Prologue
Un château sinistre, perché sur une colline au milieu de la forêt. Un lieu emplit d'un calme et d'un silence aussi glaçant qu'apaisant. Au milieu des arbres, dans la brume de l'hiver, rien ne faisait de bruit. Même pas les oiseaux nocturnes en pleine chasse à cette heure tardive de la nuit ne venait déranger quoi que se soit.
La lumière de la lune donnait un éclat blanc à la pierre noir et vieillit du château. Une structure ancienne mais, visiblement, entretenue et restauré. L'architecture était un mélange de vieux médiéval et de nouveau style moderne, plus carré, plus droit, plus de fenêtre, plus stylisé que de la simple pierre et des meurtrières.
Du lierre grimpait les façades par tout endroit, aussi ancienne que neuve. Entourant le château des murailles assez haute pour dissuader n'importe qui d'escalader et, comme pour s'en assurer, des lourdes grilles surmonté de piques en fer étaient au sommet.
Une seul ouverture était visible, un énorme portail dans la même matière que les grilles, surmontés d'armoiries bien particulières.
Une lune et un soleil enlacé couronné magnifiquement ouvragé.
Perdu au milieu de la forêt, la où personne ne pouvait voir ce qui était une vrai pièce d'art, enfoui sous la végétation. Personne ne pouvait trouver cette demeure, personne ne pouvait s'y rentrer. Et, même si la volonté pouvait déplacer des montagnes, l'ambiance anxiogène des bois éloignait assez bien les villageois établit à l'orée des arbres.
Enfoncé dans ce lieu, le propriétaire du château ne souhaitait pas être dérangé.
Le stratagème fonctionnait à merveille puisque personne ne venait jamais. Ainsi, le maitre des lieux restait seul dans cette immense demeure confortable remplit de mobilier soigneusement choisit, en bois noir travaillé avec grand gouts, des bibelots aussi originaux que beau et, surtout, surtout, des livres. Au coeur même de la demeure, une immense bibliothèque.
Il n'y avait qu'un seul habitant.
Un habitant heureux d'être seul.
Pourtant, alors que la lune en croissant ascendant était haute dans le ciel, une ombre s'avança devant la grille du château. Rapide comme l'éclair, la personne avait traversé les bois comme s'il n'était qu'une brise. Sortant de sa cape noir, une main osseuse se posa sur la grille.
Une faible lumière terne et discrète s'enroula alors autour de la serrure sans trou de clé. Quelques secondes passèrent, comme un instant d'hésitation, avant qu'un bruit métallique ne raisonne dans le lourd silence hivernal.
La silhouette encapuchonné fit alors signe et un autre individu, vêtue de la même façon apparut alors.
Les deux entrèrent, traversant lentement l'allé au milieu d'un jardin à la française parfaitement entretenue. Etrangement, toutes les fleurs s'épanouissaient, l'air était douce et légère comme au printemps. Une puissante magie enrobait la demeure, rendant le lieu bien plus chaleureux de l'intérieur que de l'extérieur. Les grandes portes en bois sombre du château s'ouvrir alors et, toujours animé par cette magie, les bougies s'allumèrent, guidant jusqu'au donjon, plus haute tour de l'endroit. La haut, les deux silhouettes virent une pièce illuminé, la seule puisque, derrière eux, les flammes s'éteignaient à leur passage.
La porte s'ouvrit.
La, assit dans un fauteuil en velours rouge sombre, un squelette aux os plus noir que la nuit. Coiffé d'un grand chapeau, dans une tenue montrant son rang de noble, son unique pupille bleu glace posé sur un énorme livre ancien.
La plus petite des deux silhouette s'avança avant de retirer sa capuche. En dessous se trouvait un squelette aux os blanc étincelant doté de merveilleuse pupilles or vif.
« -Bonsoir, Songe. Bonsoir Cruzar. Que me vaut cette visite si tôt dans la nuit ? » la voix grave du maitre des lieux raisonna dans la pièce sans qu'il ne lance même un regard aux visiteurs.
