Chapitre 9
La semaine suivante, au petit matin, Daenerys se réveilla dans sa chambre. Les premières lueurs du jour et de la neige filtraient à travers les rideaux épais qui recouvrent les fenêtres. Elle se redressa dans son lit. Daenerys se dirigea vers la fenêtre, écartant les rideaux pour laisser entrer davantage de lumière naturelle. Le soleil matinal inonda la pièce, créant de petites poussières dorées dansant dans l'air.
Daenerys regarda par la fenêtre, observant Mary et le Darkling s'entraînant sur la plage. Un sentiment d'intrigue et de surprise la parcourt, ne s'attendant pas à les voir ensemble si tôt le matin. Elle parcourus le château sans se presser, empruntant un chemin qui l'emmèna directement à la plage. Le sable chaud glissait sous ses pieds alors qu'elle se rapprochait de la côte, la vue de Mary et du Darkling se préparant pour l'entraînement se révélant plus détaillée à chaque pas qu'elle fait.
Une fois qu'elle était suffisamment proche, Daenerys s'arrêta en retrait pour observer les deux combattants entamer leur entraînement. Elle les regarda avec curiosité, remarquant aussitôt la puissance et la vitesse de leurs mouvements.
Mary se déplaça autour du Darkling avec une grâce et une précision létales, un mince sourire sur les lèvres. Même de là où elle se tient, Daenerys pouvait ressentir la tension dans l'air, la concentration intense des deux guerriers pendant leur affrontement.
Elle continua à les regarder pendant un moment, les observant évoluer l'un autour de l'autre avec un art et une fluidité presque hypnotiques. Malgré la compétition évidente entre eux, il était clair qu'il y a un respect mutuel entre Mary et le Darkling.
Après quelques minutes d'observation supplémentaire, Daenerys pris finalement une décision. Elle s'approcha lentement du bord du sable, s'éclaircissant la gorge pour attirer leur attention.
- Bonjour à vous Daenerys.
Daenerys leva les yeux en entendant Mary l'appeler. Elle lui retourne son bonjour, un sourire poli sur le visage.
- Bonjour Mary, et bonjour à vous aussi, Darkling. Je suis contente de vous trouver déjà plein d'énergie si tôt le matin. Vous semblez vous entraîner vigoureusement.
Elle jeta un regard à leur affrontement, en admiration envers leurs mouvements et leur forme.
- Vous faites tous deux preuve d'une grande forme et d'une grande compétence. C'est un plaisir de vous regarder combattre.
- Vous voulez essayer contre moi ?
Daenerys leva un sourcil, surprise par la proposition, mais également intriguée pendant qu'Aleksander rentra à l'intérieur.
- Voudriez-vous vraiment m'affronter ? Je n'ai sans doute pas votre expérience ni votre expertise en combat.
- Alors autant apprendre avant la bataille.
Daenerys hocha la tête, acceptant le défi de Mary. Malgré ses doutes sur ses propres capacités, elle sait qu'il est important de continuer à s'entraîner et à apprendre.
- Très bien, je suis d'accord. Donnez-moi votre meilleure leçon, alors.
Mary commença à tournoyer autour d'elle, comme si elle l'auscultait, évaluant ses compétences et ses faiblesses potent Ielles. Daenerys suivis ses mouvements avec attention, essayant de garder un œil sur chaque geste et tout mouvement soudain.
En quelques secondes, Mary se déplaça à la vitesse d'un éclair, faisant un signe soudain vers Daenerys. Celle-ci parvient difficilement à esquiver le coup, mais manqua tout de même de trébucher sur la neige.
Elle se reprit rapidement, se préparant à un autre assaut de Mary. Elle compris maintenant qu'elle est en face d'un adversaire très compétent, et qu'elle devrait donner le meilleur d'elle-même si elle souhaitait garder le rythme.
Mary continua ses assauts, les faisant tous plus rapides et plus complexes les uns que les autres. Daenerys parvenait à esquiver ou bloquer certaines attaques, mais bien qu'elle puisse voir les coups venir, elle n'était pas assez rapide pour les bloquer chacun.
Elle sentait la fatigue commencer à s'installer, ses muscles se fatigant alors qu'elle tentait de suivre le rythme de Mary. Elle se mordit la lèvre, déterminée à ne pas se laisser battre si facilement.
- Déjà fatiguée ?
Daenerys grince des dents, essoufflée par l'effort qu'elle devait donner pour conserver le rythme de Mary.
- Pas encore. Je suis encore capable de continuer quelques instants.
