━ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ.06


ᴡᴀʟᴋʏʀɪᴀ ᴘʀᴀʏ ━*

━━━━━━━━

"- BOUGEZ VOUS !"

Ça c'était bien le cri d'un homme apeuré et essoufflé.
Je ne serai donc bien pas la seule dans cette forêt ?

Venant de la même direction d'où s'approchent les immenses pas, je vois soudainement apparaître d'entre les arbres deux Hommes courant aussi vite que leurs jambes leur permettent.
Ils sont complètement essoufflés et leurs visages sont défigurés dans une grimace mais ils ne s'arrêtent pas pour autant.

Passant devant le lac autour du quel je me suis posé, l'un des fuyants attrape mon bras sans se stopper une seconde,  me tirant dans leur course sans me laisser le temps comprendre ce qu'il peut bien se passer.

Je me retrouve alors à courir, le bras tenu par un homme qui m'oblige à le suivre le plus rapidement possible.
Je n'ai pas une endurance aussi bonne que mes mensonges, je me retrouve alors très vite à manquer de souffle.

"- mais.. qu'est ce qu'il se passe ? Arrivai je à demander entre deux souffles.

- il faut pas qu'il nous choppe. Répondit l'homme tenant mon bras, lui aussi la voix saccadé. 

- hein ? Mais qui ça ? "

Aucune réponse sauf la vitesse de course qui augmente. J'ai bien failli m'étaler au sol à cause d'une souche d'arbre entre mes pieds. Mais la main du brun qui tient mon bras m'a retenu sur mes deux jambes en me poussant à encore agrandir les foulées.
Je ne vais vraiment pas tenir si on continue encore longtemps sur ce rythme.

Puis que ce passe t'il bon sang ?
Je n'ai même pas eu le temps de cligner des yeux que je me retrouve à fuir je ne sais quoi.
Une bête ? 

Pour que ces hommes aient aussi peur, elle ne doit pas être très amical.
Et d'après les Bruits de pas dans notre dos qui deviennent de plus en plus proche, faisant trembler la forêt sous son poids, ce monstre doit être énorme.

Après plusieurs minutes de course sous haute tension, mes poumons me brûlent et mes jambes ne peuvent plus suivre le tempo.
Je n'en peux plus et fini par m'arrêter, obligé de reprendre difficilement mon souffle.
Mes jambes me tiennent à peine debout et tremblent comme si j'étais un jeune poulain venant de naître.
La main sur un tronc d'arbre pour m'aider à tenir debout, je respire bruyamment en essayant de remplir au maximum mes poumons en feu.
Les deux hommes devant me hurlent de continuer à courir, de ne pas m'arrêter mais j'en suis incapable.

Dans mon dos, j'entend les énormes pas continuer d'avancer dans ma direction, faisant vibrer le sol sous son poids.
Puis soudainement, ils se stoppent.

Je me retourne lentement, appréhendant ce qui se trouve dans mon dos et d'après les visages des deux fuyants, ce n'est sûrement pas un petit  chaton craquant..

Tous les muscles de mon corps se figent face à la bête aux yeux rouges.
un loup bien plus grand que la moyenne me regarde de ses yeux sangs.

Ses longues canines luisantes sortent de sa bouche entrouverte laissant couler en même temps de longues gouttes de bave.
Ses poiles étaient d'un mélange de gris béton et de noir corbeau, sa queue bougeait rapidement comme celle d'un chien existé.
Cette chasse à l'humain ressemble pour lui à un jeu et il vient d'attraper le premier jouet.

J'aurai bien voulu courir, partir le plus loin possible jusqu'à quitter cette étrange forêt.  Mais mes jambes ne me répondent toujours pas, aucun de mes membres non plus d'ailleurs.
Je suis figé, immobile de peur, Incapable de détourner les yeux de la créature sur le point de s'élancer.

Seulement, Elle enfonce ses griffes dans la terre pour prendre appui avant de soudainement sauter sur moi d'un coup de pattes.

Je ne suis pas capable de l'éviter, mon cerveau étant toujours en arrêt alors que je vois son ombre tomber sur moi en une fraction de seconde.
C'est la soudaine douleur dans mon épaule qui me réveille enfin.

Le loup venait de planter ses crocs d'un coup féroce et affamé dans ma chair au niveau de mon bras et essayait de l'arracher avec violence.

La douleur était insupportable, je suis entrain de perdre mon épaule sous l'attaque d'une bête sauvage et j'ai beau essayé de pousser l'animal,  il ne bouge pas d'un poil et ne lâche pas mon corps. C'est sûr que ce n'est pas mes pauvres bras raides comme des branches qui vont pousser un animal de plus d'une tonne ..

Ça tire, ses crocs s'enfoncent toujours plus me faisant hurler martyr à m'en détruire les cordes vocales.

