- Bien, ce sera donc ton Safe Word. Enfin, notre Safe Word.

Une fois le contrat établi, ils se mirent immédiatement dans leurs rôles respectifs. Cependant, ils gardèrent leurs vêtements, préférant ne pas revêtir de costumes, comme dans un accord tacite.

- Enlève ta chemise, Tetsuya.

- Oui, Maître.

- Allonge-toi sur le lit, sur le dos.

- Oui, Maître.

Akashi se saisit d'une Gag-Ball (un bâillon ressemblant à une boule avec des rubans de cuir de chaque côté qui se referment derrière la tête) et la plaça dans la bouche de Kuroko. Ce dernier se laissa faire docilement, tout comme il se laissa attacher les mains à la tête de lit. Un casque insonorisant fut installé sur ses oreilles juste avant que ses yeux ne soient bandés.

Ainsi, leur premier jeu serait donc une privation sensorielle. Kuroko en frémit d'impatience. C'était de loin ce qu'il préférait. Cependant, une main s'abattit fermement sur sa fesse gauche, lui faisant comprendre que le frisson qui l'avait parcouru n'était pas du goût de son maître. Il inspira un grand coup et reprit son sang froid. Il se contenta de ressentir chaque geste sur son corps.

Akashi découvrait avec plaisir ce corps sur lequel il fantasmait depuis des mois. Bien qu'il ait puni son dominé pour ce frisson non autorisé, au fond de lui, il était ravi de savoir que ce qu'il faisait plaisait à son nouveau partenaire. Plus le corps du bleuté réagissait favorablement et plus il avait envie de tester les limites de son compagnon de jeu. La chaleur qui envahissait petit à petit son corps lui faisait tout oublier. Ses instincts premiers revenaient au galop.

Son érection se rappela douloureusement à son bon souvenir. Ne souhaitant pas voir ce moment intime se terminer aussi vite, il opta pour une première libération qui devrait calmer ses ardeurs et lui permettre de continuer à jouer avec son jeune éphèbe.

Il se mit à califourchon sur le corps du plus jeune et remonta lentement vers son visage, caressant son corps de sa verge et de ses fesses. Il pouvait sentir la chair de poule recouvrir la peau de Kuroko. Une fois arrivé à destination, il pressa son membre durci contre les lèvres de son soumis, lui intimant silencieusement de le prendre en bouche.

Le turquoise obéit docilement, une fois de plus, et ouvrit sa bouche afin de laisser le passage à la verge de son dominant. Il colla sa langue contre la peau chaude et pulsante, obligeant Akashi à retenir ses gémissements de plaisir. Ce dernier accéléra les mouvements de ses hanches et éjacula rapidement dans cette bouche qui lui avait fait tant de bien. Il se retira et se leva. Il quitta le lit, allant s'asseoir sur un des fauteuils de la pièce, après s'être saisi d'un petit martinet.

Il attendit 5 bonnes minutes avant d'aller retrouver son partenaire. Il fut agréablement surpris de voir que ce dernier n'avait pas bougé et avait sagement attendu son bon vouloir durant ce laps de temps. À chaque fois qu'il avait tenté ce genre de choses avec quelqu'un d'autre, il finissait inévitablement par l'appeler et par le supplier, ayant peur d'avoir été abandonné dans une situation plus que gênante.

Mais pas Tetsuya. Il avait attendu, immobile, n'émettant aucune objection. Pas le moindre son n'était sorti de sa bouche. De toute évidence, il avait de l'expérience en privation sensorielle. Cette constatation ravit Akashi autant qu'elle le dérangea. Il en fut heureux, car cela annonçait des séances de jeux vraiment délicieuses. Mais cela l'énervait, car cela signifiait qu'un autre homme avait déjà joué avec lui. Un autre homme avait déjà posé ses mains sur cette peau laiteuse. Un autre homme l'avait déjà soumis.

Sachant que l'autre ne pouvait rien entendre, il laissa transparaître son mécontentement en tiquant bruyamment. Il repoussa cependant ce sentiment au loin et retourna sur le lit.

Il retraça les contours des muscles sous lui avec le bout du martinet, cherchant à provoquer un frisson qui lui permettrait de marquer cette peau bien trop parfaite. La réaction du bleuté ne se fit pas attendre.

- Je ne t'ai pas permis de frissonner, que je sache.

Un sourire sadique apparut sur les lèvres du roux, en même temps qu'il abattit le martinet sur la peau tendre de la fesse droite de son partenaire.

Et même si une sorte de gémissement s'échappa de la bouche entravée du bleuté, Akashi ne put s'empêcher de remarquer que son érection se faisait plus dure encore. Il recommença à le fouetter, admirant les réactions de ce corps qui le fascinait.

À chaque coup, le corps se tendait, les muscles se contractaient et la verge sursautait légèrement. N'y tenant plus, il se saisit du lubrifiant et enfonça ses doigts dans l'intimité de son vis-à-vis. Il aurait pu y aller progressivement, entrer ses doigts un à un, mais la frénésie du moment lui avait ôté toute envie de douceur. Il n'avait pas envie de perdre son temps. Il écarta ses doigts au gré de ses envies et les fit tournoyer dans une danse sensuelle, pour ne pas dire sexuelle.