Avant qu'elle puisse ajouter quoi que ce soit d'autre, Mary se déplaça de nouveau à une vitesse fulgurante, envoyant un coup de pied de côté qui frappa fortement l'épaule de Daenerys. Celle-ci est déséquilibrés, essayant de retrouver son équilibre sur le sable
Elle serra les dents de douleur, comprenant que Mary n'avait pas retenue sa force derrière ce coup. Elle se redressa, énervée par sa propre incapacité à prévoir le coup de Mary, mais déterminée à continuer malgré tout.
- Allez ! Je vais pas vous faire de cadeaux.
- Ne vous méprenez pas... Je n'attends pas de cadeaux non plus.
- Heureusement.
Mary repris son rythme d'assauts. Daenerys parvint à esquiver ou bloquer certains coups, mais d'autres l'atteignaient malgré tout. Bientôt ses vêtements étaient couverts de neige, et sa respiration commençait à devenir plus rapide et plus saccadée.
Elle sentait sa détermination flancher, l'effort physique commençant à avoir un réel impact sur son corps et son esprit. Cependant, elle se forca à continuer, déterminée à faire de son mieux malgré sa fatigue évidente
Les assauts de Mary continuaient, chacun plus complexe et plus rapide que le précédent. Daenerys, de moins en moins agile, parvint de plus en plus difficilement à esquiver les coups. Elle commença réellement à sentir les limites de son corps, son souffle se faisant haletant et sa vision légèrement floue autour des bords.
Finalement, après une succession de coups qui l'atteignent l'un après l'autre et la font tituber en arrière, Daenerys leva enfin une main en signe de paix, sa voix sortant difficilement de sa gorge, fatiguée.
- Arrête... Je me rends. J'ai atteint mes limites.
- Vos adversaires ne s'arrêteront pas. On continue Dit Mary sèchement.
- Peut-être avez-vous raison. Mais sachez que je suis à bout de forces... Je ne pourrai pas continuer ainsi très longtemps.
Mary hocha la tête et repris son rythme d'assauts. Daenerys, fatiguée et légèrement désorientée par le manque d'oxygène, peine encore plus à suivre les mouvements de Mary et à esquiver ou bloquer ses coups.
Chaque coup qu'elle parvint à dévier ou à bloquer semblait l'affaiblir encore davantage, sa respiration se faisant de plus en plus difficile et saccadée. Son épaule heurtée était désormais douloureuse, chaque mouvement envoyant des vagues de douleur le long de son bras.
Finalement, malgré toutes ses tentatives pour continuer, Daenerys sentit que ses muscles ne lui répondaient plus totalement. Ses mouvements devenaient lents et maladroits, et elle trébucha en tentant d'esquiver un coup soudain de Mary. Elle se tint les côtes, essayant de reprendre son souffle qui semble vouloir l'abandonner à tout moment.
- Doucement.
Daenerys ferma les yeux, s'appuyant sur un genoux pour mieux. Elle hocha légèrement la tête, reconnaissante que Mary semble enfin se mettre au pas.
Je... je ne peux plus bouger... Parvint-elle difficilement à dire entre deux respirations laborieuses.
- Ce n'est pas grave.
Daenerys réussi difficilement à ouvrir les yeux et à regarder Mary, sa poitrine se soulevant et s'abaissant rapidement alors qu'elle tentait de reprendre son souffle.
- Pas grave... ? J'ai peine à respirer, à peine à m'accrocher... Marmonne-t-elle d'une voix rauque.
Vous vous êtes bien débrouillée cousine et vous n'avez pas d'expérience pour rappel.
Daenerys acquiesca, déçue par sa propre performance. Elle compris parfaitement qu'elle avait encore beaucoup à apprendre et que son manque d'expérience était un véritable handicap dans ce genre de situation.
- Je sais. J'ai été une cible relativement facile pour vous. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de pratiquer mon combat en vrai...
Elle s'interrompt pour reprendre difficilement son souffle, les côtes lui faisant toujours mal à chaque inspiration.
- Mais j'apprecie que vous ayez proposé cet entrainement... C'était un bon exemple de ce sur quoi je dois encore travailler.
- Mais nous n'avons pas le temps.
Daenerys hocha la tête, une touche de détermination revenant lentement sur son visage fatigué.
- Vous avez raison... Nous n'avons pas le temps. Je suppose qu'il va falloir faire des progrès rapidement alors. J'espère juste être prête le moment venu...
- Vous le serez.
- Je vous fais confiance. Je suivrai vos conseils et vos leçons pour m'améliorer rapidement. Vous feriez une très bonne main...
- Hm ?
- Oh, euh... rien. C'était juste un compliment. Je voulais juste dire que vous êtes une combattante experte, et que vous aideriez beaucoup n'importe quel roi ou reine à mieux se battre si vous étiez leur Main.
- Merci pour ce compliment.
