No real title
Yo,
Comment ça va ? Pour une fois, ça faisait pas si longtemps que ça, mais on se retrouve pour un tag. Merci à mondeencouleur d'ailleurs !
1) Si tu devais t'exiler dans une autre ville/un autre pays, où irais-tu et pourquoi ?
A DONCASTER. Y'a beaucoup trop de personnes incroyables qui viennent de cet endroit.
2) Si la vie est courte, pourquoi passons-nous autant de temps à faire des choses que nous n'aimons pas et si peu à faire des choses que nous aimons ?
Parce qu'on nous élève comme ça. On ne nous apprend pas à vivre en fonction de nous et de nos ressentis, mais en fonction de la société et de l'économie. On nous apprend que pour avoir de la valeur il faut avoir beaucoup d'argent et pour avoir beaucoup d'argent il faut beaucoup travailler. Sauf que pour beaucoup travailler, nombreux sont les gens qui s'obligent à faire des choses qu'ils n'aiment pas, alors qu'ils pourraient simplement changer leur façon de voir la vie. Mais ça voudrait dire ne plus faire attention à sa place dans la hiérarchie sociale et ne plus faire attention au regard des autres. Et ça, c'est beaucoup trop compliqué pour les robots avides de reconnaissance et de pouvoir que fabrique notre bonne vieille société capitaliste.
Alors on remet les choses qu'on aime à "plus tard", à "un jour" pour se concentrer sur ce qu'on attend de nous comme des petits toutous bien dressés.
3) Pourquoi les choses qui te rendent heureux ne rend pas tout le monde heureux ?
Parce que tout le monde n'est pas moi (et heureusement, putain, parce que sinon on serait tous sacrément difficile à rendre heureux). Je crois que c'est ce qui fait notre richesse : nos différences. On a tous quelque chose d'unique en nous, alors forcément, on percevra tou.te.s les choses que manière différente et c'est génial, dans un sens. Parce que la pensée unique, c'est pas hyper enrichissant, au final.
4) Peut-on connaître la vérité sans l'avoir mise en doute ?
Non, je crois pas. Si on la remet pas en doute, alors on peut pas la prouver et si on peut pas la prouver, on la connait pas, on la suppose.
Evidemment, ça ne fonctionne pas avec les ressentis (genre on peut pas demander à quelqu'un de prouver ce qu'il ressent, on peut simplement croire cette personne sur parole parce qu'on est pas dans sa tête) mais je pense que pour le reste, il faut toujours remettre les choses en doute un minimum et ne pas prendre toute affirmation comme vérité absolue. D'ailleurs, je trouve que c'est avec ce genre de remises en doute qu'on apprend, parce que quand on remet en doute et qu'on cherche à comprendre et à trouver la vérité, bah on fait des recherches et on s'enrichit de plein de manières différentes. On s'éduque.
5) Est-ce que ta plus grande peur est devenue réalité ? Si oui, as-tu mieux ou moins bien réagi que prévu ?
Oui, plusieurs fois. La première fois, j'étais beaucoup trop jeune pour anticiper quoi que ce soit, donc j'ai pas mieux ou moins bien réagi. La deuxième fois, je saurais pas dire. Je pense que j'ai mieux réagi par rapport à moi, mais beaucoup moins bien réagi par rapport à la deuxième personne concernée.
6) Te rappelles-tu d'une fois où tu t'es énervé il y a environ 3 ans ? Si oui, la raison de cet énervement a-t-elle de l'importance aujourd'hui ?
Oui, je m'en souviens très bien et oui, elle a de l'importance. Peu importe que ça date de 3 ans, de 10 ans ou de 35 ans, je ne céderai jamais sur ce point. Jamais.
7) Quel est ton souvenir d'enfance le plus heureux ? Qu'est-ce qui le rend si spécial ?
Pouah, ça me désespère presque de devoir autant réfléchir pour en trouver un.
