Chapitre 16 (partie 2)

J'ai maintenant fait le tour du bâtiment intérieur et extérieur. Et toujours aucunes traces de Gab. Personne ne l'a vu depuis un bout de temps. Je tente quand même la carte bonus « appel » qui est peu probable d'être la solution, mais on ne sait jamais...

Comme je l'avais prédit, il n'a pas répondu. Je lui envoie quand même un petit SMS mais son téléphone est éteint puisque je suis directement tombée sur la messagerie, qu'il devrait changer d'ailleurs, il l'a enregistré quand il n'avait pas encore mué, ça m'a fait tout bizarre...

Je prends mon courage à deux mains et m'enfonce dans la nuit à la recherche de Gab. Je me retourne quand même de temps en temps pour être sûre de bien voir la lumière du bâtiment au loin, et aussi pour m'assurer de ne pas être suivie par quelqu'un de mal intentionné. On ne sait jamais hein...

Au bout de quelques longues secondes de marches dans le froid, j'entends des voix devant moi. J'avance alors un peu plus vite, bien que je n'aie pas reconnu la voix de celui que je cherche.

Lorsque j'arrive à leur hauteur, les six fumeurs s'arrêtent de parler et me fixent.

- Tu veux quoi ? me demande le premier d'un air un peu féroce et brute.

- Je... je cherche quelqu'un, bégayé-je à cause du froid mais aussi parce que je suis intimidée.

- Qui ça ? aboie une seconde personne.

- Wo, les gars, du calme, vous lui faites peur. En plus c'est la sœur à Théo Delmot, s'exprime un troisième.

Quel langage dit ! On dit la sœur DE Théo et pas la sœur À Théo... Il faut tout leur apprendre aux jeunes d'aujourd'hui !

- N...Non, je n'ai pas peur de... De vous..., trembloté-je. Je cherche Gabriel, c'est un... Un pote de Théo, justement...

- Ah ouais, Bouclette ? s'exprime l'un d'entre eux dont je n'avais pas encore entendu la voix.

- Eu... Oui, il est blond et bouclé quand il se laisse un peu pousser les cheveux.

- Pas vu, répond l'un d'entre eux.

- Pareil.

- Je pense que c'est à lui que j'ai filé les deux derniers grammes tantôt, chuchote le plus grand à son voisin de droite.

Eh merde...

- T'es sérieux mec ? On en a plus maintenant ! s'exclame doucement le roux afin que je n'entende pas leur échange.

- J'ai compris hein, tout le monde est au courant de ce que vous traficotez, pas la peine de le cacher, dis-je avec le plus de calme possible en essayant de ne pas montrer l'effet qu'ils me fonts.

Ils me regardent tous avec de grands yeux, comme s'ils ne savaient pas tout ce que tout le monde sait.

- Bon, c'était où et quand que t'as vu Gabriel ? demandé-je au grand qui l'avait vu.

- Ça devait être il y a moins d'une demie heure, à l'entrée du bois à gauche du bâtiment, répond celui-ci.

Je lance un petit « Merci » avant de partir dans la direction qui m'est indiquée. Il y a moins d'une demie heure, ça ne fait pas tellement longtemps. Il est possible que Gab soit toujours là.

Sur place, je ne trouve personne.

- Gab ? crié-je.

Mais aucune réponse ne se fait entendre.

Je m'avance donc un peu dans la forêt, peut-être qu'il s'y est enfoncé pour être plus tranquille.

- Gabriel Daverstone ! écrié-je encore.

Mais toujours aucunes réponses. Je continue d'avancer dans la forêt mais toujours aucuns signes de vie non plus.

Je suis vraiment dépitée. Et s'il avait encore fait une bêtise ? Et si ça s'était passé comme la dernière fois ?

Je me souviendrai toujours de ce jour, à la soirée de fin d'année de l'année passée. C'était le vendredi 27 juin. Tout avait bien commencé jusqu'à ce que je retrouve Gabriel à moitié mort dans un coin. Quand je dis à moitié mort, ce n'est pas vraiment genre mort-vivant, il était juste dans un vraiment sale état. J'ai tellement stressé quand je l'ai retrouvé au sol, seul, que je me suis promis de ne plus jamais le laisser faire ce genre de choses. Je me suis promis de toujours m'assurer qu'il aille bien et qu'il n'abuse pas de ces choses là.

- Valentine ! Valentine ! Valou, réponds moi, s'il te plait, crie quelqu'un au loin.

- Est-ce que tu vas bien ? me recrie cette même voix.

- Oh mon dieu, tu es là, tu es frigorifiée, viens par ici, reprends la voix que je ne distingue qu'à peine.

- Valentine ? Tu m'entends ? s'interroge toujours cette même personne.

Je peine à répondre un petit « oui » mais quand, après quelques minutes de silence et de chaleur, mon cerveau se remet en marche, je comprends que c'est Adam qui as ses bras autour de moi.

- Ad.

À cette simple syllabe, il relève la tête, plein d'espoir dans les yeux.

- Val, ça va ? tu m'entends.

- Oui, oui, mais où est Gab ?

- J'en sais rien moi, mais ce que je sais c'est qu'il faut que tu rentre. T'es un peu... perturbée... je crois...

- Il faut absolument le trouver, m'exclamé-je. Il est en danger s'il est seul.

- T'inquiète pas Val, je vais le chercher, mais toi, tu dois rentrer, t'es pas trop bien là.

- Je sais me débrouiller toute seule, t'es pas obligé de toujours me faire sentir comme une petite chose fragile. Je suis grande !

- Wooo, Valou, on se calme. T'as pas à t'énerver comme ça. C'est pas ma faute si tu te barre dans les bois en me prévenant à peine et que tu ne donne plus signe de vie pendant plus d'une demi-heure.

- Mais t'énerve pas Ad, j'y suis pour rien moi, si Gab se défonce la gueule tout seul dans les bois et qu'il faut que quelqu'un le surveille un minimum. C'est pas mon frère qui va se préoccuper de Gabriel hein, et encore moins cette pute d'Emma.

- Gab par-ci, Gab par là, t'en a pas marre de te soucier plus de lui que de moi ? Et puis je ne vois pas où est le problème. Il est presque majeur et vacciné, il sait très bien se gérer tout seul.

Adam est vraiment sur les nerfs. Je n'aime pas quand il est énervé, il me fait peur...

- Oh et puis zut hein, je n'veux pas me disputer avec toi maintenant...

Je pensais qu'Ad allait redescendre tout de suite et que tout reviendrait dans l'ordre en deux secondes mais apparemment, il n'est pas prêt à se calmer tout de suite... Je retourne donc à ma place de départ, à savoir dans le creux de ses bras. Il resserre son emprise sur moi mais lorsque je remonte mes yeux vers son visage, je peux très clairement voir qu'il me fait toujours la gueule.

Je m'excuse donc, à contrecœur, puisque j'estime que ce n'est pas de ma faute. Et enfin, tout rentre dans l'ordre. Et j'ai même droit à un bisou.

En retournant vers la salle, nous avons croisé Gab, qui allait super bien. Je me suis fait trop de souci pour rien.

♥♥♥ 

Et voici la deuxième partie du chapitre. 

Est-ce que ça vous a plu ?

Des idées pour la suite ?

Que pensez-vous de la relation spéciale entre Gab et Val ?

la bise♥

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