Kuroko s'était d'abord tendu en sentant trois doigts s'introduire en lui sans plus de cérémonie. Mais habitué à cette pratique, il s'était rapidement détendu, profitant des sensations qu'il ressentait et attendant que ces intrus trouvent son point G.

Le jeune PDG, lui, profitait pleinement de la chaleur dans laquelle ses doigts étaient plongés. Il appréciait de sentir ces parois l'enserrer doucement et se détendre grâce à ses gestes. Mais il fut sorti de sa contemplation quand le corps de son soumis se mit à se tendre comme un arc, ses appendices ayant trouvé la prostate du plus jeune.

N'y tenant plus, il retira ses doigts et enfila un préservatif. Il plongea avec délice dans cet antre chaud qui l'appelait et lui promettait le septième ciel. Il s'enfonça d'un coup et n'attendit pas pour entamer de profonds et violents coups de reins.

Son uke tentait tant bien que mal de garder le silence et malgré la présence de son bâillon, ce qui pouvait s'apparenter à des cris de plaisir sortirent de sa bouche.

Ce rapport n'avait rien de doux, ni de sensuel. Il s'agissait plutôt de sexe violent et passionné. Akashi laissait sortir toute sa frustration d'avoir été abstinent durant de très longues et interminables semaines.

Pour Kuroko aussi, l'abstinence avait été longue. Aussi ne se plaignit-il pas de la force des coups de boutoir que lui assénait son partenaire de jeu. Surtout qu'après lui avoir relevé les jambes en s'étant saisi de ses cuisses, il martelait sans répit sa petite boule de nerfs.

Il sentit ses mains être détachées de la tête de lit et se sentit retourné en position de levrette. Ses mains furent rattachées derrière son dos et le membre durci de son amant se rengaina d'un coup brusque dans ses chairs. Les coups de reins reprirent leur cadence soutenue, martelant toujours sa petite glande magique. Il savait d'expérience qu'il ne valait mieux pas jouir avant son dominant, mais il avait de plus en plus de mal à se retenir. Cet homme avait une endurance peu commune. Et avec la Gag-Ball, difficile de prononcer le Safe Word. Il ne voulait cependant pas risquer de devoir porter un anneau pénien à leur prochaine rencontre. Car oui, même s'il y aurait deux, trois choses à mettre au point, il avait bien l'intention de revoir ce dieu du sexe.

Heureusement pour lui, ces quatre mois de frustration sexuelle avaient pas mal entamé l'endurance quasi-légendaire d'Akashi et celui-ci se libéra en un long râle rauque, inaudible pour son partenaire qui portait toujours le casque insonorisant. Il fut immédiatement suivi par ce dernier qui relâcha toute la pression dans les draps.

Après de longues minutes à reprendre son souffle, le roux retira toutes les entraves du turquoise. Les joues de ce dernier étaient encore rouges à cause de la force de son orgasme. Sa respiration était encore erratique et ses yeux étaient encore légèrement voilés.

Le bruit d'un portable qui vibre le tira de son petit nuage. Un client avait besoin de ses services. En temps normal, il n'aurait même pas relevé et serait resté là où il était, à profiter encore un peu de son état post-orgasmique. Mais s'agissant d'un habitué de longue date, il ne pouvait l'ignorer.

Il se leva à contrecœur et commença à se rhabiller.

- Je suppose que, comme tous les autres, tu refuses que l'on réitère l'expérience ?

- Et pourquoi refuserais-je ? Je ne suis pas les autres. Bien-sûr, il y aura quelques points à éclaircir, mais là tout de suite, je n'ai pas le temps. Le travail m'appelle. Mais ce serait vraiment con de ne pas rejouer ensemble.

Il sortit un petit bout de papier, qu'il avait vraisemblablement préparé à l'avance, et le tendit à Akashi.

- Voici mon numéro. Ce serait bête de se limiter à ce club, non ?

- Tu es sûr ? Nous ne nous connaissons pas vraiment.

- Oui, je suis sûr. Et si j'ai bien appris une chose, c'est qu'il faut savoir profiter de la vie. Il faut la bouffer avant qu'elle ne nous bouffe.

Après un instant de bug (eh oui, encore...), Akashi se saisit du morceau de papier et donna, lui aussi, son numéro personnel. Vraiment, ce gamin le surprenait toujours un peu plus. Il n'avait pas l'habitude d'être décontenancé, mais venant du bleuté, il trouvait ça plutôt rafraîchissant. Ce fut le cœur plus léger et persuadé qu'il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait qu'il se rhabilla à son tour. Il resta rêveur le reste de la soirée, même une fois rentré chez lui, se demandant ce que lui réservait Tetsuya pour leur prochaine rencontre. Il réfléchit aussi au jeu auquel ils joueraient. Un frisson d'anticipation le prit bien malgré lui. Il en frémissait d'avance en pensant au plaisir qu'il avait ressenti un peu plus tôt. Oui, il avait hâte de le revoir.

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*Eh bien, voilà... Ils se sont enfin parlés... j'espère que vous n'avez pas été déçues... De toute façon, ce n'est que le début. Ils se reverront et auront d'autres jeux érotiques. Je vous donne donc rendez-vous la semaine prochaine pour le chapitre 4. Et n'oubliez pas la petite review !!

Bises.