En vrai, ça fait de longues minutes que je cherche et j'en ai qu'un en tête. Sauf que je veux le garder pour le challenge d'écriture (vous pouvez toujours y proposer des thèmes d'ailleurs, même ici en commentaire, je les prends) donc je vais pas raconter vraiment mon souvenir le plus heureux parce que je sais pas s'il l'est vraiment, mais il est spécial.
Je me souviens, je le revois clairement dans ma tête. J'avais presque trois ans et je venais de finir mon bain avec ma mère. Elle a à peine eu le temps de me sécher que je me suis faufilé en dehors de la salle de bain. Elle m'a couru après, mais trop tard, elle avait plus aucune chance de me rattraper. J'ai foncé dans la chambre de mes parents, où mon père était alité. J'ai sauté dans le lit, complètement à poils et je me suis blotti dans les bras de mon père. Je me souviens qu'il avait souri en me serrant contre lui.
Il souriait et ma mère aussi, c'est ça qui rend ce souvenir si spécial.
8) Quand t'es-tu senti passionné et vraiment en vie ces derniers temps ?
Bah passionné, je le suis toujours, moi. Si j'ai pas de passion, j'ai plus rien.
En vie, c'est une autre histoire.
9) Est-il possible d'être sûr sans aucun doute de ce qui est bien et de ce qui est mal ?
Oui. Je pense que dans la théorie, on sait très bien ce qui est bien ou mal. C'est quand on arrive à la pratique que tout se mélange.
Par exemple, on sait tou.te.s que tuer est mal. Peu importe qui on tue, peu importe pourquoi, peu importe comment, enlever une vie, c'est mal. Mais si on prend au cas par cas, on peut en comprendre certains. On peut trouver certaines morts légitimes, même si on sait que tuer c'est mal. ça change pas le fait que tuer soit mal, ça veut juste dire que parfois on fait des choses mal pour des raisons qui nous paraissent justes.
10) Si tu gagnais 1 million d'euros, arrêterais-tu de travailler ?
Si je pars du principe que j'ai un travail en dehors du projet d'avenir que j'ai en ce moment, oui. Si j'étais ouvrier ou que je faisais un travail alimentaire, j'arrêterais de travailler pour me laisser le temps d'écrire quelques livres et de faire éditer et promouvoir. Ce qui reviendrait un peu à changer de métier, au final.
11) Préfères-tu avoir moins de travail ou plus de travail qui te plait plus ?
Tout dépend du travail. Si mon travail est ma passion : plus de travail. Si mon travail n'est pas ma passion : moins de travail.
Je ne suis pas du genre à vivre pour travailler.
12) As-tu l'impression d'avoir déjà vécu cette journée une centaine de fois ?
Non. L'avantage avec ma vie compliquée, c'est qu'il y a toujours des rebondissements. Je vis toujours des trucs que je pensais pas pouvoir vivre.
13) Quand était la dernière fois qu'une idée géniale a suffi pour te booster et t'enthousiasmer ?
Je sais pas. Je dirais y'a genre un mois.
14) Si tu savais que tous ceux que tu as connus allaient mourir demain, qui irais-tu voir aujourd'hui ?
J'imagine que la personne avec qui je vis, ça compte pas. Sinon, une autre personne qui se reconnaîtra sans que je la nomme, probablement.
Sinon, mon frère, ma sœur et probablement ma mère.
Et puis je prendrais des nouvelles de certaines de mes amies, histoire qu'elles passent leurs derniers instants avec leur famille sans que je vienne m'incruster comme un connard.
15) Voudrais-tu raccourcir ta vie de 10 ans si ça te permettait d'être extrêmement beau et connu ?
J'allais faire une réponse cynique, mais je vois déjà certaines personnes m'arracher les yeux, alors je vais juste dire que non. Je vis pas pour être beau ou connu. A choisir, je préférais être inspirant plutôt que beau et connu.
16) Quelle est la différence entre être en vie et vivre pleinement sa vie ?