« -Bonsoir, Macabre. » dit le doré, avançant lentement vers celui installé devant la cheminé.
La lumière de la flamme dansait, promettant une ombre démesuré à celui aux os noir.
« -Je voulais voir mon frère. » sourit Songe.
« -Non. » dit simplement Macabre, levant la tête de sa lecture, laissant voir l'immense cicatrice qu'il avait sur l'orbite qu'il gardait constamment fermé.
« -Tu vis trop loin pour arrivé si tôt dans la nuit pour une simple visite de courtoisie. » il tourna la tête pour voir le troisième, toujours sur le pas de la porte.
« -Tu peux entrer, Cruzar. Je ne mord pas, surtout les demi vampires. »
L'appelé entra, retirant sa capuche. Un squelette aux os blanc, une pupille rouge sous laquelle était une cicatrice de la même teinte, une autre blanche légèrement violacé. Il portait un uniforme de garde noir et blanc relativement léger avec une simple pièce d'armure en cuire sur sa cage thoracique, formant un « X ».
Songe s'assit dans le fauteuil en face de Macabre, Cruzar se place derrière celui avec qui il était venue.
« -En effet... ce n'est pas qu'une visite de courtoisie.
-Je ne peux pas te rendre de service.
-Tu ne sais même pas pourquoi nous sommes ici. » intervint celui en noir et blanc.
« -Quand le roi se déplace aussi loin de son château, pour plusieurs jours, sans me prévenir de son arrivé, c'est que sa majesté a un service à demander à son vieux frère. » le ton était monotone, sans la moindre once d'émotions.
« -Macabre, je t'assure, je...
-Et moi, je t'assure. Quoi que tu veuille me demander, je ne peux pas le faire. » reprenant sa lecture.
Cruzar serra les poings et s'avança d'un pas vers celui aux os noirs.
« -Laisse le parler. C'est très important ce que nous avons a te dire. » sa voix respirait la menace.
Mais le doré posa sa main sur celle du bicolore, le faisant le regarder. D'un simple coup d'oeil, il comprit que Songe lui demandait de rester calme et de le laisser gérer la situation.
« -Macabre, je ne te demande pas un service... » regardant à nouveau le maître des lieux.
« -Je te donne un ordre en temps que roi. » essayant de prendre un ton sur.
Pourtant, il trahissait sa pensée. Il savait très bien que ce qu'il allait demander était une nécessité mais il savait aussi bien que jamais il n'obtiendrait un oui. Il avait aussi instantanément compris que, ce qu'il venait de dire, était la plus grande des erreurs qu'il aurait put commettre... mais aussi sa seule chance.
« -J'espère avoir mal compris. » Macabre fixa le doré de sa pupilles brillante de colère.
Colère provoqué par ce que son frère venait de dire.
« -Tu ose, à moi, me donner un ordre ? Tu pense que tu peux me donner un ordre ? » passant du calme le plus total à la colère retenu.
« -Tu es le seul qui peut le faire. Et, en temps que roi, que ton roi, je peux te donner un ordre. » sans hausser le ton, gardant son calme mais cette pointe de doute dans la voix.
« -Rappel moi grâce à qui tu es roi ? » sur un ton maintenant menaçant.
Songe se leva alors de son siège.
« -Je sais ce que je te dois. Mais je sais aussi ce que tu me dois. »
Cruzar resta immobile et silencieux, une main posé sur la garde de l'épée qu'il avait attaché à la ceinture, prêt à dégainé.
« -Nous étions d'accord, nous sommes quitte.
-A mon sens, ce que je te demande va avec mon accession au trône. »
Le regard de Macabre se durcit mais se calma en même temps, tranquillisant Songe qui put poursuivre.
« -Je n'étais pas le seul à pouvoir prétendre au trône, comme tu le sais.
-Quoi ? Quelqu'un ose remettre en doute ta légitimité à mon profit ? » sur un ton moqueur, refermant le livre qu'il avait toujours entre les mains.