Je pensais que ses dents allaient s'enfoncer encore plus profond, jusqu'à atteindre peut être mes os jusqu'à arracher mon épaule, mais elle lâcha soudainement sa prise, faisant redoubler la douleur de la morsure.

En levant les yeux -avec difficulté- je découvre l'énorme loup étalé au sol  quelques mètres plus loin en train de se relever difficilement tout en gémissant et grognant.

Les deux hommes qui s'enfuyaient auparavant était debout devant moi, des sortes de dagues en main et en position d'attaque.
Ils avaient repoussé la bête qui venait  de me déchiqueté l'épaule.

Par réflexe, je posa ma main sur l'endroit où elle m'avait mordu.
Je ne ressens plus rien à ce niveau, comme anesthésié par la douleur, hors le sang qui coule abondamment entre mes doigts, salissant mes vêtements au passage.
La sale bête.. Elle ne m'a pas raté..

"- ça va ? Demanda le blond toujours sur ses gardes face au loup, tournant à peine la tête vers moi.

- on va dire que oui.."

Le gros chien se releva, faisant sortir un peu plus ses dents colorés de rouge -sûrement mon sang- en direction de mes sauveurs.
Mais finalement, les oreilles en arrière et en continuant de grogner. Elle fit soudainement demi tour et reparti d'où elle était venu.

Étrange, elle semblait pourtant sur le point de nous sauter une nouvelle fois dessus mais finalement elle a abandonné l'idée. C'est comme si quelqu'un l'avait rappelé à l'ordre.

Une fois la bête disparu derrière les arbres, le brun se laissa tomber au sol sur ses fesses en soufflant bruyamment .

"- Whoa ! J'ai bien cru qu'on allait y passer ! Commença le brun.

- moi aussi.
Mon dieu ton épaule !

- ça va.. Je ne sens rien. Répondis je au blond.

- tu rigoles ! Il t'a littéralement déchiqueté l'épaule et tu pisses le sang non stop. Repris le brun.

- retournons au camp. On devrait au moins pouvoir soigner un minimum la blessure."

Le blond passa d'abord un bras dans mon dos puis m'aida à me relever.
Je tiens à peine debout et ma tête me fait extrêmement mal, comme si on enfonçait des dizaines de piques en simultané à l'intérieur de mon crâne.  Mes oreilles sifflent et ma vue est plus que flou, je ne vois même pas le bout de mes pieds.

Ok, "ça va, ça va ", mais je ne vais peut être pas si bien que ça.
D'ailleurs avec une blessure pareille je devrais déjà être entrain d'agonisé au sol.
Je ne sais pas comment j'arrive à supporter ça et à tenir un minimum debout. Avec de l'aide, mais debout quand même.
C'est comme si mon corps supportait mieux la douleur qu'à la normale..
Est ce parce que je suis dans un autre monde ? Que j'ai déjà connu la mort ? Ça a un rapport avec ces histoires de  rêves étranges et épée mythique ?
Je ne suis plus choqué de rien.
Ou alors la blessure n'est pas si grave que je l'imagine.

Aider par les deux hommes de chaque côté de moi, nous avançons doucement vers ce qu'ils appellent leur "camp".

Je suis déjà surprise d'avoir croisé deux personnes dans la forêt avec tout ce qu'on raconte sur elle, mais il ne serait pas les seuls à être entré ?
Après tout, si ils ont un "camp", c'est qu'il y a d'autre personne dans celui ci.

Plusieurs dizaines de minutes à vagabonder lentement entre les arbres, nous arrivons enfin à leur "camp".

"- nous y voilà enfin. S'exclama le blond."

Devant mes yeux se dessine une sorte de base.
Un grand feu est alimenté de bois et brûle sans s'éteindre au milieu de la place, plusieurs larges Draps sont accrochés et étendus sur des branches  créant ainsi une sorte de toit.
Un peu partout sont posés au sol des sacs de voyage marron et d'autres ustensiles qu'on a tendance à transporter lorsque l'on part à l'aventure. Petites poêles en fer, couvertures légères, et d'autres  objets bien utiles sur le moment.

Les deux hommes me font m'asseoir avec douceur sur un tronc coupé qui leur sert sûrement de banc pendant que je sers le plus possible ma blessure, essayant d'éviter le plus de perte de sang.

"- ne bouge pas. On va chercher ce qu'il faut pour ta blessure. Hurla presque le blond en courant vers un des sacs."

Comme si je pouvais courir dans tout les sens alors que j'ai l'impression que je peux tomber dans les pommes à n'importe quel moment.
Le brun s'est installé à côté de moi et me tient fermement le bras blessé. Je ne ressens même pas sa main tenant mon coude, c'est comme si mon épaule blessée avait stoppé toutes liaisons du bras avec le reste de mon corps.

