Souvenirs - 1
Le soleil s'était déjà couché quand Ayame sortit de son bureau, occupé par des tâches bien différentes et habituels. La cérémonie d'enterrement, l'héritage du trône, l'examination du testament... Tout cela devait être préparé minutieusement, malgré la tristesse ou rage qu'il éprouvait à ce moment présent.
Alors que quelques semaines auparavant, l'homme paternel l'ayant guidé toute sa vie, était encore debout en train parcourir le palais, maintenant il était décédé.
Décédé de façon inattendue.
Décédé de manière prémédité.
Décédé de la main de Zéryas Lothayre.
Pourquoi lui ? Pourquoi fallait il que ce soit les personnes qui lui étaient chère qui meurent ? Ces questions le rongeaient, pourtant il devait faire son deuil. Poursuivre le devoir assigné par le souverain défunt...Face au miroir du salon, il se dévisagea pour mieux tenter de se renforcer, de reprendre consistance face aux événements. Il n'y voyait dans le reflet que les longs cheveux noirs de son passé obscur, les yeux écarlates du sang de son clan. Ils étaient plantés sur lui-même, lui rappelant comment ses pupilles avaient changés, qui était le responsable. Une vieille rancœur ancré au plus profond, lui chuchotait l'hypothèse de la mise en œuvre de son ennemi juré responsable de la mort de son père spirituel.
Révolté par cette idée, le Chevalier Noir jura de colère.
« Pourquoi... Ça se termine toujours comme ça...? »
Confus par le perpétuel conflits de ses différents sentiments, il s'effondra sur le fauteuil de satin bleu et expira lentement comme pour exprimer sa détresse. Ses paupières se fermèrent progressivement, le laissant néanmoins hanté par ses souvenirs. Comment en était il arrivé la ? Quand est ce que ses proches avaient subitement disparus ?
Sa conscience remonta de façon involontaire dans ses souvenirs enfouis...
- Sr.Hylivia, votre fils est arrivé.
Le serviteur entra dans le salon ou un feu crépitait doucement, les murs étaient richement décorés par des portraits, le cèdre des meubles était affiné, luisant, se courbant pour donner naissance a des feuilles ou êtres fantastiques sculptés. On pouvait remarquer la richesse surprenante de la famille dans chaque recoin de la demeure. Du plancher parfaitement propre au encoignures de tableaux dorés. Cette demeure même logeait la famille militaire protégeant, guidant la royauté dans leurs choix.
Le serviteur se courba avec respect et fit avancer le jeune adolescent devant un homme à la stature imposante. Vêtu d'un simple pull et d'un pantalon large, il démontrait une aura calme et à l'écoute. Ses cheveux de jais tressés qui lui atteignait la taille et ses yeux sombre contrastaient avec sa peau pâle. Le jeune homme s'approcha, un air effronté au visage.
- Je crois, commença le père sans aucune hostilité, avoir entendu parler de ton incapacité à être respectueux des autres.
Une petite fille plutôt timide sortit d'un coin de la pièce pour venir s'accrocher au bout de vêtement du père. Elle parut terrifié à la vue de Ayame et en avait presque les larmes aux yeux.
- Je n'ai rien fait ! Se défendit l'accusé
Les servants de la maisonné présents, dans la pièce le regardèrent avec mépris tandis que la petite fille vint crier d'une voix aiguë :
- Menteur !! Tu m'a obligé a m'agenouiller devant toi parce que t'es mon aîné !
- C'est bien normal. Je suis plus intelligent et plus âgée que toi !
- Stop, arrêtez vous tout les deux.
Les jeunes enfants baissèrent la tête et fixèrent le tapis orné de divers symboles. L'homme frotta affectueusement la tête de la petite fille puis se baissa vers Ayame.
- Ce n'est pas en traitant ainsi les autres que le prince voudra de toi. Ceux qui sont différents de toi, plus intelligent ou non, plus puissants ou non, restent des être vivants. Comprends-tu ?
Ayame, réticent, finit par hocher la tête en pensant qu'ainsi on le laisserait enfin tranquille. La vue du salon se couvra progressivement d'un drap noir et obscurcit la scène pour laisser place à un autre souvenir enfoui. Dans celui-ci, on pouvait voir l'entraînement du jeune garçon, accompagné de ses autres camarades de leçons en train de plaisanter. L'adolescent, souriant, semblait profiter de son existence paisible. Il vit sa petite sœur, celle qu'il avait embêté un peu plus tôt, sa mère et ses oncles. Les autres militaires du clan chargés d'accompagner la famille royale... Un peu avant, ils avaient tous senti cette tension, quelques actes de rébellions des humains puis des tentatives de meurtres dans la famille royale et même parmi les noble de haute classe. Une réunion s'était tenu un matin, afin de mieux préparer la défensive et tenter de trouver les coupables. Ce jour la, il écoutait.
- ... Vous trois, vous resterez près du roi et de sa famille en cas d'urgence. Il faut qu'il se soit tous ensemble en sécurité...
- Et pour les rébellions, que fait on ?
-... Pour les plus problématiques, mettez dans les sous sols pendant quelques jours.
- Bon sang ! Mais on ne sais même pas qui nous menace !! s'emporta un des chefs
- Ce n'est pas les humains, ils n'ont aucuns moyens de se procurer ce genre d'empoisonnement aussi rare.
- Des alchimistes ? Ou des Reliens ?Tenta un autre
- Ça ne peut pas être des Reliens. Ils sont pacifiques et il ne sont qu'une poignée maintenant !
Tous étaient morts, sauf lui, lors de l'attaque des Reliens. Ils n'étaient seulement que trois et pourtant ils les avaient décimés en l'espace d'une nuit. C'était la première fois que des Reliens de battaient, et surtout osaient s'affronter à eux. Trois vampires portant des masques distincts des autres. Il se rappelait très bien de ce soir la...
Dans la demeure Hylvia, le plancher était jonché de cadavres bientôt dévorés par les flammes. L'homme au cheveux de jais, en l'occurrence son père était aussi la.
Les yeux a demis clos, il était adossé a un mur.
- Aya...me...fuis...
Le jeune adolescent blessé de toutes part, était touché à la taille mais arrivait tout de même a marcher faiblement. Il avait assisté au massacre, à la façon dont les Reliens les avaient annihilés. Il avait vu leur puissance effrayante. La puissance effrayante que cherchait a obtenir désespérément la royauté.
- Père...
Celui ci blanchit soudainement. Il vit l'épée qui trancha sans pitié le dos de son fils. Ayame s'effondra a son tour puis tourna la tête : un homme au masque décoré d'un point sous l'œil. Son père s'était relevé et fonçait a présent vers l'homme, il l'esquiva avec facilité et l'acheva. Du reste, Ayame ne s'en souvenait que vaguement, il n'avait que la vision de lui tuant par miracle l'assassin de son père et d'une fumée noire épaisse l'entourant...
«Les Reliens... doivent mourir... Lentement, avec le temps... Mais ils ne doivent pas persister...»
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Bonsoir tout le monde, je crois que ce chapitre a été plus chiant que les autres et je m'en excuse d'avance u.u
Est ce que vous voulez que je fasse la suite ?
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