Épilogue

Devant Mary se tenait la Mort, silhouette sinistre et silencieuse, dont la présence semblait empreinte de mystère et de puissance. Ses yeux noirs fixaient Mary, comme si elle attendait quelque chose d'elle.

- Tu es venue pour moi ?

La Mort inclina la tête, un mouvement presque imperceptible qui semblait confirmer sa réponse. Ses yeux noirs restaient rivés sur Mary, observant chacun de ses gestes et réactions avec une attention vigilante en regardant la gisombre qu'avait créer le fold.

Il y avait quelque chose de solennel et d'inéluctable dans sa présence, comme si le simple fait de se tenir devant la Mort signifiait accepter la réalité, quoi que cela implique. Mary pourrait presque sentir la gravité de la situation qui s'imposait à elle, comme si elle était en présence d'une puissance bien au-delà de sa compréhension.

- Mais je ne suis pas ici pour te tuer, Mary.

- Quoi...

La Mort fit un pas en avant, s'approchant légèrement de Mary. La proximité de la Mort semblait presque palpable, comme si chacune de ses mouvements créait une onde de choc dans l'air.

- J'ai une proposition pour toi.

- Hm.

La Mort observa Mary pendant un moment, notant sa réponse perplexe. Ses yeux noirs semblaient transpercer sa propre âme, sondant ses pensées et ses émotions les plus profondes.

- Tu es en deuil, dit-elle enfin. Et tu as tout perdu.

Son ton était calme et posé, mais il y avait une réelle empathie dans ses paroles. Un sens compréhensif dans sa voix glaciale qui semblait suggérer qu'elle saisissait la profondeur de la douleur de Mary.

La Mort fit une courte pause, observant Mary avec attention. Ses yeux noirs restèrent rivés sur elle, comme si elle attendait une réponse ou une réaction quelconque de sa part et retira sa capuche.

En retirant sa capuche, la Mort révélait un visage étonnamment délicat et féminin. Ses traits étaient doux et lisses, sans aucune ride ni cicatrice. Ses yeux noirs étaient profondément mystérieux et perçants, semblant regarder au-delà de ce monde mortel.

Le visage de la Mort était étonnamment familier. C'était comme si Mary se regardait dans un miroir, les traits de son reflet parfaitement identiques à ceux que le destin lui avait donnés. Son propre visage, pourtant, était marqué par la douleur et la désolation, l'empreinte de l'agonie clairement visible sur ses traits.

- Qu'est ce qu..

La Mort attendait patiemment, observant Mary avec un calme déconcertant. Son propre visage, pourtant empreint de froid et d'immortalité, semblait curieux de voir la réaction de Mary à cette révélation.

Elle attendit quelques instants, observant la confusion et la surprise sur le visage de Mary. Ses yeux noirs semblaient étudier chaque mouvement, chaque réplication de sa réaction, comme si elle se délectait de la réaction de Mary à cette révélation soudaine.

- Pourquoi... Je..

- Toutes les vies se ressemblent. Tu n'es pas la première à avoir vécu ce que tu as vécu. Et tu ne seras pas la dernière.

- Tu es...

La Mort retourna son regard vers Mary, ses yeux noirs plongés dans les siens. Elle n'était plus qu'à quelques pas d'elle, comme si sa présence était un rappel inéluctable de la brièveté de la vie et de la mortalité de toute chose.

- Je suis la Mort. Une réalité intangible, intangible et éternelle.

- Tu es moi.

Un sourire imperceptible apparut sur les lèvres de la Mort, presque invisible, comme si elle confirmait les paroles de Mary.

- En un sens, oui. Je suis un reflet de toi. Un fac-similé de la réalité de ta vie, un être semblable mais pourtant si différent.

La Mort fit un pas supplémentaire en avant, réduisant considérablement la distance qui les séparait. Le vide autour d'elles semblait se remplir d'une énergie sinistre et irréelle.

- Comme tu l'as vu, je ne viens pas pour te faire souffrir. Je suis venue t'offrir un choix.

Son regard était intense, comme si elle attendait la réaction de Mary. Sa présence imposante et terrifiante semblait presque écraser tout ce qui l'entourait, comme si la réalité elle-même était déformée par sa simple présence.

- Tu as tout perdu aujourd'hui. Tes frères sont morts, ta famille a été décimée, tes proches anéantis. Tu as tout perdu, dit-elle.

La Mort s'arrêta un instant, comme si elle attendait que les mots pénètrent dans l'âme de Mary.

- Je te propose donc de prendre ton rôle. La mort.

La Mort attendait patiemment, observant Mary avec une patience inébranlable. Ses yeux noirs étaient fixés sur son visage, comme si elle essayait de lire chacune de ses pensées.

- Tu pourrais agir comme l'impartiale représentante de la mort elle-même. Tu serais la fin de tout, la dernière limite que chaque créature devra franchir, tôt ou tard.

- D'accord...

Le sourire de la Mort s'élargit, presque imperceptiblement, comme si elle était satisfaite de la réponse de Mary. Ses yeux noirs continuèrent de fixer les siens, remplis d'une intensité et d'un mystère déconcertants.

- Alors acceptes-tu ce choix ? Acceptes-tu de prendre le rôle de la Mort, de porter la responsabilité de chaque âme qui quittera ce monde, pour l'éternité ?

- Oui. Même si à ce que je vois, j'ai du l'accepter vu que nous avons le même visage.

- Tu as compris avec une étonnante rapidité. Oui, notre ressemblance est plus qu'un simple trait du hasard.

Elle fit un pas de plus en avant, maintenant quasiment à quelques dizaines de centimètres de Mary, sa présence omniprésente semblant envahir chaque fibre de son être.

- Mais souviens-toi bien de ceci : une fois que tu accepteras ce rôle, il ne sera plus possible de faire demi-tour. Tu seras liée à la mort pour l'éternité, et tu n'auras aucun autre choix que de remplir ta fonction.

- Je ne serai plus moi.

La Mort hocha la tête, un signe d'accord silencieux.

- C'est une vérité. Tu ne seras plus la même. Ta vie, telle que tu la connais aujourd'hui, touchera à sa fin. Ce que tu seras devenu ne te permettra plus d'avoir les rêves et les aspirations qui étaient les tiens aujourd'hui. Ton passé sera perdu pour toujours.

- Je comprends.

- Excellent. Tu as accepté ton destin, tu as choisi de laisser la mort t'emporter.

La mort donna sa faux à Mary et sa cape puis disparue laissant Mary être la mort elle même.

Mary tourna alors son regard vers le monde qui l'entourait, observant chacun des êtres vivants qui respiraient encore. Elle sentait maintenant leur âme, leur existence, comme si chaque souffle qu'ils prenaient était lié à elle, comme si elle était l'incarnation même de l'autre monde. Tout paraissait différent, plus intense, plus réel. Mary était maintenant la Mort, et elle savait qu'elle ne connaîtrait plus jamais la paix ni la joie d'aimer comme une simple créature mortelle.

Merci à tous d'avoir suivi les histoires de Mary et William depuis le départ.

J'espère que leur histoire vous a plu. J'ai adorée l'écrire et vous emportez dans mon imaginaire et mes idées.

Merci aussi d'avoir aimé William, NOTRE William.

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