Je profite de ce moment pour le scruté légèrement.
Ses yeux ne lâchent pas ma blessure et j'arrive à lire une grimace sur son visage, c'est que cette blessure n'est pas belle à voir.
Il y a tellement de sang sec sur toute la peau que l'on arrive même pas à atteindre les endroits où ses dents se sont enfoncés, la chemise blanche que je portais à changer de couleur pour prendre celle de la grenade.

Le blond revint en courant avec entre ses mains une gourde d'eau, un morceau de tissu blanc et de suspicieuses feuilles vertes. Des plantes médicinales ?

"- ravn, aide moi et nettoie la plaie. "

Le brun -donc ravn- attrapa la gourde et la serviette que lui passa son ami et commença à ouvrir le début de ma chemise pour pouvoir avoir entièrement accès à ma blessure.
Si j'avais encore toute mes forces, j'aurai voulu le faire moi même mais c'est comme si j'étais déconnecté de ce monde. Mon esprit fonctionnent à peine et mes yeux restent ouverts en fixant un point inexistant.
C'est sûrement ce qu'on appelle la protection d'urgence du cerveau, lorsque celui fait déconnecter l'esprit et le corps du propriétaire pour le protéger d'un danger.
On devient alors immobile sans réellement se rendre compte de ce qu'il se passe autour de nous.
Je ne ressens même pas lorsqu'il caresse ma plaie de sa serviette mouillé pour retirer tout le sang qui a coulé.

De son côté, le blond est entrain d'écrasé plusieurs de ses plantes dans un pot, créant une drôle de bouillie verdâtre peu attrayante.

"- j'ai fini. Repris ravn en reposant la serviette tachée à présent de sang un peu plus loin.

- parfait. J'y suis presque.."

Maintenant que le sang séché avait été nettoyer, on pouvait dessiner les deux énormes lignes de dents s'étant enfoncé dans la peau de mon épaule.
Elles semblaient profondes, en particulier celle du bas.

Le blond semblait avoir enfin fini sa mixture et s'approcha de mon épaule pour l'étaler sur toute la blessure.

"- bon ça pue un peu et ce n'est pas très  esthétique mais c'est le meilleur médicament pour aider à cicatriser et détruire les microbes que l'on peut trouver ici. "

Toute la bouillie étalée sur la longueur de la plaie, on rajouta un bandage par dessus pour ne pas faire bouger la mixture et le tour était joué.

"- et voilà !  Maintenant il ne reste plus qu'à attendre que ça cicatrice."

Le blond s'assit enfin sur le tronc d'arbre à son tour.
Je me retrouve une nouvelle fois entourer par les deux hommes alors que je reprend doucement mes esprits.
La douleur est toujours présente  et c'est comme si quelque chose me tirait l'épaule.
On dirait que l'anesthésie qu'avait créé naturellement mon corps à fini de faire effet et je sens enfin toute la souffrance que créer la morsure.
Ça me tire, comme si on essayait de me détacher le bras tel celui d'une poupée.

Le blond me sourit pendant que le brun continue de faire la tête, je suppose que c'est son expression habituelle.
C'est finalement le premier homme dont je ne connais pas le nom qui prend en premier la parole.

"- je suis hwanwoong, enchanté !  je vais sembler peut être trop curieux. Mais que fait une jeune femme au milieu de la forêt de  Mirkwood ? Avec tout ce que l'on raconte sur elle. Les gens n'ont pas vraiment envie de se balader dedans.

- Mais je peux vous retourner la question. Que faites vous vous aussi dans forêt ?

- nous ? On se cache.

- se cacher ? De quoi ?

- disons qu'on s'est fait prendre en plein pillage d'un navire de noble. Et vu l'histoire de cette forêt, c'est le meilleur endroit pour disparaître des yeux des soldats. Même si on ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi dangereuse. Reprit il en se grattant l'arrière de la tête, gêné.

- vous êtes des brigands ?

- c'est exact ! Et alors que fais tu au milieu de cette forêt. ..

- sif. Le repris je .

- sif !

- je cherche une épée. Soupirai je.

- une épée ?  Quel genre d'épée ?  M'interrogea hwanwoong.

- tyrfing.

- QUOI ? "

Les expression choqués des deux compagnons me font comprendre qu'ils ne s'attendaient pas à une nouvelle pareille .

Peut être que j'aurai dû garder ça pour moi et trouver un nouveau mensonge sur ma présence dans la forêt maudite...

━━━━━━━━

021009
//
23.0220

- laissez des commentaires pour donner envie à l'auteur d'écrire.

Je suis assez impressionnée, nous accueillons chaque jour de nouveaux lecteurs sur cette histoire et toujours accompagné de commentaires très plaisant. Je ne répond jamais car je ne suis pas doué pour les remerciements. Mais je vous remercie grandement pour les petits ou longs commentaires positifs que vous m'offrez, ça me pousse vraiment à continuer d'écrire.




━ ᴇᴠɪʟ Qᴜᴇᴇɴ ᴄʀᴇᴀᴛɪᴏɴ

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top