« -Ne soit pas stupide. » gronda Cruzar.
« -Personne ne veut de toi comme roi. On ne te veux même pas à la cour ! » ajouta-t-il, acide.
« -Merci, je le sais. » retrouvant soudainement son temps neutre.
« -Un prétendant aussi sérieux que moi. Le roi précédant avait hésité entre sa famille et la notre pour lui succéder. Beaucoup de nobles pensent que m'avoir choisit n'était pas le bon choix.
-En même temps, ce n'était pas vraiment le choix du roi. »
Songe se crispa en entendant ça.
« -Arrete. Ne parle pas de ça. »
Cruzar lança un regard interrogateur à son roi.
Aucune réponse.
« -Oh, oui. C'est vrai. Ton amant adoré n'a pas besoin de savoir ce qui c'est passé. » le ton à nouveau vide et terne.
« -Tu as jurer de tout faire pour moi, Macabre. »
Le squelette aux os noir se leva et alla d'un pas calme jusqu'à la fenêtre.
« -Ingrat. Tu n'es qu'un ingrat. » lui tournant le dos.
Mais, son comportement montrait la résignation. Et, alors qu'il se tourna pour faire à nouveau face aux deux autres squelettes, il demanda enfin la raison de leur présence.
« -Quel est le service que je te dois pour préserver ta couronne de roi des créatures nocturne ? »
Songe avança, se mettant devant lui.
« -En temps que mon frère ainé, tu es de sang royale. Un mariage entre un être de sang royale et un autre constitue une alliance indestructible. »
La pupille bleu glace se dilata alors, sous le coup de la surprise.
« -Tu ne peux pas me demander ça. Je ne vais pas épouser un de tes anciens rival juste pour...
-Pour honorer ta parole ? » froidement.
Les pupilles de Songe s'assombrirent brusquement.
« -Ou tu veux aussi me trahir ? » insistant sur le « aussi ».
Cruzar n'avait jamais vue le doré se comporter ainsi. Il savait bien que les relations entre les frères étaient tendu, à cause de l'ainé, mais il ne pensait que Songe allait lui parler comme ça et que l'un devait à l'autre quelque chose. Le demi-vampire ne put cacher son étonnement mais ne posa pas de question et n'en posera aucune. Apres tout, ça ne le concernait pas et son roi savait ce qu'il faisait. S'il fallait dire cela à Macabre pour qu'il obéisse, il fallait le faire.
Les frères s'échangèrent un regard avant que celui aux os blancs ne retrouve son air calme.
« -Bien, prend quelques affaires, nous partons de suite. » il remit sa capuche et sortie.
Le bicolore lança un dernier regard à Macabre avant de suivre Songe. L'air à l'extérieur était devenue froid, les fleurs, les nuits, toutes les plantes du jardins avaient brusquement subit les affres de l'hiver. La puissante magie qui entourait le château c'était levé, comme si tout ce qu'il y avait de bon dans cette demeure était partit en même temps que le propriétaire avait perdu sa joie.
Celle de vivre reclus et seul ici.
Le squelette aux os noir arriva, toujours vêtue de la même façon, un sac minuscule sur l'épaule.
« -Tu ne reviendra pas avant un moment. » s'étonna Cruzar.
« -Parce que tu allais porter mes bagages, peut être ? » vide, sans émotion, sans moquerie, sans colère, simplement une constatation.
« -C'est sur, je ne suis pas ton serviteur.
-Tu es celui de mon frère.
-Comme tout les vampires. Comme toi. » se moquant ouvertement de lui.
« -Bien, allons y. » Songe s'élança alors, filant plus rapide que le vent dans la forêt.
« -Tu as entendu ? Avance.
-Je savais que tu ne m'aimais pas, Cruzar. Mais je ne savais pas que tu étais fou au point de croire que tu peux me commander. » il s'élança aussi et, encore plus rapide que le doré, finit même par dépasser le premier partie.
Le guerrier le suivit, arrivant au niveau de son roi, lui ne pouvait le dépasser.
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