Pour moi, être en vie et vivre, c'est exactement la même chose. Mais j'imagine que la question est plus posée dans le sens "entre exister et vivre, c'est quoi la différence". Du moins, je sais pas trop, donc je vais partir du principe que c'est ça la question.
Je pense qu'exister c'est un état de fait, ça peut être positif comme négatif d'exister. Alors que vivre pleinement, pour moi, c'est une forme de consécration, une forme de bonheur. Si on arrive à vivre pleinement alors on a tout gagné. Mais pour vivre pleinement, il faut d'abord réussir à exister et c'est là toute la complexité de la chose.
17) Quand était la dernière fois que tu as remarqué le son de ta respiration ?
Vu comment je respire en ce moment, c'est simple, maintenant.
18) Qu'est-ce que tu aimes ? As-tu exprimé cet amour dans tes derniers actes ?
Euh... Des tas de choses ? J'en sais rien.
Le premier truc qui me vient c'est la musique et les étoiles. Et vu le temps que je passe avec des écouteurs ou un casque ou le nez dans ciel, je pense que oui, je l'ai plutôt bien exprimé.
19) Une décision est prise maintenant. Est-ce que tu décides ou laisses-tu les autres décider pour toi ?
Si la décision à prendre me concerne, je décide. Personne ne décide pour moi. Plus jamais je ne laisserai faire ça. Mais je demanderai sans doute l'avis de certaines personnes de confiance avant de prendre ma décision, quand même, parce que je ne suis pas infaillible.
20) Si tu étais un mélange des 5 personnes que tu côtoies le plus, serais-tu satisfait de ce que tu es ?
Peu importe qui sont ces 5 personnes, ma réponse serait quand même non. Je ne serais pas satisfait parce qu'être plein de petits bouts de quelqu'un d'autre (aussi incroyables que ces personnes puissent être), c'est quand même pas être moi. Et je ne me satisferais plus de ne pas être moi.
21) Y'a-t-il quelque chose que tu attends de faire quand ce sera le bon moment depuis plus d'un an ?
Alors oui, mais non, je vais pas dire quoi.
22) Crois-tu plus les compliments que les autres te font ou ceux que tu t'adresses à toi-même ?
Je ne m'en fais pas. Comme ça, c'est réglé.
23) Quand était la dernière fois que tu as que tu as renoncé à essayer de contrôler quelque chose et que tu as ressenti le bien-être de lâcher prise ?
C'est une très bonne question, ça.
Voilà, voilà. C'est terminé.
Je tague toutes les personnes que ça tente et n'oubliez pas de me donner un ou deux petits thèmes pour mon challenge les potes !
En attendant, faites attention à vous,
Protégez-vous en respectant bien les règles sanitaires et si vous ne le faites pas pour vous alors faites-le pour protéger les autres, parce que vos actes ne concernent pas que vous.
J'envoie plein de force et de courage aux personnes qui ne supportent pas le confinement, plein de force et d'amour à toutes les personnes qui sont confinées avec des gens toxiques et quand même plein de bonnes ondes aux personnes pour qui tout va bien.
Merci également à toutes les personnes, comme ma soeur, qui travaillent chaque jour dans les hôpitaux pour prendre les malades en charge alors que les conditions de travail sont presque apocalyptiques. Bravo à vous, merci et sachez qu'on pense à vous et qu'on essaie de se mobiliser un peu partout pour vous aider comme on peut. Je sors pas dans le jardin de ma cambrousse pour vous applaudir parce que j'aurais l'air un peu con, mais vous avez tout mon soutien et toute ma reconnaissance. Parce que j'écris souvent avec des héros dans mes histoires, mais vous, vous êtes les héros de la vraie vie et vous méritez que le monde entier vous soutienne et se mobilise pour améliorer vos conditions de travail.
Donc, tout le monde, si vous en avez la possibilité, restez chez vous le plus possible pour que cette période de crise dure le moins longtemps possible.
Et surtout, prenez soin de vous et pas que physiquement.
Plein de cœurs et soutien.
Et en média, je vous mets mon nouvel amoureux.
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