Chapitre 7

- Gabriel... dis-je.

Et il a fallu que mon crétin de frère ramène son pote à la maison. Parmi tous ses potes, il a fallut que ce soit lui, celui qui veux tuer mon copain et que j'ai embrassé quelques heures auparavant...

Bon après, si mon frère ramène un pote à la maison, il y a 95% de chance que ce soit lui, mais pourquoi aujourd'hui ?

- Théo, il faut qu'on parle, m'exclamé-je avec un air sévère.

Nous montons tous les deux dans ma chambre.

- Pourquoi. Est-il. Ici ? commencé-je avec de la rage dans la voix en séparant bien chaque mots.

- Eu, Val, tu m'expliques, c'est quoi ton problème ? Pourquoi tu réagis comme ça ? T'as jamais eu aucuns problèmes avec Gab. Qu'est-ce que ça peut te faire qu'il soit là ?

C'est vrai que Théo n'est pas au courant de ce qu'il s'est passé entre Gab et moi depuis vendredi passé.

- Eh bien, je...

- Tu n'as aucuns arguments enfaite, me coupe-il.

- Si... Je ne... veux pas qu'il soit là, je... voulais juste pouvoir travailler tranquillement sans bruit. Et... quand il est ici, je.... Je ne sais pas me concentrer, voilà.

- Ouai, non, c'est ce que je disais, tu n'as aucuns arguments. Quand il sera parti, faudra qu'on parle, dit-il en partant.

- Oh et travaille bien, ajoute-il ironiquement.

***

Après quelques heures à être restée dans ma chambre pour ne pas croiser Gabriel, il n'y a plus rien à faire. J'ai déjà fini mon travail pour le reste de la semaine, j'ai retrié ma bibliothèque et remis en place toutes les babioles qui prennent place dans les quatre coins de ma chambre.

Il va falloir que je quitte cet endroit sûr... De plus, mon ventre crie famine ! Mais bon, déstresse Valentine, ce n'est pas forcément parce qu'une personne est dans la maison que tu vas le croiser. Et puis, en plus, d'après le bruit qu'il y a à côté, ils sont dans la chambre de Théo.

J'en profite donc pour descendre me prendre un casse-croute puis remonte aussi vite que je suis descendue. Heureusement, je ne croise pas Gabriel.

Ce n'est pas que je veux l'éviter, non, c'est juste que je redoute le face à face... Je ne sais absolument pas s'il a compris la leçon, je ne sais pas s'il va respecter mon choix ou s'il va essayer d'arriver à ses fins.

Si hier, on m'avait demandé, je pense que j'aurais répondu que non, jamais il ne se « révolterais ». Le connaissant bien, il ne ferrait pas de mal à une mouche. Enfin, c'est ce que je pensais... Gabriel n'est pas de nature violente, je ne sais pas ce qui lui à pris ce midi. Il était dans un état dans lequel je ne l'avais jamais, au grand jamais, vu.

Un peu plus tard dans l'après-midi, ma mère me demande de descendre pour l'aider à déplacer un des meubles de la cuisine.

Étant donné que je suis la plus serviable et la plus gentille fille du monde, je descends afin d'aller aider ma petite maman chérie.

Aussitôt chose faite, je remonte vers ma chambre. Je suis tellement pressée que je ne regarde pas ou je vais. Bien entendu, comme à son habitude, Théo a laissé trainer ses chaussures devant les escaliers, je ne les vois pas et... patatras, me voici à terre ! Je me relève aussi vite que je suis tombée et continue ma route. Sans doute alertés par le bruit, Gab et mon crétin de frère qui a laissé ses chaussures dans le chemin sortent de la chambre de ce dernier. Malheureusement pour moi, je ne suis pas encore arrivée jusqu'à mon antre anti-Gab.

- Val ? Ça va ? me demande d'un air inquiet celui que je voulais à tout prix éviter.

- Moui, oui, balbutié-je en continuant ma route d'un pas pressé.

- Sure ? me demande Théo.

- Oui, oui ! dis-je sur les nerfs.

Enfin arrivée dans ma chambre, je me masse le crâne parce que non, ça ne va pas ! Je viens de me taper la tête contre le coin de la marche ! Comment voulez-vous que ça aille bon sang !

Mes doigts rencontrent un truc humide. Je regarde mes doigts et me rends compte que ce n'est pas de l'eau. Effrayée par ce liquide rouge qui me sort de la tête, je me dirige vers la salle de bain d'un pas pressé. Je fouille dans la pharmacie afin de trouver de quoi stopper cette hémorragie.

- Val ? Mais... tu saignes ! s'affole Théo qui venait d'enter dans la salle de bain. Il faut que je t'amène à l'hôpital ! MAMAAAAAAN !

- Mais non, calme toi, ce n'est rien, essayé-je de le rassurer.

- MAMAAAAN ! Viens vite, Valentine doit aller à l'hôpital ! continue celui-ci.

Mais ce n'est pas Maman qui rentre dans la salle de bain paniquée, c'est Gab.

- Gab, trouve quelque chose pour arrêter les saignements, je descends chercher ma mère, dit mon frère.

Et Théo descends en trombe, me laissant seule avec Gabriel.

- Laisse-moi m'occuper de ça, dit Gab en désignant le mouchoir taché de sang que je tenais contre mon crâne.

Je lui obéis. De toute façon, à quoi bon résister ?

- Tu sais où je peux trouver du désinfectant ? demande-t-il.

- Armoire de gauche, étage du bas.

- OK, dit-il en mettant du désinfectant sur un coton, on va y aller doucement, tranquillou-pilou. Ne bouge pas.

Je tressaille, ça pique !

Théo revient paniqué.

- Les gars... On à un problème... dit-il.

- Quoi ? demandons Gab et moi simultanément.

- Maman n'est pas là... Elle à laissé un mot disant qu'elle était partie faire les courses...

Quel mauvais timing, elle était encore là il y a cinq minutes !

- Eh merde ! crie Gab. Je... je cours chez moi prendre ma voiture, restez ici ! s'exclame-t-il en partant déjà.

Parce que oui, monsieur qui a à peine le permis à déjà sa propre voiture. Ça c'est l'avantage d'avoir des parents riches qui font tout ce que leur fils demande afin de se faire pardonner de leur peu présence (voire non présence) dans sa vie de leur fils.

Mon frère essaye tant bien que mal de faire tenir une compresse sur la plaie. Il faut avouer qu'avec mes cheveux, ce n'est pas la tâche la plus simple.

Très vite, Gab revient à bout de souffle.

- Allez, monte, m'impose-t-il en me présentant son dos pour que je monte dessus.

- C'est bon les gars, je sais encore marcher quand même, dis-je en sortant de la salle de bain.

Sauf qu'au milieu du couloir, je m'effondre sur le sol.

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