Tu m'attaque, je réplique


Azuya ouvrit les yeux, à moitié sonné par le long sommeil qu'elle venait d'effectuer. En se tournant dans les draps, elle remarqua avec ô grande joie la compagnie d'un certain vampire aux cheveux noir. Elle pesta et tenta de se défaire de l'étreinte de l'autre.

- Cet imbécile... Lâche moi ! Râlais je en le poussant du côté opposé, mais il n'émit qu'un grognement agacé et ne bougea pas d'un centimètre. Son visage endormi montrait qu'il n'allait pas se réveiller aussi facilement.

Soufflant d'exaspération, j'abandonnai mes tentatives de le sortir de son sommeil.

J'étais exténuée par ma ballade de la veille et mes souvenirs encore flou remontaient avec difficulté à la surface. Un rapport de la situation s'établit.

Tout d'abord, ce salaud de Shinya connaissait mon identité et comptait sûrement me faire chanter. Deuxièmement, Luka était sain et sauf mais restait entre les mains d'un psychopathe. Troisièmement, mon enquête sur la famille royale n'avançait toujours pas. Et finalement, j'étais actuellement dans les bras d'un chien de garde.

Pour résumer : la situation s'avérait être délicate... Je regardais autour et remarquais que je n'étais pas dans ma chambre. Un peu inquiète à cette découverte, je vérifiais la présence de mes vêtements sur moi.

- Non, non, c'est bon j'ai toujours mes vêtements d'hier, pensais avec soulagement.

En touchant mes habits, je m'aperçus qu'un objet étranger avait été glissé dans ma poche. Après l'avoir sorti, je reconnus immédiatement le flacon de fleur de Relia. A moitié rageuse et heureuse, je jurais à haute voix.

- Cet enfoiré...

J'enfourrais le flacon dans ma poche, il ne faisait sans aucun doute que ce vampire aux cheveux argenté l'avait mis la exprès. Je verifiais une dernière fois qu'Ayame était bien inconscient et qu'il n'avait rien vu.

Examinant ses traits fins et ses longs sourcils, je ne pus m'empêcher de murmurer.

- Pourquoi se faut il que tu sois aussi bête pour obéir à cette famille royale ? Tsss... Sale clébard.

- C'est qui que tu traite de clébard ? S'échappa la question des lèvres du prétendu “inconscient”.

Je clignais des yeux, croyant avoir entendu une voix imaginaire et je m'effarais devant la vision d'horreur des yeux écarlates d'Ayame s'ouvrir. Celui-ci n'avait pas l'air d'avoir aimé mon compliment.

Reprenant consistance, j'effaçais toute trace de surprise pour le foudroyer du regard.

- C'est bizarre que tu te réveille quand on t'insulte, Dis je, cynique.

- Je me suis réveillé parce que tu faisais que bouger dans tout les sens. Pire qu'un asticot... Soupira t-il

- Tu sais ce qu'il te dit l'asticot ?

- Non, et je veux pas savoir.

- Et ben tu vas savoir quand même : il te dit de dégager !

Il sembla tiquer, comme si il ne comprenait pas ce que je voulais dire, puis il réalisa qu'il me serrait dans ses bras. Il fit un sourire aimable et me répondit alors malicieusement :

- Pourquoi ? Tu n'aime pas que je te serre dans mes bras ?

- Je ne t'aime pas, tout simplement.

Sur ce mots, je me glissais hors de ses bras et me levais du lit. Lui resta allongé sur le côté, dos à moi, vexé de ma réponse directe.

«Il est plus collant que d'habitude aujourd'hui...» remarquais je.

Maintenant que j'étais une alchimiste au service de la royauté, il fallait que je me tienne a carreaux. En réfléchissant, c'était peut être l'opportunité de découvrir certains secrets. Je repensais également a Luka. Je devais aussi trouver un moyen de me débarrasser de ce psychopathe... De façon légale. C'était la seule manière ou je ne risquerais pas de me faire suspecter plus.

«Si je le tue... La royauté va obligatoirement chercher le coupable du meurtre d'un scientifique de haut niveau et m'accuser pour conspiration contre elle. Par contre, si je découvre le moindre vice illégal, il se fera exécuter sur le champ...»

Tout en réfléchissant, je ne vis pas Ayame s'approcher avec un sourire sadique accroché au visage.

- A partir de maintenant, tu devras rester en permanence dans mon bureau. Ordre du médecin. Et je t'obligerais a te nourrir chaque jour. Déclara t-il abruptement alors que j'étais plongée dans mes pensées.

- Pardon ? demandais je, pas sûre d'avoir bien entendu. Je me tournais vers lui.

Sa chemise était défaite et je pouvais voir une partie de sa peau claire et musclée, ses cheveux sombres détachés s'éparpillaient sur ses épaules. Je m'attardais quelques instants sur son torse avant de le regarder droit dans les yeux.

- Tu m'as bien entendu. J'ai aussi la responsabilité de protéger les alchimistes de la royauté. Sachant qu'il n'y en a pas beaucoup, vous êtes une des priorité.

- Et c'est pour ça que tu dois... Surveiller mes repas ? Senquis je, peu convaincue.

- Tu préfère peut être que je transperce ton joli cou ? Je me ferais un plaisir, dit il en me touchant la nuque.

- Tch. Oublie ça. En parlant de travail, personne ne m'a indiqué sur quoi je devrais travailler.

«Allez, dis moi que c'est confidentiel, dis moi que c'est quelque chose en lien avec la famille royale» priais je intérieurement.

Le sujet parut le refroidir car ses yeux se firent tout à coup glaciaux.

«Un sujet sensible » notais je.

- Une réunion qui rassemble tout les alchimistes va bientôt avoir lieu. Un nouveau projet va être lancer, tu verras les détails la bas.

Ayame détourna le regard puis sortit après m'avoir ordonné de le retrouver dans le salon après m'être changée.

Je me retrouvais seule dans la chambre avec cette dernière information.

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Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit :') j'espère ne pas vous avoir fait trop attendre !

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