- Je disais simplement la vérité. Vous êtes clairement une experte, et un véritable atout pour tout souverain qui vous aurait à ses côtés.
Elle prend difficilement une nouvelle inspiration, essayant de chasser la fatigue persistante de son esprit. Ses muscles peuvaient encore se souvenir des coups de pied de Mary.
- Je peux vous demander quelque chose ? Par curiosité...
Mary haussa les sourcils, curieuse de ce que Daenerys va lui demander.
- Demandez donc.
- Eh bien... Comment avez-vous appris à vous battre comme cela ? Qui vous a appris ? Vous en savez clairement beaucoup plus sur le combat que je l'aurais imaginé au premier abord...
- J'ai eu... Mon grand oncle et ma grande tante principalement... Ma mère adoptive.
Daenerys hocha la tête, curieuse d'en savoir davantage.
- Votre grand oncle et grande tante ? Qui sont-ils ? Et votre mère adoptive ? Je suppose que vous avez dû grandir dans une famille... spéciale, pour apprendre des choses si impressionnantes.
- Et après pour mes dons... Deux corporalki qui m'ont aidé... Dis Mary en pleurant en pensant à fedyor et Ivan.
Mais Mary repris son air froid et insensible de suite.
Daenerys observa Mary, surprise par le changement soudain dans son comportement et son expression. Malgré cela, elle compris que Mary cherche sans doute à masquer sa tristesse derrière cette façade insensible qu'elle semble afficher d'une manière quasiment automatique.
- Mary...?
- Je ne veut pas discuter.
- Très bien, je comprends. Je ne poserai plus de questions.
Daenerys ferma les yeux et inspira l'air froid de Winterfell, profitant des bruits de la tempête en contrebas. Aucun signe de Mary n'était visible désormais, l'autre femme ayant complètement disparu dans les ombres, comme si elle avait été avalée par celles-ci.
Mary se cacha dans ses ombres, ne laissant rien apparaître d'elle qui pourrait indiquer sa présence aux alentours. Elle resta calfeutrée dans l'obscurité, se sentant plus en sécurité et à l'abri des regards, comme si elle pouvait ainsi mieux se protéger du monde autour d'elle.
Elle ferma les yeux, tremblante et toujours sous le choc des souvenirs qui ont été réveillés en elle suite aux questions de Daenerys. Elle pris plusieurs inspirations , essayant de se calmer et de se réconforter dans l'obscurité de ses ombres.
Les voix de Ivan et Fedyor résonnaient dans son esprit, comme un écho lointain au plus profond de son être. Les souvenirs d'il y a quelques années revennaient la hanter à nouveau, faisant ressurgir toutes les émotions qu'elle avait tenté d'oublier. Les sanglots résonnaient dans sa poitrine, mais elle tenta de les supprimer, essayant de rester ferme malgré tout.
Au fur et à mesure que les voix des autres Zyn et Genya furent ajoutées à celles d'Ivan et de Fedyor, un sentiment de réconfort commença à envahir lentement Mary. Malgré la douleur de la perte de ces personnes, elle se sentit moins seule, moins perdue. Les voix s'entremêlaient doucement dans son esprit, comme un chœur qui la rassurait et la réconfortait.
Les voix de ses trois enfants disparus résonnèrent d'un coup dans l'esprit de Mary, leur éclat aigue contrastaient violemment avec les autres. La douleur et la tristesse provoquées par leur perte revenaient d'un coup hanter sa conscience, comme si un couteau se plantait soudainement dans sa poitrine.
Elle se plia en deux. Les larmes coulerèrent le long de ses joues, ses yeux fermés tandis qu'elle tente de supporter la douleur. Les voix de ses trois anges perdus hurlaient dans son esprit, leurs pleures et leurs appels résonnaient comme un doux rappel de sa défaillance en tant que mère.
Les souvenirs de chaque instant partagé avec ses enfants venaient l'assaillir. Leur naissance, leurs sourires, leurs rires, leurs pleurs, toutes ces nuances d'émotions qui ont fait sa vie de mère revenaient.
Même Zoya, qu'elle avait tant haï et méprisé, lui manquait étrangement. Elle réalisait à présent à quel point elle aurait tant voulu la garder auprès d'elle, et à quel point elle regrettait toutes ces années de haine qu'elle avait éprouvé pour la femme. Au final, elle n'était qu'une enfant, aussi têtue et butée qu'elle était. Et elle méritait toute l'affection qu'elle n'avait pas reçu de sa part.
Mais tout cela n'était plus que les échos douloureux d'un passé irrévérsible. Elle avait perdu ceux qu'elle aimait le plus au monde, incapable de les protéger de la mort cruelle qui les avait emportés. Les regrets et le remords la submergeaient, le poids de sa faute écrasant ses épaules comme une lourde chape de plomb.
