Je ne suis qu'une voix

Je crie, je lutte, je tombe, je me bats,
Mais aux yeux du monde, je ne suis qu'une voix. Qu'on moque, qu'on juge, qu'on éteint d'un éclat, Parce que je dis ce qu'on ne veut pas voir.

On rit, on souffle, on lève les yeux au ciel
« Encore elle, encore ses combats, encore ses plaintes. »

Je parle pour elles, pour celles qu'on ignore,
Celles qu'on brise, qu'on efface, qu'on tord,
Mais même leur regard me trouve trop militante, trop bruyante, trop chiante, trop ardente dans ma colère.

Parfois, je vacille, je doute, j'implose,
Si tout ça n'était que dans ma tête ?
Si le monde allait bien,
Si c'était moi, le problème ?
Puis le sang d'une sœur éclabousse ma prose,
Et je sais que non, que ce n'est pas faux.

Alors je continue,
À bout de souffle, seule s'il le faut,
J'avance, fatiguée mais fière,
Car ma liberté ne vit que dans la leur,
Et tant qu'une seule ploie sous la poussière,
Je serai tempête, je serai clameur.

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