Mais avec un mouvement soudain, Mary attrapa une dague d'ombre et la plongea dans son propre cœur d'immortelle. L'espace d'un instant, un silence absolu règnait, comme si le monde avait retenu son souffle en voyant ce qui venait de se produire.
Au début, rien ne semblait se passer. Mary reste agenouillé, la dague encore enfoncée dans sa poitrine. Mais alors que les secondes s'écoulaient, quelque chose de curieux se produit. L'ombre autour d'elle commença à se dissoudre, comme si elle perdait lentement sa substance et sa consistance.
Doucement, Mary commença à perdre sa forme, se transformant en une ombre pure qui planait au-dessus du sol. Son corps devint flou et transparent, se fondant doucement dans l'obscurité environnante. Au final, il ne restait plus rien d'elle à l'exception de la dague abandonnée sur le sol et de quelques ombres informes flottant dans l'air.
Mais elle fut soudainement tiré vers le monde des vivants.
William semblait soulagé de la voir sortir des ombres. Il la tenait fermement par les épaules, la fixant de ses yeux inquiets.
- Mary... qu'est-ce que tu faisais ? Tu allais te tuer ?!
- Ça allait pas fonctionner de toute manière.
- Peu importe si ça aurait fonctionné ou pas, tu ne peux pas juste... t'enfuir dans les ombres comme ça en pensant que tu vas oublier toute la peine et la douleur que tu ressens !
- ...
William semblait perdu devant le mutisme de Mary. Il soupira en la regardant, cherchant à capter son regard sans succès. Son inquiétude pour elle ne faisait qu'augmenter, craignant qu'elle ne sombre définitivement dans le désespoir.
- Dit quelque chose au moins, d'accord ? Parle moi... je ne veux pas te voir te perdre dans les ombres comme un spectre égaré.
- Will.
William haussa les sourcils en entendant Mary l'appeler par ce surnom.
- Oui ? Qu'y a-t-il ? Allez, parle-moi...
Merci d'être là.
- Bien sûr que je suis là pour toi, Mary. Je serai toujours là pour toi. Tu le sais bien.
- Je t'aime frangin.
- Je t'aime aussi, sœurette. Et je serai toujours là pour te protéger, de tout et de tous, peu importe ce qui arrive.
Mary s'agrippa à William en explosant en pleurs. William accueillit Mary dans ses bras, la serrant fortement contre lui en la laissant pleurer. Il lui caressa doucement les cheveux, heureux qu'elle lâche enfin toutes ses émotions qu'elle avait retenu depuis si longtemps.
- Laisse aller, laisse aller. Je suis là, tu peux te soulager.
Il continua de la serrer fortement dans ses bras, la maintenant proche de lui dans un geste protecteur. Ses propres yeux devenaient légèrement humides en la voyant pleurer ainsi, mais il tenta de rester solide pour elle, voulant être un soutien ferme auquel elle puisse s'accrocher dans sa détresse.
- Je suis là, je suis là... tout va bien maintenant. Lâche tout, laisse-toi aller simplement.
Tu peux me raconter une blague ?
- Très bien, très bien... ah! J'en ai une. Tu es prête ?
- Ouais.
William hocha la tête, un petit sourire en coin sur les lèvres en se préparant à faire sa blague.
- Alors, voilà la question. Que se passe-t-il lorsqu'une mouette entre dans un café ?
- J'en sais rien.
- Elle se pose. Parce qu'elle n'a pas d'argent pour payer !
Soudain, il laissa sortir un petit éclat de rire.
Il regarda Mary, curieux de voir sa réaction à sa blague. Il espérait qu'elle trouverait au moins ça amusant malgré son état émotionnel actuel.
- Alors, qu'est-ce que tu penses ? Tu n'as pas trouvé ça amusant ? demanda William, incertain de la réaction de Mary.
- T'es un Crétin. Mais je t'aime tellement.
William se lèva en même temps que Mary, s'assurant qu'elle ne se sente pas instable. Il la laissa s'agripper fortement à lui, la maintenant proche de lui protecteur.
- Attention, je ne veux pas que tu tombes. Allez, viens, je te tiens...
William fit mine de tomber, faisant basculer Mary avec lui ll. Ils tombèrent tous les deux sur le sol, William s'assurant d'amortir la chute pour éviter de leur faire mal.
- Ah, oh non, nous sommes tombés !
Mais Mary explosa de rire. BWilliam laisse s'échapper un éclat de rire à son tour légèrement en entendant le rire de Mary.
- Ah, je vois que tu as trouvé ça amusant ! Tu trouves ça drôle qu'on soit tous les deux par terre ici ?
- Un peu. C'est juste toi et moi.
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